emmanuel a écrit :Dans mon patelin ou il y a tant de chomeurs, des discours comme les votres j'en entend souvent; quand tu t'en sors tu deviens un suspect, quand tu parviens à t'en sortir ET en plus tu écris quasiment une "success story" (
pas encore mon cas , mais rien qu'en vous lisant je sens monter l'envie d'en réaliser une rien que pour vous embêter ) dans le meilleur des cas c'est l'admiration, sinon c'est carrément l'ostracisme ou des discours de révolutionaires amateur de 8eme zone.
Ca me rappelle le discours court mais infâme que j'ai lu à mon sujet par un énergumène sur Doctissimo, suite au reportage en 2008 qui m'était consacré sur M6, son reproche n°1 c'était au final que je sache me servir utilement de mes points forts, que j'ai trouvé un travail, et que j'ai une maison et toujours en bon terme avec mes parents. Je ne donne plus mon temps et mon énergie pour des gens comme ça.
-Ne traitez pas de salaud le nain qui peut soulever une tonne d'une pression de son minuscule auriculaire, il n'est pas moins méritant que votre âne parce qu'il a eu l'idée d'inventer un levier.
-Si tu donnes un poisson à un homme, il mange un jours - Si tu lui apprend à pêcher, il mange toute sa vie.
Ça n'est pas pour te contredire, mais j'ai passé ma vie à défendre avec un acharnement délirant les gens qui travaillaient le plus et qui assumaient le plus.
Depuis que je suis môme, les gens, de ma famille ou les autres, passent leur temps à me dire que le bonheur, c'est de passer son temps à jouer, à s'amuser, à n'avoir aucune espèce de responsabilité, et à se faire entretenir par ceux qui bossent.
J'ai travaillé dans des bureaux où la première chose qu'on me disait quand j'arrivais, c'était du genre "Ici, on en fait le moins possible et il ne faut surtout pas se fouler trop!" Et je finissais toujours par m'engueuler avec tout le monde, parce que JE NE TROUVE PAS NORMAL QUE LES AUTRES DOIVENT ASSUMER A MA PLACE CE QUE JE N'AI PAS ENVIE D'ASSUMER.
Chaque fois que je disais à ceux qui étaient là de prendre leur part de responsabilité, ça dégénérait en conflit. Et pour éviter les catastrophes dues à leur légèreté, je me retrouvais à les prendre toutes à leur place. A la fin, je me suis écroulée.
Des gens comme moi, j'en ai connus pas mal. Aspie ou pas! Plus ils faisaient d'efforts, plus ils en prenaient sur la tronche! (suicides et Cie)
Et, que ce soit dans les milieux friqués ou non, chez les travailleurs ou chez les chômeurs, de gauche, de droite, du centre, je n'ai pas trouvé grand monde pour me soutenir.
Ils faisaient surtout beaucoup d'efforts pour me démolir.
Et des gens qui étaient dans des situations difficiles dont ils n'étaient pas responsables et que j'ai aidé à s'en sortir, quand ils avaient ce qu'ils voulaient, ils retournaient leur veste et reniaient leurs origines et leur passé.
Alors, maintenant, je ne défends plus personne.