Page 3 sur 5

Re: Asperger et solitude

Posté : 06 févr. 2013, 18:46
par Inconnu992
Dites nana & cie....

Quand on est en phase de sociabilisation,jusqu'ou aller pour être avec l'autre et rester sociable,dans les clous?

Jusqu'a quel degré,copier ?

Plus important nana & cie:quoi faire justement pour qu'on vive pas solitude négativement après avoir passé une journée avec les autres...?

Re: Asperger et solitude

Posté : 06 févr. 2013, 21:42
par Urban Shaman
Ca si on le savait on ne serait sûrement pas sur ce forum.....
à la limite je dirais que pour éviter de vivre la solitude négativement il faut être capable, ou avoir des raisons, de se projetter dans l'avenir et imaginer
qu'il y aura un après.
Par exemple je sais qu'en fin de semaine une jeune fille va sûrement vouloir allé danser avec moi, qu'une autre sera sûrement contente de me revoir, etc....
socialement ça fait une base pour sociabiliser.

Re: Asperger et solitude

Posté : 07 févr. 2013, 12:42
par nana
Updating-Boy a écrit :Dites nana & cie....

Quand on est en phase de sociabilisation,jusqu'ou aller pour être avec l'autre et rester sociable,dans les clous?

Jusqu'a quel degré,copier ?

Plus important nana & cie:quoi faire justement pour qu'on vive pas solitude négativement après avoir passé une journée avec les autres...?
D'abord, je m'assure que je comprends le sens de tes questions , UB:

- Quand on est en phase de / sociabilisation, > veux tu dire
Quand on est En train d'apprendre à / être en compagnie des autres, à être soit même envisagé par l'autre?


- jusqu'ou aller pour [ [être avec l'autre] et [rester sociable],dans les clous ]?
  • -> tu ne me facilites pas la vie en posant des questions à la structure grammaticale complexe...
    Moi, y en avoir comprendre facilement quand on pose 1 question par phrase;-)
>> C'est + facile de savoir jusqu'où aller vis-à-vis de l'autre pour être accepté en sa compagnie, voire pour partager avec
lorsque
-1. tu connais les bases, quelques codes minimaux, certains parlent de protocoles -> cela te donne un début de repères soit de quoi "rester dans les clous".
Mais surtout une base sur quoi élaborer tes propres repères par la suite.
- 2. tu es prêt à discuter d'un exemple concret de situation.

>> C'est moins facile pour un autre que toi de savoir jusqu'où tu dois aller.
J'imagine qu'il te faut peser le bien VS le mal que ce processus t'apporte. Lorsque tu constates que tu vas mal à cause de cet effort que tu fournis c'est qu'il est temps que tu stoppes tout: quelque chose cloche (=ne va pas).
:blabla:
Personnellement, j'avais tenté une approche grand public pour chercher de l'emploi (m'inscrire au pole-emploi, passer à la moulinette du processus du chercheur d'emploi) alors que je n'étais pas encore (re-)socialisée. Résultat: je suis devenue criblée mentalement de pensées paralysantes, puis physiquement. Un jour je suis tombée sérieusement :sick: . Ouf! ai-je envie de dire. Face à l'hécatombe j'ai eu compris que ç'avait été trop me demander, qu'il me fallait arrêter. Me soigner. Puis réfléchir à ce qui m'avait infecté. J'ai suite à cela changé d'optique, d'approche. Mais ce fut difficile à mettre en place et à croire en cette nouvelle direction qui était vierge de toute expérience dans ma vie...

- Jusqu'a quel degré,copier ?

>> Avoir une base t'y aide. Lorsque tu comprends ces bases qui véritablement posent un cadre pour entrer en relation, tu n'as plus besoin de copier. Il suffit de les appliquer en situation + et de choisir avec quel autre ou dans quel contexte de sortie tu pourras le mieux appliquer "ces règles".
  • En effet, si tu te fais des potes qui ont pour principe de ne pas respecter les règles de bienséance (politesse, courtoisie,) ou de bienveillance (laisser l'autre parler à son tour, ne pas le soupçonner/le juger sans le connaître ou que ce soit fondé etc.) alors tu es cuit. Je veux dire que tu as choisi le mauvais contexte pour t'exercer.
L'autre élément qui intervient est le plaisir/la satisfaction. Arrivé à un stade, quand tu interagis et que l'autre apprécie ta compagnie, tu n'as plus besoin de copier car tes sentiments te guident d'une certaine manière.
  • Je sais que ce que je dis va à l'encontre de ce qu'on dit sur l'autisme.
Seulement voilà, je sais qu'être autiste c'est pouvoir être soi (un être humain particulier). Je sais aussi qu'il y a des facteurs qui inhibent, qui interdisent systématiquement celui qui les éprouve ou les pense d'être + à l'aise ou de s'ouvrir + . Parfois on confond ces facteurs qui nous dictent comment être avec qui ont est.
Je cite par mi eux
- le sentiment-reflexe de la peur ou
- penser qu'on ne va pas y arriver.

J'ai appris aussi en lisant Temple Grandin et en côtoyant mes amis que le sentiment peut-être indissociable de la raison ou de la volonté de respecter ou d'être juste. Mme Grandin a plus d'empathie (rationnelle ou morale) que beaucoup de non-autistes que j'ai eu côtoyé.
Et puis je rappelle mon exemple favori: Le psychopathe est empathique ! Nombre d'entre eux arrivent à séduire leur proie pour les emmener en retrait...
(ça donne a réfléchir sur la question qui est empathique/qui ne l'est pas, non?).

Dernière question posée par toi:
- "Plus important nana & cie:quoi faire justement pour qu'on vive pas solitude négativement après avoir passé une journée avec les autres...?"

>> La réponse de Urban Shaman est excellente: *se projeter.
>> Par ailleurs, sache que lorsque tu comprends un minimum de codes de base tu peux te reposer dessus, puis prendre le relais activement et observer et poser des questions quand tu ne comprends pas du tout (attention ! le faire quand cela s'y prête). Tu dois *persévérer et te donner d'autres occasions de sortir lesquelles tu choisis. C'est mieux si tu peux au fur et à mesure discuter avec quelqu'un de neutre ou de bienveillant de ces rencontres qui t'ont bloquées ou que tu as vécu négativement.
Donc m'a réponse est: dès que tu t'impliques dans ce nouveau champ d'études pragmatiques tu n'es plus seul. En effet, tu cherches à comprendre mieux, tu étudies ET tu expérimentes à ta mesure. Un homme ou une femme occupée n'est jamais seul(e). (Merci à mon prof de maths de 3ème qui disait un bon élève ne s'ennuie jamais).

Bonne journée

Nana

PS: Ces codes de base dont je parle, je les ai édicté en regardant et en étudiant le film Orgueil&Préjugé ainsi qu'en lisant et en étudiant le livre lequel est un bon guide à décrypter sur le plan social-sentimental. Cela a commencé par le fait que j'avais été frappée par la similarité des demandes/attentes des gens de l'époque quand ils sont en situation sociale avec ceux de notre époque.
Sans compter ma curiosité pour le sujet: je lis tout ce qui traite du sujet. Ainsi j'ai lu Emmanuel & son guide, j'avais repêché d'internet un guide sur comment sortir avec une personne autiste lequel j'avais confronté avec ce qu'en pensaient quelques uns d'entre vous etc.

Re: Asperger et solitude

Posté : 07 févr. 2013, 14:04
par Inconnu992
Ce sujet est si important que je vais te répondre imémdiatement nana:
- Quand on est en phase de / sociabilisation, > veux tu dire
Quand on est En train d'apprendre à / être en compagnie des autres, à être soit même envisagé par l'autre?
C'est bien de cela dont il s'agit:apprendre à rentrer en contact avec l'autre et rester en bons termes avec lui.
>> C'est + facile de savoir jusqu'où aller vis-à-vis de l'autre pour être accepté en sa compagnie, voire pour partager avec
lorsque
-1. tu connais les bases, quelques codes minimaux, certains parlent de protocoles -> cela te donne un début de repères soit de quoi "rester dans les clous".
Mais surtout une base sur quoi élaborer tes propres repères par la suite.
- 2. tu es prêt à discuter d'un exemple concret de situation.
Comme exemple concret:tu vas voir un film auquel t'a accorchée:scénario superbe,acteurs bons.Bref tu connais le sujet.Lors de cette sortie,tu t'es inscrite avec on va sortir .Bonne pioche les participants viennent tous de créteil.Ils ne t'ont jamais croisé,ils ne savent rien de toi.Le film passe,après le pot arrive.

Questions pratiques:

1°Es ce qu'il y'a une manière interdite(une façon de s'exprimer,des mots à ne pas employer) pour dire aux autres participants"voila pourquoi j'ai aimé le film"...

2°Comment réagir quand on a limite les larmes aux yeux et qu'on fatigue?

3° Comment le dire sans froisser les autres participants"bon bah vous êtes gentil mais là je doit vous laisser,je suis fatigué nerveusement.Je sais pas si vous me reverrez,à plus!"


>> C'est moins facile pour un autre que toi de savoir jusqu'où tu dois aller.
J'imagine qu'il te faut peser le bien VS le mal que ce processus t'apporte. Lorsque tu constates que tu vas mal à cause de cet effort que tu fournis c'est qu'il est temps que tu stoppes tout: quelque chose cloche (=ne va pas).
:blabla:
Personnellement, j'avais tenté une approche grand public pour chercher de l'emploi (m'inscrire au pole-emploi, passer à la moulinette du processus du chercheur d'emploi) alors que je n'étais pas encore (re-)socialisée. Résultat: je suis devenue criblée mentalement de pensées paralysantes, puis physiquement. Un jour je suis tombée sérieusement :sick: . Ouf! ai-je envie de dire. Face à l'hécatombe j'ai eu compris que ç'avait été trop me demander, qu'il me fallait arrêter. Me soigner. Puis réfléchir à ce qui m'avait infecté. J'ai suite à cela changé d'optique, d'approche. Mais ce fut difficile à mettre en place et à croire en cette nouvelle direction qui était vierge de toute expérience dans ma vie...
Ca m'est arrivé effectivement de ressentir un ras le bol ,une espèce de fatigue nerveuse ou tu sort de la situation:t'oublie tout,tu zappe tout le monde.Ca veut dire que quelque chose n'a pas été digéré et il faut savoir quoi pour que ca se reproduise pas la prochaine fois.
>> Avoir une base t'y aide. Lorsque tu comprends ces bases qui véritablement posent un cadre pour entrer en relation, tu n'as plus besoin de copier. Il suffit de les appliquer en situation + et de choisir avec quel autre ou dans quel contexte de sortie tu pourras le mieux appliquer "ces règles".

En effet, si tu te fais des potes qui ont pour principe de ne pas respecter les règles de bienséance (politesse, courtoisie,) ou de bienveillance (laisser l'autre parler à son tour, ne pas le soupçonner/le juger sans le connaître ou que ce soit fondé etc.) alors tu es cuit. Je veux dire que tu as choisi le mauvais contexte pour t'exercer.
Avec onvasortir,je suis tombé sur toutes sortes de personnes.Pas impolis mais bon c'est à peu près toujours pareil:un ou deux participants monopolisent la conversation sur des thèmes que le groupe ne peut pas discuter.Et j'ai un problème avec ça:à part le retrait ou attendre qu'ils aient infléchis le discours pour eventuellement participer,je sais pas faire autre chose....
L'autre élément qui intervient est le plaisir/la satisfaction. Arrivé à un stade, quand tu interagis et que l'autre apprécie ta compagnie, tu n'as plus besoin de copier car tes sentiments te guident d'une certaine manière.
malheureusement,y'a des sentiments que j'ai jamais su exprimer...M'en veux pas c'est comme ça...

Et parfois faut me triturer les neuronnes pour trouver les mots justes,c'est toujours le même machin:les idées défilent et pas le vocabulaire appropriée....
Je sais que ce que je dis va à l'encontre de ce qu'on dit sur l'autisme.

Seulement voilà, je sais qu'être autiste c'est pouvoir être soi (un être humain particulier). Je sais aussi qu'il y a des facteurs qui inhibent, qui interdisent systématiquement celui qui les éprouve ou les pense d'être + à l'aise ou de s'ouvrir + . Parfois on confond ces facteurs qui nous dictent comment être avec qui ont est.
Je cite par mi eux
- le sentiment-reflexe de la peur ou
- penser qu'on ne va pas y arriver.

J'ai appris aussi en lisant Temple Grandin et en côtoyant mes amis que le sentiment peut-être indissociable de la raison ou de la volonté de respecter ou d'être juste. Mme Grandin a plus d'empathie (rationnelle ou morale) que beaucoup de non-autistes que j'ai eu côtoyé.
Et puis je rappelle mon exemple favori: Le psychopathe est empathique ! Nombre d'entre eux arrivent à séduire leur proie pour les emmener en retrait...
(ça donne a réfléchir sur la question qui est empathique/qui ne l'est pas, non?).
Ma foie j'irais pas jusque là.Neuro atypique,j'ai sans doute un seuil ou mes neuronnes activant les facultés de sociabilisation sont vides:plus d'énergie vitale,cérébrale.

l'idéal pour moi,ca serait de savoir quels facteurs provoque ça et à quels moments de vie pour justement éviter de me trouver dans une situation de sociabilité et que je suis pas capable de faire face....
La réponse de Urban Shaman est excellente: *se projeter.
>> Par ailleurs, sache que lorsque tu comprends un minimum de codes de base tu peux te reposer dessus, puis prendre le relais activement et observer et poser des questions quand tu ne comprends pas du tout (attention ! le faire quand cela s'y prête). Tu dois *persévérer et te donner d'autres occasions de sortir lesquelles tu choisis. C'est mieux si tu peux au fur et à mesure discuter avec quelqu'un de neutre ou de bienveillant de ces rencontres qui t'ont bloquées ou que tu as vécu négativement.
Donc m'a réponse est: dès que tu t'impliques dans ce nouveau champ d'études pragmatiques tu n'es plus seul. En effet, tu cherches à comprendre mieux, tu étudies ET tu expérimentes à ta mesure. Un homme ou une femme occupée n'est jamais seul(e). (Merci à mon prof de maths de 3ème qui disait un bon élève ne s'ennuie jamais).
Mon leitmotiv e,n ce moment n'est pas d'expérimenter mais d'appliquer .J'emploie actuellement mon énergie pour que ma futur situation de travail sois sécurisée,j'ai plus le temps d'aller étudier les êtres humains non autistes.

Qu'es ce qu'il y'a a savoir de l'autre que je n'ai pas déjà eu connaissance?

Bien sûr ,les autres changent ainsi que les permissions et les interdictions qui vont avec...

Re: Asperger et solitude

Posté : 07 févr. 2013, 20:06
par samoju83
3° Comment le dire sans froisser les autres participants"bon bah vous êtes gentil mais là je doit vous laisser,je suis fatigué nerveusement.Je sais pas si vous me reverrez,à plus!"

J'ai passé un bon moment avec vous mais je dois vous laisser , peut-être a bientôt . :)

Tu n'as pas besoin de justifier pourquoi tu pars , c'est une liberté que chacun a
La justification est une erreur fréquente qui permet a l autre d avoir de la matière pour cogiter , si il n y a aucun justification les autres prennent acte du moment que ton départ est formulé de manière positive.

Re: Asperger et solitude

Posté : 07 févr. 2013, 20:39
par Marin
On était pas censés parler de solitude?

Re: Asperger et solitude

Posté : 07 févr. 2013, 20:45
par Inconnu992
samoju83 a écrit :
3° Comment le dire sans froisser les autres participants"bon bah vous êtes gentil mais là je doit vous laisser,je suis fatigué nerveusement.Je sais pas si vous me reverrez,à plus!"

J'ai passé un bon moment avec vous mais je dois vous laisser , peut-être a bientôt . :)

Tu n'as pas besoin de justifier pourquoi tu pars , c'est une liberté que chacun a
La justification est une erreur fréquente qui permet a l autre d avoir de la matière pour cogiter , si il n y a aucun justification les autres prennent acte du moment que ton départ est formulé de manière positive.
D'accord samoju...
On était pas censés parler de solitude?
Si ca a dérivé....

Re: Asperger et solitude

Posté : 08 févr. 2013, 15:11
par matho
nana a écrit : Ouahhh!

Apocalypse Now?
Valse avec Bashir?

Dis moi tout...et je te dirais tout aussi : - )

Qu'est-ce qui fait que tu es allé voir Apocalypse Now?

Et pour Valse avec Bashir?

Sais tu de quel livre est tiré Apocalypse Now?
L'as tu lu?

Quel est le passage qui t'a marqué particulièrement dans chacun?
Où quelque chose t'a t-il fasciné dans un film ou les 2? quoi?

Souhaites tu me poser des questions aussi car je les ai vu et ils m'ont marquée?


N'hésite pas à commenter librement au cas où j'apprendrais quelque chose.

Nana
Coucou

Qu'est-ce qui fait que tu es allé voir Apocalypse Now?

Si je suis alllé voir Apocalypse Now, c'est qu'il m'a été offert par mes parents à un anniversaire, ces derniers sachant à quel point je suis cinéphile


Et pour Valse avec Bashir?

Je voulais le voir au cinéma, étant donné les remous prodigieux qu'il avait fait dans le monde. Je ne connaissais pourtant rien du tout à la guerre du Liban, je ne savais même pas le placer sur la carte ^^ Et puis un ami de mes parents leur a filé une copie du DVD un an plus tard, qu'ils ont toujours oublié de regarder. Quelques mois après je l'ai regardé seul sur un télé... et seigneur, jamais j'avais été autant ému !

Sais tu de quel livre est tiré Apocalypse Now?
L'as tu lu?


Oui, de Au Coeur des Ténèbres de Conrad. Non, je l'ai pas lu

Quel est le passage qui t'a marqué particulièrement dans chacun?

dans Apocalypse Now, de nombreux. Tellement bien mis en scène, tellement hypnotiques... il y en a trop. Le briefing de Martin Sheen. Les premières prises de vue aérienne du Vietnam sur fond de musique psychédélique. Les passages torrides entre les soldats et les playmates de l'année dans un camion abandonné, ou chacun déverse sa folie. Le massacre des civils vietnamiens dans la péniche. La mort de Laurence Fishburne. Et le final sous musiques sinistres.

Dans Valse avec Bachir, pareil, de très nombreux : je ne citerai que les tout meilleurs. Le flash du narrateur devant la mer, avec ces mots, sur fond de musique sublime :"Ma conversation avec Boaz a eu lieu en hiver 2008. Cette nuit là, après plus de 20 ans, j'ai eu un flash black effroyable, un flash back du Liban. Pas n'importe quel Liban, celui de Beyrouth-ouest... Pas n'importe quel Beyrouth-ouest ! Celui du massacre dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila".
Lorsqu'il avoue à son ami Carmi, dans son jardin, qu'il sait qu'il était avec lui pendant le massacre, et que celui-ci pique une colère qui trahit la souffrance de cet événement. Et enfin, à la fin, lorsque que le documentaliste raconte ce qui c'était passé dans le camp.... Particulièrement lorsque le général Amos stoppe le massacre par ces simples mots : "Stop the shootings ! Stop the shootings immediately ! It's an order stop the shootings ! Immediately ! Everybody go home ! Go home, now !" Un seul homme... Quelques mots... et tout un massacre s'arrête. Rarement j'ai été aussi ému à en pleurer

Où quelque chose t'a t-il fasciné dans un film ou les 2? quoi?

Dans Apocalypse Now, l'atmosphère est tellement unique, la mise en scène si sublime, chaque détail du scénario si réussi.... que j'en ai éprouvé mon plus grand choc cinéphile. C'est un des rares films intemporels qui existent. Ce qui m'a le plus impressionné n'est pas la façon dont il décrit l'horreur de la guerre, mais sa folie et son absurdité. C'en est carrément comique, on rit des horreurs tant elles sont absurdes et ridicules, autant qu'on est mal à l'aise. Et le final... jamais je n'ai été aussi fasciné, hypnotisé carrément. A la fois par ce qui se passe, et la manière dont c'est présenté.

Valse avec Bachir, les passages oniriques me fascinent, j'ignore pourquoi. Mais surtout ils m'émeuvent, tant les musiques sont belles, les dessins parfaits, et les voix des persos en VF (je conseille d'ailleurs, pour une des rares fois, de regarder d'ABORD en VF) surement le meilleur doublage que j'ai entendu, à mon gout.

Voilà pour les questions. tu en as d'autres ? ^^

Re: Asperger et solitude

Posté : 08 févr. 2013, 21:55
par nana
Je réponds en bleu
- Quand on est en phase de / sociabilisation, > veux tu dire
Quand on est En train d'apprendre à / être en compagnie des autres, à être soit même envisagé par l'autre?
C'est bien de cela dont il s'agit:apprendre à rentrer en contact avec l'autre et rester en bons termes avec lui.

Fais comme que tu as fait avec moi quand on s'est rencontrés les 1ères fois ; -)
Il me semble que tu avais su te placer, interagir avec moi.
Bref, retiens que là où tu as choisi d'aller ou d'être pour sortir tu es à ta place...


- 2. tu es prêt à discuter d'un exemple concret de situation.

Comme exemple concret:tu vas voir un film auquel t'a accorchée:scénario superbe,acteurs bons.Bref tu connais le sujet.Lors de cette sortie,tu t'es inscrite avec on va sortir .Bonne pioche les participants viennent tous de créteil.Ils ne t'ont jamais croisé,ils ne savent rien de toi.Le film passe,après le pot arrive.

Questions pratiques:

1°Es ce qu'il y'a une manière interdite(une façon de s'exprimer,des mots à ne pas employer) pour dire aux autres participants"voila pourquoi j'ai aimé le film"...


Est-ce que tu t'étais demandé s'il y avait une manière interdite de parler quand tu m'as parlée lors de notre 1ère rencontre?

2°Comment réagir quand on a limite les larmes aux yeux et qu'on fatigue?


Si tu te trouves dans cet état, peut-être est-ce que tu es allé au delà du seuil pour toi.
Attention! Capital de rester en rapport avec son niveau d'énergie, son rythme perso,
Si ta jauge d'essence est presque à sec quand tu es censé avoir le plein (= quand le cerveau est disponible pour socialiser) -> tu es très mal parti.


Dit autrement,
- quand tu étais sorti avais tu eu une activité avant?
- voir le film dans une salle de cinéma prend de l'énergie et demande un effort neurologique
- changer de lieu (passer de l'obscure-fermé à l'extérieur) pour aller dans un lieu public , café?
demande un effort d'adaptation encore.
Etais tu en mesure de faire tout cela? + de maintenir le niveau d'attention cérébrale pour discuter après?


Samoju avait un excellent schéma pour expliquer pourquoi il faut gérer son niveau & capital énergie.

Avec onvasortir,je suis tombé sur toutes sortes de personnes.Pas impolis mais bon c'est à peu près toujours pareil:un ou deux participants monopolisent la conversation sur des thèmes que le groupe ne peut pas discuter.Et j'ai un problème avec ça:à part le retrait ou attendre qu'ils aient infléchis le discours pour eventuellement participer,je sais pas faire autre chose....


Je ne peux pas dire ce qui te convient mais dans mon cas, je cible mes sorties.
Pas de sortie en groupe du style vrac ou j'connais personne. Pour les raisons suivantes:
1. ça me fatigue
2. parler à la ronde ou écouter à la ronde m'ennuie comme situation à vivre.
Résultat: je sors en petit groupe (max 6) dont au moins 1 personne que j'aime bien et autour d'une activité qui unit.
Sinon c'est rapport 1-1 (avec 1 ami(e) ou avec une personne inconnue mais dans un cadre de "travail" = pour accomplir une tâche connu de moi et de l'autre).
Et cette formule marche pour moi pour le moment.
L'inconvénient est que dans ce genre de sortie je dois souvent organiser (=prendre l'initiative).
ça vaut l'effort en ce qui me concerne.

malheureusement,y'a des sentiments que j'ai jamais su exprimer...M'en veux pas c'est comme ça...

Et parfois faut me triturer les neuronnes pour trouver les mots justes,c'est toujours le même machin:les idées défilent et pas le vocabulaire appropriée....


Sujet impossible à aborder à distance. C'est en situation qu'il faut voir.
Question, au hasard : Exprimer des sentiments que tu as ou que tu "devrais" avoir?
> Si c'est l'option "devrais avoir" passe.
Quand à avoir du vocabulaire pour parler sentiments eh bien il faut s'auto-initier, apprendre.
Par exemple, si je voulais parler fusion nucléaire, je ne pourrais pas: j'ai pas le vocabulaire...


Ma foie j'irais pas jusque là.Neuro atypique,j'ai sans doute un seuil ou mes neuronnes activant les facultés de sociabilisation sont vides:plus d'énergie vitale,cérébrale.

l'idéal pour moi,ca serait de savoir quels facteurs provoque ça et à quels moments de vie pour justement éviter de me trouver dans une situation de sociabilité et que je suis pas capable de faire face....


Trop vague ton expression pour que je comprenne précisément.
Sache aussi que lorsqu'on est fatigué c'est incroyable comme on dysfonctionne souvent sans même le savoir.


Nana

Re: Asperger et solitude

Posté : 08 févr. 2013, 22:43
par nana
Nana: -Mes réponses et questions en couleur dans la citation (=le texte)
matho a écrit :
nana a écrit : Ouahhh!

Apocalypse Now?
Valse avec Bashir?

Dis moi tout...et je te dirais tout aussi : - )

Qu'est-ce qui fait que tu es allé voir Apocalypse Now?

Et pour Valse avec Bashir?

Sais tu de quel livre est tiré Apocalypse Now?
L'as tu lu?

Quel est le passage qui t'a marqué particulièrement dans chacun?
Où quelque chose t'a t-il fasciné dans un film ou les 2? quoi?

Souhaites tu me poser des questions aussi car je les ai vu et ils m'ont marquée?


N'hésite pas à commenter librement au cas où j'apprendrais quelque chose.

Nana
Coucou

Qu'est-ce qui fait que tu es allé voir Apocalypse Now?

Si je suis alllé voir Apocalypse Now, c'est qu'il m'a été offert par mes parents à un anniversaire, ces derniers sachant à quel point je suis cinéphile


Et pour Valse avec Bashir?

Je voulais le voir au cinéma, étant donné les remous prodigieux qu'il avait fait dans le monde. Je ne connaissais pourtant rien du tout à la guerre du Liban, je ne savais même pas le placer sur la carte ^^ Et puis un ami de mes parents leur a filé une copie du DVD un an plus tard, qu'ils ont toujours oublié de regarder. Quelques mois après je l'ai regardé seul sur un télé... et seigneur, jamais j'avais été autant ému !

Pareil pour moi. comment cette émotion s'était elle manifestée?

Sais tu de quel livre est tiré Apocalypse Now?
L'as tu lu?


Oui, de Au Coeur des Ténèbres de Conrad. Non, je l'ai pas lu
Sais tu que le livre n'a rien à voir avec le film? Dans le livre le setting se passe autour de la rivière congo à l'avant-post d'un bastion de colonisateurs belges?
Alors que le film se déroule pendant la guerre du Vietnam?
L'atmosphère d'horreur y est néanmoins la même.


A propos de l'auteur de cette longue nouvelle extraordinaire publiée en 1902 et qui a inspiré une transposition extraordinaire avec le film de Coppola en 1979, après une tentative de projet faite par Orson Welles:
Savais tu que l'auteur est né en 1857 et mort en 1924?
Que Joseph Conrad était le fils d'un homme de lettre ukrainien et qu'il est devenu orphelin quand il était très jeune?
A 17 ans il accomplit son rêve en devenant marin. Il rejoint Marseille et s'engage dans la marine marchande.
Puis il quitte la France pour l'Angleterre où il apprend l'anglais, grâce aux vers de Shakespeare. Il va alors courir les mers du monde jusqu'en 1896, date à laquelle il se marie et où il se consacre à l'écriture. En anglais, langue d'adoption qu'il maîtrise alors parfaitement il écrit des romans d'aventures avec la mer comme unique décor, et qui sont l'occasion de mettre en scène la folie et la perversité qui se cache en chaque homme.
Nombre de ses romans Lord Jim, Au coeur des ténèbres ont été adapté au cinéma par les plus grands.


Ce dont je me rappelle du livre ce sont ces 2 mots: The Horror! The Horror!


Quel est le passage qui t'a marqué particulièrement dans chacun?

dans Apocalypse Now, de nombreux. Tellement bien mis en scène, tellement hypnotiques... il y en a trop. Le briefing de Martin Sheen. Les premières prises de vue aérienne du Vietnam sur fond de musique psychédélique. Les passages torrides entre les soldats et les playmates de l'année dans un camion abandonné, ou chacun déverse sa folie. Le massacre des civils vietnamiens dans la péniche. La mort de Laurence Fishburne. Et le final sous musiques sinistres.

Tes descriptions sont très vives et percutantes. J'ai l'impression de le revoir!
Quand dis tu avoir vu le film?


Dans Valse avec Bachir, pareil, de très nombreux : je ne citerai que les tout meilleurs. Le flash du narrateur devant la mer, avec ces mots, sur fond de musique sublime :"Ma conversation avec Boaz a eu lieu en hiver 2008. Cette nuit là, après plus de 20 ans, j'ai eu un flash black effroyable, un flash back du Liban. Pas n'importe quel Liban, celui de Beyrouth-ouest... Pas n'importe quel Beyrouth-ouest ! Celui du massacre dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila".
Lorsqu'il avoue à son ami Carmi, dans son jardin, qu'il sait qu'il était avec lui pendant le massacre, et que celui-ci pique une colère qui trahit la souffrance de cet événement. Et enfin, à la fin, lorsque que le documentaliste raconte ce qui c'était passé dans le camp.... Particulièrement lorsque le général Amos stoppe le massacre par ces simples mots : "Stop the shootings ! Stop the shootings immediately ! It's an order stop the shootings ! Immediately ! Everybody go home ! Go home, now !" Un seul homme... Quelques mots... et tout un massacre s'arrête. Rarement j'ai été aussi ému à en pleurer

Ta description est véridique! J'en reviens pas...

Moi, je suis sortie du film remuée, atterrée et émerveillée par la simplicité et la beauté des animations. Dis moi, elles étaient en noir et blanc , n'est-ce pas? Toute la nuit dans mon lit et les jours qui s'ensuivirent je me suis posée des questions sur la guerre du Liban...

Où quelque chose t'a t-il fasciné dans un film ou les 2? quoi?

Dans Apocalypse Now, l'atmosphère est tellement unique, la mise en scène si sublime, chaque détail du scénario si réussi.... que j'en ai éprouvé mon plus grand choc cinéphile. C'est un des rares films intemporels qui existent. Ce qui m'a le plus impressionné n'est pas la façon dont il décrit l'horreur de la guerre, mais sa folie et son absurdité. C'en est carrément comique, on rit des horreurs tant elles sont absurdes et ridicules, autant qu'on est mal à l'aise. Et le final... jamais je n'ai été aussi fasciné, hypnotisé carrément. A la fois par ce qui se passe, et la manière dont c'est présenté.

Valse avec Bachir, les passages oniriques me fascinent, j'ignore pourquoi. Mais surtout ils m'émeuvent, tant les musiques sont belles, les dessins parfaits, et les voix des persos en VF (je conseille d'ailleurs, pour une des rares fois, de regarder d'ABORD en VF) surement le meilleur doublage que j'ai entendu, à mon gout.

Qu'elles acteurs ont doublé?

Moi, ce qui m'a fasciné c'est l'ouverture: la chasse des chiens enragés. C'est aussi la quête du jeune homme, ces "interrogatoires" pointus et égarés à la fois, sa persévérance, l'émoi qu'il réveille chez ceux qu'il questionne... C'est l'atmosphère israélienne typique, par exemple, entre le psychologue & son ami quand ils discutent. C'est le moment où il découvre ce que sa mémoire avait ensevelit avec soin...alors, on touche presque avec lui la folie.

Voilà pour les questions. tu en as d'autres ? ^^
Oui, souhaites tu savoir des choses me concernant en rapport avec ces films ou d'autres?

En as tu déjà parlé avec d'autres personnes de ces 2 films?

Qui sur ce forum a également vu ces 2 films?
Ou a maintenant envie de voir l'1 des films?


Nana
PS: biographie de Joseph Conrad tirée du site Evene.fr