Salutations
Posté : 21 mars 2009, 11:44
Salutations à tous,
Ca fait bizarre d'être là.
Présentation rapide. J'ai 23 ans le mois prochain, et j'ai été déclarée comme Aspie par ma psychologue il y a bientôt deux ans. Mais j'ai un doute. Pas qu'un seul, en fait. J'apprécie énormément la compagnie des animaux, chiens surtout. J'aime tout ce qui est imaginaire, tout ce qui est mythique ou légendaire, j'adore lire, écrire aussi. Dessiner, surtout des choses imaginaires ou fantaisistes. Tous les mondes imaginaires m'attirent, avec ce qui ressemble à de l'addiction. Je rêve d'écrire un roman, même si le bruit envahissant m'empêche d'y réfléchir tellement il me fait mal au diaphragme.
Suite à mon diagnostique, j'ai lu "Le bizarre incident du chien pendant la Nuit" et "Je suis né un jour bleu". C'était fascinant. Je me suis reconnue dans beaucoup de traits des personnages, le rejet de la foule, la solitude lors de jeux personnels au cours de mon enfance, l'incompréhension et la turbulence d'actes qui effraient les autres. J'ai joué avec le feu, au sens littéral. Mais contrairement aux deux personnages, je n'aime pas les chiffres. Je les appréciai avant, je crois. Maintenant je ressens un fort malaise à l'idée d'effectuer des calculs de moi-même, de regarder le concret des chiffres et des nombres. Non, je préfère les mots, les lire, je prenais plaisir à les prononcer en auto-écholalie, à m'inventer des contes quand j'étais petite. Je peux ressentir immédiatement en moi l'émotion évoquée par un mot, tel angoisse, panique, extase, mais je reste incapable de placer les mots justes sur les expressions des visages de gens qui m'entourent. J'ai fait de belles andouilleries à cause de ça, qui aboutit à ce que je me coupe de plus en plus de toute confrontation sociale. J'ai du mal à m'appréhender comme un être humain, je perd confiance.
L'intérêt de l'imaginaire et la souffrance de voir des chiffres, la sensation d'être envahie par les mots que j'essaie de placer dans les contextes que je vis, comme si je narrais constamment ma vie, la confusion, presque la colère quand je vois ou entend un mot déformé. Voilà des choses que je n'ai vu nulle part à propos du SA. Sauf un petit détail, peut-être. Est-il vrai que la lecture de romans correspond plus aux filles Aspies qu'à leurs opposés masculins ? La seule réponse à cette question, étayée résoudrait déjà une bonne part de mes doutes.
Je pourrai en dire plus, mais certaines choses sont faciles à détourner pour blesser, j'en ai fait l'expérience une fois, ça a été une fois de trop. J'aimerai qu'on m'aide à me comprendre. Suis-je vraiment Aspie ?
Merci d'avoir lu.
Ca fait bizarre d'être là.
Présentation rapide. J'ai 23 ans le mois prochain, et j'ai été déclarée comme Aspie par ma psychologue il y a bientôt deux ans. Mais j'ai un doute. Pas qu'un seul, en fait. J'apprécie énormément la compagnie des animaux, chiens surtout. J'aime tout ce qui est imaginaire, tout ce qui est mythique ou légendaire, j'adore lire, écrire aussi. Dessiner, surtout des choses imaginaires ou fantaisistes. Tous les mondes imaginaires m'attirent, avec ce qui ressemble à de l'addiction. Je rêve d'écrire un roman, même si le bruit envahissant m'empêche d'y réfléchir tellement il me fait mal au diaphragme.
Suite à mon diagnostique, j'ai lu "Le bizarre incident du chien pendant la Nuit" et "Je suis né un jour bleu". C'était fascinant. Je me suis reconnue dans beaucoup de traits des personnages, le rejet de la foule, la solitude lors de jeux personnels au cours de mon enfance, l'incompréhension et la turbulence d'actes qui effraient les autres. J'ai joué avec le feu, au sens littéral. Mais contrairement aux deux personnages, je n'aime pas les chiffres. Je les appréciai avant, je crois. Maintenant je ressens un fort malaise à l'idée d'effectuer des calculs de moi-même, de regarder le concret des chiffres et des nombres. Non, je préfère les mots, les lire, je prenais plaisir à les prononcer en auto-écholalie, à m'inventer des contes quand j'étais petite. Je peux ressentir immédiatement en moi l'émotion évoquée par un mot, tel angoisse, panique, extase, mais je reste incapable de placer les mots justes sur les expressions des visages de gens qui m'entourent. J'ai fait de belles andouilleries à cause de ça, qui aboutit à ce que je me coupe de plus en plus de toute confrontation sociale. J'ai du mal à m'appréhender comme un être humain, je perd confiance.
L'intérêt de l'imaginaire et la souffrance de voir des chiffres, la sensation d'être envahie par les mots que j'essaie de placer dans les contextes que je vis, comme si je narrais constamment ma vie, la confusion, presque la colère quand je vois ou entend un mot déformé. Voilà des choses que je n'ai vu nulle part à propos du SA. Sauf un petit détail, peut-être. Est-il vrai que la lecture de romans correspond plus aux filles Aspies qu'à leurs opposés masculins ? La seule réponse à cette question, étayée résoudrait déjà une bonne part de mes doutes.
Je pourrai en dire plus, mais certaines choses sont faciles à détourner pour blesser, j'en ai fait l'expérience une fois, ça a été une fois de trop. J'aimerai qu'on m'aide à me comprendre. Suis-je vraiment Aspie ?
Merci d'avoir lu.