nana a écrit :Autisme a fait une vidéo pour expliquer
pour quoi faire un DIAGNOSTIC:
SOURCE 1ère:
http://www.satedi.net/forum/viewtopic.p ... diagnostic
Merci Autisme pour avoir autorisé que je diffuse ton témoignage-présentation
ici: -)
- - -AVIS à VOLONTAIRE:
Qui peut proposer un marquage-temps des thèmes de la vidéo?
[citer mots clés + si possible le minutage].
ça ferait gagner du temps car suis inondée de travail en ce moment:-)
Je suis volontaire!
Voici le texte de la vidéo (transcript). Certaines phrases sont exactes, d'autres ne font que paraphraser car je n'arrive pas à taper assez vite sous la dictée. Désolé, j'ai mis que peu de minutage: 1min50, 3min50 et 11min30. Voici donc ci-dessous ce texte.
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En quete de déclic, nouvelle vidéo.
Importance du diagnostic, importance de le dire à l'asperger.
Il m'arrive de me sentir seul même quand je suis en groupe
comment ça se fait que parfois je ne me sens pas du tout. On se pose des questions sur son enfance.
Quand j'étais petit, j'étais comme ça.
Tel évènement je l'avais mal vécu, je l'avais vécu comme ça.
Tout ça travaille la personne.
Ça serait un processus de remise en question. Et on ferai appel à des mécanisme de remise en cause.
Mais en fait non, c'est pas ça du tout, on ne peut pas, si on suis un cheminement "traditionnel", si on a une analyse psychologue "traditionnel", on passe totalement à coté de ce qu'on est.
1min50 L'autisme ne rentre pas dans l'analyse psychologique traditionnelle.
La première des raisons en tant qu'adulte autiste de se faire diagnostiquer, de faire une démarche diagnostique, en bien elle est là.
A un moment donné, si on se pose des questions sur si on est autiste ou pas, parce que à un moment donné si on cherche sur internet on trouve de lien en lien des sites qui parlent de ce qu'on est, on se dit "tiens et si moi j'étais autiste".
À un moment donné, ça doit déboucher sur une démarche diagnostique; Le résultat c'est autiste ou pas autiste.
Pour moi ça a été autiste, ça a été une libération.
Ça a été une libération car quand on est autiste -- encore une fois on ne rentre pas dans l'anale traditionnelle.
Les mécanismes sous-jacents ne sont pas les bons.
Parce qu'on essaye, sans s'en rendre compte, on appelle les mécanismes de la normalité. On se fait sa propre autocritique, comme si on était une personne normale. Alors que non, on est autiste, ce n'est pas une insulte, ce n'est pas une tare.
3min50. Si on fait de la psychologie de comptoir, déjà pas terrible, alors en plus à soi-même, on essaye de se mettre en cause, on n'y arrive pas, car on n'a pas le bon référentiel.
Quand on est autiste, on a un référentiel à partir duquel travailler, on a une base.
Par rapport à notre référentiel, C'est toujours par rapport à des choses où on a été totalement à coté de la plaque, où on a eu l'impression de ne pas avoir été avec les autres.
Ça m'aurait permis de dire "ça c'est pas de ma faute, c'est de la faute à mon autisme". Mais un enfant qui dit ça, [tout le monde dit que] c'est pas bien [qu'il le dise]. Mais en fait si, c'est un moyen de prendre de la hauteur, de pas tout se prendre dans la g*****.
Si on se dit "c'est pas de ma faute c'est dû à mon autisme", et alors on vit beaucoup moins négativement ce qu'on prend dans la g*****, on prend la situation en main et on peut commencer à la gérer. Pour un enfant, savoir qu'il est autiste, ça va lui permettre de faire la part des choses.
On va dire que les enfants ne font pas la part des choses, c'est vrai, mais si on ne lui dit pas, il peut avoir des troubles de comportements, il va prendre sur lui, pour lui.
Prendre sur soi c'est possible un certain temps. Si une situation se reproduit [trop], [on a] la cocotte minute explose.
Un enfant autiste a besoin de savoir qui il est, pour prendre de la hauteur. Ce n'est pas de ma faute, c'est de la faute de mon autisme. C'est très difficile à expliquer, c'était important pour moi de faire une vidéo.
Ce que je n'arrive pas à faire aujourd'hui, ce n'est pas bloqué. Mon autisme est responsable de ce que je n'arrive pas à avancer, mais connaitre mon autisme va me permettre de [me] débloquer [?]. C'est facile à dire, les gens disent "ça met une étiquette" mais en fait ce discours est très psychanalytique.
Poser un diagnostic permet de poser une stratégie, les techniques pour éviter les problèmes.
Éviter d'être bloqué dans la vie de toujours les jours, par rapport aux petites camarades, par rapport au parcours scolaire.
Dire à un enfant "tu est autiste" n'est pas l'enfermer dans un diagnostique.
C'est pas toi, c'est pas ta faute, on va trouver un moyen pour faire les choses comme les autres. Les autistes ont beaucoup de ressources pour contourner, compenser l'autisme.
On compense pas ? Quand on est un professeur, "tu n'a pas fait l'exercice", quand est bloqué surtout un gamin on explose, c'est pas l'échec, si on a la capacité de rebondir, car l'autisme bloque.
Il existe une méthode éducative ou on apprend à contourner les obstacles posés par l'autisme, c'est important d'en parler, c'est important de le dire.
Malheureusement, on propose encore des camisoles chimiques.
Le gamin il n'y arrive pas.
Ce n'est pas en donnant une camisole chimique qu'on en sort.
Quand on n'y arrive pas à faire qqch, qu'on essaye de le refaire, qu'on essayer de le refaire, c'est avec de la hargne qu'on y arrive.
11min30 Il vaut mieux dire "comment contourner les obstacles créés par ton autisme", alors l'enfant commence à avancer, ne casse pas tout, et les efforts qu'il fait deviennent payant, ça c'est important. On est très psychoanalyse pour dire "surtout pas de diagnostique". Qqn de dépressif, autant lui dire qu'elle test dépressive. Si elle est anorexique, autant le lui dire. C'est au médecin de le dire à la personne. Je n'ai pas de problemes de l'alimentation, je ne déprime pas. J'ai du respect pour les personnes anorexiques, pour les non anorexiques, pour les dépressives, pour les non dépressives. Il faut arrêter avec la notion que [l'étiquetage est nocif].
On est dans un paradoxe, par rapport aux personnes autistes, qui devient très dangereux. Je veux bien que chacun ait ses convictions, mais là on parle d'enfant, d'être humain. A un moment donné c'est l'intérêt supérieur de l'enfant qui doit primer.
Ne le sacrifions pas au titres des chapelles, auxquelles il faut faire très attention. En France, avec nos dogmatiques, sur facebook, qui fonctionne comme les forum. On voit des personnes qui soutiennent leur opinion mordicus. Il ne faudrait pas tomber dans le scientisme (suivre aveuglément la science) car il y a aussi un aspect humain. Il faut aussi un aspect rigoureux, analytique.
La psychanalyste n'a pas le monopole de la médecine. L'analyse [peut se baser sur] des test, des bilans neurologiques, avec des référentiels qui existent.
(2) pour les personnes qui connaissent [ma] vidéo précédente, vous avez remarqué un changement de diction. Dans les vidéo précédentes, je lisais un texte. La je lis pas un texte, c'est de l'impro.
Si je suis pas face à la webcam, ça a un vrai impact sur ma diction. "La personne qui parle" en fait un changement de l'inclinaison peut changer la parole. C'est un des petits détails qui permettre de cerner ce qu'est l'autisme.
Signé en quête de déclic.