Apprivoise ton père

[Inconnu992]

Mon père,oh mon cher père,toi qui m'a créer,m'a choyé.

Tu as été exigeant vis à vis de moi.Quand je venais t'aider dans le jardin,plus jeune,tu t'énervais vite.Je fesais pas comme tu voulais.Tu t'agaçais et puis les baffes sont partient.Cela fut une épreuve traumatisante à tel point qu'en y pensant durant l'adolescence,j'en pleurais encore.

Jusqu'au jour ou je ne t'ai plus vu comme quelq'un à moins aimer mais quelqu'un à estimer.C'est pour ça que je t'ai dit,du haut de mes dix huit ans" je voulais te dire que je suis content d'être ton fils,je te demande pardon pour avant.Maintenant c'est finis, on arrête ".Je me suis mis à faire attention dans le jardin,à faire des efforts pour faire ce qu'il me disais et ne pas l'agacer.C'était dure mais ca a marché.Et petit à petit il a changé d'attitude à mon égard.Le diagnostique a joué un rôle aussi.

Ce que je viens de dire c'était au sujet de mon père.Je sais pas ce qu'il en est pour vous autres .J'ai mis plus de dix ans à l'apprivoiser et à l'accepter en tant que tel.

Ca m'émut encore quand je lui dit"bon je te laisse te réveiller.Pas de sujets polémiques,pas de sujets agaçants,on te laisse tranquille".

Il est gentil mais faut pas le chercher,je le craint encore.Mais j'ai de meilleures relations avec lui.

Et pour vous,ca se passe comment avec votre paternel?

[yoyo]

Bof ca se passe... Je dirai

Il s'est occupe de moi a sa facon, m'indulquant ses principes. Ce qui lui parraissait important.

Bref a sa facon il m'a prouve qu'il m'aimait, meme si y a eu quelques gestes maladroits... Mais bon avec le recul, les maladresses d'effacent pour ne garder que les bons souvenirs... Assez rares mais bon ils ont existe.

[0z0ne]

Mon meilleur souvenir c'est quand nous étions occupés à travailler dans un grand palais d'expositions à Bruxelles. C'est en dehors de la ville et il y a un petit aéroport à proximité.
Un petit avion survolait le bâtiment. Ça l'inquiétait ce bruit de moteur. Il m'a dit que ça lui rappelait les avions de chasse au dessus de Berlin où il avait été prisonnier pendant la guerre. À partir de là, il m'a raconté ce qu'il avait vécu à cette période, les baraques de prisonniers où l'on buvait l'eau des toilettes car c'est tout ce qu'il y avait.
Ce jour-là, il a cessé d'être mon père pour devenir un homme. Il est décédé depuis plusieurs années.

[Jane]

Ce jour-là, il a cessé d'être mon père pour devenir un homme. Il est décédé depuis plusieurs années.

C'est beau. Je t'envie, quand même. (Beaucoup).