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Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 07 juil. 2011, 07:34
par Inconnu992
C'est un problème récurrent, il me semble. Ça revient souvent sur les forums. Je me demande ce qu'un syndicat y pourrait.
Ça me semble un objectif important pour SAtedI (appel du pied au CA) de commencer par conscientiser les syndicats, histoire que ceux-ci conscientisent les employeurs.
Je dis ça, je dis rien. Donc je dis tout.
Tout à fait. =D>
J'ai fait un BEP cuisine, un métier pas fait pour nous, j'ai fait 1 an et demi de b BAC comptabilité et puis je me suis essayé au métier de paysagiste. Je veut plus rien en faire de ces métiers mais je sait pas trop ce que je veut pour l'instant. Ah si, un patron correct bordel et des relations qui marchent pas sur la tête. J'ai déjà pas mal dit et fait avec mon entourage, les "amis" tout ça mais ça sert a que dalle, ils n'en ont rien a faire. Je vais pas bien dans ma tête depuis bien longtemps, et ce que je voulais dire par "pas de ressource, pas de possibilité", c'est qu'il me manque des ressources mental pour entreprendre quelque chose et SURTOUT pour travailler en société.
Vraie problème aussi.
Je parle d'une idée de boulot pour une association qui ferait des repas pour les apporter à domicile (en général, la Mairie). Il ne s'agit pas de toi. Toi tu as appris comment préparer un repas, faire les courses, etc.

Mais faut voir si travailler en cuisine t'intéresse.
Je crois que certaines mairies embauchent en contractuels des jeunes reconnues travailleurs handicapés dans ce type de boulot.Même si ce sont des contrats précaires,ce serait ca de gagner et lui permettrait de commencer à gagner quelque chose et mettre un peu de côté.

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 07 juil. 2011, 08:09
par 0z0ne
Updating-Boy a écrit :Je crois que certaines mairies embauchent en contractuels des jeunes reconnues travailleurs handicapés dans ce type de boulot.Même si ce sont des contrats précaires,ce serait ca de gagner et lui permettrait de commencer à gagner quelque chose et mettre un peu de côté.
Avec en plus un pied à la Mairie, donc proche des services sociaux qui accordent des logements. Faut penser real-politics : il doit bien y en avoir un qui a envie de se faire mousser auprès d'un électorat potentiel. On sait ce que ça vaut, mais en attendant si ça peut rendre service…

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 07 juil. 2011, 14:00
par Nouvelle
Kain a écrit :Oui. a force, c'est même plus possible de s'imaginer travailler dans cette société, c'est exactement ça. Il faudrait une solution alternative pour ce problème-ci.
Inventer ta propre façon d'aménager la notion de travail. Puisqu'on vit dans une société où le travail relève d'une obligation absolue et que nous sommes contraints de subir cette obligation, il faut te trouver un moyen de vivre cette obligation pour qu'elle soit suportable pour toi. Avec mes nombreuses expériences (je suis actuellement dans ma 39e place de travail) - j'ai beaucoup misé sur le travail à temps partiel car ça me permettait :
1) de supporter la violence du travail
2) récupérer de mes gigantesques - que personne ne voit - pour travailler
3) avoir un peu de temps pour récupérer et reprendre des forces
4) et donc de me donner une chance de tenir le coup dans un travail et d'arriver après m'y être habituée à développer un peu d'activité sociale

Travailler à temps partiel m'a permis de tenir le coup, de développer des compétences sociales et relationnelles en dehors du travail (mais qui s'en vont quand je ne fais plus rien), de supporter beaucoup, beaucoup, beaucoup de contraintes : bruit, violences dans la rue qui est bruyante dans la ville, les collègues qui vont toujours trop vite, qui parlent trop vite, les chefs jamais contents. Cette méthode m'a permis de tenir le coup comme il faut.

Maintenant j'ai un âge où je peux dire aussi que ça n'a rien "arrangé" dans ma façon de vivre. Rien n'est plus facile. En ce moment je test un autre type d'emploi. C'est fulgurant comme violence. Pour moi, tout est hyper violent, tellement il y a de trop de tout tout le temps quand je commence un emploi.La violence = bruit, foule, lumière, rapidité à avoir, apprendre à reconnaître les gens, apprendre à savoir ce que je dois faire, supporter de faire, supporter de devoir parler, supporter de devoir dire, etc... C'est insupportable et les premiers mois je ne vis plus du tout. Mais je sais que je vais devoir m'habituer et que je m'habituerai c'est comme ça. Donc, si j'arrive à ne pas m'effondrer dans ce 39e job à temps partiel je pourrais recommencer à vivre comme ça me convient.

Il faut savoir faire un planning. Répartir sur les 7 jours de la semaine, les jours où il s'agit de récupérer, le jour où il faut faire les achats, le jour pour faire une activité physique, le jour pour faire les téléphones et aller aux rendez-vous et le jour où c'est l'isolement ce qui constitue pour moi un bonheur.

Un planning + un travail à temps partiel = vie possible.

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 07 juil. 2011, 15:34
par Kain
Non, plus jamais je ferais ce métier de fou. Pour l'instant je sais pas comme j'ai dit, mais je m'imagine seulement en temps partiel quand j'y pense. Et puis vu que c'est trop difficile, travail aménagé + une rente de la MDPH est une solution. De toute façon, je vais craquer au prochain patron qui me prend de haut, je l'assassine et pas avec des mots. Je prend sur moi depuis trop de temps, depuis le début en fait, avec des gens qui ne le méritent pas bien souvent.

Je vois ce que tu veut dire, nouvelle, cependant, c'est pas pour moi les plannings, j'ai déjà testé, ça ne me convient pas.

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 07 juil. 2011, 15:46
par 0z0ne
Kain a écrit :Non, plus jamais je ferais ce métier de fou.
Ah, ainsi c'est clair. Reste à trouver quelque chose qui te convient.
Kain a écrit :De toute façon, je vais craquer au prochain patron qui me prend de haut, je l'assassine et pas avec des mots.
Keep cool. 8)

N'empêche que tu me rappelles un client (quand je vendais du matériel pour Beaux-Arts). Ma mère lui avait vendu un portemines 0,5 mm. Il avait choisi le plus cher par snobisme (± 20 euros actuels). Et avait pris des mines en plus.
Il était revenu avec son porte-mines bouché : il avait bourré 12 mines en plus de celles qui se trouvait déjà dans le porte-mines. Ma mère lui avait donc échangé temporairement pour un modèle à peine moins cher. Et des mines.
Il est revenu, mais c'était moi au comptoir, avec le porte-mines bouché. Il avait à nouveau tassé 12 mines dedans d'un coup.
Je lui ai expliqué qu'il ne pouvait pas faire ça, que des mines en graphite c'est fragile, et tout.
Il a g***** que j'étais un con, qu'on vendait de la m…
J'ai fait le tour du comptoir, je lui ai filé une baffe gratuite et je l'ai foutu dehors.

:mrgreen: J'ai parfois mes problèmes comportementaux. :mrgreen:

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 07 juil. 2011, 20:12
par Kain
Ouai... mais je vois pas le rapport avec moi.

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 08 juil. 2011, 00:22
par 0z0ne
Je tentais de te donner un substitut à ta colère, une sorte de vengeance par procuration, comme si tu voyais un film de Bruce Willis au lieu de passer à l'acte.

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 08 juil. 2011, 08:19
par Jane
0z0ne a écrit : J'ai fait le tour du comptoir, je lui ai filé une baffe gratuite et je l'ai foutu dehors.
:

Hihi! J'adorerais pouvoir faire ça! :D

Heureusement, j'ai rarement affaire à des gens aussi bêtes que ton client. :)

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 08 juil. 2011, 10:42
par Inconnu992
Hihi! J'adorerais pouvoir faire ça! :D

Heureusement, j'ai rarement affaire à des gens aussi bêtes que ton client. :)

:lol:

Re: Asperger, mal-être et marginalisation

Posté : 08 juil. 2011, 15:08
par Kain
Ok, c'est peut-être philanthrope mais ça ne suffira pas a ce que ma rancœur s’efface. Faut comprendre que ça se passe a chaque fois mal juste parce que je suis soit disant trop lent; ce qu'on me dit tout le temps au boulot, et que j'ai encore plus de mal a communiquer en entreprise en particulier a cause de mes premières expériences au travail, en cuisine justement, ou je me prenais des pieds au cul et même des insultes des patrons en rapport avec mes parents. Ils ne comprennet pas qu'il me FAUT un moyen adapté pour que je puisse apprendre un métier, parce que, je le répète, le travail en entreprise c'est toujours mal passé, je sais pas si vous êtes capable de vous mettre dans ma tête.

Je sait que tout le monde veut une activité productrice, que ce soit un travail en société ou non, faire c'est s'épanouir, c'est dans la pyramide de maslow d'ailleurs, mais comme je l'ai subi, ça tue, ça ronge, ça brûle. Plus vite, plus vite, plus vite, parle quand tu sait pas, t'est né de la dernière pluie... toute cette violence je l'entend encore comme un écho sans même le vouloir, ce passé revient. Je peut pas garder un boulot normal plus d'une journée comme ça... l'entreprise ça me rappel ces souvenirs illico. C'est comme éteindre un feu qui revient sans cesse, mais les normaux ne comprennent pas ça. Même mon frère dit que je suis un débile mental, il n'ose même pas me le dire en face. Mes parents mon souvent signalé ma lenteur avec leurs expressions qui m'ont blessé dans le temps, avant que je sois diagnostiqué autiste il y a peu. Cette violence qui m'a élevé, c'est la seul chose qui m'anime parfois. Comme la parabole de celui qui sème le vent récolte la tempête, avec tout ces vents, la tempête pourrait être incontrôlable.

C'est le temps qui est long, je suis dépressif depuis la fin du collège avec quelques rares interruptions, ça m'a permis de réfléchir au sens de la vie, a des questions spirituel et moral si on veut y voir le coté positif. Une autre personne aurait pu devenir une crapule, se suicider, se droguer, mais j'y est pas céder. Je contient trop et je ne peut pas suffisamment vider la coupe, je pourrai perdre le contrôle un jour et faire une c*******, changer en mal. J'ai mal dans tout le corps parfois, enfin c'est assez fréquent. Je ment pas la, je suis entrain d'expliquer comme je peut ce mal être. J'ai déjà aussi aider des autres qui allaient mal dans le temps, sur le net, j'aimais bien ça. Pourquoi je dis ça? Je sais pas.

Si mes dires vous repoussent, qu'il en soit ainsi, mais je ne peut pas faire dans la demi-mesure pour obtenir quelque chose. J'ai déjà perdu mes "meilleurs amis" dans le temps quand j'essayais d'expliquer mes soucis. Et puis je me suis fais larguer presque en même temps. Voila, ça a toujours été de ma faute de toute façon, je suis de mauvaise volonté, blablabla....

Il faudra encore que j'attende le prochain RDV pour envisager quelque chose. J'imagine pas travailler avant d'avoir réglé un problème social; que je me sente moin seul. J'ai vraiment pas assez d’énergie même au lever.

Je voulais envoyer ça hier soir, mais j'arrivais plus a me connecter au site.