SAtedI

deuxamours a écrit :Si je lui montre trop d'émotion il va user et abuser…
Si je feint l'indifférence il peut passer que je me fout de lui…

Et si tu le prends avec émotion mais sans dramatiser ?
Je veux dire que quand mon fils me faisait des plans pareils, je faisais mine de prendre un grand couteau ou un pistolet en lui disant : « Viens je m'en occupe. » avec un grand sourire. En bref, je faisais le clown pour lui changer les idées.

deuxamours a écrit :Je voudrais qu'il extériorise son mal être sans songer à des extrémités pareilles

Extérioriser son mal-être, c'est exprimer ce genre d'extrémités. Le jour où il n'en parlera plus mais toujours en y pensant, ce sera grave.

deuxamours a écrit :Je pense que ce serait super parce qu'il verrait qu'il n'est pas le seul asperger de la terre, j'ai beau lui dire rien ne vaut d'en rencontrer non ?

Depuis que mon fils est dans une école spécialisée où il n'y a que des TEDs, il se sent effectivement mieux. Et comme chacun discute sans cesse de ses propres dadas envahissants, ça lui fait aussi du bien de les quitter.

deuxamours a écrit :… parler à cet entretien des menaces de suicide de mon fils ?

Bien-sûr ! Tu y vas pour ça. Si tu y allais sans en parler, autant ne pas y aller.

deuxamours a écrit : Je voudrais qu'il extériorise son mal être sans songer à des extrémités pareilles
Je ne sais pas quoi faire, parler à cet entretien des menaces de suicide de mon fils ? A priori je dirais oui, qu'il faut jouer la transparence mais j'attend d'avoir vos avis

Extérioriser : Parler suicide c'est un moyen comme un autre d'extérioriser... ça serait peut-être l'occasion de parler de la mort, de ce que c'est vraiment, de la tristesse, de la vie et ce que la vie permet de faire et apprendre. Il ne faut pas avoir peur du mot il faut parler du mot.

Entretien : N'est-ce pas vous qui parlez de "menaces de suicide" ? Que dit un enfant de 6 ans en mentionnant le mot "suicide" ? Je trouve que c'est un entretien original a développer avec votre fils sur le mot et pas sur ce que vous nommez menace. Un psy bien informé sur la différence de votre fils peu être apte à avoir un tel entretien. Mais un autre... ne discutera pas. Il sera neutralisé aux médics pour pallier tous risques de suicide...

Ce sera bien quand il sera avec d'autres enfants comme lui, c'est tout de même ce qui rend la vie plus facile.

Bonne idée ozone, l'humour ça marche toujours trés bien avec mon fils et en plus je fais volontier le clown. Je pense que la prochaine fois que je rate moi même un truc (insignifiant) je vais faire un spectacle en prenant un couteau et en disant un truc du genre "ho non j'ai raté la cuisson des coquillettes, ma vie est trop nulle, je suis trop nulle, je ne mérite pas de vivre, je vais me tuer"

Ca devrait bien le faire rire et peut être dédramatiser

Nouvelle en effet c'est moi qui utilise le mot "suicide" je ne l'ai pas entendu dans sa bouche, il dit qu'il veut mourir ou se donner lui même la mort (ça revient au même mais il ne connait pas le mot)

Bon j'ai vu la psy, il intègrera un groupe en septembre ...

Elle me conseille de faire refaire un diag parce que le sien date de 2007 et il a beaucoup évolué. Je le sais ça mais qu'en penser ? Quand on est autiste on le reste toujours non ? (même s'il y a une sacrée évolution). Elle me dit qu'il n'a pas encaissé sa différence du coup je me remet en question, je m'y suis surement mal prise pour lui dire, je sais pas ... En fait il n'y a pas si longtemps que ça qu'il voit de lui même sa différence avec les autres alors ...

Elle m'a dit aussi que le psy que j'ai choisi sur lille est top de chez top, il a une longue liste d'attente, j'ai eu de la chance nous il nous a pris tout de suite devant l'urgence de la situation ...

Merci à tous !

deuxamours a écrit :
Mais il est vrai que je lui dis qu'il a le droit d'avoir mal et que c'est bien de le dire ... je voudrais qu'il le dise à son psy par contre !!!!!

Je suis un peu plus âgé que votre fils maintenant on va dire, et je ne sais pas si votre fils pense réellement au suicide et si il se rend compte ce qu'est la mort, mais pour avoir été trimballé de psy en psy pendant des années, je pense pouvoir comprendre son point de vue. Il y a des choses qui ne se disent pas à n'importe qui, surtout si on ne se sent pas lié à cette personne.
Je ne sais pas pour vous, mais ne pouvant faire confiance à mes parents étant plus petit je n'avais personne pour ce genre de choses. C'est bien que ça ne soit pas un enfant de 9 ans qui impose tout, mais attention je dirais à ne pas trop le brusquer car à la fin ce n'est pas parce qu'on ne parle plus de certaines choses, qu'on fait des réponses types à ceux qui veulent bien les entendre, que tout va bien.
Quand à fréquenter d'autres "comme lui" pourquoi pas, mais je dirais que ça peut être à double tranchant, surtout si il vit mal son état.

Sinon sur le diagnostique, oui quand on l'est, on l'est, c'est tout. Pas besoin d'en refaire un. Ca n'empêche pas d'essayer de changer, d'évoluer...............en bien ou en mal

le coup de l'autodérision ça peut etre une bonne idée... mais attention quand meme: les autistes comprennent mal le second degré souvent... de plus si il veut vraiment en finir que une fois devant l'éventualité immédiate de la chose il ne se rend pas compte de l'absurdité ça ne va que le conforter dans ses idées...

ensuite rencontrer d'autre autistes oui mais je dirait pas forcément de son age... plutot des aspies adultes qui ont réussi a se faire une vie... il a du mal a imaginer qu'il pourra faire pleins de choses comme les NT rencontrer un aspie qui a des amis peut etre un amour, un job, un appart'... ça peu lui montrer que au final il est pas plus con qu'un autre et que meme si la vie avec le SA n'est pas très conventionnelle ba on peu quand meme s'en sortir sans y laisser trop de plumes...

merci à tous, bon je vais voir ce que dit son psy de tout ça mercredi ... je ne sais plus où j'en suis ...
Ce qui est sûr c'est que je vais lui demander un suivi pour moi aussi

C'est loin d'être idiot.
Ce n'est pas évident d'assumer un enfant différent, il y a plein de choses dont il faut tenir compte et il est intéressant de se faire soutenir.

bon je reviens de chez le pédopsy. Il dit qu'il ne reconnait pas vraiment mon fils comme autiste mais plutôt comme psychopathe dans le sens où il est à mort dans la toute puissance ...
Pourtant il a bel et bien un diag d'autisme mais qui date de 2007, il faut en refaire un. Il dit qu'il est grand temps de lui mettre de sacrées limites et qu'il me manipule en parlant de mort !

Ca change tout !

Il a dit à mon fils qu'il devait accepter de s'améliorer, que tant qu'il refusera il s'enfeme lui même dans ses angoisses,

à suivre, merci à tous !

ce qui veut dire ?