Posté : 16 déc. 2005, 18:22
Réponse à Bernot :
J'étais effectivement au colloque de l'UNAPEI à Paris Vendredi dernier et c'est votre intervention qui m'a donné l'idée de ce forum.
Je suis intervenu au cours de ce colloque sur l'utilisation par les politiques et journalistes du terme d'autiste comme injure et j'ai distribué une lettre ouverte que j'avais envoyée à tous les partis, syndicats et journaux français.
Je m'interroge depuis un moment sur les normes architecturales des bâtiments accueillant les autistes. Il y a très peu d'études à ce sujet. J'ai proposé à Monsieur Regis Devoldère, Président de l'UNAPEI, d'organiser un colloque ou un forum internet mais je ne sais pas quand cela sera fait.
En attendant notre projet avance, il faudra bientôt faire appel à un architecte pour construire ce foyer et, si nous ne pouvons lui donner aucune indication sur les spécificités des futurs résidents, il nous construira un bâtiment standard et non adapté.
Bien sûr chaque individu, qu'il soit autiste ou pas, a ses préférences. Mais ce que j'essaie de déterminer c'est ce qu'il y a de commun. Par exemple, comme vous l'avez indiqué, le fait qu'une ventilation motorisée fait un bruit insupportable pour beaucoup d'autistes. Un architecte, si on ne lui dit pas cela, ne pourra jamais y penser de lui-même.
Je sais que les autistes se sentent souvent envahis par les bruits, le trop-plein d'images ou de sensations. Je sais aussi que le regard de l'autre est souvent ressenti comme intrusif. Quelles conséquences concrètes peut-on en tirer pour concevoir un environnement qui soit le plus rassurant et le plus agréable possible ?
Je suis persuadé que des personnes qui vivent ou ont vécu la même chose que mon fils peuvent davantage m'aider à trouver des réponses que des professionnels qui ne se sont jamais posé toutes ces questions.
A bientôt
Patrick Sadoun
ps : j'ai lu le livre dont beaucoup ont parlé pendant le colloque : "le bizarre incident avec le chien pendant la nuit". Je l'ai trouvé passionnant et je le recommande maintenant à tous ceux qui n'arrivent pas à imaginer ce que ressent un autiste.
J'étais effectivement au colloque de l'UNAPEI à Paris Vendredi dernier et c'est votre intervention qui m'a donné l'idée de ce forum.
Je suis intervenu au cours de ce colloque sur l'utilisation par les politiques et journalistes du terme d'autiste comme injure et j'ai distribué une lettre ouverte que j'avais envoyée à tous les partis, syndicats et journaux français.
Je m'interroge depuis un moment sur les normes architecturales des bâtiments accueillant les autistes. Il y a très peu d'études à ce sujet. J'ai proposé à Monsieur Regis Devoldère, Président de l'UNAPEI, d'organiser un colloque ou un forum internet mais je ne sais pas quand cela sera fait.
En attendant notre projet avance, il faudra bientôt faire appel à un architecte pour construire ce foyer et, si nous ne pouvons lui donner aucune indication sur les spécificités des futurs résidents, il nous construira un bâtiment standard et non adapté.
Bien sûr chaque individu, qu'il soit autiste ou pas, a ses préférences. Mais ce que j'essaie de déterminer c'est ce qu'il y a de commun. Par exemple, comme vous l'avez indiqué, le fait qu'une ventilation motorisée fait un bruit insupportable pour beaucoup d'autistes. Un architecte, si on ne lui dit pas cela, ne pourra jamais y penser de lui-même.
Je sais que les autistes se sentent souvent envahis par les bruits, le trop-plein d'images ou de sensations. Je sais aussi que le regard de l'autre est souvent ressenti comme intrusif. Quelles conséquences concrètes peut-on en tirer pour concevoir un environnement qui soit le plus rassurant et le plus agréable possible ?
Je suis persuadé que des personnes qui vivent ou ont vécu la même chose que mon fils peuvent davantage m'aider à trouver des réponses que des professionnels qui ne se sont jamais posé toutes ces questions.
A bientôt
Patrick Sadoun
ps : j'ai lu le livre dont beaucoup ont parlé pendant le colloque : "le bizarre incident avec le chien pendant la nuit". Je l'ai trouvé passionnant et je le recommande maintenant à tous ceux qui n'arrivent pas à imaginer ce que ressent un autiste.