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Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 24 janv. 2018, 09:20
par manu
Barbibul a écrit :La transmission de l'autisme est et ne peut être que mendélienne, il n'y a qu'un seul gène dont la mutation provoque l'autisme.
Ainsi va donc ta pensée. Soit. Mais elle n'est pas la vérité scientifique. Pour accéder à ce niveau il faut présenter celle des autres.

Ainsi sur wikipédia, pour arriver a faire une page, on ne présente jamais ses idées propres, mais ce que les personnes représentative de la pensée ont exprimé. C'est absolument différent, c'est rejoindre la réalité partageable, et toute affirmation péremptoire sans source y est donc inepte, et sans valeur.

J'ai beaucoup ramené dans l'article autisme de Wikipédia des données scientifique qui était faussées, mais je n'ai jamais ajouté ma pensée propre qui est que l'épigénétique, donc la couche qui fait qu'un gène s'exprime ou pas, était absolument a prendre en considération, car elle crée des possibilités d'expression ou de mise en sommeil de gènes à l’échelle de quelques génération. Tel est ma pensée, mais je prend toujours grand soin de distinguer ma pensée du savoir scientifique actuel.


Pour moi tu n'est venu que pour affirmer ta penser en essayant de rabaisser la mienne. L'effet technique est de provoquer de la passion et ainsi imposer à l'autre son propre monde interne. C'est très proche de ce qu'on appelle un troll, qui se nourris de la pulsion qu'il s'échine à déclencher chez l'autre pour s'en nourrir.

Comme j'ai très envie de faire comprendre ma pensée, que j'appuie sur le savoir qui est le mien, je répond, mais en face il n'y a pas de retour, juste de la négation systématique sur des points annexes de détail pour substituer a ma pensée la tienne.
Heureusement nous somme divers, multiples et nos pensée le sont aussi. d'ailleurs ma pensée n'est pas la vérité, pas plus que la tienne, ni que le science. Seul peut s'opposer a ça le factuelle, les données de la réalité, tel jour a tel heur tel personne a dis ceci. Tel est fait Wikipédia, sur les faits.
Nous sommes plusieurs, divers, multiples, et moi ici sur ce forum je milite pour cette coexistante et pour la traduction, car je crois que chacun a sa part de vérité, et que l’intelligence consiste a découvrir la part de vérité de l'autre ... pas de la nier.


Si tu arrive a parler en arrêtant de systématiquement essayer de déboulonner tout ce que j'ai pu écrire, alors peut être que nous sortiront de l'opposition intellectuellement stérile pour atteindre le niveau "dialogue". Mais en attendant, je ne rentrerais pas plus avant dans un tel dialogue de sourd, qui ne semble a mes yeux n'avoir pour objectif que de détruire me pensée. Si elle t'agresse, évite là, chacun ne s'en portera que mieux.

Bien cordialement.

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 24 janv. 2018, 13:58
par Angèle
Barbibul a écrit :L'on peut bien entendu être dyslexique, l'on peut aussi prétendre l'être et s'en servir comme excuse bien commode lorsque l'on fait des fautes de frappe parce que l'on est trop sûr de soi ou que l'on a tout simplement un trouble de l'attention.
Ben c'est justement pour ça que je ne m'aventure pas à rabrouer qui que ce soit pour ses fautes, qui plus est une personne ayant déjà rapporté auparavant être dyslexique. C'est un peu comme dire à un membre du forum : "Mais toi, t'es pas autiste voyons, c'est juste que tu ne fais aucun effort !! " (oui, bien sûr, ici tout le monde n'est pas diagnostiqué/n'a pas encore entamé les démarches.... mais la grande majorité ne vient pas pour trouver une excuse à son comportement, mais des réponses à sa vie/ ou expliquer des termes employés par des "pros"... je me sentirais super mal si on m'avait sorti ça à un moment donné :shock: )
Barbibul a écrit : L'autisme et un sujet riche et passionnant, c'est aussi une aventure et même un roman policier, puisque c'est une énigme qui reste à résoudre.
C'est vrai, c'est devenu un intérêt spécifique pour moi maintenant ;)
Barbibul a écrit : Un prix Nobel à la clé pour celui ou celle qui trouvera la réponse.
La ou LES réponses d'ailleurs....
Barbibul a écrit : Il est important de savoir ce que l'on est, de se retrouver en lisant des auteurs qui parlent de leur vécu et dans lesquels l'on peut se retrouver, satisfaire son sentiment d'appartenance est presque aussi important pour la plupart des humains que manger, boire ou respirer. Mais les autistes, les asperger, les neurotypiques, les trisomiques,... s'ils partagent des choses communes sont aussi tous différents les uns des autres.
Merci d'avoir abordé le sujet de la trisomie ! En ce moment je lis dessus et me pose des tas de questions (après tout comme l'autisme, c'est un facteur génétique, ce n'est pas considéré comme une "maladie", et l'on naît et meurt avec).
Lors d'une sortie étudiante, j'ai discuté avec un garçon (je ne sais pourquoi mais c'était plus simple avec lui, il semblait plus ouvert et me stressait pas comme les autres). Il a bavardé avec moi de son "intérêt restreint" dès qu'il pouvait aborder le sujet pendant toute la durée du séjour. Aussi il aimait beaucoup raconter des blagues (et merci à lui cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de fou-rire).
Entre ses 2 IR et les maladresses niveau psycho-moteur, j'ai pensé qu'il était peut-être autiste, d'autant plus que son niveau de langage ne traduisait aucune déficience intellectuelle.
Quand j'ai découvert qu'il était atteint de trisomie j'ai eu un sursaut de stupéfaction. Puis quand je l'ai revu je me suis dit "oui...c'est vrai que physiquement tout les traits sont là...même l'hyperlaxité et l'hypotonie"
Je viens d'apprendre en effet qu'il existe des trisomiques sans déficiences intellectuelles, notamment ceux dont la trisomie est mixte/incomplète (en gros l'anomalie chromosomique n'est pas systématique sur tout les niveaux).
....Il n'y a que moi pour ne m'être aperçue de rien....
....une autiste (bien que je ne me sens pas encore vraiment légitime de me qualifier ainsi) et un trisomique qui se tapent des barres :lol:
En tout cas ce gars était normalement intelligent et plus sociable que moi.

Je me dis, à la suite de cela, que le Dr Asperger a essayé de changer des visions sur l'autisme (et d'en sauver un certain nombre) ; les autistes à l'époque étaient tous considérés comme des attardés mentaux asociaux...
Certes le phénomène est différent mais tout le monde pense aujourd'hui que les trisomiques sont massivement "sous-intelligents" et c'est bien triste aussi....
Barbibul a écrit : Sur les diagnostics différents, bien des autistes, souvent après une certaine errance personnelle et médicale, finissent par recevoir un diagnostic, par exemple celui de TED non spécifié, diagnostic peu satisfaisant. Ils entreprennent une nouvelle démarche diagnostique auprès d'un autre pédopsychiatre ou d'un autre hôpital et reçoivent un autre diagnostic, par exemple Asperger ou TDA.
[...] Souvent encore, l'autisme est nié, bien des parents ayant des doutes sur le développement normal de leur enfant se sont vus certifier par des médecins incompétents que leur enfant était parfaitement normal et ont perdu des mois, voire des années, alors qu'ils auraient pu mettre en place une prise en charge précoce.
Ok :/ Merci !

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 24 janv. 2018, 14:54
par manu
Angèle a écrit :(après tout comme l'autisme, c'est un facteur génétique, ce n'est pas considéré comme une "maladie", et l'on naît et meurt avec).
Ha ben non, la trisomie c'est 100% génétique, sans ambiguïté, pas un facteur, pas comme l'autisme.
C'est tout l'objet de ce qui fait que l'autisme n'est pas considéré comme une atteinte génétique, bien que barbibul pense pouvoir lui affirmer qu'il le deviendra dans l'avenir.

Le sujet est important car les parents ont été tellement salement accusé d'être la cause de l'autisme de leurs enfants, que le découvertes de gènes impliqués dans une possible causalité à été monté en épingle, brandis comme une preuve inverse.
L'incidence génétique, si elle existe, est infiniment plus complexe que dans la trisomie, et le facteur vécu est évident puisque qu'il y a plus d'autiste chez les prématurés!
La génétique est donc bien en cause, mais au jour d'aujourd'hui comme un facteur, sous entendu parmi d'autres.
L'autisme reste donc défini par un ensemble de signe clinique, à l'inverse de la trisomie.

Ceci dis l'exemple est chouette, et les trisomiques, hyper-sociaux et hypo-sectaires, sont des super catalyseur de l’humanité et de l'échange.
C'est réjouissant aussi que tu ai échangé avec l'humain avant de voir le trisomique, et tout à ton honneur.

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 26 janv. 2018, 16:06
par Angèle
manu a écrit : L'incidence génétique, si elle existe, est infiniment plus complexe que dans la trisomie, et le facteur vécu est évident puisque qu'il y a plus d'autiste chez les prématurés!
La génétique est donc bien en cause, mais au jour d'aujourd'hui comme un facteur, sous entendu parmi d'autres.
L'autisme reste donc défini par un ensemble de signe clinique, à l'inverse de la trisomie.
Ah oui c'est vrai j'avais lu à plusieurs reprises que les prématurés pouvaient présenter des traits autistiques plus ou moins fort, et là ce n'est plus un facteur génétique, certes ; et pourquoi il n'y aurait t-il pas aussi des enfant autistes "traumatisés" (non pas forcément par la mère bien sûr, mais la cela revient dans la psychanalyse...:/).
Sinon pour mon psy, l'existence d'une prédisposition au niveau génétique peut entrainer telle ou telle pathologie chez un sujet "fragile" ou ayant connu des évènements traumatisants (on est ma mi chemin entre génétique et psychanalyse, mais c'est un psychiatre, je pense qu'il essaie de tout balayer ^^).
Bon là il m'a parlé de "pathologie" car il y a des cas avérés de schizophrénie ou de bipolarité chez plusieurs membres de ma famille ; pour le TSA qui pourrait donc me concerner, il ne m'a pas parlé de "pathologie" mais ne s'est pas lui même avancé plus car il ne maîtrise pas le sujet (m'a t-il dit). Je pense qu'il a quand même du lire des article psychiatriques du même genre que celui que je viens de lire récemment pour me parler de prédispositions génétiques communes mais qui ne se manifestent pas de la même façon selon les cas : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2784305/

Désolé pour l'anglais mais que pensez-vous de ce point de vue ?

manu a écrit : Ceci dis l'exemple est chouette, et les trisomiques, hyper-sociaux et hypo-sectaires, sont des super catalyseur de l’humanité et de l'échange.
Oui c'est vrai, de supers catalyseurs ! :) merci !

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 27 janv. 2018, 09:10
par manu
Attention, le lien au trauma ne viens pas de la psychanalyse, contrairement a une idée reçue, mais de bettelheim, qui a fait le lien avec des attitudes de déportés. Il utilisait la psychanalyse de façon informel, il n'était pas reconnu psychanalyste par les autres, et il a surtout été du coté de la psychologie comportementaliste, c'est ce qu'on utilise dans la méthode ABA. De quoi flouter les repères usuels.

Après c'est complexe. Il semble qu'il y ai bien de la génétique qui favorise ou crée l'autisme, mais selon l'utilisation de plusieurs gènes, et qui dis utilisation dis incidence du vécu (et épigénétique)
Dolto par exemple, psychanalyste, parlais d'enfants hyper-sensibles qui ont pu vivre un trauma invisible pour les parents, qui aurait été une situation non traumatique, normal, et insignifiante pour d'autres enfants. Elle précisait donc bien "c'est la faute à personne!".
Le parent n'a pas démérité, mais a été confronté à quelque chose qu'il ne pouvait pas anticiper.

Une faille dans les capacité de communication innée de l'enfant suffit par exemple à créer des traumatismes, et mon idée, toute personnelle, est que vivre l'état autistique est en soit nécessairement traumatique, car pas en phase avec ce qu'un développement classique permet, ce que le corps attends pour passer les étapes typiques de développement. Ca expliquerait, si je ne suis pas dans l’erreur, la proximité des états cliniques entre autisme et trauma précoce (dont le fait d'être né prématurément, qui en est un).

Moi, avec mon trauma identifié, mais aussi une famille avec des traits du spectre assez marqués, je suis une agression ambulante pour ceux qui défendent le tout génétique absolu. Alors je ne me dis plus asperger mais apparenté, mais je continue a défendre qu'un jour on distinguera une quantité d'incidence génétique et une quantité d'incidence du vécu, c'est là mon avis. Mais pour arriver à ça il va falloir que chaque autisme soit traité sans en faire un clone de l'autisme de l'autre, or dans un monde d’absence d'image miroir c'est le contraire qui est promu (par les proches plus que par les autistes eux-même, d'où ma présence ici).

Enfin, dans mon histoire il y à la question : pourquoi j'ai été secoué bébé, est-ce que c'est pas déjà préalablement un défaut de communication qui à aboutis a cette situation extrême où un adulte poussé a bout par les pleurs de l'enfant se met à essayer de le faire taire à tout prix, dans un geste instinctif de mise à mort ...

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 28 janv. 2018, 21:32
par Angèle
manu a écrit : Moi, avec mon trauma identifié, mais aussi une famille avec des traits du spectre assez marqués, je suis une agression ambulante pour ceux qui défendent le tout génétique absolu. Alors je ne me dis plus asperger mais apparenté, mais je continue a défendre qu'un jour on distinguera une quantité d'incidence génétique et une quantité d'incidence du vécu, c'est là mon avis. [....]
Enfin, dans mon histoire il y à la question : pourquoi j'ai été secoué bébé, est-ce que c'est pas déjà préalablement un défaut de communication qui à aboutis a cette situation extrême où un adulte poussé a bout par les pleurs de l'enfant se met à essayer de le faire taire à tout prix, dans un geste instinctif de mise à mort ...
C'est une c***** qui t'aurait secoué car tu hurlait trop fort ?! (et qu'elle aurait déjà essayé par tous les moyens de te faire taire) cela voudrait dire que préalablement, tu n'aurais déjà pas eu une attitude de bébé "normal" si je puis-dire...et comme c'est arrivé "au berceau" il est difficile de dire où est la cause et où est la conséquence finalement :/
Par exemple mon trauma crânien n'a rien changé à l'attitude que j'avais avant et après mes 8 ans...toujours la même...et d'ailleurs l'accident même prouve mon piteux manque d'équilibre (j'aurais pas du enlever les roulettes du vélo ce jour là :mrgreen: quand je pense que normalement c'est vers 4 ans qu'on le fait !)

Franchement c'est triste que quand tous les "symptômes" (ou plutôt les "traits") sont là, on te dise que c'est "autre chose"... mais quoi ? quand on ne peut pas trouver une meilleure définition, quoi donc alors ? inventer un nouveau truc au prochain DSM ?

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 29 janv. 2018, 15:58
par manu
Angèle a écrit : C'est une c***** qui t'aurait secoué car tu hurlait trop fort ?!
Oui.
Angèle a écrit :cela voudrait dire que préalablement, tu n'aurais déjà pas eu une attitude de bébé "normal" si je puis-dire
Bébé souriant avant la créche, plus après (a partir de 3 mois), mais déjà avant d'avoir été secoué d'après ma mère ... donc communication difficile sorti du cadre de référence.
Angèle a écrit :.et comme c'est arrivé "au berceau" il est difficile de dire où est la cause et où est la conséquence finalement :/
C'est ça.
Angèle a écrit :Franchement c'est triste que quand tous les "symptômes" (ou plutôt les "traits") sont là, on te dise que c'est "autre chose"... mais quoi ? quand on ne peut pas trouver une meilleure définition, quoi donc alors ? inventer un nouveau truc au prochain DSM ?
Non, j'ai pas des traits typique (je suis en ce moment même avec un pote asperger diagnostiqué, et aux traits évidents).
J'ai sur compensé, et pour ma part il existe au moins sans l'ombre d'un doute un trauma dissociatif, un arrachage du cablage émotionnel de l' "amour" notamment, ce que je viens de vivre pour la première fois sans le refouler, a 40 ans et a distance, dans une construction peut être un peu délirante, dans laquelle j'ai travaillé mes peurs profondes.

En fait j'ai au moins plusieurs handicap ou pathologie qui chacune sont trop discrètes pour être diagnostiqué
Trauma précoce psychologique (mauvais traitement, hôpital, dissociation, séparations multiples ...)
Trauma crânien, et développement atypique en particulier de la cognition social et un peu de la dextérité surtout en cas de fatigue, et je fatigue vite!
Peur panic du rejet et de l'incompréhension, de la perte de l’échange, mon histoire explique pourquoi dans l'évidence
et enfin issue de deux familles incestuelles, où les individus sont mal distingués, avec un père particulièrement atteins et qui lutte activement contre la distinction, qui s'échine contrôler mon image social dès qu'une occasion se présente, ce qui a aggravé les traits.

Alors extraire et reconnaître une possible incidence génétique autistique là dedans c'est sûrement impossible, d'ailleurs j'ai abandonné l'idée.
Je sais qui je suis, j'ai découvert la nature de mes troubles et handicaps divers, et j'essaye de faire avec sans prétendre au delà d'une relative parenté de fonctionnement avec le spectre autistique élargi.

Ce qui me désarçonne c'est les meilleures capacités de fonctionnement social de ce pote autiste, malgré des niveaux d'angoisse supérieures que j'arrive bien a déceler et a apaiser ... #-o Allez comprendre ... moins a l'aise dans l'échange, mais il est moins dans l'urgence absolue de convenir, ces choses là sont souvent hors de ses préoccupations, ce qui autorise le fonctionnement.

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 29 janv. 2018, 21:31
par Angèle
manu a écrit : avec un père particulièrement atteins et qui lutte activement contre la distinction, qui s'échine contrôler mon image social dès qu'une occasion se présente, ce qui a aggravé les traits.
Qui lutte contre la distinction de ce dont il est "atteint" ? ou qui te met dans le même panier que lui ? genre un peu manipulateur lui aussi :/
manu a écrit : Ce qui me désarçonne c'est les meilleures capacités de fonctionnement social de ce pote autiste, malgré des niveaux d'angoisse supérieures que j'arrive bien a déceler et a apaiser ... #-o Allez comprendre ... moins a l'aise dans l'échange, mais il est moins dans l'urgence absolue de convenir, ces choses là sont souvent hors de ses préoccupations, ce qui autorise le fonctionnement.
Oui, je comprends tout à fait ! Ton ami est plus "maladroit", et plus angoissé à l'idée de la prise de parole/sortir de ses idées (je veux dire, sortir de soi, de ses routines pour aller vers l'altérité, ça demande un p***** d'effort)
mais il n'est pas aussi "angoissé socialement" à l'idée de l'échec, de "ne pas convenir", voire être rejeté...
Je pense que cette seconde angoisse ne dépend pas de l'autisme mais bien d'un autre traumatisme psycho lié au rejet/abandon/tout ce qui peut dégrader l'estime de soi....(ce que tu as cité plus haut donc)...
Cependant, d'après ce que j'ai pu lire en général sur le forum, il y a bien des autistes qui, après de multiples rejets, ont ces deux types d'angoisses (propre à leur atypisme et propre à la psychologie/vécu)
manu a écrit : Je sais qui je suis
Je crois que c'est là le principal !!
(moi je cherche encore ^^)

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 30 janv. 2018, 09:01
par manu
Mon père lutte contre la distinction entre lui et moi, et il essaye de contrôler mon image auprès des autres dès qu'il en a la moindre occasion, comme s'il s'agissait de lui même.

Angèle a écrit :deux types d'angoisses (propre à leur atypisme et propre à la psychologie/vécu)
Oui, et le fait d'avoir été reconnue différent ou pas joue beaucoup.
Moi je ne l'ai jamais été, "les autres y arrivent bien, alors fait un effort", Ca a été l'idée qui a suivit toute ma scolarité.
Et en famille, mes difficultés sont reconnues inconsciemment, mais masqués. On rejoint le sujet de l'incestuel, comme si c'était un handicap que chacun dans le groupe familliale devais s'échiner a rendre invisible, comme si c'était un défaut collectif, comme si c'était le résultat d'un truc honteux.
...
Et il faut bien dire que les soignant on apparemment cru que c'est ma mère qui m'avait secoué, On lui a mis dans la tête que c'était un accident, pour pas qu'elle culbabilise, et c'est le mot que j'ai toujours entendu jusqu'a ce que je comprenne a plus de 30 que c'est une tentative d'homicide
Comme elle a dû reprendre le taf par ce que mon père est inconséquent en matière d'argent, qu'elle se sentais coupable de m'avoir confié, tout le monde a voulu effacer cette histoire, et ma grande soeur m'a hyper, hyper, hyper, stimulé pour me pousser jusqu'a la norme que j'ai jamais rejoint.
Par contre jusqu'a 15 an j'ai passé toute mon énergie a me rendre invisible et socialement acceptable, ce qui explique aussi mes capacités d'adaptation.

Re: Au seuil de l'autisme ... la zone a

Posté : 30 janv. 2018, 09:18
par manu
Angèle a écrit : manu a écrit :
Je sais qui je suis

Je crois que c'est là le principal !!
(moi je cherche encore ^^)
Résultat de 10 ans de travail!
Le temps d'apprendre bien en détail le sujet théorique de l'autisme, et bien d'autres, mais c'était indispensable, je ne pouvais de toute façon pas me développer sur des fondations virtuelles, ce qui me privait du contact à moi même et par là aux autres.
Depuis que je passe par moi même, le sujet de l'"êtrisme", j'ai un contact plus facile, y compris aux gens particuliers, d'autant plus même, bien que le contact dans le social factice reste une épreuve rarement surmontable.