Normal -> Caractère de ce qui s'inscrit dans une norme.
Anormal -> Caractère de ce qui ne s'inscrit pas dans une norme. Hors-norme.
Personne ne punit personne. La norme est une formule statistique qui sert de point de repère. Il y a des normes dans la loi, l'économie, la physique, et dans l'intégralité du comportement de tout un chacun. Que les gens soient assez bêtes pour être les jouets de ces normes, sans jamais s'en rendre compte, c'est une réalité. 10 000 ans de civilisation n'ont rien pu contre ça, alors autant se faire une raison tout de suite.un processus de normalisation ne peut pas émaner d'un esprit philanthrope, du moins quand la normalisation devient règle qui punie ceux qui n'y obéissent pas.
C'en est une, ça fait partie de sa définition.La normalisation devient alors ou est déjà quelque part en soi uniformisation
Non, on les empêche de l'exprimer de la manière la plus spontanée, la plus brute, parce qu'il s'agit souvent aussi de la plus inefficace. C'est la norme qui exige que l'on parlemente au lieu de cogner. C'est la norme aussi qui exige que l'on dise bonjour avant de demander quoi que ce soit, et merci quand on l'a obtenu. C'est également elle qui veut qu'on s'habille quand on sort dans la rue et que l'on n'arrache pas le baladeur d'un passant au seul motif qu'il nous plaît.on empêche aux personnes d'exprimer leurs véritable natures
L'apprentissage des normes, c'est tout l'objet de TEACCH et du comportementalisme. C'est justement ce qui a permis à des gens comme Temple Grandin et à de nombreux autres autistes de contribuer à cette norme, de faire un retour de leur expérience. C'est ainsi que les mentalités - donc la norme - évoluent. Sans cet effort d'intégration, ces gens auraient certainement végété toute leur vie durant au sein d'obscurs instituts.
C'est sa raison d'être. En tant que convention, la norme ne peut être qu'abstraite. C'est une erreur de penser que la norme veut assimiler qui que ce soit. La norme n'est pas une machine à laver le cerveau. Le but n'est pas de correspondre à la norme. Le but est d'être dans la norme, c'est-à-dire dans l'intervalle qui borne les comportements les plus courants. Cela n'exige qu'un apprentissage, et certainement pas une mue intérieure ou un reniement de soi.un principe stupide qui veut que chacun corresponde a un certain modèle tiré du néant qui ne correspond au fond a strictement personne
Tout est au contraire très cohérent. Justifiable je n'en sais rien ; il n'y a rien à justifier. Aucun autre comportement n'a jamais été observé dans aucune autre société humaine. Ce qui est, est. On y adhère effectivement par convenance, et parce que l'homme est normalement câblé pour, même si ce n'est pas notre cas. Quant au bonheur, ça n'a jamais été son but, ni celui de la société. Le bonheur est une affaire privée.Et bien sûre, rien de cohérent et de justifiable dans ce procédé qui nuit a tout le monde, sans forcément que les gens s'en rende compte. On y adhère par convenance même si celle-ci ne crée pas le bonheur au moyen et long terme.
Pour finir, je n'ai pas le sentiment d'être « soumis au terrorisme social » comme vous dites. Bien loin de là. Je suis un solitaire qui n'aime pas les interactions sociales, et je n'ai jamais eu l'ambition de changer ce trait de caractère. Mais lorsque j'ai besoin des autres, ou que je suis forcé d'aller vers eux, j'ai l'avantage de ne pas passer pour un extra-terrestre uniquement par revendication narcissique. Je vis très bien au quotidien, je suis tout à fait heureux.