SAtedI

Merci !

...je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de mieux...

nb : Tu parlais de Fabrice Midal, je viens de découvrir "Sauvez votre peau ! Devenez narcissique" (le titre m'a fait délirer, j'ai lu un extrait tout à fait interessant, je pense que je vais le lire dès que possible ) et aussi son livre "f*****-vous la paix !" (ça me parle bien ^^)

Alors je te conseil l'écoute de son passage ce matin sur inter, c'est pile mon sujet, l'être soi contre l'être une construction social :
https://www.franceinter.fr/emissions/l- ... nvier-2018
J'adore la révélation du fait que narcisse, dans le mythe, ne se reconnaissait pas dans son image, d'où sa fascination, à la recherche de lui même, le sens entre autre de ce que vise la méditation.

Oui Merci ! je viens de l'écouter

Je suis d'accord avec le concept d'un véritable amour propre. Celui qui réussi à se connaître puis à s'aimer tel qu'il est dans le mirroir (beauté/fragilité et forces/faiblesses) pourra ensuite aimer aussi profondément les autres et les aider (et ne pas rejeter les parties "mirroir" que l'on ne peut supporter en nous même)

exemple personnel (je ne sais parler que de moi, est-ce par narcissisme ou parce que je suis la première personne avec qui j'ai essayé de dialoguer ? )
J'ai beaucoup de regrets de quand j'étais ado, maintenant que je me connais mieux (et m'accepte) j'aurais pu tendre la main à des personnes comme moi que je pouvais comprendre....mais je ne l'ai pas fait...je les ai ignorées, et je n'ai rien fait(et cela m'a doublement punie car j'aurais pu me faire de vrais amis en plus !).
On aurait pu penser à une attitude non-altruiste, voire hautaine et typique d'un comportement narcissique. (D'ailleurs on ne s'est pas gêné pour me qualifier comme ça à cette époque ou ma confiance en moi était proche du néant).
Et si je m'étais mieux aimée, mieux connue ? bien cela aurait donné typiquement l'inverse, j'aurais aussi aimé les autres EN PLUS de moi-même.

Le mythe de Narcisse m'avait déjà fasciné auparavant....
A la lueur de l'interprétation de Fabrice Midal, j'en tire la conclusion que lorsque Narcisse ignore la pauvre Echo (la nymphe éperdument amoureuse de lui) il ne le fait pas avec la conscience de lui faire du mal mais bien parce qu'il est déjà lui même trop occupé à essayer de se connaître, de se comprendre, qu'il est totalement dans sa bulle (lui aussi ) et qu'il la "zappe" complètement...
Je dirais que l'"étape narcissique" est nécessaire à la construction d'un être, bien sûr c'est une étape, on est pas tourné vers soi h24 7j/7 (l'ennui o.O) mais il faut un jour décider de se connaître, et cette phase de questionnement peut durer longtemps, très longtemps...
Les proches sont souvent agacés par cet "égocentrisme" (qui est purement de l'égocentrisme, oui, mais pas de la Vanité au sens strict).

on devrait dissocier "besoin narcissique" et "complexe de supériorité" :
le mot pour définir ces gens qui nous prennent de haut et prennent plaisir à nous humilier en toute conscience, et que nous appelons sans doute à tort "narcissiques".

Pervers narcissique pour le coup, j'ai écris la dessus ici.
Le principe pour faire simple c'est de "fusionner" son égo avec celui de l'autre, jusqu'à lui faire croire, et ensuite de lui attribuer le néfaste se revêtir de ce qui fait bien.
On en trouve sans aller chercher bien loin, c'est l'explosion de l'égo et la reconstitution psychotique, folle, dans l'irréel, mais imposé autant que possible aux yeux de l'autre, d'un égo composite fait de ce qu'on a envie d'y mettre.

Mais pour revenir a toi et ton narcissisme ado, il est bien celui du mythe, celui de la recherche de soi, car on ne vois le monde que par soi, et si on a pas cette base, alors on a pas accès aux autres. C'est exactement le sujet que j'ai voulu soulever ici.
Parler a partir de ton expérience c'est pas égocentrique, c'est la base du principe de point de vue, et respectueux de l'altérité.

j'aurais aussi aimé les autres EN PLUS de moi-même.

Je le pense sincèrement.

Depuis que j'ai appris à voir l'être que je suis avec bienveillance et indulgence, compris que certaines lacunes étaient dû a une maltraitance subie, et que j'avais eu la force de vivre et survivre malgré tout, j'ai développée ma capacité a aimer l'humain et a entrer en contact avec lui, en contournant les codes sociaux pour aller droit a l'être profond quand le contexte le permet, et c'est un vrai bonheur quant il me semble que j'y parviens.

manu a écrit :Pervers narcissique pour le coup, j'ai écris la dessus ici.

Oui j'y ai pensé, mais c'est un mot très délicat à employer.
Toutes les personnes hautaines qui m'ont humiliées dans la vie n'étaient pas des PN pour autant. J'ai lu ton topic, je pense y répondre aussi, et je pense qu'il y a une dissociation à faire entre le "pervers narcissique " et le "trouble de la personnalité narcissique" mais de toute façon ce sont ces narcissismes là qui sont pervers et qui font souffrir d'une manière ou d'une autres ceux qui lui donne une consistance.

Après le besoin narcissique telle que la psychanalyse le décrit (en fait besoin d'estime perso) cela ne peut que faire du bien.

C'est compliqué ce mot là, qui revêt une signification autant curative (manque de narcissisme=dépression entre autres) que pathologique et vicieuse
C'est un peu comme s'il fallait y dicossier la fierté (vertu hyper importante pour vivre et non "survivre") et l'orgueil (père de tous les péchés/vices ? )

manu a écrit : Depuis que j'ai appris à voir l'être que je suis avec bienveillance et indulgence, compris que certaines lacunes étaient dû a une maltraitance subie, et que j'avais eu la force de vivre et survivre malgré tout, j'ai développée ma capacité a aimer l'humain et a entrer en contact avec lui, en contournant les codes sociaux pour aller droit a l'être profond quand le contexte le permet, et c'est un vrai bonheur quant il me semble que j'y parviens.

Amour universel, bienveillance, humilité (s'aimer tel qu'on est) amitié, patience....
Tu y parviens sûrement, mais c'est pas tous les jours rose, hein ?!

Et ce n'est pas tant l'orgueil qui nous fait barrage contre les autres....
Personnellement c'est l'immense colère qui gronde au fond de moi depuis toujours (sans vraies raison, je suis née comme ça je crois, je suis née en colère contre le monde ^^' )
ça la colère, c'est un vrai sujet de profonde méditation et de pleine conscience...j'en ai pour plus de 20ans je pense...voire toute la vie !

J'y parviens un peu des fois, d'autres fois pas, et en effets c'est pas toujours rose, mais c'est pas l'objectif non plus!
Méditer c'est dans l'acceptation que j'ai suivit comme guide se relier au monde tel qu'il est, a soi tel qu'on est. C'est différent.

Accepter ta colère est déjà un point de départ. la suite c'est de la voir avec neutralité, sans la juger, sans la rejeter, et c'est a partir de là que le travail sur cet état est sensé pouvoir se faire petit a petit. Du moins toujours selon les écris que j'utilise.