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- Propos de Madame CARLOTTI, ce matin_transcription
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06/12/2012
LCI -09h47
LCI MATIN
Interview de Marie-Arlette CARLOTTI
Ministre délégué auprès de la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé.
Titre:
3è plan de lutte contre l'autisme
Sous-titre: On évalue en France à 440 000 le nombre d'autistes et 67 millions dans le monde
Légende:
C -> Mme Carlotti
J -> Journaliste
JF -> Journaliste femme
(
pris en cours)
C: ... -sur le handicap d'une manière générale il y a eu un rapport très riche il y a quelques mois de
Mme Campion & de Mme Debré et maintenant ils continuent à travailler sur l'autisme.
Tout ce qui va se dire aujourd'hui dans la journée va nous servir d'axe -on a déjà commencé à travailler mais vous savez pour nous c'est le dialogue, la concertation et ça c'est très important . Ce sont des spécialistes qui s'expriment aussi.
J: -Voilà, donc dans une concertation on écoute tout le monde.
Ce 3è plan autisme est prévu pour quand? Janvier , prochain, peut-être?
C: - On est en train d'y travailler, on a réuni ...
J: - (question sur la date -que je n'ai pas comprise)
C: -ah ben je n'sais pas encore, attendez je reviendrais vous le présenter.
[
RIRES de part et d'autre]
On a réuni le Conseil National de l'Autisme, y a des groupes ad-hoc qui se sont réunis pour travailler sur la formation des professionnels, sur l'accompagnement des personnes et en particulier des adultes parce qu'il y a les enfants mais les adultes sont bien oubliés dans ce processus.
Et sur, par exemple, la détection assez précoces. Voilà plein de pistes que je ne vais pas dévoiler. Il sera certainement présenté en tout début d'année et le Premier Ministre réunira le Comité Inter-Ministériel du Handicap dans lequel le plan autisme jouera un rôle fondamental. Pourquoi un Comité Inter-Ministériel? Parce que traiter une personne atteinte d'autisme c'est la traiter à l'école, la traiter dans le domaine de la santé et dans sa vie quotidienne. ça concerne tous les ministres.
-JF: -Alors, vous l'avez évoqué d'un mot
ce plan, vous voulez surtout l'axer sur le dépistage et le diagnostic précoce: ça change vraiment tout de le savoir très tôt?
C: -Apparemment , oui. Apparemment oui.
En France, on détecterait vers l'âge de 6 ans alors que on nous dit que les 1ers prémices apparaissent à 18 mois donc je voudrais généraliser la détection précoce avant 3 ans. Alors,Pour ça il faut travailler avec les PMI car je veux aussi que ça se passe dans l'ensemble du territoire. Vous savez qu'il y a une énorme disparité d'une région à l'autre aujourd'hui. Donc oui, bien-sûr, c'est une volonté mais c'est en train d'être proposé et je crois que ça sera une piste sérieuse. Et notamment aussi , j'aurais dû commencer par là, développer la recherche dans ce domaine qui est très en retard.
J: -La recherche et puis également, peut-être, l'aide à apporter aux personnes autistes mais également à leur entourage. On en parle peu mais c'est quand même très important. L'entourage souffre beaucoup dans ces familles.
C: -Oui, vous avez complètement raison et c'est la galère. Et d'ailleurs c'est lié à la détection précoce parce que souvent ils ont leurs enfants et de diagnostic contradictoire en diagnostic contradictoire ils sont ballotés. Donc il faut les aider d'abord sur la prévention et la détection de leurs enfants. Il faut aussi les aider avec, peut-être, des plateformes d'information pour qu'ils puissent savoir où les places sont disponibles, quelles sont les méthodes utilisées. Ils ont le droit de choisir en liaison avec les médecins, les professionnels, les accompagnants, la méthode qu'ils souhaitent pour leurs enfants.
JF: -Beaucoup de parents se plaignent tout de même de ne pas être assez accompagnés ni même vraiment écoutés.
Est-ce qu'ils ont été consultés pour élaborer ce plan?
C: -Oui, parce que dans le Conseil National de l'Autisme il y a l'ensemble des associations concernées. Certaines ont été parties prenantes dans le groupe ad-hoc qui travaille, qui tient le stylo pour le plan. D'autres n'ont pas été partie prenante parce qu'elles ne l'ont pas souhaité au même niveau. Et alors elles ont été soit auditionnées soit entendues par des contributions. Vraiment c'est une vraie concertation c'est pour ça que j'ai perdu un peu de temps et que dès que j'ai été ministre en juin j'ai réuni en juillet le Conseil National de l'Autisme. J'aurais voulu aller plus vite mais je crois qu'il ne faut pas faire d'erreur dans ce domaine.
J: -Et puis Marie-Arlette Carlotti ,par exemple, je prends l'exemple de ce témoignage qu'il y a dans
le Figaro ce matin d'un autiste qui a été diagnostiqué lui assez jeune et pourtant derrière ben il a réussi de brillantes études, il a été notamment intégré à Science Po Paris et diplômé.
On peut réussir tout en étant autiste? C'est, peut-être, important de le dire.
C: -Mais bien sur. Il est un exemple ...
J: -c'est un exemple.
C: - ...particulier y a aussi beaucoup d'autistes qui multiplient les handicaps. C'est compliqué. Mais quelque que soit soit l'autisme. Il y a autant d'autismes que d'autistes, enfin d'après ce que je...Mais quelle que soit la méthode, quel que soit le niveau on peut les aider à être mieux. Alors, il y a ces exemples là, qui vont faire des études supérieures , qui vont être priors et c'est la chance de la France d'avoir la réussite pour tous ses enfants. Mais il y a aussi ceux qui ont des difficultés mais même ceux-là l'inclusion dans les milieux ordinaires est possible lorsqu'on les détecte trop...très tôt, lorsqu'on les accompagne. Il faut leur donner la chance à tous. Et je crois que c'est ce qu'on veut faire dans ce plan. Voilà.
JF: -ça c'est le colloque sur l'autisme il a donc lieu aujourd'hui, c'est donc votre dossier du moment.
Marie-Arlette Carlotti, on va , peut-être, aussi revenir sur l'actualité du moment qui touche aussi la gauche et votre gouvernement...
fin.
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