Aspargar, je voudrais savoir si à la lumière de tes lectures tu pense qu'il est possible d'en faire une synthèse sous forme de manuel.
Personnellement j'ai l'impression que Marc Ségar a fait une synthèse sur ce qui le concerne, que les autres on fait la leur, mais qu'il est drôlement difficile d'extraire des données standard.
Je me demande si la globalisation peut être autre chose qu'un travail scientifique, et je n'arrive pas a savoir dans quelle mesure un autiste peut parler pour d'autres autistes, ou pour l'autisme.
Personnellement en tout cas je m'en sentirais complètement incapable, d'où cette question.
D'autre part je voudrais que le sujet de l'interaction prime sur celui de la manipulation.
L'interaction est a rechercher, c'est l'échange, la communication, le rapport, ce qui est dysfonctionnel dans l'autisme et qu'il faut viser a atteindre.
L’interaction peut toujours être taxé de manipulation, surtout quant l'un des deux protagoniste a du mal a échanger, a communiquer, a être en rapport.
La manipulation est un mot qui concerne un humain qui agis avec un objet. On manipule un stylo, une pierre, un smartphone, tout ce qui est inerte.
Un humain agissant, même autiste, n'est manipulable que dans la mesure où il n'agis pas lui même. Faire craindre la manipulation a des autistes, c'est risquer d'accentuer la peur de mal agir, qui est souvent déjà très grande, comme si leur agissement était synonyme de manipulation
Alors moi je dis non! Il faut agir, agir en interaction, en relation, en rapport, et si on fait des erreur laisser répondre, et être a l'écoute du retour en provenance de l'autre, sans partir du principe qu'il est mauvais, ou manipulateur, par défaut, ou que tout non autiste l'est, c'est faux.
Il y a des malades de la manipulations, j'en ai parlé dans d'autres sujets, il y en a même plein les média en ces périodes électorales, mais il y a aussi de gens qui visent a obtenir quelque chose sans utiliser les autres comme des objets.
L'immense majorité des gens normaux et anormaux
usent de l'échange pour obtenir quelque chose, c'est naturel et sain, on appelle ça vivre!
Mais si l'un des protagonistes de l'échange interdit ce mécanisme chez l'autre, alors là, oui, on peu parler de manipulation
C'est d'agir comme si l'autre était un objet qui est inhumain, immorale, illégale, et une pathologie dangereuse quand c'est un mode de fonctionnement
Dans un manuel comme proposé par aspargar, ça pourrait pourrais s'écrire ainsi :
Si on se sent manipulé, avant tout se préserver soi même et retrouver ses propres repères, des choses certaines et fiables. Des dates, des faits, des lois morales, des références partagés, pour s'ancrer profondément dans le vrai. (comme les racines d'un arbre ou l’amarre d'un bateau)
De là, une fois en sécurité, on peut se demander dans quelle mesure l'échange, ce qui circule entre deux n'est pas handicapé par quelque chose. Son propre handicap quant on est autiste, mais aussi celui des autres. Parfois, et même souvent, c'est pas l'autisme qui fait foirer l'échange, mais autre chose. Bernard Werber l'a présenté ainsi :
"Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre."
Ce n'est enfin que s'il y a une manifeste mauvaise fois, un refus d'échange, une destruction active de la part de l'autre qu'on peut parler de manipulation, c'est a dire de refus actif de recevoir la communication.
Et de ce que j'en ai vu sur les forums, les autistes sont extrêmement doué pour déceler la mauvaise fois, au point que c'est l'une des qualités les plus fondamentale et partagé des autistes qui ont eu la chance d'arriver a trouver leurs propres repères (comme chacun de ceux que vous citez plus haut je suppose.)