CalimeroStéf. a écrit :
Viivi comment parviens-tu à différencier ces différentes natures de pleurs
.
Y arrives-tu même sans avoir été témoin de la scène source de ces écoulements d'eau??
Alors, d'abord j'ai de l'expérience avec 4 enfants
Ensuite, pour essayer de répondre à ta question je vais regrouper les pleurs en 3 catégories différentes
1) bobo
2) tristesse ou déception
3) caprice
Je vais être aidée par plusieurs choses,
- les signes extérieurs (est-ce qu'il y a qq chose de différent dans la pièces, est-ce que l'enfant est par terre, est-ce qu'il y a une marque extérieure de blessure, qu'était-il en train de faire, est-ce que j'ai entendu des bruits bizarres [dispute, chute], est-ce qu'un autre enfant vient me dire ce qui s'est passé, etc.)
- l'intensité des pleurs
- le "son" des pleurs, de la même manière que les gens parlent plus ou moins fort, de manière plus ou moins rapide, c'est pareil pour les pleurs
Donc si l'enfant pleure et que je ne suis pas dans la même pièce et que je vais voir ce qui se passe
1) bobo : l'enfant va en général verbaliser tout de suite le problème et me montrer là ou il s'est fait mal, c'est un pleur de douleur dont l'intensité peut varier selon l'intensité de la douleur (mais pas toujours), plus l'enfant a mal, plus il pleurera fort (je modère un peu si c'est un enfant habitué à "se faire un film" pour chaque petite chose). Ceci dit il y a des enfants qui se contentent de gémir quand ils ont très très mal.
2) tristesse ou déception : l'enfant va peut-être verbaliser, mais pas nécessairement, il va plutôt se retirer dans un coin, se refermer sur lui-même (se mettre en boule par exemple) et les pleurs ne seront pas très forts
3) caprice : ce genre de pleurs est en général précédé d'une colère, c'est le plus facile à identifier et le plus souvent le caprice se fait en opposition à un adulte, donc il est relativement facile d'en retrouver l'origine, ce sont souvent des cris et des hurlements accompagnés de pleurs
En règle générale, plus on avance en âge, plus les pleurs diminuent (sauf peut-être ceux de la douleur, mais qui sont plus contrôlés, il me semble qu'ils deviennent plus une véritable réaction physiologique indépendante de la volonté) à mesure que la personne apprend à verbaliser les choses.
Maintenant j'ai aussi l'habitude de mes enfants et je connais leur caractère, donc il m'est relativement facile de deviner ce qui a pu se passer, par ex. Matilda est du genre pleurnicheuse pour un rien, alors je n'y accorde pas une trop grande importance sauf en cas de chute, Elsa ne pleure quasiment jamais ou alors très très peu de temps, donc je suis tout de suite en alerte quand je l'entends pleurer plus de 3 secondes. Simo pleure plus facilement quand il est très fatiqué, surtout s'il est confronté à une déception, sinon uniquement quand il se fait très mal, quand il se fait un petit peu mal, ça le fait rigoler, c'est comme ça que je reconnais son échelle de douleur. Anaïs, mon aspie, ne pleure pratiquement jamais, la dernière fois remonte à son hospitalisation (pour une double arthrodèse aux chevilles) lorsqu'elle ne voulait pas rester sans moi à l'hôpital (bien obligée de partir le soir).
Voilà, je suppose que ma réponse n'est pas suffisamment précise, mais je n'ai pas de réponse précise parce qu'il faut toujours voir en fonction du contexte, c'est comme en traduction ... c'est une image, mais c'est tout à fait vrai, tout ceux qui font de la traduction comprendront
Bon, mais là je dois me déconnecter parce qu'en ai justement une de traduction urgente à rendre pour mardi matin, alors je reviendrai vous voir la semaine prochaine