SAtedI

Bonjour Nouvelle, bonjour à tous,

Ton questionnement est aussi le mien.
J'ai beaucoup de mal à en parler, soit j'en dis trop, soit trop peu !
J'ai commencé à en parler à des inconnus (mes covoitureurs, car je pratique pas mal ce mode de déplacement). Ca ne m'a pas posé de pbs, car je savais que ce sont des personnes que je ne reverrai jamais (ou alors de façon très épisodique) et les covoitureurs sont censés rester anonymes les uns pour les autres.

Puis j'en ai parlé avec d'autres Autistes, notamment une relation qui a été diagnostiqué il y a quelques années.

Ensuite, j'en ai parlé à des personnes souffrant de divers troubles psychiques (donc théoriquement plus réceptifs que d'autres). Et je me prépare tout doucement à en parler dans une autre association réunissant des personnes théoriquement en bonne santé psychique (mais désireuses d'améliorer leur prise de parole en public, donc plutôt ouvertes aux difficultés rencontrées à ce niveau-là).
Le plus dur sera d'en parler dans mon cercle familial !

Le bilan provisoire que j'en retire, c'est que dans le domaine de l'autisme l'altérité est ENORME ! Et du temps où je pensais ne souffrir que d'anxiété sociale, les quelques rares aspies que j'ai eu l'occasion de rencontrer me semblaient des sortes d'extra-terrestres. Maintenant, E.T. c'est moi et j'ai du mal à le digérer, mais aussi du mal à faire comprendre aux autres ce que ça implique dans notre relation aux autres.

A+

Pour celles et ceux qui auraient eux aussi du mal à en parler et qui ne les connaîtraient pas déjà, voici quelques blogs de personnes militantes qui cherchent à vulgariser (au sens noble de ce terme) l'autisme :


http://en-quete-de-declics.fr/

http://emoiemoietmoi.over-blog.com/

Vous trouverez d'autres blogs et des vidéos de grand intérêt à partir de ces blogs là, et aussi dans :

http://annuaire-autisme.fr/

Après, nous avons tous nos particularités persos, mais lire, voir et entendre des personnes plus avancées que nous dans le domaine de la communication en direction des Non Autistes est très encourageant et formateur.

Cordialement

Albert

C'est rigolo cette question

Si, si, par ce qu'il faut déjà identifier ce qui chez soit est autisme et ce qui ne l'est pas, et ça heu ...

Moi j'ai dû recycler complètement la page autisme sur Wikipédia pour commencer à comprendre de quoi parlais la science médicale, quant il était question d'autiste (et faire la page histoire de la notion d'autisme dont je suis assez fier, car elle retrace l'apparition de ce sujet diagnostique au fil du temps).

Et heu ... je sais toujours pas de quoi "on parle a priori" quant on utilise le mot autisme, et encore pire quant on l'incarne en utilisant le mot "autiste".
Je parle énormément avec une personne diagnostiqué asperger, et ça reste compliqué de distinguer ce qui de sa vie et applicable au mot autisme.

J'ai donc une sorte d'expertise relative dans la mesure ou j'ai passé énormément de temps et d’énergie à explorer ce sujet de l'autisme, et la seule chose simple que j'en tire c'est une différence qui gêne la communication inconsciente, intuitive, de projection, d'empathie, de "se mettre à la place de" que les autres utilisent sans le savoir ... d'où les 3 piliers de la définition : trouble de la communication, trouble social, et centre d'intérêt restreints (le dernier me semble être un effets logique des premiers.

Mais quant quelqu'un utilise le mot, je ne sais jamais de quoi il parle, suivant s'il est concerné, psychiatre, parent, soignant, etc, je crois que chaque groupe a une image propre, un reconditionnement intellectuel de la notion. Donc j'aime cette question et je suis curieux de lire les future réponses.


Quant a moi je ne peux pas me permettre de répondre que je ne sais toujours pas si me dire autiste est un abus, mais je vais faire un sujet là dessus que je vais intituler : pourquoi je me suis cru autiste.