Toutes les comédies se servent de clichés.
Bon flic/mauvais flic, adulte/jeune dans sa tête, blanc/noir, etc.
Vous ne trouvez pas qu'Eddie Murphy surjoue systématiquement le black ? Je peux vous dire que mes voisins de race noire ne correspondent absolument pas à ses personnages.
Les policiers de mon quartier ne correspondent pas du tout à un bad lieutenant ni à Starky & Hutch.
Mes voisins d'origine maghrébine n'ont rien de terroristes barbus, ni de guides serviles.
Même Marc Dutroux, condamné pour meurtres d'enfants, ne ressemble en rien à Hannibal Lecter.
Et moi, qui aime la relation très amicale avec mon fils, je suis très loin de correspondre aux personnages de Robin Williams.
Ken Loach doit aussi en quelques dizaines de minutes faire passer tout les drames et les espoirs de ses personnages.
Le cinéma, c'est du spectacle. Il s'agit toujours d'en mettre plein la vue. S'il s'agit de montrer la monotone solitude d'un personnage, le réalisateur ne disposera que d'une minute ou deux, et sera obligé de mettre l'accent sur les temps forts, spectaculaires, là où le sujet pète les plombs, où il subit des frustrations, mais jamais il ne nous montrera le personnage occupé dans sa solitude quotidienne à regarder la télé ou participer à des forums sur le web pour échapper à son ennui.
Ça à la limite, c'est encore possible dans les livres. Mais en lisant Fernando Pessoa, le « Livre de l'intranquillité », j'ai rapidement cessé de lire, tellement je connaissais cet état, ces situations de se faire salement tarter tout seul.
Personne n'arriverait à montrer au cinéma mon incapacité pour la paperasse. Je ne pourrais que le traduire par l'écriture si j'arrivais à me réunir dans la constance à écrire un sujet aussi vaseux.
Il y a certainement mieux que Rain Main pour aborder plus ou moins le thème de l'autisme, mais je ne suis pas sûr que l'autisme soit même le sujet du film.
Pour moi Raymond est un second rôle, le film ne juge pas l'autisme et les autistes. Il parle de Charlie, un personnage égoïste, haineux qui grâce à sa rencontre avec quelqu'un de différent (et dont on a forcé la différence pour des questions de spectacle) arrive à s'humaniser.
Je ne crois pas que le réalisateur ait cherché à ce qu'on s'identifie à Raymond. Il s'adresse à la société ultra-libérale et c'est à elle qu'il cherche à faire la morale (comme tout film hollywoodien doit avoir une morale).
Alors, oui, il y avait le risque, vite balayé, puisque les teds n'étaient pas le public visé, de les choquer par cette caricature. Mais au départ, il aurait pu s'agir de n'importe quel autre personnage atypique comme dans « Le Huitième Jour » de Jaco Van Dormael qui met en scène une confrontation avec un trisomique.
Évidemment, n'est pas Jaco Van Dormael qui veut. Et sans doute qu'il est plus facile de cerner un profil trisomique qu'autistique.
Surtout, il était possible de trouver Pascal Duquenne, un acteur trisomique, pour interpréter le rôle de Georges.
Qui aurait pu jouer le rôle de Raymond en lui apportant le côté nécessairement spectaculaire ?
Question à propos du film Rain Man
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Re:
Et Hollywood déforme la réalité lorsqu'ils font des films basés sur des évènements historiques, tellement que ça en devient ridicule, surtout quand ils y ajoutent une histoires d'amours avec des personnages fictifs ou font tomber en amour de façon irréaliste 2 personnages historiques. Par exemple, Braveheart où le héros Écossais William Wallace tombe amoureux de la Princesse Isabella (1295-1358). Or, Isabella de France avait pas plus de 10ans à l'époque où Wallace a été éxécuté (1305).0z0ne a écrit :Le cinéma, c'est du spectacle. Il s'agit toujours d'en mettre plein la vue. S'il s'agit de montrer la monotone solitude d'un personnage, le réalisateur ne disposera que d'une minute ou deux, et sera obligé de mettre l'accent sur les temps forts, spectaculaires, là où le sujet pète les plombs, où il subit des frustrations, mais jamais il ne nous montrera le personnage occupé dans sa solitude quotidienne à regarder la télé ou participer à des forums sur le web pour échapper à son ennui.
- maryline
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Re: Question à propos du film Rain Man
Je ne voudrais pas que vous vous mépreniez, je ne critique pas le film et son côté "sensationnel" mais le fait que l'enseignant se soit servi de ça pour parler de l'autisme tout en remettant en cause ce qu'il y avait dans le film : c'est contradictoire.
Puisqu'il avait l'intention de parler de l'autisme, autant se renseigner un minimum auparavant et dire des choses vraies, il est enseignant, ce n'était pas une discussion entre voisins...
Merci à Kikuta pour sa réponse à ma question de départ.
Puisqu'il avait l'intention de parler de l'autisme, autant se renseigner un minimum auparavant et dire des choses vraies, il est enseignant, ce n'était pas une discussion entre voisins...
Merci à Kikuta pour sa réponse à ma question de départ.
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Re: Question à propos du film Rain Man
Le film sur la vie de T Grandin est un bon exemple sur l'autisme puisque la personne est réelle, pas un personnage fictif.maryline a écrit :Je ne voudrais pas que vous vous mépreniez, je ne critique pas le film et son côté "sensationnel" mais le fait que l'enseignant se soit servi de ça pour parler de l'autisme tout en remettant en cause ce qu'il y avait dans le film : c'est contradictoire.
Puisqu'il avait l'intention de parler de l'autisme, autant se renseigner un minimum
- maryline
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Re: Question à propos du film Rain Man
Oui tu as raison, malheureusement il n'est pas sorti en France.
L'as-tu vu ?
L'as-tu vu ?
Maryline, maman d'Alexis 10 ans TED et Thomas 12 ans NT