Vous êtes adulte Asperger?

[Urban Shaman]

Oui rester tout seul dans son coin, j'ai connu ça pendant des années, et même si après avoir vécu des moments stressants c'est agréable, au final ça ne dure qu'un temps.
Imanquablement quand on essaye d'aller vers les autres on va à la rencontre de soi même et de ses difficultés, à un point qu'on s'imaginait pas au temps où on vivait
coupé des autres.

[Wyrd]

bien, j'en suis pas encore là, merci pour la mise en garde j'essaierai de ne pas me faire trop d'illusions.

[Toni]

Pour ma part, j'ai le sentiment que la société civile m'a fait gaspiller de mon temps et de mon argent. Voilà pourquoi je suis de mauvais poil.

[nana]

...
Maintenant je ne stress plus autant qu'avant, je peux même dire que je suis heureux. Je fais les choses à mon rythme, et il faudrait vraiment me mettre un couteau sous la gorge pour me forcer à revivre comme j'ai vécu avant.
...
Pour moi, il ne s'agit pas d'un voeux pieux, c'est tout simplement ce que je suis en train de vivre.
... je suis très bien soutenu.

Wyrd

Tout ce que tu as dit, je pourrais le dire pour moi-même à ce stade de ma vie : -)

Pour atteindre ce stade, il a fallu que je
-décroche du rythme ambiant que je suivais aveuglément, ce qui m'a conduite à trouver mon rythme propre (mais aussi l'inquiétude de l'incertitude chemin faisant)
-renonce à une certaine image que j'avais de moi et à certaines croyances que j'avais et qui étaient formatées.
Parmi elles,
j'ai su ne plus avoir honte d'être pauvre ou de vivre pauvrement & j'ai côtoyé des gens à la rue à qui j'ai rendu leur humanité (attention!, je n'étais pas à la rue moi-même).
j'ai accepté que j'avais des limites et que cela ne me rendait pas plus faible que les autres au contraire...
j'ai demandé de l'aide (psychologiquement et administrativement) quand c'était vital
-prenne le risque calculé de vouloir quelque chose par moi et pour moi avec des personnes que j'ai choisies et acceptées de connaître pour ce qu'elles sont.

Nana

[Wyrd]

ma chère nana, c'est tout à fait ce que je vis, à la virgule près

[EricLucas]

Bonjour,
je réponds "OUI" à la question-titre du ce "fil".

Euh... Je dois continuer ?
OK

Il y a un mois : jamais entendu le mot "Asperger"... - "autiste, moi ?? n'importe quoi..." ;
Il y a une semaine : tests Asperger (wow !)
LA révélation.
Depuis 4 jours : compréhension de ce que c'est vraiment.
Tout devient lumineux.
Toutes mes vicissitudes passées s'expliquent enfin, presque instantanément.
Soulagement...
Joie

Ainsi donc, je ne suis pas "unique", il y a une "case", une catégorie, et même un nom ?!

Impatient d'échanger et de vous rencontrer !
48 ans seul dans une "case unique et inconnue", ça fait un peu long, quand même...

Eric
Un mec qui en ch!e mais qui a quand même réussi à faire plein de choses !
Avec des PROJETS !
Pour nous, et pour tous les autres humains qui souffrent.

[Inconnu992]

Un c/c intéressant:

Objet:
situation des adultes autistes français,
suite au contact avec un de nos membres de Facebook
suite à votre lettre du 25 octobre 2012 à Madame Catherine BEAUBATIE prenant note de notre existence

Madame la Ministre,

Nous sollicitons de votre bienveillance l’évaluation de la situation des adultes autistes français avec eux-
mêmes et non pas avec les professionnels ou les associations de parents.
Nous sommes dans une situation préoccupante. Un certain nombre d’entre nous a pu échapper à la ségrégation
qui s’est mise en place progressivement à l'Éducation Nationale ces dernières décennies. Nous avons pour un
nombre non négligeable fait des études supérieures, surtout les plus âgés, mais les politiques actuelles nous
paraissent de nature à diminuer ce nombre dans le futur.
Notre insertion sociale est de plus en plus problématique. Parce que les classifications administratives
actuelles conduisent les organismes d'aide aux personnes en situation de handicap à nous exclure des formations
et métiers que nous sommes capables de faire. Nos échanges au sein de la communauté en ligne DÉesCAa
1
nous
ont montré que les Cap Emploi, l'AGEFIPH, les SAMETH et autres SAMSAH ignorent tout de la réalité de l'autisme
chez les adultes et nous classent systématiquement dans les déficients intellectuels, les individus incapables de
gérer leur propre vie et à placer sous protection dans des postes inadaptés pour nous.
Ces organismes ont besoin d'être formés par des autistes adultes et non par des gens s'occupant d'enfants et
nous voyant comme des enfants, alors même que nous sommes 75 % des autistes et que, adultes, nous avons
des problématiques d'adultes :
•
Amour, vie de couple, gestion de nos enfants et de nos parents, car nos difficultés sont spécifiques
•
Relations avec les administrations,
•
Insertion professionnelle, maintient dans l'emploi et développement de carrière.
Beaucoup, d'entre nous sont donc amenés à ne pas déclarer leur handicap ou à le cacher aux autres.
Nous ne vous ferons pas l'injure de vous rappeler que l'autisme n'est pas un trouble psychiatrique en lui-
même, mais un trouble sensoriel neurologique pouvant entraîner :
•
en l'absence de mise en place de techniques de compensation, un retard intellectuel et cognitif,
•
en l'absence de prise en compte du manque de perception des informations en provenance des mimiques
du haut du visage et des intonations de la voix, des phobies consécutives aux stress dus aux agressions
sociales.
Les mots importants sont « en l'absence »... Car ces déficiences et troubles pourraient être évités, ou au moins
réduits, en définissant administrativement l'autisme comme un trouble sensoriel et en le traitant en conséquence.
1
prononcer «
déca
»
: réseau des Diplômés ou Étudiants de l'Enseignement Supérieur et Cadres Aspergers ou Autistes
Alors que la classification actuelle en trouble mental ou cognitif
:
•
renforce l’a priori négatif vis-à-vis de nous et justifie l'absence de mise en place de techniques de
compensation et de mesures d'accessibilité,
•
nous interdit de nous constituer en association, afin d'éviter la stigmatisation à nos membres,
•
nous interdit l'accès à la participation aux décisions qui nous concernent nous les adultes qui sommes
pourtant 75 % des autistes et laisse le champ libre aux associations de parents et de professionnels, dont
les intérêts divergent notablement de ceux des autistes adultes.
Nous vous proposons plusieurs leviers d'action.
Levier législatif et réglementaire
1.
Modifier dans le code du handicap et le code de la santé le décret fixant les catégories administratives de
handica
p afin que le handicap sensoriel y soit mentionné pour qu
e nous puissions être reconnus pour ce
que nous sommes.
2.
Rendre obligatoire pour tous les organismes en contact avec des personnes handicapées d'avoir une
formation adéquate, dispensée par des professionnels formés sur le handicap sensoriel, ses tenants et
aboutissants. Former ces organismes au coaching d'équipe et de managers pour qu'ils sachent travailler à
l'insertion des personnes autistes et sur l'autisme en tant que trouble sensoriel en général.
Nous pouvons vous fournir des contacts avec qui nous élaborons actuellement un référentiel adapté.
Levier opérationnel
1.
Aider à créer des structures spécifiques chargées de l'insertion, l'accompagnement et l'intégration dans
l'emploi des personnes autistes en capacité de travailler. Structures devant comporter obligatoirement des
personnes autistes adultes dans leurs instances décisionnelles avec droit de véto afin de pallier aux
dérives infantilisantes régulièrement constatées.
2.
Aider notre communauté d'autistes adultes DÉesCAa à définir avec des professionnels de santé et avec
les industries électroniques françaises et européennes des prothèses destinées à la compensation de
notre handicap aux points de vues visuels et auditifs, dans un premier temps, les technologies
électroniques et informatiques existant et ne demandant qu'à être intégrées ensemble, puis sur le plan
kinesthésique lorsque les technologies auront atteint une maturité industrielle.
En conclusion
Les 115 membres du réseau DÉesCAa sont tous, ou ont été, étudiants, diplômés de l'enseignement
supérieur, cadres, managers ou chefs d'entreprises. Ils montrent une diversité et une capacité de travail qui est
niée par les structures actuelles et nous em
pêchent d
e continuer sereinement nos carrières voire, pour les plus
jeunes de la commencer. 115 c'est un nombre déjà important, il montre notre souhait que les choses changent
pour nous et notre volonté que ce soit nous, et nous seulement, qui soyons consult
és pour ce qui nous concerne et
non les associations de parents et de professionnels.
Nous adultes, majeurs et responsables, sommes parfois en couple, parents et-ou en charge de parents
vieillissants. Nos difficultés sont importantes et mettent nos foyers et nos positions professionnelles en danger. Il
est temps de les prendre en compte dans leurs spécificités réelles.
Nous sommes des handicapés sensoriels et nous souhaitons donc bénéficier des techniques de compensation de
notre handicap et de la même bienveillance dont peuvent bénéficier les malvoyants et les malentendants. Nous
demandons à avoir accès aux décisions qui nous concernent et qu'on cesse de décider à notre place.
Nous sommes à votre disposition pour vous rencontrer. Nous enverrons un membre de notre équipe pour
échanger avec vos collaborateurs si l'anonymat lui est garanti. Vous pouvez nous contacter à l'adresse :
reseaudeescaa @ gmail.com
En espérant que vous pourrez prendre en compte notre lettre et y répondre par des actions concrètes,
veuillez agréer, Madame la Ministre, nos respectueuses salutations.
Pour le réseau DÉesCAa

Bon bah là la ministre va avoir du boulot,on pourra pas dire qu'on ne savait rien.

[Toni]

A la suite des trois dèrniers articles de ce blog:

http://blogs.lexpress.fr/the-autist/

Un communiqué s'impose ...
Je prends note de ce constat, il a d'ailleurs été confirmé par plusieurs colloques auxquels j'ai participé ou pas.

Je ne crois aux relations "contraintes", je veux dire par là que je ne vais pas forcer la main aux nts pour une relation dont visiblement ils ne veulent pas ...

Je n'ai pas besoin de psy comportementaliste comme certains ont pu l'avancer ici, vu la façon dont certaines personnes ont formulé ce qu'elles pensaient de moi quand j'ai cherché à socialiser avec eux ... je ne suis pas intéréssé
par une relation quelqu'elle soit avec ces gens (hélas 70% de la société française).

Une des conséquences fâcheuses sera que une certain nombre d'individus non désirés iront chercher du soutien dans des organisations ou grands groupes plus ou moins légaux qui n'ont pas exactement les intérêts de l'état français en tête.

Si le pays france veut que les choses se déroulent de cette façon, ma fois qu'il en soit ainsi.

Je réponds à un autre sujet, inutile de préciser que dans ces conditions il n'y a pas de place pour socialiser en amour ... doux euphémisme.
Je le ressens comme si on était dans la république de Weimar dans l'allemagne des années 30 ... Voilà mon ressenti exact.

[Kain]

Salut.
J'ai survolé les articles, en particulier celui qui parle de la mort.
Cette phrase en particulier m'a interloqué: "Il est plus facile d’offrir des larmes de compassion face à la mort que d’agir pour une vie digne !". C'est si vrai, on attend toujours que le pire arrive, et on parle aussi de crimes, du père qui a agis comme un sauveur... C'est une réalité tout de même bien effroyable qui ne semble outrer personne, le plus horrible est bien là. Par contre, il y a toujours du monde pour verser dans le sentimentalisme creux quand le point de non-retour est atteint pour se faire croire qu'on a encore une sensibilité pour autrui. Et pour ce cas, qui pleuré pour la souffrance de l'autiste? Chacun a son idée.

Il est vrai que l'on doit supplier la société, se mettre a genou, se conformer a un modèle qui ne nous convient guère auprès de gens qui ne veulent pas de nous, tout cela pour avoir des relations qui ne nous apportent rien. Le fait est que c'est toujours a nous de faire l'effort envers autrui... mais pourquoi au final? Une relation saine s'entretien d'une partie envers l'autre et vice versa, il ne peut pas en être autrement. Les psys ne peuvent rien faire pour nous aider, ils ne voient que le problème en nous et ne peuvent ou veulent rien faire qui les engagent davantage. La dictature de l'être, de la pensée... Les marginaux sont utiles pour ceux qui nous gouvernent dans le sens ou si celui qui en vient a penser ou être différent sera mis a l'écart, c'est un bon moyen de contrôle des masses.

Bon, je me suis probablement pas expliqué au mieux, tant pis.

[Toni]

Bonsoir,
si si kain c est très bien expliqué.

j ai toujours trouve idiot de se mettre à genou pour des gens qui ne veulent pas de nous.

les nts sont plutôt bouchés en France, ils vont voir que moi aussi je le suis.

affaire à suivre kain.