Je n'aurais jamais pensé me retrouver sur un forum afin de demander de l'aide... Je fréquente un homme merveilleux depuis 7 mois et je me rends compte à quel point je l'aime et il plait. J'ai souvent voulu rompre, car mon incompréhension de sa maladresse et parfois ses paroles froides (très direct sans avoir de filtre) me blessaient. Pourtant il n'a aucune malice ni méchanceté! Il avait un déni par rapport au syndrome d'asperger... qui c'est confirmé! Contrairement à plusieurs, il est affectueux et il adore les rapprochements. Son regard et ses gestes me démontrent beaucoup d'amour, mais jamais il n'exprime ce qu'il ressent. Nous passons du temps de grande qualité ensemble, mais ce temps est limité à un moment précis (tous les samedis jusqu'au dimanche) restant rigide dans ces jours. S'il me donne du temps dans la semaine, nous devons couper dans le temps la fds car son temps est très précieux (plus que le temps des autres!). Ce fut le cas pour mon anniversaire parce qu'il m'a vu le soir de ma fête, il m'a coupé des heures la fds!!! Nous devons avoir une organisation du temps qui est rigide et extrêmement rempli. Même l'organisation de notre voyage en Europe fut de même... Nous avions les heures de couché, de mangers et une planification réglée au quart de tour! Cela m'a amusé et je me suis bien acclimatée à sa façon de voyager.
Il a eu de nombreuses relations amoureuses qui ont duré de quelques rencontres à 4 ans. Il avait tendance à chercher des femmes avec un sale caractère qui le méprisait. Il est surpris a quel point tout est simple et harmonieux avec moi et à quel point je le laisse être lui! Je l'encourage à faire les activités qu'il aime. Il a l'horloge biologique qui fait "tic tac" très fort et cela m'effraie, car cet homme brillant de 42 ans n'a jamais habité avec l'une de ses blondes et il voudrait être père. Je le sens heureux auprès de moi, nous avons une complicité amicale incroyable, physique qui est plus que parfaite, beaucoup de tendresses l'un pour l'autre et nous rions sans fin ensemble. Il me dit à quel point nos moments sont importants et précieux, mais c'est le plus qu'il peut m'offrir, il comprendrait si je désirais aller ailleurs. Ce n'est pas ce que je désire! Je le veux lui malgré ses imperfections et sa personnalité différente! Je sais qu'il n'est pas intéressé à développer des amitiés avec mon cercle d'amis (lui même n'a pas vraiment d'ami) et je le respecte dans sa décision. Il dit préférer m'avoir à lui seul au lieu de développer une amitié qui ne lui apportera rien en retour et il me laisse voir ma gang! J'aimerais qu'il m'inclus dans sa vie familiale qui est très importante pour lui. J'ai été présenté a tout le monde mais il me tient à l'écart d'eux! Est-ce que je serai toujours mise de côté? Est-ce que nous serons toujours limité à notre samedi jusqu'au dimanche avec des vacances et des extras? Mon coeur me dit de l'aimer et de ne pas abandonner... Est-ce possible qu'un jour la relation évolue ou ça va demeurer à ce stade? Avez-vous des trucs pour favoriser une évolution? Merci!
Amour d'un Aspie
- manu
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Re: Amour d'un Aspie
Bonjour.
C'est quoi fds? fin de semaine?
Asperger confirmé ça veux dire diagnostiqué?
Quelle évolution tu veux favoriser? Une vie en couple? Avoir des enfants? Juste plus de temps?
Pour moi (bientôt 40 ans, et si non asperger au moins affecté par de sérieux troubles de l'attachement), je pense qu'il faut que vous posiez sur la tables vos demandes et impossibilités respectives.
On est tous différents, et les aspie sont peut être encore plus différents les uns des autres que le reste du monde, alors la solution elle ne peux qu'être trouvé entre vous deux.
Mon opinion, qui n'engage que moi, c'est que déjà cette demande de truc pour favoriser l'évolution est limite, limite ... dans la mesure où on frôle une demande pour satisfaire vos demande malgrés ses impossibilités c'est mort d'avance sur cette voie (toujours à mon humble avis qui n'engage que moi)
Il y a dans ce genre de trouble, ceux du spectre autistique au sens larges, des impossibilités impossible a comprendre.
Il faut accepter l'idée déjà que vous ne puissiez pas le comprendre complètement. C'est très très dure humainement a envisager, on crois toujours qu'avec l'affect l'empathie permettra toujours de comprendre plus, ou mieux, mais non. là où l'autre est vraiment autre, l'empathie n'est qu'un source d’erreur!
Par contre un Asperger, par définition, ça cause. Ca cause plus de technique que d'affect, ça c'est claire, ça peux même être très difficile voir impossible de causer affect directement, mais c'est toujours possible de causer technique logistique (je parle intuitivement et sous le contrôles des autres intervenants).
Donc pour moi, techniquement, je vois deux choses :
1 - Toujours parler de soi. C'est pas égoïste, c'est une technique pour résoudre toute incompréhension : on ne dis jamais toi tu es ceci, tu pense cela, ce qui forcément crée le conflit, mais moi j'ai besoin de ceci, envie de cela. De là, s'il a déjà dis qu'il comprendrais le désir d'aller ailleurs, c'est qu'il a déjà posé indirectement une limite infranchissable pour lui. pouvez vous, vous, la respecter ou pas?
2 - La deuxième c'est de comprendre que la situation est probablement partagé. Les Aspies ne sont pas amputé des besoins, il sont face a un obstacle plus haut que ces besoins. Ils le connaissent, et en connaissent les effets sur les relations. Alors choisir le liens c'est malheureusement partager cet obstacle, donc faire le deuil de certaines possibilités. C'est pas rien. il le sais, vous lisse libre de choisir autre chose en connaissance de cause.
Votre message tend a prouver que vous ne le voulez pas, faire ce deuil du bon fonctionnement, ce qui est on ne peux plus compréhensible.
Mais partager la vie de quelqu'un qui a des problème de communication, c'est partager ces problèmes.
Si vous partagez la vie d'un type en fauteuil roulant, alors vous ne partagerez pas des WE rendo en montagne, enfin pas sans une adaptation spécifique.
Si vous partagez la vie d'un type qui a des failles dans la communication, de l'affect en particulier, alors vous ne partagerez pas, tout court, entre vous et avec les autres, sans une adaptation spécifique.
En tête a tête elle a dû se faire, naturellement ou pas, l'adaptation spécifique.
Mais avec plus d'une personne ça deviens beaucoup plus difficile.
Dans la durée ça deviens plus difficile.
Et ce qui est difficile n'est pas toujours prévisible.
Jamais on ne pousse une personne qui risque un déséquilibre inconnu.
Déjà, s'il sait qu'il peux compter sur cette sécurité là, de ne pas risquer d'être déséquilibré par les besoins de l'autre, alors ça peux être une base saine pour voir ce qui est envisageable.
En espérant que ça puisse aider ... mais toute ces affirmations sont hyper subjectives, n'ont pas valeur de vérité, et demandent a être confirmés ou infirmés par les autres.
C'est quoi fds? fin de semaine?
Asperger confirmé ça veux dire diagnostiqué?
Quelle évolution tu veux favoriser? Une vie en couple? Avoir des enfants? Juste plus de temps?
Pour moi (bientôt 40 ans, et si non asperger au moins affecté par de sérieux troubles de l'attachement), je pense qu'il faut que vous posiez sur la tables vos demandes et impossibilités respectives.
On est tous différents, et les aspie sont peut être encore plus différents les uns des autres que le reste du monde, alors la solution elle ne peux qu'être trouvé entre vous deux.
Mon opinion, qui n'engage que moi, c'est que déjà cette demande de truc pour favoriser l'évolution est limite, limite ... dans la mesure où on frôle une demande pour satisfaire vos demande malgrés ses impossibilités c'est mort d'avance sur cette voie (toujours à mon humble avis qui n'engage que moi)
Il y a dans ce genre de trouble, ceux du spectre autistique au sens larges, des impossibilités impossible a comprendre.
Il faut accepter l'idée déjà que vous ne puissiez pas le comprendre complètement. C'est très très dure humainement a envisager, on crois toujours qu'avec l'affect l'empathie permettra toujours de comprendre plus, ou mieux, mais non. là où l'autre est vraiment autre, l'empathie n'est qu'un source d’erreur!
Par contre un Asperger, par définition, ça cause. Ca cause plus de technique que d'affect, ça c'est claire, ça peux même être très difficile voir impossible de causer affect directement, mais c'est toujours possible de causer technique logistique (je parle intuitivement et sous le contrôles des autres intervenants).
Donc pour moi, techniquement, je vois deux choses :
1 - Toujours parler de soi. C'est pas égoïste, c'est une technique pour résoudre toute incompréhension : on ne dis jamais toi tu es ceci, tu pense cela, ce qui forcément crée le conflit, mais moi j'ai besoin de ceci, envie de cela. De là, s'il a déjà dis qu'il comprendrais le désir d'aller ailleurs, c'est qu'il a déjà posé indirectement une limite infranchissable pour lui. pouvez vous, vous, la respecter ou pas?
2 - La deuxième c'est de comprendre que la situation est probablement partagé. Les Aspies ne sont pas amputé des besoins, il sont face a un obstacle plus haut que ces besoins. Ils le connaissent, et en connaissent les effets sur les relations. Alors choisir le liens c'est malheureusement partager cet obstacle, donc faire le deuil de certaines possibilités. C'est pas rien. il le sais, vous lisse libre de choisir autre chose en connaissance de cause.
Votre message tend a prouver que vous ne le voulez pas, faire ce deuil du bon fonctionnement, ce qui est on ne peux plus compréhensible.
Mais partager la vie de quelqu'un qui a des problème de communication, c'est partager ces problèmes.
Si vous partagez la vie d'un type en fauteuil roulant, alors vous ne partagerez pas des WE rendo en montagne, enfin pas sans une adaptation spécifique.
Si vous partagez la vie d'un type qui a des failles dans la communication, de l'affect en particulier, alors vous ne partagerez pas, tout court, entre vous et avec les autres, sans une adaptation spécifique.
En tête a tête elle a dû se faire, naturellement ou pas, l'adaptation spécifique.
Mais avec plus d'une personne ça deviens beaucoup plus difficile.
Dans la durée ça deviens plus difficile.
Et ce qui est difficile n'est pas toujours prévisible.
Jamais on ne pousse une personne qui risque un déséquilibre inconnu.
Déjà, s'il sait qu'il peux compter sur cette sécurité là, de ne pas risquer d'être déséquilibré par les besoins de l'autre, alors ça peux être une base saine pour voir ce qui est envisageable.
En espérant que ça puisse aider ... mais toute ces affirmations sont hyper subjectives, n'ont pas valeur de vérité, et demandent a être confirmés ou infirmés par les autres.
Re: Amour d'un Aspie
Merci infiniment pour cette réponse, cela m'oriente! Oui, il a reçu un diagnostique... et fin de semaine est un québécisme pour week-end. Ça m'a pris beaucoup de temps à le comprendre! Il m'a fait écouter la série américaine "the big bang theory" en me disant que je le comprendrais mieux, car il est identique à Sheldon. Parfois cela me fait tellement rire car je reconnais mon homme!
J'ai réalisé que plus je lui accorde de liberté, plus il vient vers moi... Comme je lui ai dit un jour, je ne sais pas combien de temps durera notre relation, seulement le temps nous le dira, pour l'instant, c'est avec lui que j'ai le goût d'être. Je sais que je devrai oublier les discussions à propos de l'affection et des sentiments. Je peux lire son regard rempli d'admiration et de tendresse! Parfois, je suis embarrassée, car il cherche à me valoriser dans les conversations en racontant mes réussites ou des choses se rapportant à moi. Il apprécie les petites attentions que j'ai pour lui, la plus minime des choses semblent le toucher, comme une lettre humoristique à l'occasion, un album photo, un dessert qu'il risque d'apprécier, du chocolat, etc.
Est-ce qu'un jour nous serons plus? Le temps nous le dira... Il me plait et je veux continuer à partager de beaux moments avec lui. Est-ce qu'éventuellement, nous deviendront une famille (il souhaite tant un bébé)? Aucune idée... J'ai le goût de tenter l'aventure et j'espére que tous les deux seront heureux!
J'ai réalisé que plus je lui accorde de liberté, plus il vient vers moi... Comme je lui ai dit un jour, je ne sais pas combien de temps durera notre relation, seulement le temps nous le dira, pour l'instant, c'est avec lui que j'ai le goût d'être. Je sais que je devrai oublier les discussions à propos de l'affection et des sentiments. Je peux lire son regard rempli d'admiration et de tendresse! Parfois, je suis embarrassée, car il cherche à me valoriser dans les conversations en racontant mes réussites ou des choses se rapportant à moi. Il apprécie les petites attentions que j'ai pour lui, la plus minime des choses semblent le toucher, comme une lettre humoristique à l'occasion, un album photo, un dessert qu'il risque d'apprécier, du chocolat, etc.
Est-ce qu'un jour nous serons plus? Le temps nous le dira... Il me plait et je veux continuer à partager de beaux moments avec lui. Est-ce qu'éventuellement, nous deviendront une famille (il souhaite tant un bébé)? Aucune idée... J'ai le goût de tenter l'aventure et j'espére que tous les deux seront heureux!
- manu
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Re: Amour d'un Aspie
Je suis aussi de cet avis, celui du risque de l'instinct féminin soignant, qui est inadapté.
Le sujet est pour moi celui de l'empathie.
Le handicap invisible, et inconcevable même, fait qu'on crois être en empathie avec l'autre, alors que comme toute projection empathique, on ne l'est jamais qu'avec "soi si on était à la place de ce qu'on perçois de l'autre" ... et c'est pas pareil!
Avec les autres les plus semblables ça marche, ils sont suffisamment ressemblant pour que dans les grande ligne on puisse se croire apte a savoir ce qu'il ressentent eux. C'est toujours faux, mais l'illusion fonctionne.
Face au handicap invisible ça ne fonctionne plus, et arriver a accepter qu'on ne peux pas savoir pour l'autre c'est contre nature, et très difficile a concilier avec les instincts sociaux, notamment féminin (de bienveillance maternelle en particulier).
Selon moi elle est là la cause de la rareté des couples femme atypique / homme typique.
Le sujet peut être approfondie en suivant deux auteurs :
* Laurent Mottron dont j'ai pointé une émission ici, où il dit (de mémoire et grosso modo) que l'autisme ayant été diagnostiqué surtout sur des garçon, on est peut être moins bon pour le détecter chez les filles. il y a peut être plus de fille autiste qu'on ne sait pas détecter mais ça reste un truc majoritairement masculin
* Simon Baron-Cohen qui a proposé une thèse du cerveau hyper-masculin pour expliquer le syndrome d'asperger.
L'appellation est foireuse et elle est appuyée sur la théorie empathisation systémisation Les fille serraient naturellement plus dans l'empathisation, le même défaut de cette capacité comme dans l'autisme serrait plus forte chez les garçon. pas d'empathie qui marche bien, fonctionnement plus dans l'autre mode, plus propre aux genre masculin, d’où le nom.
Le sujet est pour moi celui de l'empathie.
Le handicap invisible, et inconcevable même, fait qu'on crois être en empathie avec l'autre, alors que comme toute projection empathique, on ne l'est jamais qu'avec "soi si on était à la place de ce qu'on perçois de l'autre" ... et c'est pas pareil!
Avec les autres les plus semblables ça marche, ils sont suffisamment ressemblant pour que dans les grande ligne on puisse se croire apte a savoir ce qu'il ressentent eux. C'est toujours faux, mais l'illusion fonctionne.
Face au handicap invisible ça ne fonctionne plus, et arriver a accepter qu'on ne peux pas savoir pour l'autre c'est contre nature, et très difficile a concilier avec les instincts sociaux, notamment féminin (de bienveillance maternelle en particulier).
Selon moi elle est là la cause de la rareté des couples femme atypique / homme typique.
Le sujet peut être approfondie en suivant deux auteurs :
* Laurent Mottron dont j'ai pointé une émission ici, où il dit (de mémoire et grosso modo) que l'autisme ayant été diagnostiqué surtout sur des garçon, on est peut être moins bon pour le détecter chez les filles. il y a peut être plus de fille autiste qu'on ne sait pas détecter mais ça reste un truc majoritairement masculin
* Simon Baron-Cohen qui a proposé une thèse du cerveau hyper-masculin pour expliquer le syndrome d'asperger.
L'appellation est foireuse et elle est appuyée sur la théorie empathisation systémisation Les fille serraient naturellement plus dans l'empathisation, le même défaut de cette capacité comme dans l'autisme serrait plus forte chez les garçon. pas d'empathie qui marche bien, fonctionnement plus dans l'autre mode, plus propre aux genre masculin, d’où le nom.
- samedit
- SAtedI, on continue ?
- Messages : 855
- Enregistré le : 10 juin 2010, 02:16
- Localisation : france
Re: Amour d'un Aspie
bonjour j'eusse aimé que tu reviennes témoigner, léa. je CONNAIS Qqn qui dit qu'une psychologue avait dit qu'il avait des traits autistiques. j'ai qqn soucis de compréhension des fois. Il ne fait jamais de compliment directement mais a déjà critiqué mon comportement à plusieurs reprises. Et on m'a aussi dit de faire attention car il a l'air de beaucoup papilloner... je ne sais vraiment pas quoi penser...
FRANCE
- pas de demande, pas d'offre
- la connaissance, c'est le pouvoir
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=Phylip+St-Jacques
- pas de demande, pas d'offre
- la connaissance, c'est le pouvoir
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