Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
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Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Bonjour,
Voici mes commentaires personnels à propos des observations au sujet de l'affaire Sophie Robert, par M. Dubrulle. On peut visionner le vidéo à l'adresse suivante : http://www.youtube.com/watch?v=zyLmfpactSI
Cher Monsieur, j'ai écouté attentivement votre déclaration. J'ai apprécié le ton neutre et posé, ainsi que vos efforts pour articuler vos propos, du moins au tout début. Dans cette affaire, on n'a pas beaucoup la chance d'entendre quelqu'un de l'extérieur. En fait, je vous croyais de l’extérieur, mais pas tout à fait. J'ai appris que vous êtes le président de l'association Satedi. C'est intéressant d'entendre une personne avec autisme se prononcer.
J’aurais plusieurs commentaires à faire à propos de votre argumentaire.
Tout d’abord, je suis absolument d'accord avec un point intéressant que vous avez soulevé, et j'avais pensé la même chose que vous. À mon avis, cela a été une erreur de la part de l'avocat des plaignants de parler des méthodes comportementales (quand il fait allusion aux chimpanzés). Il avait pris la peine de dire qu'il n'était pas là pour parler de ça, alors pourquoi cette remarque ? En général toutefois, l'avocat des plaignants semble avoir eu un très bon plaidoyer. C'est la seule erreur que j'ai remarquée venant de sa part.
Permettez-moi, cher Monsieur Dubrulle, de vous dire que vous avez omis de souligner que, du côté des avocats de la défense, cette erreur a été commise non pas une fois, mais plusieurs fois : ils sortaient du cadre du procès et ont été remis à l’ordre par la présidente de la Cour à plusieurs reprises.
Mon impression avec vos commentaires, est que la logique semble s’est perdue en cours de discours. Difficile de comprendre comment vous pouvez passer de cette pensée "je ne remets pas en question la bonne foi des trois psychanalystes de la CIPPA qui ont fait des déclarations écrites" à celle-ci: "les plaignants agissent comme l'Église en empêchant toute remise en question et ils veulent interdire la liberté d'information".
C’est justement au nom d’une véritable information que les plaignants vont en justice. Une véritable information aurait été possible si Sophie Robert acceptait de faire entendre les rushes à tout le monde, et elle refuse. C’est elle qui nous enlève le droit à l’information, car bien du monde serait intéressé d’écouter ces rushes. Elle a refusé de les donner aux psychanalystes, elle a refusé de les informer lorsqu’est venu le temps de diffuser le film, et elle refuse de faire écouter les rushes au public. Je parle de tous les rushes, de toutes les entrevues.
Il faut accorder aux plaignants au moins le bénéfice du doute, et se garder de les condamner à l’avance sans même avoir écouté les rushes. D'ailleurs, vous le mentionnez pertinemment, en début de discours, que ces rushes sont importants, car eux seuls peuvent nous apporter la preuve si oui ou non les propos des plaignants ont été dénaturés. Si les propos d’une personne ont été dénaturés, n’est-il pas tout à fait légitime pour cette personne de vouloir empêcher qu’on lui attribue publiquement des paroles qui ne sont pas les siennes ? Enfin, je suis tout à fait d’accord avec vous quand vous dites que tout le monde qui est intéressé par cette question devrait pouvoir voir les rushes. Je crois que les plaignants n’auraient pas d’objection, au contraire.
Vous dites que vous êtes perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient été dénaturés. J’ose croire que vous êtes assez intelligent pour avoir remarqué que ce que déclarent les 3 psys de la CIPPA qui apparaissent dans le film nous donne un aperçu d’un discours complètement à l’opposé de celui que suggère le film. Vous dites ne pas remettre en question la bonne foi de ces psys. Si Sophie Robert a été capable de dénaturer les propos de Laurent Danon-Boileau, Pierre Delion et Bernard Golse, comme pouvez-vous être perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient pu être dénaturés ? Si SR a été capable de dénaturer les propos de 3 des 27 psychanalystes, n’est-il pas légitime de se poser, alors, la question sur les propos de tous les autres psychanalystes ?
Vous parlez de la demande des plaignants de réclamer un montant de compensation 250 000 Euros. Vous dites que ça serait honteux que cet argent se retrouve dans les caisses de l’école de la cause freudienne et dans les poches des plaignants. Honteux je ne crois pas, très désolant par contre, oui, parce qu’il est vrai que cet argent pourrait aider les enfants autistes. Ce que je veux dire, c’est que la honte, si le juge prend cette décision (je serais étonnée, il y aura peut-être une amende, mais pas aussi élevée), n’est pas du côté des plaignants, si honte il doit y avoir. Je vous rappelle que si le juge prend cette décision et donne une amende, c’est qu’il aura jugé que les propos des plaignants ont été dénaturés. Dénaturer des propos de personnes, après les avoir trompés, ça c’est honteux. La honte est de choisir une voie diffamatoire, au nom du bien des enfants autistes. C’est en étant créatif et respectueux qu’on pourra les aider, pas en étant destructeurs , méprisant et haineux.
Vous terminez en disant que si les plaignants gagnent leur cause juridique, (que vous associez injustement à simplement gagner de l’argent, alors que ce n’est pas après l’argent qu’ils courent), ils risquent de perdre totalement leur honorabilité. Cette phrase que vous avez dite me fait dire que vous vous moquez tout à fait de la vérité sur cette affaire. Il semble que, peu vous importe ce qu’ont réellement dit en entrevue les plaignants, pour vous, même si la Cour affirme que les propos des plaignants ont été dénaturés dans le film, ils risquent de perdre leur honorabilité. Autrement dit, les associations de parents d’enfants autistes peuvent faire ce qu’ils veulent, et ils seront toujours vus en tant que victimes, peu importe leurs gestes.
Si un père, qui apprend qu’un homme a violé et battu sa fille, va tuer le violeur, aidera-t-il sa fille ? Serait-ce honteux de l’envoyer en prison après qu’il ait commis ce meurtre, ou bien il faut le prendre en victime simplement parce que sa fille a été violée ? Si cet homme agit en bon père, il n’ira pas tuer le violeur, car il saura qu’il ne lui sera pas utile s’il se retrouve en prison. Un bon père consacrera ses énergies non à la colère envers le violeur, mais pour la compréhension, le soutien et l’amour envers sa fille qui a besoin de son père. Pour en revenir à Autistes sans frontières, et à Sophie Robert, s’ils perdent de l’argent avec cette affaire judiciaire, c’est pour leurs gestes inacceptables, qu’eux seuls sont responsables. Sous prétexte qu’Autistes sans frontières est là pour soutenir la cause de l’autisme, une bonne cause, ne leur donne pas le droit de faire n’importe quoi et de salir sans fondement la réputation des psychanalystes.
Voici mes commentaires personnels à propos des observations au sujet de l'affaire Sophie Robert, par M. Dubrulle. On peut visionner le vidéo à l'adresse suivante : http://www.youtube.com/watch?v=zyLmfpactSI
Cher Monsieur, j'ai écouté attentivement votre déclaration. J'ai apprécié le ton neutre et posé, ainsi que vos efforts pour articuler vos propos, du moins au tout début. Dans cette affaire, on n'a pas beaucoup la chance d'entendre quelqu'un de l'extérieur. En fait, je vous croyais de l’extérieur, mais pas tout à fait. J'ai appris que vous êtes le président de l'association Satedi. C'est intéressant d'entendre une personne avec autisme se prononcer.
J’aurais plusieurs commentaires à faire à propos de votre argumentaire.
Tout d’abord, je suis absolument d'accord avec un point intéressant que vous avez soulevé, et j'avais pensé la même chose que vous. À mon avis, cela a été une erreur de la part de l'avocat des plaignants de parler des méthodes comportementales (quand il fait allusion aux chimpanzés). Il avait pris la peine de dire qu'il n'était pas là pour parler de ça, alors pourquoi cette remarque ? En général toutefois, l'avocat des plaignants semble avoir eu un très bon plaidoyer. C'est la seule erreur que j'ai remarquée venant de sa part.
Permettez-moi, cher Monsieur Dubrulle, de vous dire que vous avez omis de souligner que, du côté des avocats de la défense, cette erreur a été commise non pas une fois, mais plusieurs fois : ils sortaient du cadre du procès et ont été remis à l’ordre par la présidente de la Cour à plusieurs reprises.
Mon impression avec vos commentaires, est que la logique semble s’est perdue en cours de discours. Difficile de comprendre comment vous pouvez passer de cette pensée "je ne remets pas en question la bonne foi des trois psychanalystes de la CIPPA qui ont fait des déclarations écrites" à celle-ci: "les plaignants agissent comme l'Église en empêchant toute remise en question et ils veulent interdire la liberté d'information".
C’est justement au nom d’une véritable information que les plaignants vont en justice. Une véritable information aurait été possible si Sophie Robert acceptait de faire entendre les rushes à tout le monde, et elle refuse. C’est elle qui nous enlève le droit à l’information, car bien du monde serait intéressé d’écouter ces rushes. Elle a refusé de les donner aux psychanalystes, elle a refusé de les informer lorsqu’est venu le temps de diffuser le film, et elle refuse de faire écouter les rushes au public. Je parle de tous les rushes, de toutes les entrevues.
Il faut accorder aux plaignants au moins le bénéfice du doute, et se garder de les condamner à l’avance sans même avoir écouté les rushes. D'ailleurs, vous le mentionnez pertinemment, en début de discours, que ces rushes sont importants, car eux seuls peuvent nous apporter la preuve si oui ou non les propos des plaignants ont été dénaturés. Si les propos d’une personne ont été dénaturés, n’est-il pas tout à fait légitime pour cette personne de vouloir empêcher qu’on lui attribue publiquement des paroles qui ne sont pas les siennes ? Enfin, je suis tout à fait d’accord avec vous quand vous dites que tout le monde qui est intéressé par cette question devrait pouvoir voir les rushes. Je crois que les plaignants n’auraient pas d’objection, au contraire.
Vous dites que vous êtes perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient été dénaturés. J’ose croire que vous êtes assez intelligent pour avoir remarqué que ce que déclarent les 3 psys de la CIPPA qui apparaissent dans le film nous donne un aperçu d’un discours complètement à l’opposé de celui que suggère le film. Vous dites ne pas remettre en question la bonne foi de ces psys. Si Sophie Robert a été capable de dénaturer les propos de Laurent Danon-Boileau, Pierre Delion et Bernard Golse, comme pouvez-vous être perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient pu être dénaturés ? Si SR a été capable de dénaturer les propos de 3 des 27 psychanalystes, n’est-il pas légitime de se poser, alors, la question sur les propos de tous les autres psychanalystes ?
Vous parlez de la demande des plaignants de réclamer un montant de compensation 250 000 Euros. Vous dites que ça serait honteux que cet argent se retrouve dans les caisses de l’école de la cause freudienne et dans les poches des plaignants. Honteux je ne crois pas, très désolant par contre, oui, parce qu’il est vrai que cet argent pourrait aider les enfants autistes. Ce que je veux dire, c’est que la honte, si le juge prend cette décision (je serais étonnée, il y aura peut-être une amende, mais pas aussi élevée), n’est pas du côté des plaignants, si honte il doit y avoir. Je vous rappelle que si le juge prend cette décision et donne une amende, c’est qu’il aura jugé que les propos des plaignants ont été dénaturés. Dénaturer des propos de personnes, après les avoir trompés, ça c’est honteux. La honte est de choisir une voie diffamatoire, au nom du bien des enfants autistes. C’est en étant créatif et respectueux qu’on pourra les aider, pas en étant destructeurs , méprisant et haineux.
Vous terminez en disant que si les plaignants gagnent leur cause juridique, (que vous associez injustement à simplement gagner de l’argent, alors que ce n’est pas après l’argent qu’ils courent), ils risquent de perdre totalement leur honorabilité. Cette phrase que vous avez dite me fait dire que vous vous moquez tout à fait de la vérité sur cette affaire. Il semble que, peu vous importe ce qu’ont réellement dit en entrevue les plaignants, pour vous, même si la Cour affirme que les propos des plaignants ont été dénaturés dans le film, ils risquent de perdre leur honorabilité. Autrement dit, les associations de parents d’enfants autistes peuvent faire ce qu’ils veulent, et ils seront toujours vus en tant que victimes, peu importe leurs gestes.
Si un père, qui apprend qu’un homme a violé et battu sa fille, va tuer le violeur, aidera-t-il sa fille ? Serait-ce honteux de l’envoyer en prison après qu’il ait commis ce meurtre, ou bien il faut le prendre en victime simplement parce que sa fille a été violée ? Si cet homme agit en bon père, il n’ira pas tuer le violeur, car il saura qu’il ne lui sera pas utile s’il se retrouve en prison. Un bon père consacrera ses énergies non à la colère envers le violeur, mais pour la compréhension, le soutien et l’amour envers sa fille qui a besoin de son père. Pour en revenir à Autistes sans frontières, et à Sophie Robert, s’ils perdent de l’argent avec cette affaire judiciaire, c’est pour leurs gestes inacceptables, qu’eux seuls sont responsables. Sous prétexte qu’Autistes sans frontières est là pour soutenir la cause de l’autisme, une bonne cause, ne leur donne pas le droit de faire n’importe quoi et de salir sans fondement la réputation des psychanalystes.
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Bonsoir Emmanuel,
Merci pour votre réponse. J'ai pris bonne note de ce que vous avez écrit : "En voulant faire "bien" "vous" êtes peut-être en train de précipiter la "prophétie" d'un J.Lacan peut-être blagueur lors d'un séminaire en Belgique en1977 - vous devez sûrement connaître cette citation ou il dit que dans peu de temps tous le monde s'en foutera de la psychanalyse.".
Vous vous demandez à quel point je suis proche des plaignants. Avant toute cette histoire, aussi proche que je pouvais l'être des parents d'enfants autistes, c'est-à-dire que je n'avais aucun contact avec aucun acteur de l'histoire. Je suis une personne tout à fait en dehors de tout ça. Encore plus que vous je dirais même, car vous êtes peut-être émotionnellement impliqué en étant une personne avec autisme. Mais pour être franche, je suis émotionnelle un peu, car je suis en psychothérapie d'orientation psychanalytique. Par choix. J'ai une haute estime de la plupart des psychologues et de la plupart des psychanalystes. Les psychanalystes sont des personnes qui ont un degré d'humanité bien au-dessus de la moyenne. Ils sont des gens humbles, humains, et se remettent en question au quotidien. Des psychanalystes m'ont fait du bien dans ma vie, même si je n'ai pas terminé mon propre cheminement. Voilà mon implication personnelle, elle s'arrête là.
Aussi, ayant regardé le film, je peux dire avoir perçu bien différemment les choses que l'ont perçu les parents d'enfants qui soutiennent Sophie Robert. Je suis une personne en contact avec son intuition et je perçois l'honnêteté chez les gens. J'ai trouvé que bien des psychanalystes de ce film inspiraient confiance. Particulièrement Laurent Danon-Boileau. Lorsqu'il admet ne pas tout savoir dans le film, pour moi c'était un point en sa faveur, alors que pour les yeux d'un public ordinaire peut-être, il passe pour quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il fait et qui fait un travail qui ne sert à rien. Le fait qu'il dit qu'il abdique l'idée d'une progression, est mal perçu par les parents et par la plupart des gens. Pas à mon entendement à moi.
je pourrais en parler longuement, peut-être une autre fois.
Cette histoire m'a amené à échanger avec des psychanalystes du film, des parents d'enfants autistes, et maintenant j'échange avec vous. Car je suis curieuse de nature, et aime aller au fond des choses, en faisant mes propres recherches.
Mais ce n'est pas la psychanalyse que je veux défendre, c'est l'honnêteté, la vérité, le respect. Alors, si dans peu de temps, tout le monde se fout de la psychanalyse, ça peut bien aller. En autant qu'on reste des humains et qu'on ne l'oublie pas. Si j'ai pu semer, ne serait-ce qu'une petite graine, de souci d'intégrité, de rigueur et d'honnêteté, et bien ça aura été au moins ça.
Vous avez raison, tous les problèmes ne se résoudront pas avec ce procès. Car il y a de gros problèmes à résoudre dans le domaine de l'autisme. Mais tous les problèmes ne se résoudront pas, comme le croient Sophie Robert et l'association autistes sans frontières, en salissant la réputation des psychanalystes. Les psychanalystes ont un rôle à jouer, ont leur place, mais certainement pas auprès d'enfants de parents enragés contre la psychanalyse. Car ça prend un travail d'équipe, le parent et le professionnel doivent s'entendre. Si le parent n'a pas confiance en un professionnel pour aider son enfant autiste, c'est que ce profesionnel n'a pas sa place. Mais tous les parents n'ont pas de mauvaises expériences avec les psychanalystes.
Je vous souhaite bonne nuit à vous aussi Emmanuel.
Merci pour votre réponse. J'ai pris bonne note de ce que vous avez écrit : "En voulant faire "bien" "vous" êtes peut-être en train de précipiter la "prophétie" d'un J.Lacan peut-être blagueur lors d'un séminaire en Belgique en1977 - vous devez sûrement connaître cette citation ou il dit que dans peu de temps tous le monde s'en foutera de la psychanalyse.".
Vous vous demandez à quel point je suis proche des plaignants. Avant toute cette histoire, aussi proche que je pouvais l'être des parents d'enfants autistes, c'est-à-dire que je n'avais aucun contact avec aucun acteur de l'histoire. Je suis une personne tout à fait en dehors de tout ça. Encore plus que vous je dirais même, car vous êtes peut-être émotionnellement impliqué en étant une personne avec autisme. Mais pour être franche, je suis émotionnelle un peu, car je suis en psychothérapie d'orientation psychanalytique. Par choix. J'ai une haute estime de la plupart des psychologues et de la plupart des psychanalystes. Les psychanalystes sont des personnes qui ont un degré d'humanité bien au-dessus de la moyenne. Ils sont des gens humbles, humains, et se remettent en question au quotidien. Des psychanalystes m'ont fait du bien dans ma vie, même si je n'ai pas terminé mon propre cheminement. Voilà mon implication personnelle, elle s'arrête là.
Aussi, ayant regardé le film, je peux dire avoir perçu bien différemment les choses que l'ont perçu les parents d'enfants qui soutiennent Sophie Robert. Je suis une personne en contact avec son intuition et je perçois l'honnêteté chez les gens. J'ai trouvé que bien des psychanalystes de ce film inspiraient confiance. Particulièrement Laurent Danon-Boileau. Lorsqu'il admet ne pas tout savoir dans le film, pour moi c'était un point en sa faveur, alors que pour les yeux d'un public ordinaire peut-être, il passe pour quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il fait et qui fait un travail qui ne sert à rien. Le fait qu'il dit qu'il abdique l'idée d'une progression, est mal perçu par les parents et par la plupart des gens. Pas à mon entendement à moi.
je pourrais en parler longuement, peut-être une autre fois.
Cette histoire m'a amené à échanger avec des psychanalystes du film, des parents d'enfants autistes, et maintenant j'échange avec vous. Car je suis curieuse de nature, et aime aller au fond des choses, en faisant mes propres recherches.
Mais ce n'est pas la psychanalyse que je veux défendre, c'est l'honnêteté, la vérité, le respect. Alors, si dans peu de temps, tout le monde se fout de la psychanalyse, ça peut bien aller. En autant qu'on reste des humains et qu'on ne l'oublie pas. Si j'ai pu semer, ne serait-ce qu'une petite graine, de souci d'intégrité, de rigueur et d'honnêteté, et bien ça aura été au moins ça.
Vous avez raison, tous les problèmes ne se résoudront pas avec ce procès. Car il y a de gros problèmes à résoudre dans le domaine de l'autisme. Mais tous les problèmes ne se résoudront pas, comme le croient Sophie Robert et l'association autistes sans frontières, en salissant la réputation des psychanalystes. Les psychanalystes ont un rôle à jouer, ont leur place, mais certainement pas auprès d'enfants de parents enragés contre la psychanalyse. Car ça prend un travail d'équipe, le parent et le professionnel doivent s'entendre. Si le parent n'a pas confiance en un professionnel pour aider son enfant autiste, c'est que ce profesionnel n'a pas sa place. Mais tous les parents n'ont pas de mauvaises expériences avec les psychanalystes.
Je vous souhaite bonne nuit à vous aussi Emmanuel.
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Emmanuel a écrit :" Les événement que vous voyez ça et là autour de cette affaire comme par exemple les déclarations de Caroline E. sur France Culture qui est dans ce cas précis un exemple de mauvais journalisme, le Flip-Flap de Gerard M, dans l'émission de Ruquier ou Maitre CCB au sujet de ABA qu'il a assimilé à un dressage de chimpanzé montre que leur "défenseurs" directes ou indirects des plaignants pêchent par les mêmes excès et travers que ceux qui les attaquent (et leur causera du tort) : la précipitation, les communiqués à l'emporte-pièce, le manque de connaissance de ce qui se fait actuellement dans l'autre courants/école."
Je ne suis pas au courant de l'intervention de Gerard Miller. Nous avons parlé déjà de l'intervention de l'avocat des plaignants. Mais j'ai une question à propos de ce que vous dites sur les déclarations de Caroline E sur France Culture. Qu'est-ce qui vous fait dire que c'est du mauvais journalisme? Il est vrai qu'elle a fait une erreur en se trompant d'association. Au lieu de parler d'Autistes Sans Frontières, elle a mentionné une autre organisation. Mais à part cela, quelle erreur a-t-elle fait selon vous? Est-ce le fait qu'elle a pris parti pour les plaignants sans nous dire avoir elle-même écouté les rushes ?
Pour le reste, vous êtes pas mal mieux informé que moi, je veux dire de tout "l'avant-film". Vous connaissez l'ABA, et les différentes querelles qu'il y a eu dans le passé. Vous savez mieux que moi que la situation était explosive avant même qu'il y ait le film. Mais cela peut (je dis seulement que c'est une possibilité, un plus grand risque) vous rendre moins objectif pour critiquer la démarche de Sophie Robert. Vous êtes plus à risque de juger la situation avec le filtre du passé, et oubliez ce qui s'est passé dans le contexte de ce film. Car vous pensez à toutes les querelles, à tout ce que les psys peuvent avoir dit dans le passé, alors que ce qu'il faut savoir, c'est si les propos des psychanalystes durant leur entrevue respective avec SR ont bien été rapportés avec le montage vidéo.
Emmanuel a écrit : "Que dire de la déscription de l'intervention auprès des autistes par Alexandre Stevens (« une approche qui ne doit pas imposer, qui apprivoise etc etc ») cette manière de faire est quasi trait pour trait celle déclarée par Son-Rise et d'autres courants qui s'en inspirent comme les « 3i ». J'ai été assez étonné en revoyant encore hier la description faite par A Stevens, faut voir ensuite comment cela se traduit dans la pratique . Même si Sonrise & co ne sont pas ma tasse de thé, je me permet quand même de relever la simillitude de ces philosophies mais que Son-rise ne souffre pas des mêmes griefs."
Vous connaissez pas mal plus que moi l'autisme et ses différentes prises en charge possibles. Je suis allée vérifier sur Wikipédia, pour la méthode Son-Rise : contrairement à vous, cela ressemblerait plus à ma tasse de thé!
Emmanuel a écrit : "On pointe volontier le monde psy pour être à la tête de ce système de soin tant décrié mais ce sont des parents qui l'ont réclamé aux psys il y a 40 ans à une époque ou il n'y avait rien – puis avec les années les problèmes ont commencé à apparaître"
Intéressant ça, je l'ignorais. Vous m'en apprenez beaucoup.
Emmanuel a écrit : "La dernière chose que je souhaite c'est que les patients passent de Charybdes (actuellement) à Scylla (une autre structure devenant à terme aussi rigide et sclérosée. On ne doit pas causer des drames humains en s'accrochant à des idées ou idéologies qui sont dures à abandonner ou réajuster pour des professionnels qui ont été façonnés et formatés (ce n'est pas une attaque de le dire) à l'imitation de leurs « maitre (c'est comme ça qu'ils le nomment souvent ).
Le progrès passe aussi par la distanciation par rapport aux dogmes, aux à-prioris et aux paradigmes (c'est ce qui différencie la démarche scientifique de la démarche scientiste) ça vaut aussi pour toute approche en dehors des psys qui si ils pouvaient avoir leur pertinance dans les millieux viennois aisées du début 20ème ou celle des intellos parisiens post 50s, ont besoin d'être secoués et dépoussiérés."
Tout à fait d'accord avec vous sur ce point Emmanuel.
Je ne suis pas au courant de l'intervention de Gerard Miller. Nous avons parlé déjà de l'intervention de l'avocat des plaignants. Mais j'ai une question à propos de ce que vous dites sur les déclarations de Caroline E sur France Culture. Qu'est-ce qui vous fait dire que c'est du mauvais journalisme? Il est vrai qu'elle a fait une erreur en se trompant d'association. Au lieu de parler d'Autistes Sans Frontières, elle a mentionné une autre organisation. Mais à part cela, quelle erreur a-t-elle fait selon vous? Est-ce le fait qu'elle a pris parti pour les plaignants sans nous dire avoir elle-même écouté les rushes ?
Pour le reste, vous êtes pas mal mieux informé que moi, je veux dire de tout "l'avant-film". Vous connaissez l'ABA, et les différentes querelles qu'il y a eu dans le passé. Vous savez mieux que moi que la situation était explosive avant même qu'il y ait le film. Mais cela peut (je dis seulement que c'est une possibilité, un plus grand risque) vous rendre moins objectif pour critiquer la démarche de Sophie Robert. Vous êtes plus à risque de juger la situation avec le filtre du passé, et oubliez ce qui s'est passé dans le contexte de ce film. Car vous pensez à toutes les querelles, à tout ce que les psys peuvent avoir dit dans le passé, alors que ce qu'il faut savoir, c'est si les propos des psychanalystes durant leur entrevue respective avec SR ont bien été rapportés avec le montage vidéo.
Emmanuel a écrit : "Que dire de la déscription de l'intervention auprès des autistes par Alexandre Stevens (« une approche qui ne doit pas imposer, qui apprivoise etc etc ») cette manière de faire est quasi trait pour trait celle déclarée par Son-Rise et d'autres courants qui s'en inspirent comme les « 3i ». J'ai été assez étonné en revoyant encore hier la description faite par A Stevens, faut voir ensuite comment cela se traduit dans la pratique . Même si Sonrise & co ne sont pas ma tasse de thé, je me permet quand même de relever la simillitude de ces philosophies mais que Son-rise ne souffre pas des mêmes griefs."
Vous connaissez pas mal plus que moi l'autisme et ses différentes prises en charge possibles. Je suis allée vérifier sur Wikipédia, pour la méthode Son-Rise : contrairement à vous, cela ressemblerait plus à ma tasse de thé!
Emmanuel a écrit : "On pointe volontier le monde psy pour être à la tête de ce système de soin tant décrié mais ce sont des parents qui l'ont réclamé aux psys il y a 40 ans à une époque ou il n'y avait rien – puis avec les années les problèmes ont commencé à apparaître"
Intéressant ça, je l'ignorais. Vous m'en apprenez beaucoup.
Emmanuel a écrit : "La dernière chose que je souhaite c'est que les patients passent de Charybdes (actuellement) à Scylla (une autre structure devenant à terme aussi rigide et sclérosée. On ne doit pas causer des drames humains en s'accrochant à des idées ou idéologies qui sont dures à abandonner ou réajuster pour des professionnels qui ont été façonnés et formatés (ce n'est pas une attaque de le dire) à l'imitation de leurs « maitre (c'est comme ça qu'ils le nomment souvent ).
Le progrès passe aussi par la distanciation par rapport aux dogmes, aux à-prioris et aux paradigmes (c'est ce qui différencie la démarche scientifique de la démarche scientiste) ça vaut aussi pour toute approche en dehors des psys qui si ils pouvaient avoir leur pertinance dans les millieux viennois aisées du début 20ème ou celle des intellos parisiens post 50s, ont besoin d'être secoués et dépoussiérés."
Tout à fait d'accord avec vous sur ce point Emmanuel.
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Emmanuel a écrit : En fait Sophie Robert elle même sait que je suis critique de sa démarche ce qui n'est pas incompatible avec le fait que je soit contre l'idée de la disparition de ce film, c'est pour cela que j'insiste tant pour que non seulement Mme le Juge voie les rushes mais aussi les parents , autrement le jugement quelque soit le "gagnant" du procès, sera surtout une "vérité judiciaire".
Je souhaite la même chose que vous, ou presque. Je souhaite que le film tel qu'il a été monté disparaisse si, effectivement, les propos ont été dénaturés. Par contre, je n'aurais rien contre le fait que le film continue à être disponible pour le public si, en même temps, le public peut visionner les rushes à l'état brut, c'est-à-dire sans coupure. Cela, ce serait de la véritable information. Mais Sophie Robert, qui accuse les psychanalystes d'être contre d'informer le public, est celle qui bloque l'information à ce dernier, car elle refuse de nous présenter les rushes. Qu'a-t-elle à cacher, on peut se le demander.
Je souhaite la même chose que vous, ou presque. Je souhaite que le film tel qu'il a été monté disparaisse si, effectivement, les propos ont été dénaturés. Par contre, je n'aurais rien contre le fait que le film continue à être disponible pour le public si, en même temps, le public peut visionner les rushes à l'état brut, c'est-à-dire sans coupure. Cela, ce serait de la véritable information. Mais Sophie Robert, qui accuse les psychanalystes d'être contre d'informer le public, est celle qui bloque l'information à ce dernier, car elle refuse de nous présenter les rushes. Qu'a-t-elle à cacher, on peut se le demander.
- Nominoe
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Chère Madame,
Je viens de lire vos échanges avec Emmanuel.
En complément de vos lectures et discussions, je vous recommande le documents à l'url:
http://esteve.freixa.pagesperso-orange. ... ge_efb.pdf
Ce texte, est ecrit par Esteve Freixa, Docteur Psychologue, Professeur d'Université Francais. Il est écrit sous la forme d'un témoignage présenté aux juges, (il dépose "sous serment").
Le Prof. Freixa ne s'attache pas aux détails des mots des intervenants montés dans le documentaire. Il discute du contenu, du sens des théories psychanalytiques exposées, en tant qu'expert et professionnel. Il discute enfin de déontologie et des bonnes pratiques en psychiatrie et psychologie.
J'attire votre attention sur le fait que M. Freixa a obtenu une thèse d'Etat en psychologie. Il connait très bien la psychanalyse, il connait aussi les autres pratiques Psychologiques et psychiatriques pour les avoir étudiées et enseignées.
Vous pourrez apprécier la précision de son expression et de ses idées.
Je pense que ce texte vous intéressera.
Sincèrement
Nominoe
Je viens de lire vos échanges avec Emmanuel.
En complément de vos lectures et discussions, je vous recommande le documents à l'url:
http://esteve.freixa.pagesperso-orange. ... ge_efb.pdf
Ce texte, est ecrit par Esteve Freixa, Docteur Psychologue, Professeur d'Université Francais. Il est écrit sous la forme d'un témoignage présenté aux juges, (il dépose "sous serment").
Le Prof. Freixa ne s'attache pas aux détails des mots des intervenants montés dans le documentaire. Il discute du contenu, du sens des théories psychanalytiques exposées, en tant qu'expert et professionnel. Il discute enfin de déontologie et des bonnes pratiques en psychiatrie et psychologie.
J'attire votre attention sur le fait que M. Freixa a obtenu une thèse d'Etat en psychologie. Il connait très bien la psychanalyse, il connait aussi les autres pratiques Psychologiques et psychiatriques pour les avoir étudiées et enseignées.
Vous pourrez apprécier la précision de son expression et de ses idées.
Je pense que ce texte vous intéressera.
Sincèrement
Nominoe
J'essaye de ne pas écrire pour ne rien dire. Bien que délirer, de temps en temps, ça fait du bien.
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Nominoe a écrit :Chère Madame,
Je viens de lire vos échanges avec Emmanuel.
En complément de vos lectures et discussions, je vous recommande le documents à l'url:
http://esteve.freixa.pagesperso-orange. ... ge_efb.pdf
Ce texte, est ecrit par Esteve Freixa, Docteur Psychologue, Professeur d'Université Francais. Il est écrit sous la forme d'un témoignage présenté aux juges, (il dépose "sous serment").
Le Prof. Freixa ne s'attache pas aux détails des mots des intervenants montés dans le documentaire. Il discute du contenu, du sens des théories psychanalytiques exposées, en tant qu'expert et professionnel. Il discute enfin de déontologie et des bonnes pratiques en psychiatrie et psychologie.
J'attire votre attention sur le fait que M. Freixa a obtenu une thèse d'Etat en psychologie. Il connait très bien la psychanalyse, il connait aussi les autres pratiques Psychologiques et psychiatriques pour les avoir étudiées et enseignées.
Vous pourrez apprécier la précision de son expression et de ses idées.
Je pense que ce texte vous intéressera.
Sincèrement
Nominoe
Bonjour,
Merci pour la référence.
Esteve Freixa réutilise une argumentation impertinente de Sophie Robert et beaucoup de personnes qui la soutiennent dans son combat juridique. Contrairement à ce que Esteve Freixa peut croire, ce qui compte dans cette affaire n’est pas de savoir ce que La psychanalyse dit sur l’autisme, mais ce que les plaignants ont dit durant leur entrevue avec Sophie Robert. Alors, toutes ses connaissances sur la psychanalyse ne serviront à rien pour ce procès, car ce n’est pas sur cela que le Juge va se pencher pour prendre sa décision.
Esteve Freixa a écrit : « Par conséquent, les affirmations des psychanalystes interviewés par Sophie Robert ne peuvent pas résulter d’un quelconque effet de montage, d’extraction de leur contexte ou de manipulation malveillante puisqu’elles reflètent fidèlement la position officielle de la psychanalyse en la matière ».
Je ne vois pas en quoi cela pourrait faire avancer la Cour. Cela pourrait être le cas si les rushes étaient tout à fait indisponibles (heureusement qu’ils n’ont pas disparu). Mais, étant donné que le Juge pourra visionner les rushes, il sera facile pour lui de déterminer si les propos des plaignants ont été dénaturés. Il est alors pas nécessaire d’avoir une déclaration et le cv d’un « Docteur d’État en Psychologie, Professeur des Universités, titulaire de la chaire d’Épistémologie et Sciences du Comportement de l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV), membre de plusieurs sociétés savantes nationales et internationales, du comité de rédaction ou de lecture de plusieurs revues spécialisées nationales et internationales, auteur d’approximativement 125 articles dans des revues spécialisées nationales et internationales, conférencier invité à des nombreux colloques, symposiums et congrès nationaux et internationaux ».
Il est également écrit : « Par conséquent, les plaignants, en parlant de « piège », avouent implicitement qu’ils auraient tenu un tout autre langage s’ils avaient connu le positionnement épistémologique de la réalisatrice et qu’ils ont tenu les propos qu’ils ont tenus parce qu’ils se sentaient en confiance. Quels propos expriment au plus près une intime conviction : ceux que l’on tient spontanément et sans auto-censure lorsque l’on se croit entre des gens du même bord ou ceux que l’on prononce lorsque l’on se méfie ».
Si ce monsieur (ou madame ?) affirme que les plaignants ont tenus, lors de leurs entrevues respectives avec SR, des propos qui se sont exprimés au plus près d’une intime conviction,
j’ose espérer qu’il ne remettra pas en doute leurs propos lorsque le contenu des rushes sera mis à jour (ou la divulgation d’extraits qui n’ont pas été entendus dans le film). Je crois que, effectivement, les plaignants se sont exprimés en toute confiance avec SR, et qu’ils n’ont pas peur que le public entende ce qu’ils ont raconté. Ce qu’ils ne veulent pas, c’est d’un film qui a dénaturé leurs propos au point tel qu’il fait dire noir lorsqu’ils ont en fait dit blanc.
Il n’est pas contradictoire de prétendre que les propos ont été dénaturés et obtenus par piège, car le piège a été, entre autres choses, de faire un montage qui dénature leurs propos. Le piège a été de dire qu’on est une journaliste de la chaine Arte alors que ce n’est pas le cas.
Il est écrit : « CONSIDÉRATIONS FINALES : En tant que scientifique, je tiens à porter à la
connaissance du Tribunal que, loin de s’apparenter à une prétendue « guerre des psys », ce
dont il est question ici est bel et bien d’une grave question de Santé Publique, de défense
des droits des patients à être efficacement soignés et, même, partant, de non-assistance à
personne en danger ».
Ceci n’a absolument aucune pertinence et risque d’agacer le juge bien plus qu’autre chose, car c’est hors sujet, cela ne concerne pas ce procès. Lors de l’audience, les avocats de la défense ont été remis à l’ordre à plusieurs reprises pour avoir commis cette erreur.
Il est écrit : « Pour finir, je crois de mon devoir de rappeler à la Cour le recours persistant aux
tribunaux13 des membres de l’extrêmement puissant lobby14 de l’École de la Cause
Freudienne à laquelle appartiennent les plaignants, attitude qui s’apparente
incontestablement à une volonté constante d’exercer une inacceptable censure dans le
débat des idées d’une démocratie moderne et tournée vers le progrès, tentant ainsi
d’empêcher notre pays d’accéder aux connaissances mondialement reconnues qui
invalident les théories freudiennes et renouant avec le plus rétrograde des obscurantismes
dont l’Inquisition, avec son Index des oeuvres interdites, constitue le plus paradigmatique
des exemples. »
Je ne suis pas au courant des causes juridiques de l’ECF. Je reviens au Juge, encore une fois. Va-t-il se laisser impressionner par ça ? Je ne crois pas. A-t-on déjà prouvé en Cour qu’ils tentaient de faire censure ? Je ne crois pas.
- Nominoe
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Madame, vous ne m'avez pas compris.
*J'ai souhaité que vous lisiez ce texte pour que vous ayez un autre point de vue sur le fond.
*Je ne m'adresse pas au juge mais a votre raison.
*Je ne discute pas le détail et la fidélité des coupures pratiquées au montage, je n'ai pas les rushs pour argumenter et ce débat ne m'interesse pas.
*Mais après la lecture de ce document, je vous demande votre avis, que j'espère mieux informé, sur la pertinence d'un accompagnement psychanalitique pour les personnes porteuses de TED.
*M. Freixa temoigne que le message présenté par le documentaire est "conforme à la doctrine psychanalytique classique, dans sa forme la plus canonique, prenant racine dans les écrits fondateurs de S.Freud et formalisés depuis de façon structurée par certains de ses disciples, notamment par Bruno Bettelheim".
Etes vous en accord avec ce temoignage?
*Savez-vous que le titre de psychanalyste ne correspond à aucun diplome d'Etat, contrairement a toutes les professions médicales pratiquées en France.
*Etes-vous consciente que parler de "piège" signifie que l'on change le contenu, le sens du discours, lorsque l'on s'adresse au grand public. Et donc que le discours entendu est réservé aux membres "du Serail" comme l'est l'auteur du documentaire, ou aux parents en consultation.
*Enfin, êtes vous consciente que le discours et les pratiques qui en découlent, Pataugoire, Analyse sur le divan d'enfants non verbaux, musico-"thérapie", dans les cas extrêmes packing froids, par les moyens humains et financiers qu'ils mobilisent, s'opposent à la pratique de méthodes éducatives auprès des personnes TED, jeunes ou adultes.
Sachez que plus de 20 études internationales ont validé l'efficacité (imparfaite, mais réelle) de ces méthodes éducatives. Aucune étude n'a été publiée (à ma connaissance, ni à celle de M. Freixa), soutenant l'efficacité d'un accompagnement psychanalitique auprès des personnes TEDs (comparés à un groupe témoin, sans accompagnement).
*Etes-vous consciente de la faute déontologique, qui consiste a pratiquer des "thérapeutiques" alors que des alternatives sont reconnues commes plus efficaces?
Votre réponse m'interesse.
Sincèrement
Nominoe, Directeur de Recherche.
*J'ai souhaité que vous lisiez ce texte pour que vous ayez un autre point de vue sur le fond.
*Je ne m'adresse pas au juge mais a votre raison.
*Je ne discute pas le détail et la fidélité des coupures pratiquées au montage, je n'ai pas les rushs pour argumenter et ce débat ne m'interesse pas.
*Mais après la lecture de ce document, je vous demande votre avis, que j'espère mieux informé, sur la pertinence d'un accompagnement psychanalitique pour les personnes porteuses de TED.
*M. Freixa temoigne que le message présenté par le documentaire est "conforme à la doctrine psychanalytique classique, dans sa forme la plus canonique, prenant racine dans les écrits fondateurs de S.Freud et formalisés depuis de façon structurée par certains de ses disciples, notamment par Bruno Bettelheim".
Etes vous en accord avec ce temoignage?
*Savez-vous que le titre de psychanalyste ne correspond à aucun diplome d'Etat, contrairement a toutes les professions médicales pratiquées en France.
*Etes-vous consciente que parler de "piège" signifie que l'on change le contenu, le sens du discours, lorsque l'on s'adresse au grand public. Et donc que le discours entendu est réservé aux membres "du Serail" comme l'est l'auteur du documentaire, ou aux parents en consultation.
*Enfin, êtes vous consciente que le discours et les pratiques qui en découlent, Pataugoire, Analyse sur le divan d'enfants non verbaux, musico-"thérapie", dans les cas extrêmes packing froids, par les moyens humains et financiers qu'ils mobilisent, s'opposent à la pratique de méthodes éducatives auprès des personnes TED, jeunes ou adultes.
Sachez que plus de 20 études internationales ont validé l'efficacité (imparfaite, mais réelle) de ces méthodes éducatives. Aucune étude n'a été publiée (à ma connaissance, ni à celle de M. Freixa), soutenant l'efficacité d'un accompagnement psychanalitique auprès des personnes TEDs (comparés à un groupe témoin, sans accompagnement).
*Etes-vous consciente de la faute déontologique, qui consiste a pratiquer des "thérapeutiques" alors que des alternatives sont reconnues commes plus efficaces?
Votre réponse m'interesse.
Sincèrement
Nominoe, Directeur de Recherche.
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Elle a dit que cela n'intérressera pas les juges.
Ils se prétendent piégés et dans le même temps leurs propos collent avec ce que dit la psychanalyse....donc ça voudrait dire qu'eux, éminents psychanalystes, auraient en fait tenue des vrais propos qui n'auraient rien à voir avec.....la psychanalyse
Les propos de cette dame sont au contraire tout à fait pertinents car loin d'une querelle de reportage elle cherche à élargir et remettre dans son contexte ce débat (avec les conséquences que ce genre de théories ont sur le traitement de l'autisme).
Ils se prétendent piégés et dans le même temps leurs propos collent avec ce que dit la psychanalyse....donc ça voudrait dire qu'eux, éminents psychanalystes, auraient en fait tenue des vrais propos qui n'auraient rien à voir avec.....la psychanalyse
Les propos de cette dame sont au contraire tout à fait pertinents car loin d'une querelle de reportage elle cherche à élargir et remettre dans son contexte ce débat (avec les conséquences que ce genre de théories ont sur le traitement de l'autisme).
L'ombre est une lumière noire
http://www.youtube.com/watch?v=RmWyQJsjVwU&feature=share&list=FLKYdo6yJPzB_kdMu0oTc2Hw
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- Nominoe
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Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Chere boudhette,
Je vous trouve soudainement bien silencieuse.
Pourtant je crois que ma contribution a la discussion mérite réponse de votre part, car elle discute de la racine, des motivations profondes du documentaire "le mur".
Une boudhette même en formation devrait être intéressé par la racine des choses.
Aussi votre silence me surprend.
Je suis toujours intéressé par votre opinion.
Sincèrement
Nominoe
Je vous trouve soudainement bien silencieuse.
Pourtant je crois que ma contribution a la discussion mérite réponse de votre part, car elle discute de la racine, des motivations profondes du documentaire "le mur".
Une boudhette même en formation devrait être intéressé par la racine des choses.
Aussi votre silence me surprend.
Je suis toujours intéressé par votre opinion.
Sincèrement
Nominoe
J'essaye de ne pas écrire pour ne rien dire. Bien que délirer, de temps en temps, ça fait du bien.
- Urban Shaman
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- Enregistré le : 08 juin 2010, 13:05
Re: Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Peine perdue on le voit, sous prétexte de neutralité c'est en fait quelqu'un qui tend à défendre les psyK par un jeu de mise en doute plus ou moins visible.
C'est de la pure pirouette rhétorique pour camoufler l'incurie complète de ce milieu vis à vis de la question de l'autisme, et qui a fait prendre à la France
des décennies de retard.
C'est de la pure pirouette rhétorique pour camoufler l'incurie complète de ce milieu vis à vis de la question de l'autisme, et qui a fait prendre à la France
des décennies de retard.
L'ombre est une lumière noire
http://www.youtube.com/watch?v=RmWyQJsjVwU&feature=share&list=FLKYdo6yJPzB_kdMu0oTc2Hw
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