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Posté : 03 janv. 2010, 12:55
par samoju
En particulier tout ce qui concerne les anti-dépresseurs.
Que l'on donne très facilement dans notre pays je trouve, mais qui, chez un bipolaire, peuvent avoir des conséquences dramatiques. Soit l'effet inverse de celui recherché, soit au contraire de faire passer la personne à une phase maniaque....
d'ailleurs, de nombreux bipolaires sont diagnostiqués ainsi, suite à une prise d'anti-dépresseurs seuls, ils "grillent un fusible", et là...ben on se dit que finalement, c'était pas seulement de la dépression.
Trés intéressant ça , et est-ce que l inverse peut démontrer que le trouble Bp n'est pas la ? Je parle d une personne qui serait sous anti-depresseur depuis 12 mois avec une bonne réaction à la médication ( sans régulateur de l humeur associé ) , cela excluerait-il une cyclothymie ?
Posté : 03 janv. 2010, 13:02
par Steph11
samoju a écrit :En particulier tout ce qui concerne les anti-dépresseurs.
Que l'on donne très facilement dans notre pays je trouve, mais qui, chez un bipolaire, peuvent avoir des conséquences dramatiques. Soit l'effet inverse de celui recherché, soit au contraire de faire passer la personne à une phase maniaque....
d'ailleurs, de nombreux bipolaires sont diagnostiqués ainsi, suite à une prise d'anti-dépresseurs seuls, ils "grillent un fusible", et là...ben on se dit que finalement, c'était pas seulement de la dépression.
Trés intéressant ça , et est-ce que l inverse peut démontrer que le trouble Bp n'est pas la ? Je parle d une personne qui serait sous anti-depresseur depuis 12 mois avec une bonne réaction à la médication ( sans régulateur de l humeur associé ) , cela excluerait-il une cyclothymie ?
je ne crois pas...
il semble que certaines molécules d'anti-dépresseurs soient bien/mieux supportés par les bipolaires.
Donc je ne crois pas qu'on puisse excluer de façon certaine la bipolarité dans un cas comme ça. disons qu'on a pas de raisons de soupçonner sa présence.
Posté : 03 janv. 2010, 13:07
par cend
non effectivement...est-ce qu'un psy a eu vent de ses réactions ?
non
Posté : 03 janv. 2010, 13:25
par misflo
Il me semble (à vérifier...) que les troubles bipolaires et l'autisme sont couramment observés dans la même famille. Voire chez le même individu.
Exact. des études sont en cours à ce sujet d'ailleurs. Plus exactement, les TBP sont souvent présents dans les familles d'Asperger.
J'ai 4 enfants, dont un avec un TBP (cyclothymie pour le moment) un avec Syndrome d'Asperger, et un avec association de TBPJ (type cyclothymie aussi pour le moment) et Syndrome d'Asperger.
La diag est important dans cette pathologie, quelle que soit son niveau, parce qu'une personne bipolaire peut réagir très différemment à un traitement par rapport à quelqu'un qui ne l'est pas.
En particulier tout ce qui concerne les anti-dépresseurs.
Que l'on donne très facilement dans notre pays je trouve, mais qui, chez un bipolaire, peuvent avoir des conséquences dramatiques. Soit l'effet inverse de celui recherché, soit au contraire de faire passer la personne à une phase maniaque....
d'ailleurs, de nombreux bipolaires sont diagnostiqués ainsi, suite à une prise d'anti-dépresseurs seuls, ils "grillent un fusible", et là...ben on se dit que finalement, c'était pas seulement de la dépression.
C'est très vrai, la majorité des TBP sont diagnostiqués suite à une phase maniaque provoquée par la prise d'antidépresseur, et cela aggrave en plus la problématique du trouble bipolaire.
C'est pour ça qu'au moindre doute, il vaut mieux vérifier si TBP ou pas.
Tous les TBP n'ont pas besoin forcément de médication, parfois juste une bonne hygiène de vie peut suffire à réguler les changements d'humeur, mais il faut très bien apprendre à se connaitre de toute façon, et ne pas hésiter à avoir recours si nécessaire aux régulateurs d'humeur.
Le problème aussi est de trouver un psychiatre qui connait suffisamment les TBP et la cyclothymie, ce qui n'est pas une mince affaire...
Posté : 03 janv. 2010, 13:39
par nanoou
Les neuroleptiques style risperdal n'ont aucun effet sur ces troubles?
Posté : 03 janv. 2010, 13:47
par Steph11
en tout cas, dans certains cas, des troubles bipolaires peuvent engendrer des phases de délires...des vrais quoi...et engendrer des erreurs de diagnostiques, d'ailleurs.
Face à un type qui se prend pour Jesus réincarné, les psy pensent pas forcément immédiatement à des troubles bipolaires...
La difficulté de cette maladie c'est qu'il y a plusieurs degrés....du cyclothymique au Bipo de type I, il y a toute une palette de symptômes.
Et pourtant, la cause est la même : un dérèglement de certaines substances du cerveau, responsable de l'humeur.
Posté : 03 janv. 2010, 13:55
par misflo
Les neuroleptiques style risperdal n'ont aucun effet sur ces troubles?
les régulateurs d'humeur les plus utilisés sont le lithium et la dépakine.
Si ça t'intéresse nanoou, je te donne le lien d'un forum très bien sur les TBP. Tu y trouveras pas mal d'infos...
la bi-polarité donc ca voudrait dire aussi meme la paranoïa et la schizophrenie ?
personnellement, je n'ai entendu parler que des troubles bi polaires... donc je ne sais pas, à rechercher...
Ceci dit, tout ceci est assez voir très récent dans les constatations, on est loin d'avoir fait le tours du "problème"...
Posté : 03 janv. 2010, 14:18
par nanoou
Je veux bien Flo ,merci .
Tu m'avais deja aiguillée sur ce trouble associé il y a quelques temps je crois qu'il faut vraiment que j'approfondisse.
Posté : 03 janv. 2010, 14:47
par samoju
Une cyclothymie se repère grâce à :
- des symptômes très majoritairement dépressifs (dépression bipolaire)
- des hypomanies faibles ou inexistantes
- une résistance aux antidépresseurs (dépression bipolaire)
- une série de maladies parallèles (les comorbidités)
- des changements rapides d'humeur qui peuvent même survenir d'un jour à l'autre ou plusieurs fois dans une même journée
Re: changements brusques de comportement
Posté : 09 avr. 2016, 10:28
par Volodia
Bonjour,
Peut-être je retarde, et puis peut-être aussi que mon vécu m'empêche d'être objective,
mais il me semble que:
1) Il faille manier avec beaucoup de précaution des termes lourds de sens et de conséquences: bipolarité, cyclotymie etc...
2) ces fameux médicaments peuvent (irais-je dire que c'est le cas le plus souvent?) faire plus de mal que de bien.
Personnellement j'ai connu la camisole chimique, le diagnostique justifiant ce traitement était, à mon sens, erroné.
L'effet pervers des médicaments, outre vous transformer momentanément en légume, est d'agir sur votre mémoire et votre faculter d'élocution.
Pendant 6 mois, après l'arrêt total et volontaire de ces substances chimiques, je n'ai plus parlé, assise, prostrée, adossée à un radiateur, à fumer, fumer, fumer...
Et puis il m'a fallu tout réapprendre, même les Mathématiques, c'est d'ailleurs grâce à elles, et à la patience sans bornes de mon père que j'ai pu recommencer à dire quelques mots.
C'est du passé, mais encore bien présent à mon esprit.
Je n'ai pas de remède miracle. Communiquer? Poser des questions? Suggérer plusieurs réponses possibles?
Tout celà c'est bien beau sur le papier, mais la communication est bien parfois le plus difficile à établir...
Simplement voilà, méfiez vous: 1) des diagnostiques péremptoires
2) des médicaments....
Merci d'avoir pris le temps de lire mes petites confidences.
Très bonne journée à vous.