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Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 23 juin 2013, 22:59
par MatCh
Je viens de penser à quelque chose qu'il faudrait que j'approfondisse : quand on me parle, je me sens oppressé, il arrive que cela aille jusqu'à la réaction vagale, c'est à dire le cœur qui accélère, j'ai très très soif, quelques minutes après si je n'arrive pas à m'isoler je deviens livide et j'ai envie de vomir, je suis obligé de m'allonger, ma tension chute (j'ai appris ca à l'hopital psychiatrique la semaine dernière car j'ai fait une réaction vagale et ils ont pris ma tension j'étais à 9 au lieu de 13 habituellement)
Est-ce que cela vous arrive aussi ?
Matthieu Ch.
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 24 juin 2013, 01:31
par nana
Non.
A présent, je me sens oppressée quand je fais la vaisselle et que ça dure.
Par oppressée je veux dire que j'ai un comportement automatique, quand je sors de cette attitude autmotaique c'est pour constater que je respire difficilement. Alors, je m'aperçois que laver la vaisselle longuement et énergiquement me mène automatiquement à retenir mon souffle.
Cette manie de retenir mon souffle, je peux l'avoir dans la rue après que j'ai été soucieuse.
Mais le plus souvent je me rends compte que je marche en ayant les poings serrés. Parallèlement, je sens que j'ai le souffle court. Je desserre consciemment et j'inspire profondément puis j'y pense et le fais pendant 5 minutes.
Il y a longtemps, quand j'étais ultra timide et socialement peu expérimentée, tout entretien verbal avec une personne que je ne connaissais pas personnellement surtout dans un contexte où les gens avaient des attentes me paralysait:
genre panique intérieure (accélération des battements du coeur, pensées de peurs qui fusent, battement dans les tempes, souvent je ne savais pas me concentrer sur ce qui était dit, mon seul but était d'en finir avec ce face-à-face).
Nana
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 24 juin 2013, 09:32
par MatCh
nana a écrit :souvent je ne savais pas me concentrer sur ce qui était dit, mon seul but était d'en finir avec ce face-à-face
C'est exactement ce que je ressens également. Je "décroche" de la discussion sous le poids de l’oppression et n'arrive plus à réfléchir à quoi que ce soit si ce n'est comment mettre un terme à la discussion (et la seule façon que j'ai trouvé c'est de me contenter de répondre le plus brièvement possible aux questions (par des oui, des non, et des je ne sais pas) pour faire comprendre que je n'ai plus envie de discuter.
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 24 juin 2013, 15:59
par nana
A ce propos,
avec qui, dans quelles occasions, tu ne ressens pas cette (op)pression?
Quand parles tu tranquillement avec quelqu'un?
Nana
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 24 juin 2013, 20:24
par Inconnu992
Ce sujet est intéressant.
De mon expérince l'oprression quand quelqu'un vient en contact avec moi,c'est ressetni parce que je suis pas en situation de l'écouter pour plusieurs raisons:
1°il ne m'inspire pas confiance,je le trouve hostile
2°Je suis saturé,mon cerveau n'a plus envie de communiquer donc il bloque
3)Quand je parle avec un proche,c'est lui d'abord,les autres passent après
4°Il me parle d'un sujet que je peux pas cerner ou que je suis incapable de comprendre après plusieurs tentatives d'efforts de compréhensions
5°Y'a des parasites(je me souviens d'avoir ressenti ça,en présence de nana justement quand on était dans le métro ou dans de grands espaces,je voyais justement que nana à qui parler,je voulais que personne d'autres interaggise).
Et je le ressends encore avec ma petite amie....
Match:Ce que tu dit ca peux se travailler par des petits exercices sociaux:tu prends une personne au hasard et tu de mande "cette personne,es ce que j'ai envie qu'elle vienne vers moi et pourquoi?"...
Et je vous rassure,nous sommes des êtres humains,cerets neuro atypiques mais nous avons nos limites,on est pas une machine comme robocop....
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 25 juin 2013, 01:06
par MatCh
Updating-Boy a écrit :Ce sujet est intéressant.
Merci
De mon expérince l'oprression quand quelqu'un vient en contact avec moi,c'est ressetni parce que je suis pas en situation de l'écouter pour plusieurs raisons:
1°il ne m'inspire pas confiance,je le trouve hostile
2°Je suis saturé,mon cerveau n'a plus envie de communiquer donc il bloque
Pour le point n°2, ça me fait la même impression, un genre de blocage, comme si la présence d'un individu à proximité m'empêchait de penser, et en même temps je ne trouve pas quoi dire, un peu comme un trou noir. Mais ce n'est pas par non-désir de communiquer, c'est juste parce que je ne vois rien d'utile à dire et quye mon cerveau est comme parasité par tout et rien à la fois.
3)Quand je parle avec un proche,c'est lui d'abord,les autres passent après
4°Il me parle d'un sujet que je peux pas cerner ou que je suis incapable de comprendre après plusieurs tentatives d'efforts de compréhensions
5°Y'a des parasites(je me souviens d'avoir ressenti ça,en présence de nana justement quand on était dans le métro ou dans de grands espaces,je voyais justement que nana à qui parler,je voulais que personne d'autres interaggise).
Et je le ressends encore avec ma petite amie....
Match:Ce que tu dit ca peux se travailler par des petits exercices sociaux:tu prends une personne au hasard et tu de mande "cette personne,es ce que j'ai envie qu'elle vienne vers moi et pourquoi?"...
J'adore aller au supermarché, et cela ne me dérange pas d'aller demander une information à un vendeur de rayon. De même, quand je suis perdu dans la rue, j'arrive assez facilement à trouver une personne qui ne paraisse pas "hostile" à mes yeux et à lui demander des renseignements. Par contre en dehors de ça c'est le néant, et je ne sais pas comment faire pour me créer un réseau de connaissances.
De plus, je ne sors jamais, car d'une je suis agoraphobe a part au supermarché (donc ciné et boite de nuit je n'aime pas; concerts inconcevable), et de deux je ne sors jamais a part pour mes rendez-vous médicaux et aller au supermarché. Je trouve les bars trop chers et j'ai peur d'y consommer de l'alcool.
Et je vous rassure,nous sommes des êtres humains,cerets neuro atypiques mais nous avons nos limites,on est pas une machine comme robocop....
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 25 juin 2013, 01:13
par MatCh
nana a écrit :A ce propos,
avec qui, dans quelles occasions, tu ne ressens pas cette (op)pression?
Je ne me sens pas oppressé avec ma famille à condition que nous ne soyons pas nombreux. Au-delà de 5 personnes en plus de moi un peu gêné et effacé, et oppressant je dirais à partir d'une dizaine.
Pour ce qui est de voir des "amis" ou "connaissances" je ne me sens pas oppressé si nous ne sommes qu'à deux.Si nous sommes trois, ça prend un moment mais j'arrive à m'adapter. A quatre ça passe mais j'ai tendance à m'effacer et à me replier sur moi-même. Au-delà, c'est le repli total dans ma bulle.
C'est ce qui explique en grande partie comment ont commencé mes problèmes d'alcoolisme à l'a fin de l'adolescence.
Cela donne des ailes pour communiquer, mais SURTOUT NE LE FAITES PAS. J'ai mis 10 ans à m'en sortir et je commence un an après à voir le bout du tunnel, mais j'en suis encore loin.
Quand parles tu tranquillement avec quelqu'un?
Quand je suis avec quelqu'un avec qui j'ai des convergences. Mais pour savoir si j'ai des convergences avec quelqu'un, il faudrait que je le connaisse déjà un minimum. Or, c'est le cas de très peu de gens, donc c'est principalement avec ma famille.
Nana
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 26 juin 2013, 00:38
par nana
MatCh a écrit :Updating-Boy a écrit :Ce sujet est intéressant.
Merci
...
J'adore aller au supermarché, et cela ne me dérange pas d'aller demander une information à un vendeur de rayon. De même, quand je suis perdu dans la rue, j'arrive assez facilement à trouver une personne qui ne paraisse pas "hostile" à mes yeux et à lui demander des renseignements. Par contre en dehors de ça c'est le néant, et je ne sais pas comment faire pour me créer un réseau de connaissances.
UB a une bonne expérience et en plus il en parle librement, c'est une chance pour nous.
Match, vois tu, je n'aime pas le
supermarché, aller demander un renseignement me pèse bien que certains jours je me sente à l'aise pour le faire.
En dehors de ça j'arrive à
rencontrer 1 personne nouvelle à la fois. Je lie facilement sauf que l'intérêt que j'ai à le faire n'est plus là.
C'est pour dire que tu as de la chance -plus que tu ne le vois;-)
Tu oses parler, tu peux te débrouiller et te diriger vers. C'est un super départ.
Le seul problème concret est que tu penses réseau (=ami en nombre) au lieu de penser 1 rencontre (= 1 personne) suffit.
Et là, pour rencontrer 1 personne, il faut
----------->
1 intérêt pour quelque chose (à extérioriser) .
Dit autrement, il faut que tu t'intéresses à 1 truc lequel tu sauras porter, rechercher à l'extérieur ET à t'y relier auprès d'un/d'une inconnu(e).
------------>
1 occasion de sortir ou 1 lieu pour te relier à une vie à l'extérieur.
Là, c'est utile d'apprendre le bé-a-ba des codes pour socialiser. Histoire d'avoir des repères pour être + à l'aise.
MatCh a écrit :De plus, je ne sors jamais, car d'une je suis agoraphobe a part au supermarché (donc ciné et boite de nuit je n'aime pas; concerts inconcevable), et de deux je ne sors jamais a part pour mes rendez-vous médicaux et aller au supermarché. Je trouve les bars trop chers et j'ai peur d'y consommer de l'alcool.[/color]
Intéressant que tu ne sois pas agoraphobe au supermarché aussi.
Moi non plus je fréquente ni boite de nuit ni concerts depuis 20 ans. J'avais essayé 4
concerts (Johnny Clegg & Savuka, Johnny Hallyday, Boy George, Dave) : suis ressortie après 2 chansons pour 3 d'entre eux. Entendre toutes les chansons du chanteur , j'avais trouvé ça ennuyeux!
Les boites, j'y allais avec mes 2 meilleures amies pour me défouler en dansant. On dansait en cercle fermé, pas de mecs entrait dans le cercle ou nous nous rendions rarement disponibles pour danser avec. Je respire la musique, MatCh, il faut le savoir.
Et le cinéma, aimes tu regarder des films?
Quant aux
bars, j'y suis jamais allée.
Dans les cafés, oui, j'y allais surtout pour étudier mes devoirs à une époque. J'aime la culture café. En Angleterre, je suis restée 9 mois et j'avais du rentrer dans un pub seule 2 fois! Je n'osais pas pousser la porte.
_ _ _ _ _
Bref,
l'essentiel c'est de lâcher l'idée qu'on se fait DES amis un peu comme on achète une formule package.
Penser de cette manière c'est penser vide. Et puis oublier le mot ami. Une personne avec qui tu fait 1 ou des trucs régulièrement c'est très bien.
D'abord il faut avoir de
l'intérêt pour
Ensuite,
le sortir de sa tête et le poursuivre jusqu'au dehors
Puis,
connaitre quelques règles (=starters) pour s'adresser à quelqu'un qu'on ne connait pas. Pour le cas où ton champ d'intérêt drainerait dans ton sillage une autre personne que tu ne connais pas.
Et aimer soit ce que tu fais quand tu le fais ou aimer être avec quand tu y es.
C'est ainsi qu'on dit s'impliquer sincèrement dans ce qu'on fait, et faire en fonction de ce qu'on est, c'est rayonner (pour soi, les siens et d'autres;-)
Nana
- - - - -
En sommes rencontrer 1 personne c'est plutôt le jeu de lego; une fois que tu as eu l'énergie, l'envie, et l'adresse d'assembler toutes les pièces:-)
Comment ça va déjà? Ah oui, Disons qu'au départ tu veux le faire, ensuite tu poursuis et à l'arrivée tu trouves quelqu'un pour le montrer!
Nana
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 26 juin 2013, 02:31
par MatCh
J'ai eu une idée tout à l'heure : je vais acheter des écouteurs intra-auriculaires pour atténuer les sons extérieurs, et les relier à mon téléphone pour qu'en cas d'oppression je puisse lancer une musique qui me plait et ainsi m'isoler dans quelque chose d'apaisant. Je pense que ça peut être une bonne solution pour m'inciter à aller un peu dans la rue à pieds.
Je suis en train de faire ma playlist, j'ai trop hâte d'être à demain pour acheter les écouteurs !.
Re: Se sentir oppressé quand quelqu'un nous parle
Posté : 28 juin 2013, 07:44
par MatCh
Ca fonctionne plutôt pas mal