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Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 13:35
par Alb
0z0ne a écrit :Peut-être pas compte tenu de ceci : http://www.satedi.net/forum/viewtopic.php?f=3&t=4038
Oui, j'étais au courant, je suis d'accord avec tout ce qui est écrit dans ce lien, et puis ? Pourquoi museler un échange en brandissant tout de suite des chartes ou je ne sais pas quoi ? La réponse d'Emmanuel n'était pas constructive et quelque peu agressive aussi, j'ai aussi ma sensibilité et ça n'est pas à moi de le prendre par la main.
Moi, il y a une chose qui me dérange d'emblée dans ton sujet : tu n'es semble-t'il pas diagnostiqué, mais ton titre est éloquent, il ne laisse aucun doute.
Bien vu. C'était volontaire de ma part car je préférais m'inscrire dans le groupe avec lequel je souhaitais dialoguer plutôt que d'être placé en observateur. Mais bon, j'imagine que la plupart des gens qui lisent mon topic doivent se dire "Effet Barnum !" Il m'a été mis dans la figure d'emblée alors que je cherchais juste quelques informations... auxquelles je n'ai toujours pas eu de réponses d'ailleurs. Sinon, sache que je suis en train de rassembler des renseignements pour procéder à un diagnostic de ma pomme. Peut-être qu'une fois le diagnostic fait (qu'il soit négatif ou positif) je serai vu autrement qu'un simple Barnumien dont apparemment beaucoup de membres adorent brandir l'étendard ici.

Et sinon, merci à dorry ! :D

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 15:43
par Urban Shaman
Alb a écrit :
Et aussi, différencier un Asperger "dur" d'un Asperger "mou", dans les faits, ça serait qu'un Asperger "mou" serait capable d'humour ou d'empathie ? Concrètement, ça existe ces bêtes-là chez les Asperger ?

Je ne suis pas dans le domaine médical, mais sur ce point, et étant diagnostiqué moi même je peux te dire:
Non tu peux être avec le SA et avoir de l'humour. Personnellement j'en use pas mal, je fais rire autour de moi
c'est toujours ça de pris. C'est comme le théâtre ça s'apprend pour peu que tu sois assez vif d'esprit.
Par contre, tu peux avoir du mal à comprendre certaines choses quand elles ne sont pas dit explicitement.
Tu (je) peux savoir utiliser les sous entendus, l'ironie (même si tu ne te rends pas compte comment c'est pris par d'autres) et avoir du mal à comprendre quand ça vient d'autres, ou avoir des doutes. Même sur des choses simples.

Par exemple sur ce forum évite l'humour je trouve, dans le lot certains sont un peu plus "souples'" on va dire, d'autres prennent vraiment tout au premiers degré :roll: , ou se base sur le côté technique de ce que tu dis par exemple, en passant à côté du message original (bref le genre à se prendre trop la tête.....mais j'ai l'impression que chacun à sa manière on est souvent comme ça).

Sinon pour l'empathie c'est compliqué. Tu peux en avoir parfois, dans le sens que tu peux être sensible à ce qui arrive à une personne, et absolument pas à une autre, même si c'est choquant pour d'autres et/ou très grave. Voir parfois trouver amusant quelque chose vu par d'autres comme "terrible" (ça c'est moi). Ca dépends.
Après oui tu peux avoir du mal à comprendre la douleur d'une personne. Par exemple moi j'ai du mal à comprendre l'attachement aux liens familiaux, tellement que ce n'est rien pour moi.

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 16:11
par Alb
Vraiment, merci Urban Shaman, je suis content de trouver un message qui me fasse un peu avancer ! :D Je te rejoins sur l'humour dans le sens où je reste souvent de marbre en écoutant un humoriste ou des histoires drôles (je crois que c'est même pas que je ne les comprends pas, c'est juste que je ne trouve pas ça drôle). Et les choses qui me font rire moi ne font pas rire mon entourage la plupart du temps. Par exemple, je pleurs de rire devant un Chaplin et j'adore les Tex Avery...

Merci aussi pour ce que tu as dit au sujet de l'empathie, ça m'éclaire un peu et je me retrouve aussi dans ton témoignage. Au sein même de l'empathie, je crois qu'on peut distinguer le fait de comprendre la souffrance d'autrui et le fait d'y participer. J'ai pas de soucis au niveau de la compréhension de la souffrance, quand j'en ai envie, par contre y participer, il faut vraiment que je sois très proche des personnes à qui ça arrive. Sinon, ça ne me fait ni chaud ni froid.

Et toi alors, te considères-tu comme une version "soft" d'un Asperger, capable d'humour etc ?, Ou alors tu penses l'être comme les autres seulement tu as développé ces capacités au fil du temps ?

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 18:40
par kelkun_kelkepart
d'autres l'ont plus ou moins dit mais je vait le redire:

tu n'est pas diagnostiqué asperger et quand bien meme tu le serait ... tu n'est pas un diagnostique sur pattes!!!

tu a une personnalité bien a toi qui n'a rien a voir avec le SA!!
ok si tu a effectivement le SA il va influencer cette personalité ... mais tu est avant tout toi alb...

de ce fait de grandes disparitées peuvent exister entre les diférentes personnes autiste asperger ...

certains vont ramer d'autres aurons plus de facilités... j'ai remarqué que beaucoup ont de l'humour beaucoup meme parfois mais ce n'est pas l'humour NT je ne saurait pas le décrire mais il est particulier... idem pour l'empatie certain en ont beaucoup.. trop meme parfois mais souvent parasité par une difficultés a gerer les émotions qui en découlent se sont des éponges du coup ba ça fini en crise d'angoisses ou ils s'isolent font l'autruche comme si ils ne persevait rien pour se préserver parce que cela cerait bien trop violent a assumer...

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 20:16
par dorry
Hel a écrit :
dorry a écrit :
emmanuel a écrit :Ceci dit il va bientôt disparaître du DSM IV et de la CIM cela diminuera peut-être l’afflux de gens en mal de diagnostic.
Il n'y aura plus "différents types de TEDs", ce sera l'appellation TSA.
Le classement des différents type d'autisme ne sera effectif que quand nous aurons enfin trouver les causes de cet handicap. Cela est inutile de regrouper le syndrome d'asperger avec l'autisme sévère alors que nous ne savons pas comment ils sont reliés. Le parallèle peut être fait avec le classement des animaux, avant la génétique, le regroupement n'était que superficiel car fait en fonction de caractéristiques visuelles.
De plus, il y a un mouvement contradictoire dans la psychiatrie d'aujourd'hui car d'un côté elle supprime des catégories de maladies mais de l'autre, elle donne le statut de trouble mental à des comportements qui ne le sont surement pas...
J'oubliais que si un type de TED fera pas partie du TSA, c'est le syndrôme de Rett, dont les gènes ont été trouvés et sera (ou est déjà) classé ds les maladies génétiques rares.

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 20:47
par 0z0ne
emmanuël, tu me perturbes grandement ! C'est tout moi ça, les caractéristiques c'est moi point par point !

Mais je peux en tirer des conclusions ?

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 21:40
par merry
Non on ne peut rien en tirer car ces caractéristique sont faite pour que toute la population ce retrouve dedans .

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 10 déc. 2010, 22:01
par 0z0ne
Toute la population avec un QI de 130 ?

Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 11 déc. 2010, 03:28
par Urban Shaman
Alb a écrit :
-Vraiment, merci Urban Shaman, je suis content de trouver un message qui me fasse un peu avancer ! :D Je te rejoins sur l'humour dans le sens où je reste souvent de marbre en écoutant un humoriste ou des histoires drôles (je crois que c'est même pas que je ne les comprends pas, c'est juste que je ne trouve pas ça drôle). Et les choses qui me font rire moi ne font pas rire mon entourage la plupart du temps. Par exemple, je pleurs de rire devant un Chaplin et j'adore les Tex Avery...

Oui quand je disais pas compris je ne parlais pas trop de ça, dans le sens aimer tel genre ou tel style, mais par exemple, il y a quelques mois je suis allé à une séance de cinéma avec des gens où certaines scènes sont vraiment crues (violence poussée on va dire, par exemple une femme se fait défoncer le crâne et sa chair part de partout, suivie d'autres sévices en tout genre). Certaines personnes sont sorties de la salle, celles avec moi après on trouvait certains passages vraiment crues, mais dans le groupe j'étais le seul à avoir trouvé à la mise en scène et notamment vis à vis de la bande son qui l'accompagné un côté comique qui m'avait bien amusé.
Les autres m'ont quelque peu regardé étonnés, et ne semblaient pas avoir vu un décalage humoristique. Ils en étaient restés aux simples images qui les avaient choqué.
Bon après ce n'est qu'un exemple trivial, ça n'a pas valeur de généralité, mais disons que ce genre de chose est courant si je viens à trop m'exprimer. Alors il faut mettre de l'eau dans son vin on va dire.



-Et toi alors, te considères-tu comme une version "soft" d'un Asperger, capable d'humour etc ?, Ou alors tu penses l'être comme les autres seulement tu as développé ces capacités au fil du temps ?

Je ne sais pas si on peut parler de "version soft". Certains sur forum semblent avoir plus de mal avec l'humour que moi dans l'impression qu'ils me font, mais d'un autre côté ils semblent avoir plus de vie social que moi, arriver à se nouer avec des des gens, faire des projets (être dans un parcours). Alors qui est le plus "soft"? L'humour n'est pas tout.
Sinon soi tu as assez de vivacité d'esprit pour jongler avec, ou tu n'en as pas. Par contre c'est comme le théâtre ça se travail. Observer les autres ça sert aussi à ça.




Re: Dialogue avec d'autres Asperger

Posté : 11 déc. 2010, 09:19
par 0z0ne
Ben, je ne crois justement pas aux normes. Je me revendique même atypique.
Je suis persuadé que d'avoir un QI à 130 prouve la capacité à faire des tests de QI, point. Par ailleurs, souvent je me dis : « Quel con je suis ! »
Mais pouvoir mettre un nom sur ses comportements (être diagnostiqué) sert à savoir que faire pour se gérer mieux. Car j'en ai un peu marre de me balader de psy en psy et de chaque fois devoir en revenir à raconter ma petite enfance, tous les paliers de mon existence qui pourraient être significatifs. J'aimerai arriver à dire « voilà, je suis ceci… » et partir de là pour arriver plus loin dans la connaissance de moi et dans la discussion à propos de ce que je pourrais faire de mieux d'un point de vue comportemental.

Je voudrais pouvoir arriver à me dire « je suis ainsi, alors je dois faire attention à cela pour arriver à vivre avec les autres ».
Mais aussi, et ça n'a pas une moindre importance, « mon fils est ainsi, je suis comme cela ; je dois faire attention à ceci chez lui, à cela chez moi, pour arriver à vivre ensembles ».
Je suis à la recherche de modes d'emploi, de schémas de montage. Quoique, je me passe couramment de ce genre de choses face à un nouveau logiciel, à un meuble à monter ; ou au moins, je les survole. Et à vrai dire, ce genre de documents j'aurais toutes facilités à les créer. J'ai déjà traduit des logiciels juste car d'autres étaient perturbés de n'avoir qu'une version en anglais.
Mais pour ce qui est de mes relations avec les autres, souvent ça coince. Dernièrement avec la troupe de théâtre amateur de mon fils et moi, on faisait un bilan après notre seule représentation. Tout le monde y allait de « tout c'est bien passé, c'était formidable », je n'ai parlé que des nombreux points négatifs puisque personne ne l'avait fait. Et je me suis fait insulter car j'avais essayé de faire un vrai bilan, une analyse complète.

Au final, je me retrouve à éprouver : « Oh non, quelle m_rde ! », par exemple dernièrement quand j'ai eu à donner mes arguments contre la mère de mon fils devant un tribunal. J'avais le sentiment que ça devait être dit, mais en même temps je suis sorti de là dépressif devant tant de gâchis.