SAtedI

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PLAN du post: (il vous permettra de sauter à ce qui vous intéresse directement)

CONSTAT:
la souffrance énoncée par Nathou dans son couple n'est pas en rapport avec le schéma:
je suis normal , lui ne l'est pas ni je suis non-autiste lui serait S.A.

• C'est une question de posture illégitime à l'intérieur du couple et de relation qui fonctionne à sens unique.

INTENTION > Conseil pour couples qui comme Nathou sont dans cette situation:

I. Rappel , Citation du commentaire de Nathou = exposé du problème
II. Rappel de ma tentative pour entrer en rapport avec Nathou
III. Conseil, AIDE concrète dans le cas de Nathou.
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I.

Nathou a écrit :Bonjour,
J'ai besoin d'aide, je pense que mon ami ne le sait pas mais qu'il est atteint d'Asperger....
Il a 47 ans, et beaucoup de difficulté à avoir des amis, de donner de la tendresse à ses enfants ou à moi-même
Je suis une femme amoureuse et je souhaite pouvoir l'aider, alors merci de me dire sur quelle piste je peux aller,

je vais vous le décrire:
Sa mère dit de lui qu'il n'à jamais aimé ses parents et qu'il ne voulait jamais de calins ou de bisou, ni être pris dans les bras.
Il a une beaucoup de difficultés d'adaptation scolaires
Il a été très vite indépendant dans sa profession et passionné par les chiffres est devnu comptable et a monté son entreprise "fiduciaire et immobilier"
Il parle facilement aux autres, mais quand il est lancé, il n'écoute parfois pas les remarques ou réponses
Il est passionné et va à fond dans tout ce qu'il entreprend, a 46 ans il a décidé d'avoir une grosse moto et il a fait son permis en 3 mois, il veut une chose et n'a jamais de patiente, c'est tout et tout de suite

• Il a dû élever seul ses enfants préado et il s'en est sorti, par contre ses enfants aujourd'hui adultes, en particulier sa fille, aurait souhaité des calins et plus de tendresse

Il a de la peine à parler mais pas à dire les choses par mail

Aujourd'hui nous avons une relation récente, je suis une personne à l'écoute de l'autre et très attentive et caline, je vois bien que son comportement n'est pas "normal"
Il ne me prend pas dans les bras, me prendre la main est déjà difficile pour lui
Il parle aux personnes sans les regtarder dans les yeux

Voici ci-dessous ce qu'il ressent avec ses mots:
Malheureusement, depuis ma petite enfance, tout le monde me reproche que je ne sais pas donner de la tendresse et de l'amour, en commençant par ma mère. Elle dit toujours que je l'ai repoussée déjà à l'âge de 5-6 ans. Même avec ma fille, j'ai beaucoup de peine, et elle me réclame comme toi aussi, plus de tendresse, que je la prenne dans les bras. C'est dur... très dur, voir affreux de sentir le désarroi de la personne que j'aime. Je me suis beaucoup amélioré mais je ne crois pas que je vais pouvoir faire beaucoup plus. Est-ce un blocage ? une peur ? impossible d'y répondre. C'est vrai que je me sens étouffer lorsque l'on me serre contre soi, je me sens oppressé, mais ce n'est pas une excuse.

J'aimerais savoir son mon ami souffre de cette maladie et si oui comment l'aider
Merci de m'avoir lu
Nathou

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II.

J'avais répondu dernièrement à ce post et j'avais posé des questions à Nathou, voir là:

http://www.satedi.net/forum/viewtopic.p ... ou#p109665

N'ayant pas eu de réponse: j'espère que sa situation et celle de son compagnon s'est améliorée.

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III.

Je voudrais proposer des pistes pour se faire aider
à tous ceux qui sont concernés par le problème qui fait souffrir Nathou & son couple.

Voici

• 1. Soyez courageux comme Nathou et parlez-en.

• 2. Clarifier la situation qui vous arrive et l'aide que vous demandez:

Qui demande de l'aide? et pour qui? Pour quoi?
-> Ici, c'est Nathou/ pour son compagnon/ pour qu'il manifeste ses sentiments d'une manière qui ne correspond pas à sa personnalité.

[ exemple,
- j'ai besoin d'aide.
- je souffre du fait que ...
- etc.
Contre-exemple,
- je souffre parce qu'il ne ... pas...ce que JE...Et je demande de l'aide pour qu'il change.
- je voudrais l'aider à ce qu'il ne ... plus...]

PROBLEME:
*Celui qui demande de l'aide doit être celui qui va/veut se faire aider
>ici, c'est Nathou qui demande de l'aide mais pas pour elle, pour son compagnon.

Cette *POSTURE est CAPITALE
pour que l'aide soit facilitée ou pour qu'elle soit effective.

> ici, la demande d'aide pour Nathou lorsqu'elle est reformulée pourrait être
"Nathou souffre de ne pas recevoir des marques d'affection de son compagnon selon SA vision à elle ou SA MANIERE d'AIMER."
Donc elle souffre à cause de ses attentes envers son compagnon lesquelles sont ni remplies ni ne répondent à la réalité de ce qu'ils vivent.
Donc son compagnon souffre de porter le fardeau (= la responsabilité seul) de la souffrance pour les 2.

• 3. Quelle aide peut être envisagée, une fois cet ajustement à la réalité fait?

> Ici,
- que Nathou ET son compagnon s'acceptent comme étant humainement égaux donc comme ayant le droit d'aimer d'une manière qui leur est personnelle. (=Le RESPECT)
- que le compagnon & Nathou discute de cette manière que chacun a d'aimer ET de ce qui est visible ou pas à ce propos. Ensuite, ils pourront s'ajuster pour s'aimer dans les faits de manière à se satisfaire mutuellement.

• A RETENIR:

Que l'autre soit Asperger ou non n'est pas pertinent ici,
ce qui l'est c'est de savoir qu'aimer n'est pas une norme, une idée fixe qui s'impose à l'autre dans le couple ou qui fonctionne comme une évidence-réalité unique au sein du couple.

Au contraire, aimer se concrétise par 2 individus qui sont personnels et qui parlent entre eux de comment ils aiment être traités en amour; que suite à cette discussion vivante, respectueuse, et intéressée chacun cherche à ajuster ce qu'il peut faire à ce qui a été convenu ensemble.
Dans 1 tel cadre de concession il est alors facile de s'améliorer (autant pour l'un que pour l'autre) s'il y a besoin.

CONCLUSION:
Pourquoi vouloir que votre partenaire change afin de correspondre à vos besoins ou vos désirs uniques? Est-ce vraiment une demande légitime?
Vivre en couple par amour, n'est-il pas de reconnaître l'importance de chacun distinctement et de projeter un devenir (à négocier) ensemble?

Nana

Bonsoir Nana, très juste tes propos. Ils sont pleins de bon sens.

Je rappelle que c'est in fine la société française qui paie l'addition du fait de ne pas suivre tes propos.

L'histoire ci dessus est un bon scénario, il y a eu des situations qui se sont autrement moins bien terminées.

Bonjour Wyrd

<J'ai lu avec grand intérêt ton témoignage. je peux te dire que tout a fonctionné pour toi comme sur des roulettes ! j'ai mis 2 ans pour trouver un spécialiste qui veuille bien m'établir le diagnostic SA. Au CRA du sud de la France ou je réside, j'ai été reçu par une infirmière et une psychologue. j'ai déballé pdt une bonne heure. ensuite elles m'ont dit qu'elles allaient se concerter avec les profs spécialisés et me répondre par écrit. J'ai reçu une réponse 2 mois plus tard ou l'on me conseillait de me rapprocher du CMP de ma ville de résidence et prendre rendez vous avec un psychiatre. Chose faite, je suis allée voir le psy qui m'a reçu 15 mn et m'a proposé un anti dépresseur. je suis ressortie ravie non seulement de l'échange mais aussi de la super écoute qu'a eu ce monsieur. Rien de Rodgerien je vous assure. ce monsieur que l'on appelle un psychiatre en milieu hospitalier a voulu me donner un médicament sans me connaitre, ni établir un diagnostic précis. Je ne sais pas s'il m'a prise pour une c*****, débile, genre femme hystérique......et j'en passe, en tous cas l'impression qu'il m'a donné c'est qu'il était dans la toute puissance et plein de suffisance. je suis partie en courant et n'y suis jamais retournée comme mon petit doigt me l'avait dit !
je pense que les psych ne devraient plus proposer des médicaments sans établir en équipe un diagnostic précis. La plupart font du bidouillage.

A présent je viens de déposer un dossier à la MDPH pour une reconnaissance RQTH et percevoir l'AAH. je dois attendre. Je vais donc en attendant percevoir le RSA et la caf m'a orienté vers une ASS de la MDS. Je n'ai pas encore eu mon rendez vous mais croyez moi j’appréhende un max car justement je ne connais pas mes droits et n'ai trouvé personne pour me conseiller en la matière pour cela je m'adresse à vous qui êtes passé par là. Ce que je sais c'est que par la suite je vais dépendre de cap emploi et croyez moi je n'ai absolument pas le moral ni......................rien ...d'aller sur le marché de l'emploi pour le moment. J'ai bien peur et crains de subir de forte pression qui pourront aller jusqu'à la menace de me suspendre mes alloc< tout cela car je ne sais pas quels sont les bons mots clés à dire au moment des entretiens.
merci du renseignement et/ou de l'orientation afin de mieux connaitre mes droits et ainsi être moi même acteur de ma vie et ne pas me laisser imposer des choses par les divers services....
FRancine

Bonjour Francine,

Je réponds à ceci,

Ce que je sais c'est que par la suite je vais dépendre de cap emploi et croyez moi je n'ai absolument pas le moral ni......................rien ...d'aller sur le marché de l'emploi pour le moment. J'ai bien peur et crains de subir de forte pression qui pourront aller jusqu'à la menace de me suspendre mes alloc< tout cela car je ne sais pas quels sont les bons mots clés à dire au moment des entretiens.
merci du renseignement et/ou de l'orientation afin de mieux connaitre mes droits et ainsi être moi même acteur de ma vie et ne pas me laisser imposer des choses par les divers services....

Si tu veux une alternative: demande le RSA auprès du Pole RSA (anciennement RMI) de ta ville.
D'après ta situation, tu as besoin d'un accompagnement social prioritairement et non d'un accompagnement vers l'emploi dans l'immédiat. Au pôle RMI (RSA), tu t'entretiendras avec un/une Assistante sociale avec qui tu signeras un Contrat Social en fonction de ta situation et de tes besoins réels.
Tu n'as donc pas besoin de passer par le Pôle Emploi.
Personne ne te forceras à faire quelque chose pour lequel tu n'es pas préparée.
Si c'était le cas, reviens vers nous.

Tu te défends bien , tu sais. Tu as déjà su écarter une situation qui ne te correspondait pas: celle de consulter un psy qui abrutit ses patients de médoc au lieu de les écouter pour les aider. Bravo! Ce n'était pas une décision facile à prendre.
Tu as montré savoir décider pour toi quand c'est important, ça va continuer : - )

Nana

Pour le dossier MDPH et l'entretien qui s'en suivra, sois la plus naturelle possible, ne cherche pas à cacher ce qu'ils considèrent comme un handicap, laisse ressortir ta vraie nature, sans chercher à prouver que tu peux y arriver comme tout le monde. On ne peut être bien dans cette société que si on sait être à notre place, mais si on passe notre temps à essayer d'être comme tout le monde, c'est l'échec assuré. Mon état d'esprit dans mes démarches administratives, c'était de chercher au fond de moi mes réactions les plus naturelles. Dans un entretien administratif, j'ai enfin osé me balancer pour libérer le stress que je ressentais, et tant pis si j'avais l'air débile, et paniqué. L'énergie fournie pour obtenir mon diagnostique m'avait mis à plat, je n'avais plus rien pour faire bonne figure. Aujourd'hui, ce sont les assistantes sociales qui me disent qu'il ne faut pas que je retravaille pour l'instant. Fait toi confiance, tu mérites ton statut et qu'on te laisse un peu tranquille pour souffler un moment.
Pour que les démarches se passent bien, dire leur tout ce qui te passe par la tête, que l'idée de retravailler te fait très peur, que tu ne te sens pas capable pour l'instant, et laisse toi aller à tes réactions les plus naturelles, sois vraie tout simplement.
Actuellement je suis en invalidité (donc plus en arrêt maladie) et je vais refaire mon dossier MDPH pour demander une reconnaissance un peu plus élevée.

Oui quand on est face à quelqu'un de l'administration il sait qu'on touche l'AAH, et que ce n'est pas physique, alors bon à quoi sert de cacher.
Par contre dans la vie de tout les jours il faut bien dissimuler un minimum....

Je ne suis pas sûr. Pour quelle raison devrait-on se cacher ? Quand on aura pleinement perçu notre vraie valeur, on ne trouvera plus utile de se cacher.

Wyrd a écrit : "mais si on passe notre temps à essayer d'être comme tout le monde, c'est l'échec assuré ..."

Je confirme ... Et surtout les gens en profitent ...
Une autre solution consiste à chercher les métiers avec des interactions sociales limitées.

Maintenant si un pays comme la France ou les autres pays occidentaux à moindre échelle ne veulent pas de quelqu'un qui certes n'est pas bon pour détecter les sentiments intimes des autres mais a voyagé, à un permis de conduire et un diplôme universitaire, parle une ou deux langues étrangères ... Alors il n'est pas utile de consacrer trop de sa personne pour les autres.

Maintenant si dans les 10 ans à venir, ceux qui sont ostracisés iront rejoindre des organisations ou des gens qui n'ont pas objectif prioritaire la défense des intérêts français et/ou occidentaux.

Alors moi je leur dis continuez les nts ... et je vous garantis que certaines situations vont vraiment s'envenimer. La suite des évènements ? Les nts paieront tous les frais d'hopitaux psychyatriques et d'incarcération de gens comme nous ... Et si l'on compte le nombre d'ostracisés dans ce pays ... Ouep elle aura du grain à moudre la mafia ... Même les yankees semblent se ca**er la figure sur ce sujet.

Wyrd a écrit :Je ne suis pas sûr. Pour quelle raison devrait-on se cacher ? Quand on aura pleinement perçu notre vraie valeur, on ne trouvera plus utile de se cacher.

C'est naif, le monde ne marche pas comme ça , c'est à la limite un voeux pieux mais ce n'est pas avec ça qu'on gère le quotidien, surtout quand on est seul, qu'on a pas papa et maman pour tout faire à notre place....

Je n'ai pas mes parents pour tout faire à ma place, mais les assistantes sociales sont là pour m'aider dans beaucoup de choses. Et puis j'ai arrêté de travailler dans des conditions insoutenables. Je fais en sorte de changer ma vie en fonction de ce que je suis. Mon plus gros handicap, c'était d'essayer d'avoir une vie normale. Maintenant je ne stress plus autant qu'avant, je peux même dire que je suis heureux. Je fais les choses à mon rythme, et il faudrait vraiment me mettre un couteau sous la gorge pour me forcer à revivre comme j'ai vécu avant. Je suis autiste asperger, je suis fier de l'être, et j'ai le droit d'exister comme je suis. Si je peux être utile à cette société, tant mieux, je le ferais volontiers, mais pas à n'importe quelle condition, sinon, je reste tranquille chez moi à vaquer à mes occupations, en gardant mes distances d'avec la société et ça me va très bien.
Pour moi, il ne s'agit pas d'un voeux pieux, c'est tout simplement ce que je suis en train de vivre. C'est peut-être spécifique à ma région, dans les grandes villes c'est peut-être plus dur d'avoir de l'aide, mais à la montagne, je suis très bien soutenu.