Updating-Boy a écrit :Quelque chose me dit que la nouvelle classification va faire disparaître le Sa donc du coup,on va avoir tendance à de moins en moins en parler en public.
Enfin, ne plus parler pour rien dire. Le silence est maître des vertus.
Updating-Boy a écrit :En france,je suis pas sûr que ca corrige les dérives.
Ca ne corrigera rien du tout. Avoir un syndrome du spectre autistique, ce sera simplement avoir une psychose puisque la médecine ne sait toujours pas penser autrement que selon Freud. Pour les médecins, l'autisme = psychose, ni plus moins.
Updating-Boy a écrit :Ca ne va pas rien changer le choix que je vais faire:ne rien dire,même au boulot.
Ne jamais rien dire, oui. Mais si tu as le statut de travailleur handicapé et qu'on te demande "est-ce que tu as le syndrome d'Asperger" ? Tu réponds quoi ? Moi, une fois on m'a posé la question et j'ai dit oui. Ca ne change rien à ma vie et rien n'a été modifié dans l'attitude de la personne qui le sait. Tout est ok et normal. Quand j'étais jeune je ne voulais rien dire. Mais en étant plus vieille, je me rends compte que je n'ai plus rien à prouver et surtout je n'arrive plus progresser. Je dois accepter ça. Je n'ai plus envie de me cacher non plus. Mrd... qu'est-ce que ça peut faire que j'ai ça ou autre chose ? Rien.
J'ai lu un livre d'une personne qui a mon âge et qui a décidé de raconter sa vie. Elle raconte comment elle a contracté le sida à 17 ans. A l'époque les gens qui avaient le sida étaient considérés comme des dépravés, marginaux, toxico etc... ce n'était pas du tout son cas. Elle avait subi une pefusion qui contenait ce virus. Pendant toute sa vie, elle s'est cachée, elle n'a surtout jamais rien dit. Elle a pu fonder une famille car les traitements lui permettaient d'avoir des enfants sans risquer que ceux-ci soient malades. Elle a mené une carrière extraordinaire. Maintenant elle se sent un peu fatiguée (la trithérapie affecte les capacités cardiaques gravement) et elle a simplement décidé d'écrire son histoire et sortir de ce tabou.
Il faut parler, il faut dire les choses. Je crois qu'à un certain âge on s'accepte et on a plus de culpabilité d'être ce qu'on est. Moi j'estime qu'en parlant (très rarement) du SA je fais quelque chose de positif pour les plus jeunes. Alors je m'enf.... que cela s'appel trouble du spectre autistique, psychose ou je ne sais pas quoi... en fait je m'enf... Je crois que j'ai tellement souffert et souffert et lutté que je n'ai plus rien à perdre, je ne suis pas grand chose sur cette planète et je pense que d'une façon ou d'une autre, que je sois atteinte de ceci ou de cela rien n'y changera, ma vie elle est comme elle est. Mais je pense qu'il faut que les gens acceptent que les façons différentes de vivres ne sont pas "contagieuses". On est plus au Moyen Age. Heureusement.
Et puis le DSM, de mon point de vue n'est pas une référence. A ces débuts il y avait tout juste une vingtaine de pathologie et en quelques années il y en a plus que 200 ! En fait, ce bouquin en propose pour tous les "goûts", c'est de la marchandisation. C'est un moyen pour les entreprises pharmaceutiques d'élaborer de nouvelles molécules au gré des nouvelles définitions. C'est pathétique. Dans les années 80 l'homosexualité était pathologique, maintenant il ne l'est plus. Il y a eu le syndrome d'Asperger et prochainement il n'y sera plus. Il y a les troubles de l'érection et peut-être que dans 10 ans ces troubles ne relèveront plus de la psychiatrie.