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Posté : 06 mai 2005, 14:11
par Panda
Viivi a écrit :
Maud a écrit :Et dans le cas où elle était avec sa soeur qui lisait? Aurait-elle pleuré, si elle avait été toute seule?
Maud
Oui je pense, parce qu'elle s'était vraiment fait mal, elle s'était cognée contre le placard en tombant et avait après une petite marque rouge sur le front.
A la place de sa grande soeur, j'aurais peut-être réagi quand même... Surtout si Elsa est une enfant qui ne pleure pas pour un rien.
C'est pas évident de connaître le seuil à partir duquel on réagit... En tout cas, j'ai plutôt tendance à dédramatiser.

Maud

Posté : 06 mai 2005, 22:17
par Stef
Simplement pour un enfant (et même certains adultes) NT les pleurs peuvent être
1. la traduction d'une douleur
2. un moyen de capter l'attention d'une personne
Dans tous les cas cela fait effectivement réagir une maman ou un papa NT.
La réaction dépendra du sentiment exprimé par les pleurs, par ex.
- douleur
- tristesse (d'avoir cassé un jouet par exemple)
- caprice (pleure pour tenter d'obtenir quelque chose)
Viivi comment parviens-tu à différencier ces différentes natures de pleurs :confus: .
Y arrives-tu même sans avoir été témoin de la scène source de ces écoulements d'eau??

Posté : 07 mai 2005, 07:56
par Viivi
CalimeroStéf. a écrit :
Viivi comment parviens-tu à différencier ces différentes natures de pleurs :confus: .
Y arrives-tu même sans avoir été témoin de la scène source de ces écoulements d'eau??
Alors, d'abord j'ai de l'expérience avec 4 enfants :wink:

Ensuite, pour essayer de répondre à ta question je vais regrouper les pleurs en 3 catégories différentes

1) bobo
2) tristesse ou déception
3) caprice

Je vais être aidée par plusieurs choses,

- les signes extérieurs (est-ce qu'il y a qq chose de différent dans la pièces, est-ce que l'enfant est par terre, est-ce qu'il y a une marque extérieure de blessure, qu'était-il en train de faire, est-ce que j'ai entendu des bruits bizarres [dispute, chute], est-ce qu'un autre enfant vient me dire ce qui s'est passé, etc.)
- l'intensité des pleurs
- le "son" des pleurs, de la même manière que les gens parlent plus ou moins fort, de manière plus ou moins rapide, c'est pareil pour les pleurs

Donc si l'enfant pleure et que je ne suis pas dans la même pièce et que je vais voir ce qui se passe

1) bobo : l'enfant va en général verbaliser tout de suite le problème et me montrer là ou il s'est fait mal, c'est un pleur de douleur dont l'intensité peut varier selon l'intensité de la douleur (mais pas toujours), plus l'enfant a mal, plus il pleurera fort (je modère un peu si c'est un enfant habitué à "se faire un film" pour chaque petite chose). Ceci dit il y a des enfants qui se contentent de gémir quand ils ont très très mal.
2) tristesse ou déception : l'enfant va peut-être verbaliser, mais pas nécessairement, il va plutôt se retirer dans un coin, se refermer sur lui-même (se mettre en boule par exemple) et les pleurs ne seront pas très forts
3) caprice : ce genre de pleurs est en général précédé d'une colère, c'est le plus facile à identifier et le plus souvent le caprice se fait en opposition à un adulte, donc il est relativement facile d'en retrouver l'origine, ce sont souvent des cris et des hurlements accompagnés de pleurs

En règle générale, plus on avance en âge, plus les pleurs diminuent (sauf peut-être ceux de la douleur, mais qui sont plus contrôlés, il me semble qu'ils deviennent plus une véritable réaction physiologique indépendante de la volonté) à mesure que la personne apprend à verbaliser les choses.

Maintenant j'ai aussi l'habitude de mes enfants et je connais leur caractère, donc il m'est relativement facile de deviner ce qui a pu se passer, par ex. Matilda est du genre pleurnicheuse pour un rien, alors je n'y accorde pas une trop grande importance sauf en cas de chute, Elsa ne pleure quasiment jamais ou alors très très peu de temps, donc je suis tout de suite en alerte quand je l'entends pleurer plus de 3 secondes. Simo pleure plus facilement quand il est très fatiqué, surtout s'il est confronté à une déception, sinon uniquement quand il se fait très mal, quand il se fait un petit peu mal, ça le fait rigoler, c'est comme ça que je reconnais son échelle de douleur. Anaïs, mon aspie, ne pleure pratiquement jamais, la dernière fois remonte à son hospitalisation (pour une double arthrodèse aux chevilles) lorsqu'elle ne voulait pas rester sans moi à l'hôpital (bien obligée de partir le soir).

Voilà, je suppose que ma réponse n'est pas suffisamment précise, mais je n'ai pas de réponse précise parce qu'il faut toujours voir en fonction du contexte, c'est comme en traduction ... c'est une image, mais c'est tout à fait vrai, tout ceux qui font de la traduction comprendront :wink:

Bon, mais là je dois me déconnecter parce qu'en ai justement une de traduction urgente à rendre pour mardi matin, alors je reviendrai vous voir la semaine prochaine :P

Posté : 07 mai 2005, 10:53
par Bernot
C'est déjà très détaillé et très intéressant.
Il faudra que je l'apprenne par cœur.

Gabriel.

Posté : 07 mai 2005, 17:05
par Alex
Mais ça je n'ai pas du tout de difficulté à reconnaitre un pleur d'après le son par contre et ce, même quand il sont encore aux couche. Mais est-ce réellement de l'empathie ou simplement que j'ai bien appris mon rôle de maman?

Posté : 07 mai 2005, 18:19
par Stef
Viivi a écrit:
Ensuite, pour essayer de répondre à ta question je vais regrouper les pleurs en 3 catégories différentes
1) bobo
2) tristesse ou déception
3) caprice
Je vais être aidée par plusieurs choses,
- les signes extérieurs (est-ce qu'il y a qq chose de différent dans la pièces, est-ce que l'enfant est par terre, est-ce qu'il y a une marque extérieure de blessure, qu'était-il en train de faire, est-ce que j'ai entendu des bruits bizarres [dispute, chute], est-ce qu'un autre enfant vient me dire ce qui s'est passé, etc.)
- l'intensité des pleurs
- le "son" des pleurs, de la même manière que les gens parlent plus ou moins fort, de manière plus ou moins rapide, c'est pareil pour les pleurs
Donc si l'enfant pleure et que je ne suis pas dans la même pièce et que je vais voir ce qui se passe
1) bobo : l'enfant va en général verbaliser tout de suite le problème et me montrer là ou il s'est fait mal, c'est un pleur de douleur dont l'intensité peut varier selon l'intensité de la douleur (mais pas toujours), plus l'enfant a mal, plus il pleurera fort (je modère un peu si c'est un enfant habitué à "se faire un film" pour chaque petite chose). Ceci dit il y a des enfants qui se contentent de gémir quand ils ont très très mal.
2) tristesse ou déception : l'enfant va peut-être verbaliser, mais pas nécessairement, il va plutôt se retirer dans un coin, se refermer sur lui-même (se mettre en boule par exemple) et les pleurs ne seront pas très forts
3) caprice : ce genre de pleurs est en général précédé d'une colère, c'est le plus facile à identifier et le plus souvent le caprice se fait en opposition à un adulte, donc il est relativement facile d'en retrouver l'origine, ce sont souvent des cris et des hurlements accompagnés de pleurs
En règle générale, plus on avance en âge, plus les pleurs diminuent (sauf peut-être ceux de la douleur, mais qui sont plus contrôlés, il me semble qu'ils deviennent plus une véritable réaction physiologique indépendante de la volonté) à mesure que la personne apprend à verbaliser les choses.
Maintenant j'ai aussi l'habitude de mes enfants et je connais leur caractère, donc il m'est relativement facile de deviner ce qui a pu se passer, par ex. Matilda est du genre pleurnicheuse pour un rien, alors je n'y accorde pas une trop grande importance sauf en cas de chute, Elsa ne pleure quasiment jamais ou alors très très peu de temps, donc je suis tout de suite en alerte quand je l'entends pleurer plus de 3 secondes. Simo pleure plus facilement quand il est très fatiqué, surtout s'il est confronté à une déception, sinon uniquement quand il se fait très mal, quand il se fait un petit peu mal, ça le fait rigoler, c'est comme ça que je reconnais son échelle de douleur. Anaïs, mon aspie, ne pleure pratiquement jamais, la dernière fois remonte à son hospitalisation (pour une double arthrodèse aux chevilles) lorsqu'elle ne voulait pas rester sans moi à l'hôpital (bien obligée de partir le soir).
Ouahou :shock: .
Grand Merci Viivi :D .

Bernot a écrit:
C'est déjà très détaillé et très intéressant.
Il faudra que je l'apprenne par coeur.
Gabriel.
Me Too :boire2: .

Posté : 07 mai 2005, 19:02
par Panda
Alex a écrit :Mais ça je n'ai pas du tout de difficulté à reconnaitre un pleur d'après le son par contre et ce, même quand il sont encore aux couche. Mais est-ce réellement de l'empathie ou simplement que j'ai bien appris mon rôle de maman?
Je reconnais la nature des pleurs de mon enfant. Le fait d'être maman change pas mal les choses :wink: (on apprend à connaître notre petit!!!)
Maud

Posté : 13 mai 2005, 21:43
par winnie
bravo Viivi pour ta verbalisation des choses qui nous semblent (NT) si "évidentes". Je m'incline... :wink:

Winnie

Posté : 14 mai 2005, 13:26
par Justin
Est-ce que l'empathie c'est de ne pas voir des gens? ( je parle à ................. )

Justin.

Posté : 14 mai 2005, 15:34
par mam
Bonjour Justin,

L'empathie c'est la capacité qu'a une personne à ressentir les sentiments et les émotions des autres. Le contraire est je pense l'apathie :?

L'antipathie c'est la répugnance instinctive et non raisonnée à l'égard d'une personne ou de quelque chose. Le contraire est la sympathie :)

N'hésite pas à nous poser des questions.