Re: Asperger, mal-être et marginalisation
Posté : 30 août 2011, 02:36
nouvelle, j'ai exactement les mêmes problèmes que toi mais pas reconnue autiste en france... donc, aucune aide, le TDA que j'ai n'étant pas reconnu pour les adultes en france (mais pas ailleurs), pas de statut handicapé et soins difficiles à trouver et pas toujours bien remboursés.Nouvelle a écrit :Inventer ta propre façon d'aménager la notion de travail. Puisqu'on vit dans une société où le travail relève d'une obligation absolue et que nous sommes contraints de subir cette obligation, il faut te trouver un moyen de vivre cette obligation pour qu'elle soit suportable pour toi. Avec mes nombreuses expériences (je suis actuellement dans ma 39e place de travail) - j'ai beaucoup misé sur le travail à temps partiel car ça me permettait :Kain a écrit :Oui. a force, c'est même plus possible de s'imaginer travailler dans cette société, c'est exactement ça. Il faudrait une solution alternative pour ce problème-ci.
1) de supporter la violence du travail
2) récupérer de mes gigantesques - que personne ne voit - pour travailler
3) avoir un peu de temps pour récupérer et reprendre des forces
4) et donc de me donner une chance de tenir le coup dans un travail et d'arriver après m'y être habituée à développer un peu d'activité sociale
Travailler à temps partiel m'a permis de tenir le coup, de développer des compétences sociales et relationnelles en dehors du travail (mais qui s'en vont quand je ne fais plus rien), de supporter beaucoup, beaucoup, beaucoup de contraintes : bruit, violences dans la rue qui est bruyante dans la ville, les collègues qui vont toujours trop vite, qui parlent trop vite, les chefs jamais contents. Cette méthode m'a permis de tenir le coup comme il faut.
Maintenant j'ai un âge où je peux dire aussi que ça n'a rien "arrangé" dans ma façon de vivre. Rien n'est plus facile. En ce moment je test un autre type d'emploi. C'est fulgurant comme violence. Pour moi, tout est hyper violent, tellement il y a de trop de tout tout le temps quand je commence un emploi.La violence = bruit, foule, lumière, rapidité à avoir, apprendre à reconnaître les gens, apprendre à savoir ce que je dois faire, supporter de faire, supporter de devoir parler, supporter de devoir dire, etc... C'est insupportable et les premiers mois je ne vis plus du tout. Mais je sais que je vais devoir m'habituer et que je m'habituerai c'est comme ça. Donc, si j'arrive à ne pas m'effondrer dans ce 39e job à temps partiel je pourrais recommencer à vivre comme ça me convient.
Il faut savoir faire un planning. Répartir sur les 7 jours de la semaine, les jours où il s'agit de récupérer, le jour où il faut faire les achats, le jour pour faire une activité physique, le jour pour faire les téléphones et aller aux rendez-vous et le jour où c'est l'isolement ce qui constitue pour moi un bonheur.
Un planning + un travail à temps partiel = vie possible.
c'est pour ça que je conseille moi aussi à tous ceux qui ont la chance de pouvoir avoir le statut de travailleur handicapé, de saisir cette occasion. je connais même des gens qui ne travaillent plus depuis plusieurs années et touchent l'allocation handicapé. alors pour ceux qui ont la bonne volonté de vouloir travailler, même à temps partiel, je dis bravo