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Re: Bonjour la planète Asperger

Posté : 22 avr. 2014, 17:24
par Arwen
C'est en partie pour cela mais ils ont constaté qu'il y avait des générations d'aspies grâce à l'étude de la population aspie de la silicon valley.

Et souvent on a pu constater que les aspies engendrés souvent un aspie.

Re: Bonjour la planète Asperger

Posté : 23 avr. 2014, 02:58
par dorry
Plutôt des cas de personnes qui sont à la base NTs mais qui ont plus de traits TED que la moyenne des autres NTs(tout le monde en a pcq les traits TED isolés font partie du génome humain), c'est pas un dx en soi, ils font partie du phénotype élargi d'autisme, qui tout en ayant certains traits, en ont pas assez pour être TEDs, on en voit justement chez un des parents ou chez des frères et soeurs d'un TED, il y en a aussi ds des familles sans TED mais ils sont moins remarqués(on y porte pas autant attention).

Re: Bonjour la planète Asperger

Posté : 23 avr. 2014, 23:29
par Arwen
On ne parle pas de ceux qui ne sont pas diagnostiqués et de ceux qui compensent grâce à leur haute intelligence ...

Re: Bonjour la planète Asperger

Posté : 24 avr. 2014, 00:28
par Arwen
j'en sais rien s'ils sont informaticiens, les articles sont vagues...

Mais bon dans le milieu de l'informatique, on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de vrais informaticiens passionnés très sociaux...
les Asperger compensent bien
c'est une généralité, on n'est pas tous comme ça... on a chacun des niveaux de difficultés d'adaptation différents qui diffèrent aussi en fonction de notre environnement. Mais il y en a qui s'en sortent mieux que d'autres ou qui s'ignorent. Je me serais moi-même ignorée avant qu'une habituée des autistes me trouvaient des comportements mais ça a expliqué tellement de chose... et ma folie, mes bizarreries, mes exentricité deviennent du coup explicables et normaux, je ne culpabilise plus de part ma différence mais faut que j'apprenne à vivre dans cette notion.

Re: Bonjour la planète Asperger

Posté : 26 avr. 2014, 00:00
par erreurdeplanete
Effectivement, même si on compense ses difficultés et que même si on arrive à une situation de famille et d'emploi, cette compensation représente une énergie importante. Je pense que ce contrôle sur soi qui permet d'être "acceptable" est même une énergie qui est dirigée contre soi, contre sa manière d'être, et il reste toujours une sensation de décalage par rapport au monde environnant. A terme, cela peut conduire à des soucis de santé comme de la fatigue chronique, à des périodes de déprime. Surtout quand on n'a pas entendu parler du syndrome d'Asperger et qu'on n'arrive pas vraiment à comprendre ce qui ne va pas bien dans ces moments-là... D'ailleurs, quand on en arrive à passer le diagnostic, c'est que justement on passe par des mauvaises périodes, non?
Et j'imagine que suite au diagnostic, en se comprenant mieux soi-même et en comprenant mieux les autres, cette compensation peut être revue d'une autre manière et devenir moins pesante.

Re: Bonjour la planète Asperger

Posté : 26 avr. 2014, 20:16
par dorry
Plusieurs se sont(et se retrouvent) justement retrouvés en psychiatrie par épuisement.

Re: Bonjour la planète Asperger

Posté : 27 avr. 2014, 01:21
par Arwen
Oui pour le DMS j'ai lu des trucs moches... ils font ça pour les laboratoires pharmaceutiques ... l'argent est donc la motivation de tout ça :/

Pour ce qui est de se fondre parmi les NTs tout dépend de l'environnement et il faut accepter qu'ils nous verront toujours comme des gens bizarres. Personnellement, depuis toujours j'ai du me faire à l'idée que j'étais "différentes" puisque je l'ai toujours entendu. Jusqu'ici j'ai toujours bien vécu en entreprise parce que mes supérieurs n'étaient pas des managers ultra-autoritaires illogiques. La dernière société se passe mal parce qu'ils sont autoritaires, illogiques, puériles, capricieux, manipulateur alors que le projet ne fonctionne pas depuis 7 ans. Je le savais qu'ils étaient comme ça et j'ai voulu rester quelques mois pour monter en compétence et en carrière et prendre un peu plus d'expérience vis à vis d'individu comme ça (j'ai atteint mes objectifs mais ça a empiré plus vite que je ne l'ai escompté).

En fait qu'est ce qui est dur quand on travaille en entreprise ? pour moi ça a été :
- de sourire quand on est dans la lune alors que notre interlocuteur essaie d'envoyer un message,
- de se lever tout le temps de chaise pour réfléchir (très très mal vu à certains endroits, certains croient qu'on ne fait rien),
- de dire bonjour quand on a envie de s'enfermer dans une petite boite et qu'on observe personne
- de me tenir droite et me concentrer à écouter mes interlocuteurs (alors que je suis pas en forme du tout du tout du tout et que j'ai beaucoup de problèmes d'attention, donc je suis souvent avachie et entrain de grifonner pour arriver à suivre)
- de dialoguer alors qu'on n'a pas envie pour pleins de raisons, de subir les néons, le bruit, etc ! (heureusement tous les informaticiens étant plus ou moins sensibles de part la nature de notre métier, et que tout le monde est solidaire pour le revendiquer, il facile d'avoir gain de cause sans passer pour un handicapé !)
- se faire passer pour une tarée pendant les repas (j'ai appris avec le temps qu'il ne faut parler de rien à part dire des choses positives avec les NTs sinon tout est interprêté et on peut se faire passer pour la pire des personnes pour rien du tout et pour une histoire de politiquement correct)
- se faire toucher par les collègues très tactiles (ça c'est un des pires trucs car quand on est une nana y'a des mecs bizouilleurs pouaaaaaaaaaaaah parce que c'est quotidien sauf si on arrive à expliquer qu'un seul serré de main nous convient)
- subir les conversations de meufs futiles
- apprendre à se détacher d'un projet
- choisir une société avec des NTs épanouïs et bien dans leur chaussette... ça facilite bien des choses !!! car ils ont envie de nous niveler vers le haut avec eux !!! et c'est raffraichissant même si tout n'est pas rose. J'ai vécu de très belles expériences comme ça même s'ils se payaient ma tête parfois en restant bonne enfant et que malgré tout j'ai gardé contact avec eux et qu'ils souhaitent toujours me revoir et ils me revoient et ça se passe toujours bien tout en restant moi-même.
- ne pas faire de crises de paranoïa quand un NT a une attitude que l'on croit être une menace alors que non...
- si c'est un poste dédié à un NT... ne pas paraitre trop intelligent et trop pertinent (on devient alors l'oiseau de mauvaise augure qui annonce de mauvaises nouvelles)... il y a beaucoup de managers qui le voient comme une menace à leur poste au lieu de nous exploiter judicieusement.
- lors des entretiens je regardais mal mes interlocuteurs car souvent il n'y en a pas un mais plusieurs !!!

Avec le temps, la routine m'a beaucoup aidé, en gros :
- dire bonjour et sourire le plus naturellement possible en arrivant est un automatisme
- trouver des collègues naturellement gentils, bien dans leurs chaussures et qui ne cherchent pas à avoir un quelconque statut social au détriments des autres (ça c'est difficile mais ça se trouve très facilement quand on apprend à les décrypter), qui sont mes "coach sociaux" sur qui je peux m'appuyer sur l'attitude à adopter pour que ça se passe au mieux et pour leur demander un avis sur le ressenti de la situation négative ou positive.
- détecter les entreprises où les NTs se sentent bien ou pas... Là où les NTs ne sont pas heureux, on l'est encore moins et ils ne seront encore plus que malveillants envers des personnes "faibles" comme nous.
- a me positionner en observateur avant de l'ouvrir (se controller quand on parle est un avantage stratégique car souvent ça évite qu'on dise un truc qu'il ne faut pas). Souvent quand je reçois une réaction négative d'un NT, je me calme, j'attends que du temps passe et je vais le voir quand lui aussi à repris son calme. Des fois réagir à chaud est mieux mais avec le manque de répartie et l'analyse de la situation on est souvent incapble.
- je me dis tous les jours : ce n'est pas ton projet c'est celui du client qui paye, s'il fait des mauvais choix malgré ton avis garde ton calme, ne lui dis jamais "je te l'avais bien dit" , etc...
- ne jamais montrer que l'on a toujours raison et montrer que l'on est très faillible aussi...
- rester moi-même, de pas devenir faussement cool, rester droite et pro et éviter toutes les conversations intimes des NTs.
- éviter de me défenestrer quand je suis en échec social et repartir du bon pied en relativisant la situation qui est souvent rattrapable.
- et bien d'autres règles que je m'impose par rapport à ma personnalité et moi même pour que ça se passe au mieux.
- avoir été entrainé par une société de conseil pour être plus efficace en entretien (je ne suis pas parfaite mais je progresse en multipliant les entretiens)

Là où finalement je suis très mauvaise et que je ne sais pas me protéger c'est avec des NTs malintentionnés et manipulateur... Je ne sais pas me comporter avec eux... mais en ce moment j'apprends comment me tenir avec mon collègue et c'est très instructif... c'est épuisant parce qu'on subit les dommages collatéraux causés par eux (NT ou aspie on subit de plein fouet de même manière), mais on se ménage en énergie grandement avec ce qu'il me dit de faire tout en restant investi dans mon travail de manière correcte. Bref, les toxiques restent des toxiques... Je ne nie pas qu'en tant qu'informaticienne j'ai le choix d'entreprises, ce qui me permet de refuser les postes dès la description de celui-ci sur internet car il est puant dès les mots choisis et les exigences loufoques (que l'on décripte comme les annonces immobilières :mrgreen: ). Je n'ai pas subi l'éclatement de la bulle informatique... et mon compagnon m'a aussi beaucoup aidé à éviter les pièges des employeurs...

Bref, le dialogue m'a souvent sauvé de situations critiques (mais il me reste à améliorer ce qu'il faut dire et pas dire). Le choix des sociétés aussi... mon dernier choix je le savais que c'était une erreur et je m'en donnerais des claques tellement je n'ai pas suivi ma première impression et que j'ai voulu avoir les yeux plus gros que le ventre !!! Donc c'est possible pour ma personne de vivre avec des NTs tant que eux sont bienveillants et que je peux faire un travail de qualité dont je puisse être fière. Donc oui c'est possible dans l'informatique sous d'extrême condition et du fait que les développeurs sont aussi connus pour beaucoup pour être des gens peu sociables bien que le métier évolue et que je vois bien que l'aspect social est de plus en plus une exigence.