SAtedI

Mon message précédent était un petit peu simpliste.

Je crois ne pas avoir autant d'angoisses que les autres intervenants dont j'ai lu les messages, mais c'est vrai pour certains sujets seulement.

Certains ont des problèmes de socialisation affective, de confiance en leurs capacités, moi c'est au niveau professionnel que je me suis toujours trouvé à côté de la plaque.
Je n'ai pas envie d'aller bosser pour quelqu'un de plus nul que moi, mais avec diplôme, ni de me faire exploiter en deçà de mes capacités, et j'ai horreur de me prostituer à dire que je suis le meilleur pour avoir une place. Les deux seules fois où j'ai postulé, j'ai été engagé. Mais la première fois, j'ai refusé le boulot car ils ne payaient pas plus que mes allocations, la deuxième, je me suis barré car le boulot avait ses côtés inhumains.

Au moins, comme chômeur, je ne touche pas beaucoup, mais au moins je fais ce dont j'ai envie pour les gens que j'apprécie.

Après dis toi que tu es plus agé que certains ici. Quand tu vois quelqu'un qui a 21 ans par exemple et n'a jamais eu de relation vraiment "sérieuse" avec une femme, forcément il ne vas pas penser come toi.
Mais justement, même si je suis plus jeune, je me retrouve dans certains de tes propos et ça serais bien que tu montres qu'il ne faut pas avoir d'angoisses dans certains domaines (tu parles du domaine amoureux je suppose, à avoir lu tes posts) en faisant profiter de ton expérience, de personne plus âgé.

Ces histoires de relations sérieuses sont un point vraiment déroutant de certains témoignages. Quelque chose qui m'a fait dire que je suis différent. Mais heureusement que je suis différent, sinon on serait une seule et même personne et la vie serait d'un monotone… Je serais vraiment mal face à mon double.

Oui, je parlais des relations amoureuses, de leur absence, et en y repensant, ma différence au delà de l'âge, elle s'estompe car j'ai peut-être bêtement eu certaines chances que d'autres n'ont jamais eues.
Déjà rien que d'avoir plus d'heures de route m'a donné plus d'opportunité. On ne peut comparer que ce qui est comparable.
Et je me retrouve parfaitement dans certaines angoisses « juvéniles » que certains adultes éprouvent encore par manque de chance.

C'est sûr, sujet à suivre.

Ah tiens, je l'ai eu l'autre jour. Panne de serveur ?

Cette adresse ne donne pas plus de résultat que l'autre.
Si tu veux, je peux te confier les clefs d'un hébergement chez Free. Il ne me sert à rien pour l'instant.

Moi, même en vidant le cache de Firefox, ça ne donne rien.

Ah oui, les slashs sont à l'envers. C'est là : http://smithdegallifrey.comyr.com/

C'est intéressant, mais je doute que ce soit ça. D'abord, aucun pro ne m'a proposé quoi que ce soit, moi j'ai exposé mes doutes à une pro.
Car je me revois enfant passionné par mes livrets de calcul dont j'en absorbais 3 fois plus que mes camarades, par jeu.
Je me revois enfant occupé à marcher dans les dalles, à bien placer les pieds au milieu pour ne pas marcher sur les joints.
Je me revois rêveur oublier de faire mes interrogations écrites, simplement perdu dans mes pensées.
Je me revois sourd à tout appel envahi par mes lectures. À 7 ans, j'avais lu toute la collection Hachette de mes sœurs.
Adolescent, je n'étais pas du tout intéressé par les maths, mais j'étais plus fort que le prof qui dictait des énoncés de dessin scientifique, donnait des coordonnées de points que je visualisais immédiatement dans l'espace et je savais, je voyais le solide que ça devait donner sur épure, je savais où se trouvaient ses ombres.
J'ai étudié deux trois leçons dans ma vie et à chaque fois, je faisais le maximum. Sinon, je me contentais de ne rien faire et je réussissais, parfois sur le fil, mais c'était suffisant.
Je me souviens avoir discuté avec une amie qui a suivi des cours artistiques supérieurs, de Mondrian. Elle me demandait d'en faire une analyse, et ce que je lui en disais sans vraiment le connaître était ce qu'on lui avait appris.
J'ai toujours contemplé les choses. Comme mon père. Je recevais un jouet et je le démontais pour voir à l'intérieur, pour connaître la mécanique qui l'animait. Mon père me le prenait aussi intéressé que moi et je devais attendre mon tour alors que c'était mon jouet.
Depuis toujours on me dit que je suis doué en tout. Je sais que c'est faux, je suis doué dans ce qui m'intéresse car je m'y plonge à fond jusqu'à ce que ça ne m'intéresse plus et que j'oublie.
J'ai collectionné les polices de caractères, j'en ai des Go sur un disque dur, alors qu'une police pèse quelques Ko (à part les polices asiatiques codées sur 64 bits). Au point que sur des sites de graphistes on me considérait comme un gourou juste pour une collection compulsive avec certes quelques connaissances bien normales quand on passe des journées à chercher la même chose.
En peinture, je cherchais aussi, j'ai passé ma vie à chercher des choses, et quand quelqu'un me qualifiait de génie, ça me fâchait car je me suis toujours aperçu de tout ce qui me manque pour atteindre le génie.
À une époque, j'étais vendeur de peinture artistique, je connaissais toutes les techniques, juste pour avoir un peu testé les réactions. J'ai peint aussi, mais pas tellement. À l'académie, en cours du soir, le prof (un ancien collègue de cours) a fini par m'en vouloir car il connaissait sa technique, je connaissais les autres et finalement je donnais plus cours que lui. Comme vendeur, les concurrents me téléphonaient en se présentant comme clients pour renseigner les leurs. Et je donnais cours par téléphone.
Je faisais la même chose en graphisme informatique. Je suivais des cours du soir et des cours du jour en même temps. Les élèves du soir me téléphonaient en journée pour que je leur explique des trucs, ceux du jour le faisaient le soir. Et quand je rentrais, je me remettais à l'ordi.
Pourtant, je n'ai jamais travaillé dans la branche. Je suis persuadé que je suis loin de tout connaître, mais tout ce que je connais déjà fait que les choses ne m'intéressent plus.
Je suis boulimique de savoir comment fonctionnent les choses et dès que je le sais, je file à un autre sujet.
Bref, je me retrouve beaucoup dans mon fils. Nous n'avons pas forcément les mêmes intérêts, mais bien le même fonctionnement. Et je doute que de père à fils ou l'inverse, ce soit un phénotype.

Oui mais 21h plus tard.
Bref, nous sommes d'accord.

bonjour ozone enchanté
moi c'est Meriam j'ai 20 ans
et c'est bien que tu es pére de famille et tout d'un autiste de haut niveau

Tu crois ? C'est bien que j'aie un fils, oui. Mais j'aurais aimé qu'il ait moins de problèmes, bien que je ne sois pas sûr que ça aurait été plus facile pour moi. Ça aurait peut-être été plus facile pour lui.