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La Mort et les Asperger

Posté : 21 févr. 2012, 20:45
par Lotus
Eh ben, le titre du topic a peut-être l'air a faire peur ou donner une impression macabre mais, cette fois la c'est aussi pour parler de mortalité familliale.

Le truc c'est qu'on devrait se poser nous même certaines questions qui deviennent importantes quand nos parents ne seront plus la pour nous soutenir.

#1 Ce qu'on deviendra

#2 Quels seront les changements qui pourraient tout chambarder dans nos vies personnelles

#3 Comment on peut être aidé

#4 Le genre de support dont on aurait besoin en temps qu'Asperger et autres TEDs

#5Les questions sur la succession

#6 L'héritage si héritage il y a de nos parents

#7 Les dettes a assumer si nos parents meurent pendant qu'ils ont encore des dettes et comment on regle la situation avec leurs anciens créanciers

#8 Sur qui dans notre famille on pourra se fier

#9 Passer a travers le deuil

#10 Les funérailles

#11 Le partage des biens matériels que les parents laissent derriere

Plein d'autres questions que je crois seraient tres importantes pour avoir des réponses, nos parents n'ont pas la vie éternelle apres tout, et quand ils finissent par mourir par vieillesses, leurs enfants restent encore vivant mais c'est une perte tres sérieuse et comme beaucoup d'Aspergers ont la dépression facile, ça veut aussi dire que ça peut nous donner un coups tres dur a encaisser, nos vies peuvent tres bien n'être plus jamais les même.

Pour être honnête, quand j'ai abordé le sujet avec l'administration d'Autisme Québec, ils m'avaient dit que c'était un sujet qu'ils n'avaient jamais discutté avant, un truc auquel ils n'avaient jamais pensé parce que pour eux, le Syndrome d'Asperger est encore un truc tres récent et qu'ils ont surtout des jeunes et des enfants comme clientele, je suis le deuxieme plus vieux chez eux et j'ai 38 ans, le plus vieux chez eux a un peu au-dessus de 40 ans mais en-dessous de 50 ans.

Mes parents se font vieux eux même, et ma seule famille immédiate est ma soeur, mais je me suis jamais bien entendu avec elle et pour vous dire la réalité, je ne lui fait pas confiance, vraiment pas. A part ça, le reste c'est les oncles, les tantes et les cousins/cousines. Je m'entends beaucoup mieux avec mes cousins/cousines qu'avec ma soeur, même si je suis le seul Asperger dans ma famille entiere, le reste sont tous des neurotypiques.

Le jour ou ça arrivera quand mes parents seront tout les deux dans un cerceuil, c'est le jour qui me fait le plus peur, mais je suis totalement conscient que ça ne peut pas être évité peu importe ce que je ferais, personne ne peut controller la marche du temps, et la réalité la-dedans c'est que ce genre de peur est plus la peur de l'inconnu, parce que l'inconnu amene souvent la peur.

Alors maintenant, mes parents se font vieux et ça devient de plus en plus évident, mon pere a pas loin de 70 ans, mais il n'est pas encore rendu la, apres la vie dure qu'ils ont eu a entre autre m'élever et s'occuper de moi en plus de leur carriere, ils sont maintenant tres fatigués, je suis en train de proposer une activité a ce sujet a Autisme Québec et j'ai déja plusieurs personnes qui ont commencé a prendre conscience de ce truc la donc sont un peu inquiet de leur avenir relié a ça, c'est pas encore approuvé par l'administration mais j'ai déja un rendez-vous avec eux cette semaine même.

Anyway, la n'est pas la question.

Ce que je demande ici c'est plus quelques conseils venant d'autres Asperger peu importe de quel pays ils viennent sur leur expérience par rapport avec la mortalité familliale, surtout ceux qui sont déja passés par la, ce qui s'est passé pour eux a la suite d'avoir perdu un de leurs parents ( mere ou pere, frere ou soeur ou bien eux tous ), sur leur expérience la-dessus, comment ils ont réagit dans ce genre de situation entre autres...

J'aimerais au moins avoir quelques conseils a ce sujet, surtout de la part de ceux qui sont déja passés par la

Apres tout, c'est surtout notre avenir qui dépend d'avoir des réponses a ces questions, comment prendrons nous les décisions qu'on devrait prendre apres la mort de nos parents, personne ne peut prendre nos décisions a nos places, mais avant de prendre nos décisions, nous devons aussi savoir ce que nous voulons comme vie, c'est pas toujours simple, surtout apres...

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 22 févr. 2012, 07:00
par canada411
vrai, nos parents seront pas eternelles, me demande ce qui va se passer

rendu la faudrait que je lise sur comment ne plus faire parti d'une famille, car je ne veux surtout pas que personne nomme mes freres pour gerer mes affaires, si il faut, ptet faire changer mon nom de famille par tremblay ou bergeron ou autres rendu la, on a pas ca dans notre famille ces noms la

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 22 févr. 2012, 21:58
par Hel
canada411 a écrit :vrai, nos parents seront pas eternelles, me demande ce qui va se passer

rendu la faudrait que je lise sur comment ne plus faire parti d'une famille, car je ne veux surtout pas que personne nomme mes freres pour gerer mes affaires, si il faut, ptet faire changer mon nom de famille par tremblay ou bergeron ou autres rendu la, on a pas ca dans notre famille ces noms la
Je ne connais pas très bien le droit québécois mais en quoi changer le nom de famille "protège" contre une mise sous protection juridique?

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 22 févr. 2012, 22:23
par canada411
aucune idée, je dis ca de meme

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 23 févr. 2012, 03:23
par dorry
Lotus a écrit :Eh ben, le titre du topic a peut-être l'air a faire peur ou donner une impression macabre mais, cette fois la c'est aussi pour parler de mortalité familliale.

Le truc c'est qu'on devrait se poser nous même certaines questions qui deviennent importantes quand nos parents ne seront plus la pour nous soutenir.

#1 Ce qu'on deviendra

#2 Quels seront les changements qui pourraient tout chambarder dans nos vies personnelles

#3 Comment on peut être aidé

#4 Le genre de support dont on aurait besoin en temps qu'Asperger et autres TEDs

#5Les questions sur la succession

#6 L'héritage si héritage il y a de nos parents

#7 Les dettes a assumer si nos parents meurent pendant qu'ils ont encore des dettes et comment on regle la situation avec leurs anciens créanciers

#8 Sur qui dans notre famille on pourra se fier

#9 Passer a travers le deuil

#10 Les funérailles

#11 Le partage des biens matériels que les parents laissent derriere

Merci pour les pistes de réflexions, c'est un bon exercice mental à faire(et inévitable).

Je sais même pas encore, perso, le #8 "sur qui ds notre famille je pourrai me fier", et c'est une des raisons pourquoi il serait mieux que j'ai des enfants (et petit-enfants si possible). On est plusieurs chez nous mais j'ai aucun lien de confiance avec la fratrie, ils sont tous plus jeunes que moi et je regrette de pas avoir eu la chance d'en avoir au moins 1 plus vieux que moi, ce qui aurait aidé pour tisser un "lien protecteur" avec moi. Pour ce qui est d'avoir des neuveux et nièces, c'est bien beau mais c'est pas un lien assez étroit pour prendre la relève comme aidant-naturel.

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 23 févr. 2012, 23:24
par Lotus
En attendant, j'ai déja mis ces questions sur la table a Autisme Québec, on a l'intention de donner quelques conférences et un atelier de café rencontre relié justement de ce genre de mortalité, et nous avons aussi l'intention d'écrire un guide complet relié a ces questions aussi, ils m'ont aussi mentionnés qu'on a une professionelle qui doit arriver bientôt en ville a Québec pour donner quelques conférences.

Ça a l'air que je vais aussi participer a ces trucs la personellement, alors j'ai pensé que ça pourrait intéresser nos bénéficiaires a Québec.

C'est en fait un sujet tres important mais même a Autisme Québec, ils me disaient aujourd'hui que je suis vraiment le premier TED a avoir soulever ces questions, personne d'autres chez les TED qu'ils ont ne l'avait fait.

Faut croire qu'en effet, a toute chose il y a une premiere fois.

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 24 févr. 2012, 09:00
par canada411
c'est pas le genre d'affaire que le monde pense avant de le vivre

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 24 févr. 2012, 18:22
par Lotus
canada411 a écrit :c'est pas le genre d'affaire que le monde pense avant de le vivre
Peut-être quand on est assez jeune c'est vrai, mais quand on devient plus vieux, la on commence a y penser, on est au moins quatre a Autisme Québec a y penser maintenant, mon wake-up call a ce sujet la a été quand mes parents m'avaient dit qu'ils ont écrit leur testament récemment, bien entendu j'approche moi même de l'âge de 40 ans, alors j'ai des bonnes raisons de penser a ça, de plus en plus de parents de TEDs en tout genres ont aussi commencé a en parler.

Quand ils ne seront plus la eux-même, qu'est-ce qui arrivera a leurs enfants qui sont des TEDs peu importe quel genre de TEDs ??

Ça a plus l'air d'une question de conscience de penser a ça, mes parents eux même commencent a se faire vieux, et si les intervenants d'Autisme Québec ont vu mes questions a ce sujet avec beaucoup d'enthousiasme et m'ont dit que c'était vraiment d'actualité et tout a fait pertinent, je crois qu'on devrait être plus nombreux encore a penser a ça.

Apres tout c'est notre avenir qui est en jeux, et comme ça ne peut pas être évité, c'est mieux de nous préparer a ça, c'est dans l'intéret de tout les TEDs sur la planete ce truc la.

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 25 févr. 2012, 12:36
par Toni
Je souhaite suivre ton sujet avec un grand intérêt Lotus.
Ne venez pas en France pour la prise en charge de l'autisme, c'est bien pire qu'au Canada. (cf affaire Sophie Robert).
Quand ça se produit chez les nts le décès d'un parent, les nts ont déjà enfants et conjoints.

En France, les teds et les aspergers à la limite comme moi ne sont pas les bienvenus. J'ai l'impression d'être de trop dans ce pays.
Mais si tu veux la vrai vérité Lotus, je ne suis pas intéréssé de vivre jusqu'à 85 ans, j'en ai 28,5 ans et vivre jusqu'à 45 ans me suffit largement.
Tu devrais voir les maisons de retraite en France Lotus où on est censé prendre soin du troisième âge, perso ça ne me dit rien du tout de mourir comme ça ... Je préfère encore être kidnapé et être tué par des guerrilleros
ou un gang.

Maintenant Fred pour rentrer dans le vif du sujet, le principal problème que vous devriez aborder à autisme quebec sera celui de la solitude. Pour aborder ce sujet, suggères leur d'étudier et de se demander pourquoi beaucoup de pays d'amérique latine et d'asie gèrent mieux le problème de la solitude quand un proche s'en va ? Va manger dans n'importe quel resto asiatique de quebec ou montreal et explique leur ce sujet, ils t'apprendront deux ou trois trucs sur le sens de la communauté. Accessoirement ils te diront aussi que nous les occidentaux devenons des minables et des ratés ... Ce en quoi je leur donne raison. Faut pas toujours croire ce que raconte la presse ...
En france et en occident en ce moment, pour peu que tu sois en difficulté sans attaches familiales .... Tu peux crever sur place tout le monde s en moque. Tu peux faire la proix belle aux réseaux mafieux de traficants d'être humain et de prostitution ... Tout le monde s'en moque y compris les flics, les élus, la justice. Tout le monde s'en moque parce que personne ne te recherche et ne veut vraiment de toi. C'est moins vrai dans les pays asiatiques, le pays méditerranéens et d'amérique latine.

Le gag tu veux savoir ? Ces mêmes individus sont venus me voir une fois pour me dire qu'ils ne se sentent pas toujours très bien dans leur peau même si ils ont tout le confort. Je leur dis qu'ils ont fait un choix de vie.

Re: La Mort et les Asperger

Posté : 25 févr. 2012, 18:45
par Kain
Après leurs morts? Pour sûre, il faudra qu'on sache se débrouiller seul. Les aides financières ne font pas tout, quand on se sent comme un extraterrestre dans le Pays qui nous a pourtant vu naître, mis a l'écart dès lors que l'on évoque la dépression ou une quelconque différence suffisante pour qu'on puisse sortir d'un cercle d'idées préconçues et infondées y compris par ceux que l'on considère comme amis bien souvent, et a tort donc... c'est une fragilisation mental et un anathème sans fin qui occupera bien plus l'esprit que la simple survivance, accompagné d'une diminution de la force physique. Le suicide dans le troisième âge de part sa solitude pourrait être comparable dans une certaine mesure. Allez voir ailleurs, la solution est toujours ailleurs de toutes façon.

Ce n'est pas d'un cortège de psychiatre vendeurs de pilules du bonheur dont quiconque a besoin, mais de réconfort, d'amour authentique, de liens forts et tout autant que de retrouver le sens de la vie que l'on a perdu depuis bien longtemps. Je ne désire plus cette société depuis bien des années, elle n'a aucun devenir parcequ'elle n'a aucune véritable chaleur, le mensonge est sa source d’énergie. Il faut aimer ou être illusionné par la fiction pour y être attaché...