Observations au sujet de l'affaires Sophie Robert
Posté : 12 déc. 2011, 20:32
Bonjour,
Voici mes commentaires personnels à propos des observations au sujet de l'affaire Sophie Robert, par M. Dubrulle. On peut visionner le vidéo à l'adresse suivante : http://www.youtube.com/watch?v=zyLmfpactSI
Cher Monsieur, j'ai écouté attentivement votre déclaration. J'ai apprécié le ton neutre et posé, ainsi que vos efforts pour articuler vos propos, du moins au tout début. Dans cette affaire, on n'a pas beaucoup la chance d'entendre quelqu'un de l'extérieur. En fait, je vous croyais de l’extérieur, mais pas tout à fait. J'ai appris que vous êtes le président de l'association Satedi. C'est intéressant d'entendre une personne avec autisme se prononcer.
J’aurais plusieurs commentaires à faire à propos de votre argumentaire.
Tout d’abord, je suis absolument d'accord avec un point intéressant que vous avez soulevé, et j'avais pensé la même chose que vous. À mon avis, cela a été une erreur de la part de l'avocat des plaignants de parler des méthodes comportementales (quand il fait allusion aux chimpanzés). Il avait pris la peine de dire qu'il n'était pas là pour parler de ça, alors pourquoi cette remarque ? En général toutefois, l'avocat des plaignants semble avoir eu un très bon plaidoyer. C'est la seule erreur que j'ai remarquée venant de sa part.
Permettez-moi, cher Monsieur Dubrulle, de vous dire que vous avez omis de souligner que, du côté des avocats de la défense, cette erreur a été commise non pas une fois, mais plusieurs fois : ils sortaient du cadre du procès et ont été remis à l’ordre par la présidente de la Cour à plusieurs reprises.
Mon impression avec vos commentaires, est que la logique semble s’est perdue en cours de discours. Difficile de comprendre comment vous pouvez passer de cette pensée "je ne remets pas en question la bonne foi des trois psychanalystes de la CIPPA qui ont fait des déclarations écrites" à celle-ci: "les plaignants agissent comme l'Église en empêchant toute remise en question et ils veulent interdire la liberté d'information".
C’est justement au nom d’une véritable information que les plaignants vont en justice. Une véritable information aurait été possible si Sophie Robert acceptait de faire entendre les rushes à tout le monde, et elle refuse. C’est elle qui nous enlève le droit à l’information, car bien du monde serait intéressé d’écouter ces rushes. Elle a refusé de les donner aux psychanalystes, elle a refusé de les informer lorsqu’est venu le temps de diffuser le film, et elle refuse de faire écouter les rushes au public. Je parle de tous les rushes, de toutes les entrevues.
Il faut accorder aux plaignants au moins le bénéfice du doute, et se garder de les condamner à l’avance sans même avoir écouté les rushes. D'ailleurs, vous le mentionnez pertinemment, en début de discours, que ces rushes sont importants, car eux seuls peuvent nous apporter la preuve si oui ou non les propos des plaignants ont été dénaturés. Si les propos d’une personne ont été dénaturés, n’est-il pas tout à fait légitime pour cette personne de vouloir empêcher qu’on lui attribue publiquement des paroles qui ne sont pas les siennes ? Enfin, je suis tout à fait d’accord avec vous quand vous dites que tout le monde qui est intéressé par cette question devrait pouvoir voir les rushes. Je crois que les plaignants n’auraient pas d’objection, au contraire.
Vous dites que vous êtes perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient été dénaturés. J’ose croire que vous êtes assez intelligent pour avoir remarqué que ce que déclarent les 3 psys de la CIPPA qui apparaissent dans le film nous donne un aperçu d’un discours complètement à l’opposé de celui que suggère le film. Vous dites ne pas remettre en question la bonne foi de ces psys. Si Sophie Robert a été capable de dénaturer les propos de Laurent Danon-Boileau, Pierre Delion et Bernard Golse, comme pouvez-vous être perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient pu être dénaturés ? Si SR a été capable de dénaturer les propos de 3 des 27 psychanalystes, n’est-il pas légitime de se poser, alors, la question sur les propos de tous les autres psychanalystes ?
Vous parlez de la demande des plaignants de réclamer un montant de compensation 250 000 Euros. Vous dites que ça serait honteux que cet argent se retrouve dans les caisses de l’école de la cause freudienne et dans les poches des plaignants. Honteux je ne crois pas, très désolant par contre, oui, parce qu’il est vrai que cet argent pourrait aider les enfants autistes. Ce que je veux dire, c’est que la honte, si le juge prend cette décision (je serais étonnée, il y aura peut-être une amende, mais pas aussi élevée), n’est pas du côté des plaignants, si honte il doit y avoir. Je vous rappelle que si le juge prend cette décision et donne une amende, c’est qu’il aura jugé que les propos des plaignants ont été dénaturés. Dénaturer des propos de personnes, après les avoir trompés, ça c’est honteux. La honte est de choisir une voie diffamatoire, au nom du bien des enfants autistes. C’est en étant créatif et respectueux qu’on pourra les aider, pas en étant destructeurs , méprisant et haineux.
Vous terminez en disant que si les plaignants gagnent leur cause juridique, (que vous associez injustement à simplement gagner de l’argent, alors que ce n’est pas après l’argent qu’ils courent), ils risquent de perdre totalement leur honorabilité. Cette phrase que vous avez dite me fait dire que vous vous moquez tout à fait de la vérité sur cette affaire. Il semble que, peu vous importe ce qu’ont réellement dit en entrevue les plaignants, pour vous, même si la Cour affirme que les propos des plaignants ont été dénaturés dans le film, ils risquent de perdre leur honorabilité. Autrement dit, les associations de parents d’enfants autistes peuvent faire ce qu’ils veulent, et ils seront toujours vus en tant que victimes, peu importe leurs gestes.
Si un père, qui apprend qu’un homme a violé et battu sa fille, va tuer le violeur, aidera-t-il sa fille ? Serait-ce honteux de l’envoyer en prison après qu’il ait commis ce meurtre, ou bien il faut le prendre en victime simplement parce que sa fille a été violée ? Si cet homme agit en bon père, il n’ira pas tuer le violeur, car il saura qu’il ne lui sera pas utile s’il se retrouve en prison. Un bon père consacrera ses énergies non à la colère envers le violeur, mais pour la compréhension, le soutien et l’amour envers sa fille qui a besoin de son père. Pour en revenir à Autistes sans frontières, et à Sophie Robert, s’ils perdent de l’argent avec cette affaire judiciaire, c’est pour leurs gestes inacceptables, qu’eux seuls sont responsables. Sous prétexte qu’Autistes sans frontières est là pour soutenir la cause de l’autisme, une bonne cause, ne leur donne pas le droit de faire n’importe quoi et de salir sans fondement la réputation des psychanalystes.
Voici mes commentaires personnels à propos des observations au sujet de l'affaire Sophie Robert, par M. Dubrulle. On peut visionner le vidéo à l'adresse suivante : http://www.youtube.com/watch?v=zyLmfpactSI
Cher Monsieur, j'ai écouté attentivement votre déclaration. J'ai apprécié le ton neutre et posé, ainsi que vos efforts pour articuler vos propos, du moins au tout début. Dans cette affaire, on n'a pas beaucoup la chance d'entendre quelqu'un de l'extérieur. En fait, je vous croyais de l’extérieur, mais pas tout à fait. J'ai appris que vous êtes le président de l'association Satedi. C'est intéressant d'entendre une personne avec autisme se prononcer.
J’aurais plusieurs commentaires à faire à propos de votre argumentaire.
Tout d’abord, je suis absolument d'accord avec un point intéressant que vous avez soulevé, et j'avais pensé la même chose que vous. À mon avis, cela a été une erreur de la part de l'avocat des plaignants de parler des méthodes comportementales (quand il fait allusion aux chimpanzés). Il avait pris la peine de dire qu'il n'était pas là pour parler de ça, alors pourquoi cette remarque ? En général toutefois, l'avocat des plaignants semble avoir eu un très bon plaidoyer. C'est la seule erreur que j'ai remarquée venant de sa part.
Permettez-moi, cher Monsieur Dubrulle, de vous dire que vous avez omis de souligner que, du côté des avocats de la défense, cette erreur a été commise non pas une fois, mais plusieurs fois : ils sortaient du cadre du procès et ont été remis à l’ordre par la présidente de la Cour à plusieurs reprises.
Mon impression avec vos commentaires, est que la logique semble s’est perdue en cours de discours. Difficile de comprendre comment vous pouvez passer de cette pensée "je ne remets pas en question la bonne foi des trois psychanalystes de la CIPPA qui ont fait des déclarations écrites" à celle-ci: "les plaignants agissent comme l'Église en empêchant toute remise en question et ils veulent interdire la liberté d'information".
C’est justement au nom d’une véritable information que les plaignants vont en justice. Une véritable information aurait été possible si Sophie Robert acceptait de faire entendre les rushes à tout le monde, et elle refuse. C’est elle qui nous enlève le droit à l’information, car bien du monde serait intéressé d’écouter ces rushes. Elle a refusé de les donner aux psychanalystes, elle a refusé de les informer lorsqu’est venu le temps de diffuser le film, et elle refuse de faire écouter les rushes au public. Je parle de tous les rushes, de toutes les entrevues.
Il faut accorder aux plaignants au moins le bénéfice du doute, et se garder de les condamner à l’avance sans même avoir écouté les rushes. D'ailleurs, vous le mentionnez pertinemment, en début de discours, que ces rushes sont importants, car eux seuls peuvent nous apporter la preuve si oui ou non les propos des plaignants ont été dénaturés. Si les propos d’une personne ont été dénaturés, n’est-il pas tout à fait légitime pour cette personne de vouloir empêcher qu’on lui attribue publiquement des paroles qui ne sont pas les siennes ? Enfin, je suis tout à fait d’accord avec vous quand vous dites que tout le monde qui est intéressé par cette question devrait pouvoir voir les rushes. Je crois que les plaignants n’auraient pas d’objection, au contraire.
Vous dites que vous êtes perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient été dénaturés. J’ose croire que vous êtes assez intelligent pour avoir remarqué que ce que déclarent les 3 psys de la CIPPA qui apparaissent dans le film nous donne un aperçu d’un discours complètement à l’opposé de celui que suggère le film. Vous dites ne pas remettre en question la bonne foi de ces psys. Si Sophie Robert a été capable de dénaturer les propos de Laurent Danon-Boileau, Pierre Delion et Bernard Golse, comme pouvez-vous être perplexe sur la manière que les propos des plaignants auraient pu être dénaturés ? Si SR a été capable de dénaturer les propos de 3 des 27 psychanalystes, n’est-il pas légitime de se poser, alors, la question sur les propos de tous les autres psychanalystes ?
Vous parlez de la demande des plaignants de réclamer un montant de compensation 250 000 Euros. Vous dites que ça serait honteux que cet argent se retrouve dans les caisses de l’école de la cause freudienne et dans les poches des plaignants. Honteux je ne crois pas, très désolant par contre, oui, parce qu’il est vrai que cet argent pourrait aider les enfants autistes. Ce que je veux dire, c’est que la honte, si le juge prend cette décision (je serais étonnée, il y aura peut-être une amende, mais pas aussi élevée), n’est pas du côté des plaignants, si honte il doit y avoir. Je vous rappelle que si le juge prend cette décision et donne une amende, c’est qu’il aura jugé que les propos des plaignants ont été dénaturés. Dénaturer des propos de personnes, après les avoir trompés, ça c’est honteux. La honte est de choisir une voie diffamatoire, au nom du bien des enfants autistes. C’est en étant créatif et respectueux qu’on pourra les aider, pas en étant destructeurs , méprisant et haineux.
Vous terminez en disant que si les plaignants gagnent leur cause juridique, (que vous associez injustement à simplement gagner de l’argent, alors que ce n’est pas après l’argent qu’ils courent), ils risquent de perdre totalement leur honorabilité. Cette phrase que vous avez dite me fait dire que vous vous moquez tout à fait de la vérité sur cette affaire. Il semble que, peu vous importe ce qu’ont réellement dit en entrevue les plaignants, pour vous, même si la Cour affirme que les propos des plaignants ont été dénaturés dans le film, ils risquent de perdre leur honorabilité. Autrement dit, les associations de parents d’enfants autistes peuvent faire ce qu’ils veulent, et ils seront toujours vus en tant que victimes, peu importe leurs gestes.
Si un père, qui apprend qu’un homme a violé et battu sa fille, va tuer le violeur, aidera-t-il sa fille ? Serait-ce honteux de l’envoyer en prison après qu’il ait commis ce meurtre, ou bien il faut le prendre en victime simplement parce que sa fille a été violée ? Si cet homme agit en bon père, il n’ira pas tuer le violeur, car il saura qu’il ne lui sera pas utile s’il se retrouve en prison. Un bon père consacrera ses énergies non à la colère envers le violeur, mais pour la compréhension, le soutien et l’amour envers sa fille qui a besoin de son père. Pour en revenir à Autistes sans frontières, et à Sophie Robert, s’ils perdent de l’argent avec cette affaire judiciaire, c’est pour leurs gestes inacceptables, qu’eux seuls sont responsables. Sous prétexte qu’Autistes sans frontières est là pour soutenir la cause de l’autisme, une bonne cause, ne leur donne pas le droit de faire n’importe quoi et de salir sans fondement la réputation des psychanalystes.