Voici que je demanderais suite à ce que j'ai vécu ces 6 derniers mois auprès des familles incluant des personnes autistes:
- 1/ développer des structures d'accueil de jour (compétentes et humaines) ou des services à domicile de garde ponctuelle permettant aux aidants
- de prendre du temps pour eux au moins 1/2 journée ou 1 journée par semaine.
Et diffuser l'information à propos de l'existence de telles ressources.
Exemple, le gouvernement a mis en place le Plan autisme 3.
Les aidants familiaux (parents, etc.) sont invités à suivre des formations gratuites en autisme afin de mieux aider leur enfant, leurs proches autistes.
Mais certains de ces receveurs potentiels de formation , même quand ils en ont été informés à temps, ils ne peuvent pas se libérer pour y aller. Parce qu'il ne connaissent personnes pour s'occuper de leur proche autiste & dépendant durant le temps de la formation.
- 2/ recruter parmi les personnes déjà existantes et qui sont impliquées dans l'autisme depuis 1 décennie ou plus au lieu de pratiquer une politique de formation élitiste qui dure dans le temps et ainsi créera un vide de compétences sur le terrain.
Il est cruel et stupide de ne pas utiliser les ressources humaines existantes & disponibles et faire endurer aux personnes autistes une carence d'attention ou de soins appropriés, humains.
Non, on préfère courir à la "sur-diplomation" pendant qu'on ferme les portes du recrutement à ceux qui agissent le terrain et qui ont acquis des ressources en autisme & auprès des personnes.
Solution choisie: créer un vide de compétences sur le terrain en pratiquant une formation/une reconnaissance professionnelle exclusivement élitiste voire formatée.
->
Exemple:
Les personnes du monde associatif qui sont très actives bénévolement ne
peuvent intégrer l'économie de l'accompagnement aux personnes autistes parce qu' aucun recrutement n'est pratiqué envers elles, ni leur expérience est reconnue.
A la place, le gouvernement met en place des formations qui dureront des années (cela prend du temps d'en sortir diplomé) ou des formations du soir qui n'admettent que des étudiants bac + 4, +5.
Je ne mentionne pas le fait que certains programmes d'études sont très formatés (peu de place est fait au *sens humain, au *pragmatisme, à une *vision holistique de la personne autiste soignée). Hors, les personnes qui travaillent bénévolement au contact des personnes autistes depuis des années ont d'avantage *ces qualités.
Un exemple du problème cité et de la demande que je fais est celui du scandale de la politique pratiquée envers les AVS!
Un autre est celui de la situation des personnes autistes adultes. Il n'y a
rien, ni personne pour faire *le lien entre le social ET le médical dans la vraie vie.
=Il n'y a personne (pas d'accompagnant humain) pour servir d'
*interface entre le monde social (exemple, aller au café, aller à groupe de rencontre en dehors de l'hopital) et la personne autiste adolescente ou adulte qui n'est pas encore armée relationnellement.
Il n'existe pas de *passerelle entre ce monde social réel que la personne autiste est censée se mettre à fréquenter progressivement ET le monde socio-medical sécurisé (parfois stéril) où les connaissances sociales qu'elle apprend durant les ateliers doivent être utilisées.
Pour comprendre la problématique: demandez vous si vous bénéficierez d'un accompagnant (remboursé par la MDPH) lequel vous servira d'interface sociale quand vous voudrez aller par exemple au café social, à un GEM; bref, à une sortie programmée en dehors des murs de l'hopital, des CRA.
Pourtant il y a plein de personnes disponibles pour officier: les étudiants en autisme, les personnes du monde associatif, des personnes au chômage, des personnes retraitées, etc.
- Bref, on se retrouve face à des aberrations:
une personne adulte autiste "apprend" des habilités sociales qu'elle n'aura pas l'occasion de mettre en pratique dans sa vie.
Et pour conséquence, une personne autiste qui demeure avec ses angoisses sociales et une inexpérience de la vie sociale qui l'isole un peu plus jour après jour.
C'est bien quand la famille joue le rôle de *passerelle.
Toutefois, cela n'a rien d'épanouissant pour un
adulte autiste de devoir sortir
systématiquement avec un de ses parents pendant que ceux de son âge fréquentent des pairs.
Et puis, pas toutes les familles peuvent proposer à leur enfant qui est adulte de sortir avec lui, avec elle pour l'aider à se sociabiliser concrètement et progressivement...
Nana