nana a écrit :Histoire de me distraire, je vais commenter tantôt légèrement tantôt sérieusement
Et je vais continuer sur le même ton, en évitant soigneusement de sombrer dans le sexisme anti-féministe qui, quoi qu'on en pense, est un droit inaliénable d'avoir certaine rigidité d'esprit due peut-être à certain particularisme ou vécu douloureux (tiens, ça me rappelle quelque chose).
nana a écrit :Mise en garde: s'abstenir de lire si vous n'êtes pas flexible mentalement (et moralement).
Ça renvoie à ma remarque ci-dessus. Je préconise de lire tout de même car ce serait un bon exercice de l'apprentissage de la flexibilité (je ne parle pas des poses).
nana a écrit :Okay, les filles, vous voulez rester en France légalement? Vous savez quoi faire désormais
Tapiner devant les commissariats ? Ben non : les clients ne se presseront pas au portillon et le racolage passif n'est plus un délit.
Par contre avoir un nº d'appel abrégé vers le commissariat, c'est nickel ! Grâce à la triangulation, les flics seront « vite » là (ça reste à voir, ces dames risquent de devoir accorder des heures supplémentaires gratuites).
Parade : leur demander d'éteindre leur mobile comme dans les hôpitaux.
nana a écrit :Pour toute personne ayant des infos sur la manière dont les prostituées ont exprimé leur souffrance, merci de les communiquer.
Ayant vécu dans l'un ou l'autre quartier de la prostitution, je n'ai jamais eu le sentiment d'une quelconque souffrance due - strictement - à la prostitution, mais mes relations aux prostituées ont toujours été relativement distantes : je n'ai jamais été client.
Par contre, j'ai bien compris une multitude de souffrances préalables : misère, drogue, nymphomanie (vu dans le sens d'une pathologie), voire amoralité… Toutes choses qui mènent à une perte d'amour-propre (sans jeu de mots) et à la soumission* extrême. Je ne crois pas que ce soit particulièrement sain. Mais je crois aussi que dans ce cas, il vaut mieux s'attaquer à la cause. Or la cause n'est pas spécialement le mâle lubrique, le client.
*
Certaines soumissions peuvent toutefois être un désir profond et même un fait culturel (la loi se base toujours sur la notion de chef de famille, même dans le cas du mariage pour tous).
D'un autre côté, j'ai eu l'occasion de parfois travailler pour ces dames, et je suis persuadé que certaines s'épanouissent vraiment dans leur métier, parfois le gèrent comme de véritables business women, avec l'amour du travail bien fait, comme un art, sans pour autant prendre de plaisir particulier à l'acte sexuel (mais ça n'empêche pas).
nana a écrit :- Comment matériellement sera t-elle enlever à son milieu de travail (y compris au milieu de *proxénétime)?
- où demeurera t-elle? (comment y sera t-elle *protégée?)
J'ai des connaissances (de farouches féministes

), des copines qui travaillent dans le milieu social spécialisé et subsidié. Pratiquement, il s'agit d'apporter un soutien psychologique, médical, juridique,administratif et l'hébergement temporaire. Du point de vue psychologique et juridique, il n'est pas toujours question de s'attaquer au proxénétisme reconnu. Ça peut aussi être le soutien
face à un mari (à nouveau la soumission).
Le problème c'est que c'est le monde associatif qui se tape souvent le boulot à la place du politique. Celui-ci se contentant de saupoudrer des subsides insuffisants. Ben oui, c'est la crise. Pour ça, cette loi est certainement d'une grande utilité s'il s'agit d'accorder plus de moyens aux associations.
Mais ce qui m'ennuie fortement, c'est de ne considérer les choses que sous l'angle de la souffrance féminine,
souvent réelle, mais dont la prostitution n'est pas la cause, et la pénalisation du client de la prostitution qui souffre également d'un mal-être face à sa sexualité mais qui sera stigmatisé pour son besoin intangible.
Alors que cette pénalisation ne peut mener qu'à plus d'organisation mafieuse, et que ce sera forcément au détriment de l'exploitation des femmes et du prix demandé au client pour lui assurer la sécurité pénale.
nana a écrit :Attention -> BIFURCATION du Sujet de Discussion
Pour revenir au sujet principal, je me demande s'il n'y aura pas un risque que les associations d'accompagnement à la sexualité deviendront pénalisables, comme clientes voire proxénètes.
Ce serait un immense pas en arrière pour le bien-être de la personne déficiente.