Merci de vos réponse et bienvenue.
Pour consulter un psychiatre, je suis obligée d'en parler à mon médecin de famille ?
Chez Autisme Québec ou au CRDI, il y a des gens qu'on peut consulter pour qu'ils nous donnent leur avis ?
Je me suis documentée, ah ça oui,... même un peu trop. Car quand quelque chose m'intéresse je peux passer des heures et ne faire que ça. Mon conjoint ne supporte plus que je parle d'autisme et d'Asperger.
Mais ce n'est pas la première fois au cours de mon existence que je pense au l'autisme, déjà vers 13-14 ans j'avais commencé à y penser mais à l'époque je n'avais pas internet pour me documenter comme maintenant.
Mais il y a des choses qui ne collent pas avec ce que je lis sur le diagnostique d'Asperger.
Je n'ai pas et je n'ai pas vraiment eu de rigidités et routines. Au contraire j'étais une enfant assez facile et aujourd'hui encore je m'adapte assez bien au changement. (Sauf sur le plan social.)
Je n'ai pas fait non plus de maniérisme ni d'écholalie. Quoique je me souviens qu'un moment dans mon enfance mes parents me disaient d'arrêter de répéter tout le temps la fin de leurs phrases/mots, mais ça n'a pas duré longtemps.
On ne m'a pas parlé non plus de retards ou de problèmes pour le contact visuel ou répondre à mon nom ou pointer des objets.
Et enfin, j'ai eu un développement tout à fait normal voire même en avance pour la marche, la parole, l'autonomie. Il parait qu'à 2 ans et demi je faisais des phrases complexes avec des mots d'adultes et l'emploi du subjonctif etc...
Bref pour mes parents j'étais une petite fille sage et sans problème, avec des bons résultats à l'école et pas de retard de développement. On disait juste que j'étais extrêmement timide et très distraite.
Mais je l'ai vécu autrement que ce regard extérieur "timide et très distraite"...
Pour moi, la timidité c'était l'isolement dans mon monde. J'ai eu peu d'amis, je jouais seule dans mon coin, je préférais rester lire ou jouer seule que sortir à la récréation. J'étais toujours la cible des moqueries des autres, que ce soit à l'école, en colonie de vacances, n'importe ou et dans n'importe quel contexte, je n'ai jamais compris pourquoi, mais je me retrouvais toujours à part, seule, pas intégrée avec les autres, et le plus souvent cible des moqueries des autres.
Heureusement dans le monde adulte, dans le monde du travail, ça va beaucoup mieux que dans le système scolaire... ouf.
Aussi je n'ai peu partagé les intérêts des enfants de mon age et même adulte ça continue. Les intérêts des autres ne m'intéressent pas, en général. Je ne connais rien aux films, série TV, musique que connaissent les autres. Je n'ai pas les même activités. J'ai eu des grandes passions qui ont pris tout mon temps et mon intérêt : les animaux, la nature, faire pousser des graines, des plantes, la lecture, la préhistoire, la musique classique, puis est venu à l'adolescence les question métaphysiques sur le monde et l'univers et je me suis passionnée pour l'astrophysique. Je peux aussi facilement me passionner pour un sujet en particulier pendant une courte période (quelques semaines) comme c'est le cas actuellement pour l'autisme..., ça a été le cas les dernières années pour des sujets comme l'aquariophilie, les perroquets, les matelas en mousse (mémoire de forme, latex, polyuréthane), le cerveau, la luminothérapie, la construction de perchoirs pour oiseaux, l'optimisation de la configuration de mon ordinateur, les octodons (des petits rongeurs), le TDAH, les traces d'animaux, l'autisme.... à chaque fois, il parait que je deviens insupportable (dixit mon conjoint), que rien d'autre ne m'intéresse, et que je ne parle que de ça (évidemment, je n'en parle qu'à lui, puisque je n'ai pas d'amis et que je me vois mal parler de cela mes collègues de travail qui ont des centres d'intérêts plus standards comme la maison, les enfants, les films, la TV...).
Coté sociabilité, j'ai du mal à interagir avec les autres, mais adulte ça se passe bien, plus personne ne se moque de moi. C'est juste que je ne parle quasiment pas. Je mange avec mes collègues tous les midis, tout le monde discute, et moi bien souvent je ne dis absolument rien. Je suis contente quand j'arrive à dire quelque chose qui "fitte" avec la conversation, mais c'est assez rare. Cependant je m'entends bien avec les gens, ce qui n'a pas été le cas quand j'étais plus jeune, j'étais systématiquement rejetée et cible de moqueries donc ce n'était pas facile de se faire des amis. Mais même maintenant, je n'ai pas d'amis ici, je m'entends bien avec les gens, mais c'est tout. J'ai juste une amie d'enfance (j'habitais alors en France), qui est partie en Chine alors que moi je suis partie au Québec alors on ne se voit plus ! On s'écrit juste de temps en temps. Quand je suis arrivée au Québec j'étais à l'université et je n'ai jamais réussit à nouer le contact avec les autres étudiants. Je n'ose pas parler spontanément aux autres et, je ne sais pas, c'est comme ça...
Voilà...
Bonne soirée,
Utopie.