SAtedI

Bonjour à tous, me revoilà avec mes questions existancielles, ici je trouve toujours de "bonnes" réponses alors ...

J'en ai déjà parlé je crois, mon fils (9 ans et demi, AHN) dit qu'il veut mourir depuis plusieurs semaines. Ca s'était calmé un peu et voilà qu'hier je vais le chercher à l'école, il était dans tous ses étâts et pleurait parce qu'il a loupé UN mot dans une poésie, en gros ça donne ça dans la voiture au retour :
*Mon Dieu tuez moi, cette vie ne vaut pas le coup, je préfère mourir pour ne plus penser.
*Mais pourquoi je suis handicapé, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?? (ce mot "handicapé il ne le digère pas)
*Maman tu m'as crée alors tu peux me tuer, tu seras tranquille sans moi, si tu m'aimes tue moi.
*Je fais tout pour être viré de l'école et ça n'arrive pas, (en gros je pense qu'il souffre d'être traité avec plus de compréhension, enfin si j'ai bien compris)
*Je ne suis qu'une "saloperie d'handicapé" ect ect ect

Depuis qq temps j'ai pris le parti de lui dire que handicapé n'est qu'un mot, qu'on l'est tous sur certains points, qu'il sait faire plein de choses, que s'il décide de le dire aux autres il peut mais qu'il n'est pas obligé puisque ça ne se voit pas. On dirait que plus je minimise plus ça l'ennerve, je sais plus quelle attitude adopter.

J'ai tel à son psy hier qui a proposé de lui parler au tel entre deux consults. Mon fils ne voulait pas et le psy a dit ben moi je veux, c'est pas lui qui commande. Du coup je l'ai forçé à l'écouter en collant le tel à son oreille. Il lui a jute dit qu'ils en parleraient mercredi, que ça ne servaient à rien de venir s'il ne se confie pas. A moi il m'a dit de ne pas montrer trop d'émotivité, que c'était normal d'avoir des hauts et des bas et qu'il fallait le temps qu'il digère le fait qu'il est différent. Ca me fait du bien les gens qui me rappellent que c'est pas mon fils qui dirige

Il y a qq jours une copine m'a dit que je lui avais peut être parlé trop tôt de sa différence (il avait environ 6 ans) mais moi ça me paraît abbérant : d'une part il me posait des questions (pourquoi je suis en Belgique à l'école?) et d'autres parts il sagit quand même de sa vie, il a le droit de savoir. Mais elle m'a mis le doute, il n'était peut être pas prêt ...

Que pensez vous de tout ça, que dois je faire pour que mon fils digère ? Merci d'avance

Bonjour . Je m'appelle Sandra et suis une SA de 21 ans . Ca fait 1 ans que j'ai été diagnostiué .

Je viens de lire votre post .

Vous avez eu la bonne réaction d'en parler à son psy .

Mais comme votre Fils là dis c'est pas facil d'accepter ça différence .

C'est deplus quelqu'un de très sensible à l'échec .Q Il faut donc l'aider à dé dramatisé la situation en l'encouragent , le remotivant grâce aux progrès qu'il a fait .

D'autre part , il n'y a pas d'age pour dire à un enfant qu'il est différent surtout si lui même s'en aperçoit . Faut juste utiliser les bons mots .

Je pense donc qu'il serait bon que vous expliquiez à votre enfant que le handicap n'est pas un frein quitte à dessiner et que vous preniez contact avec ses enseignants car si il souffre c'est aussi probablement parce qu'on le traite de façon trop différente à l'école voir pas correctement .

J'ai connu ça en CLIS classe spécialisé en France

Moi je dis qu'il faut le laisser tranquille et puis le laisser tranquille et accepter que même si c'est un enfant, il a aussi le droit de souffrir et d'être triste même si ce n'est pas conventionnel. Après tout, il a raison d'être triste.

oui nouvelle tu as raison il a le droit mais moi si je peux atténuer sa souffrance je le ferai ... et sans hésiter. Maintenant j'essai de réfléchir avant de dire n'importe quoi, n'importe comment, je risque d'aggraver sa souffrance sinon.
Que lui répondre quand il me demande si je suis triste d'avoir un enfant comme lui ? Quand il me demande si je préfèrerais qu'il soit ordinaire ?

Jusqu'ici je lui ai dit que je l'aimais comme il était et que pour rien au monde je l'échangerais contre un autre même le plus ordinaire du monde, que ferais je d'un enfant ordinaire ? Je m'en fout moi c'est lui qui j'ai et c'est lui que j'aime. Je lui dis juste que j'aimerais qu'il soit moins triste et en même temps je l'encourage à verbaliser et extérioriser cette tristesse ...

Handicap, nom masculin :
Épreuve sportive où un désavantage est imposé aux meilleurs afin d’égaliser les chances de vaincre.

0z0ne a écrit :Handicap, nom masculin :
Épreuve sportive où un désavantage est imposé aux meilleurs afin d’égaliser les chances de vaincre.

Yeeeeeees ozone ça je vais lui montrer !!! merci !

Je réfléchissais à ce que tu as dit nouvelle, je ne peux pas le laisser tranquille pour la simple raison que je vois bien qu'il cherche du réconfort auprés de moi, je ne vais pas regarder mon fils dire qu'il veut mourir sans réagir. Je sais bien qu'il ne veut pas vraiment mourir (enfin j'espère !!) et que c'est sa façon de dire help je souffre, aidez moi !

Mais il est vrai que je lui dis qu'il a le droit d'avoir mal et que c'est bien de le dire ... je voudrais qu'il le dise à son psy par contre !!!!! Là j'ai besoin d'un coup de main professionnel sur ce coup là, marre de porter mille casquettes

deuxamours a écrit :

0z0ne a écrit :Handicap, nom masculin :
Épreuve sportive où un désavantage est imposé aux meilleurs afin d’égaliser les chances de vaincre.

Je réfléchissais à ce que tu as dit nouvelle, je ne peux pas le laisser tranquille pour la simple raison que je vois bien qu'il cherche du réconfort auprés de moi, je ne vais pas regarder mon fils dire qu'il veut mourir sans réagir. Je sais bien qu'il ne veut pas vraiment mourir (enfin j'espère !!) et que c'est sa façon de dire help je souffre, aidez moi !

Mais il est vrai que je lui dis qu'il a le droit d'avoir mal et que c'est bien de le dire ... je voudrais qu'il le dise à son psy par contre !!!!! Là j'ai besoin d'un coup de main professionnel sur ce coup là, marre de porter mille casquettes

J'aime bien aussi la définition d'Ozone. C'est une bonne idée de lui dire ça.

Pour la suite du post de "deuxamours" - ok, je comprends. L'histoire du psy c'est ok aussi, je comprends; si c'est un bon psy qui connaît bien l'enfant.

Note, deuxamours, que mon fils aussi est passé ainsi par une phase très négative. Il est clair qu'il faut le supporter pendant cette période. En fait, il faut le supporter (lui apporter du support) tout le temps.
À un moment après sa période suicidaire, il voulait se castrer, puis se faire vasectomiser. C'est dur d'entendre ça, surtout sachant ce qui le motive : les filles se moquent de lui. Pas évident de lui dire que "non" quand on sait bien que c'est vrai. Mais avec le temps ça passe, ou alors ça s'adoucit.
Il faut seulement beaucoup de courage et de patience. Argumenter, positiver.

Nouvelle a écrit :

deuxamours a écrit :

0z0ne a écrit :Handicap, nom masculin :
Épreuve sportive où un désavantage est imposé aux meilleurs afin d’égaliser les chances de vaincre.

Je réfléchissais à ce que tu as dit nouvelle, je ne peux pas le laisser tranquille pour la simple raison que je vois bien qu'il cherche du réconfort auprés de moi, je ne vais pas regarder mon fils dire qu'il veut mourir sans réagir. Je sais bien qu'il ne veut pas vraiment mourir (enfin j'espère !!) et que c'est sa façon de dire help je souffre, aidez moi !

Mais il est vrai que je lui dis qu'il a le droit d'avoir mal et que c'est bien de le dire ... je voudrais qu'il le dise à son psy par contre !!!!! Là j'ai besoin d'un coup de main professionnel sur ce coup là, marre de porter mille casquettes

J'aime bien aussi la définition d'Ozone. C'est une bonne idée de lui dire ça.

Pour la suite du post de "deuxamours" - ok, je comprends. L'histoire du psy c'est ok aussi, je comprends; si c'est un bon psy qui connaît bien l'enfant.

ou encore ...où des énigmes peuvent être imposées...

Ce qui me fait peur c'est que des enfants qui se suicident c'est trés rare mais ça existe ... même si sincèrement je ne pense pas qu'il veuille vraiment mourir, mais je me trompe peut être qui sait ... Quoi qu'il en soit même s'il ne passe jamais à l'acte il est mal ça c'est clair et c'est dur d'être impuissante.
Si je lui montre trop d'émotion il va user et abuser de ce chantage affectif et ce n'est pas sécurisant pour lui.
Si je feint l'indifférence il peut passer que je me fout de lui et ce n'est pas le cas non plus, alors que faire ?

Je voudrais qu'il extériorise son mal être sans songer à des extrémités pareilles

Aujourd'hui on voit une psychologue dans le but d'éventuellement l'intégrer dans un groupe d'habilité sociale. Ca dépendra de l'entretien, elle va voir s'il peut arriver comme ça dans un gpe déjà constitué depuis septembre parce qu'il ne faudrait pas destabiliser les autres ... je comprend ça ...
Je pense que ce serait super parce qu'il verrait qu'il n'est pas le seul asperger de la terre, j'ai beau lui dire rien ne vaut d'en rencontrer non ? Peut être que s'il rencontre ses "semblables" il dédramatisera ...

Je ne sais pas quoi faire, parler à cet entretien des menaces de suicide de mon fils ? A priori je dirais oui, qu'il faut jouer la transparence mais j'attend d'avoir vos avis