Page 1 sur 4
DIFFERENT, simplement
Posté : 23 avr. 2013, 22:22
par nana
Comment parlent ils de ceux qui sont singuliers?
De ceux qui avancent doucement , fortement.
Déplaçant tout un univers dans leur sillage, sans bruit.
Ceux qui sont, tout bonnement...
Je commence ce reportage avec
Françoise HARDY:
Comment avez-vous rencontré Françoise Hardy pour la première fois ?
En 1962, je sortais de 28 mois d’armée dont 14 en Algérie à Oran où j’avais vu des choses horribles.
Rentré à Paris, Daniel Filipacchi, qui venait de lancer le magazine [Salut Les Copains] me propose de travailler pour lui.
Et la première porte à laquelle je sonne pour ce boulot, c’est celle de Françoise. Nous étions très timides tous les deux.
Elle était d’une beauté dont elle n’avait aucune idée.
Son disque était sorti fin juillet et je l’ai rencontrée en septembre. C’était aussi neuf pour elle que pour moi.
Françoise Hardy s’est très vite imposée alors qu’elle ne ressemblait guère aux autres…
Elle, elle était différente. Elle écrivait ses chansons elle-même, elle avait un univers très singulier. Toutes les jeunes vedettes françaises qui démarraient prenaient un pseudonyme anglo-saxon. Elle a été la seule à garder son nom.
Grâce, notamment, à vos photographies, elle était adulée en Grande-Bretagne…
Elle avait une beauté diaphane. En France, on la trouvait triste.
Alors qu’à Londres, elle était l’image même de la classe française. Pour tout le monde là-bas, elle était extraordinaire.
Elle était la seule à qui des grands couturiers se sont intéressés ce qui a contribué à forger son image d’icône absolue à Londres.
Tous les Anglo-Saxons la voulaient. Mais ça ne l’intéressait pas. Elle n’a jamais eu de plan de carrière.
« Françoise » par Jean-Marie Périer, éditions du Chêne, 240 p., 29,90 euros.
Quelques
mots clefs @ de sa carrière:
1962 : Tous les garçons & les filles de mon âge
1964-5: F.H. incarne en Angleterre
Swinging London
Jugez par vous-même:
49 secondes d'interview:
http://www.mp3algerie.com/fbanoise-habdy-1~OpTTw4HqU9Q
Le temps de l'amour, 1962:
http://www.youtube.com/watch?v=gXWqz5qWYEw
Tous les Garçons & le Filles de mon âge, 1962:
http://www.youtube.com/watch?v=lyOYo99xlDk
Version anglaise, Find me a Boy:
http://www.youtube.com/watch?v=GM5gCwVk15s
Reprise par Coeur de Pirates:
http://www.youtube.com/watch?v=nc0Iodc6 ... creen&NR=1
Mon Amie la Rose ,1964:
http://www.jukebo.fr/francoise-hardy/cl ... 3rqkr.html
(Paroles:
http://lyricsplayground.com/alpha/songs ... rose.shtml )
Version arabe de la chanson, 1999:
http://www.youtube.com/watch?v=OsZGxlqrZ2k
Nana
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 09 mai 2013, 19:19
par nana
2ème portrait: une femme qui est DIFFERENTE de toutes les femmes françaises, de toutes les actrices.
- Documentaire sur Arte+7 sur Isabelle ADJANI
http://videos.arte.tv/fr/videos/isabell ... 80460.html
A voir gratuitement jusqu'à demain dimanche 12 mai 2013.
- Pourquoi je recommande cette vidéo?
Parce qu'une femme y parle d'elle-même (Adjani), de sa carrière, du milieu du show-biz sans détour, sans égards y compris pour elle-même. De surcroît, elle parle avec beauté et netteté.
Ce qu'elle dit peut être vu comme
- un appel au droit d'être différent(e) ou de dire ce que l'on pense ou d'agir en fonction
en dépit de ce que tous les autres veulent de vous.
- une fragilité humaine assumée.
Le point fort est -pour moi- quand elle évoque
1.
le rapport qu'elle a eu à son IMAGE (~30mn après le début de la vidéo).
Mots clefs: contrariée, censure, à se regarder, à s'aimer.
2. les conditions dans lesquelles elle et son compagnon ont rompu. C'est tragique et authentique.
Par authentique, je veux dire que je reconnais ce dont elle parle comme étant quelque chose qui malheureusement peut être vécu.
Dit autrement, ça raisonne en moi profondément...
- Voici les mots d'Isabelle Adjani que je retiens de tout le documentaire, je cite: (51mn14 - 53mn02).
"Personne ne sait à quel point une carrière ne ressemble pas à ce qu'on voit d'une carrière
çàd les films qui sont là, les films qui sont pas là, les films qu'on a manqué, les films qu'on a refusé.
Les raisons sont souvent des raisons extrêmement privées qui n'ont rien, rien à voir avec la notion professionnelle de l'affaire de faire du cinéma. D'ailleurs, il y a une phrase que je ne supporte pas c'est le show must go on. (=quoi qu'il en soit on doit continuer).
Eh non, quand on ne peut pas continuer on ne continue pas et on s'arrête. Et on fait pas. Et il n'y a rien admirable à être admirable parce qu'on tient le coup, parce qu'on est présent alors qu'on vient de perdre son enfant, sa mère, son père.
C'est ce genre comme ça, la dictature du courage qu'il faut avoir quelle que soit la tragédie qu'on vit; non! si on s'écroule on s'écroule."
Bon film.
Nana
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 09 mai 2013, 19:49
par dorry
Ces 2 personees ont pas nécessairement de "pathologie".
Pour ceux qui en ont une et qui font partie du showbizz, c'est le trouble bipolaire qui est le plus courant(demandez-moi pas pourquoi
), dans le monde de la musique ce sont majoritairement des hommes qui en sont/étaient atteints, et le cinéma plus des femmes.
Pour ce qui est du TED, c'est extrêmement rare(voir presque pas du tout) de voir des TEDs(p-ê certains ds la musique) dans le cinéma(acteurs et producteurs/scénaristes), pour toute la communication, savoir lire entre les lignes, exprimer comme c'est dans le texte, se mettre à la place de son personnage et en interaction avec les autres.......
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 12 mai 2013, 21:26
par samoju83
C est étrange ce que tu dis Dorry au sujet du cinéma,mes deux enfants ont chacun eut tout au long de leur école primaire les meilleures notes de la classe en déclamation de poésie tout en restant tous les deux à l écart du "groupe" et des intéractions sociales. Finalement n'est ce pas la vision d une personne à travers une pathologie supposée qui nous empêche d envisager que ce soit possible ?
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 13 mai 2013, 18:13
par dorry
Pour que je puisse mieux te répondre, en quoi consiste ce cours de "déclamation de poésie" ?
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 15 mai 2013, 08:41
par samoju83
C'est comme faire du théatre , tu dois mettre le ton juste pour dire les mots et faire passer une émotion à l'autre. Et ils y excellaient dans ce contexte précis, ma fille a toujours le même genre de notes au collège quand elle doit " jouer une scène " par contre quand il s agit de transmettre leurs propres émotions ou de l utiliser dans la vie courante c est trés différent.
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 16 mai 2013, 16:24
par Urban Shaman
C'est marrant de lire ça, pour ma part j'ai toujours aimé mémoriser les dialogues des films, pubs, etc, que je regardais et les répéter avec la meme intonation par la suite.
Encore aujourd'hui quand "j'imprime" très bien ce genre de chose et je m'en sers à l'occasion dans la vie réelle pour dire quelque chose j'utilise une phrase que j'ai entendu a
ailleurs, souvent avec la même intonation pour faire plus vrai. Ca fait une sorte de copié/collé, ça semble marcher en général.
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 16 mai 2013, 20:32
par dorry
Ce que je voulais dire c'est que c'est un métier qui exige bcp de "communication" et d'interractions, pas seulement de la diction et de "l'expression"(on dit souvent par rapport aux TEDs: forte expression, faible communication). Comme je l'ais dit, savoir se mettre ds les souliers de son personnage, tout en étant à la fois en interraction avec les autres rôles, se mettre à leur place aussi(comme le scénario est fait), de façons appropriées. Sans parler qu'il faut savoir s'exprimer sur toutes les facettes, rares sont les célébrités qui ont joué tjrs le même type de personnage(un seul et unique genre).
D'un autre côté, oui c'est possible que certainss TEDs puissent trouver leur place ailleurs ds le monde du cinéma, autres que acteurs/producteurs, dans par exemple: les décors, effects spéciaux, montage avec retouches à l'ordi, costumes.
Pour ce qui est des célébrités avec "parcours différents", c'est pas des pathologies en soi, on le remarque plus pcq elles sont connues. ¨Cä peut aider à comprendre(pas "excuser") pourquoi M. Jackson vivaient ds un monde d'enfants et invitait des garçons à jouer avec lui, c'est qu'il a pas eu d'enfance, il a en qq sort travaillé, au lieu de la vivre, ajouté à ça un père très exigeant.
Pour d'autres célébrités atteintes d'une pathologie permanente(pas simplement en dépression), la plupart sont bipolaires. Est-ce nuisible à leur carrières ?
Non, pour ceux/celles qui sont bien soignées.
Oui pour les autres qui ont mal ou pas été soignés en conséquence(abus de substances, prison, mort prématurée, suicide,...).
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 27 mai 2013, 23:35
par MatCh
samoju83 a écrit :C'est comme faire du théatre , tu dois mettre le ton juste pour dire les mots et faire passer une émotion à l'autre. Et ils y excellaient dans ce contexte précis, ma fille a toujours le même genre de notes au collège quand elle doit " jouer une scène " par contre quand il s agit de transmettre leurs propres émotions ou de l utiliser dans la vie courante c est trés différent.
Perso j'ai remarqué que j'avais une bien meilleure intonation en anglais. (désolé si le rapport entre ce que je quote et ce que j'écris n'est pas évident à la base, mais ça m'a fait direct penser à ça ^^)
Re: DIFFERENT, simplement
Posté : 27 mai 2013, 23:41
par MatCh
Urban Shaman a écrit :C'est marrant de lire ça, pour ma part j'ai toujours aimé mémoriser les dialogues des films, pubs, etc, que je regardais et les répéter avec la meme intonation par la suite.
Encore aujourd'hui quand "j'imprime" très bien ce genre de chose et je m'en sers à l'occasion dans la vie réelle pour dire quelque chose j'utilise une phrase que j'ai entendu a
ailleurs, souvent avec la même intonation pour faire plus vrai. Ca fait une sorte de copié/collé, ça semble marcher en général.
Oui le tout est d'essayer de ne pas y penser, je pense que tout le monde copie ce qu'il a vu/entendu, sauf que les autres ne s'en rendent pas compte alors que nous ça nous fait cogiter et on n'arrive plus à se tirer cette pensée de la tête. De toute façon, tout n'est qu'une question de Conception. Nous on analyse trop comment on fonctionne à nos dépends.