une journée dans une vie
Posté : 23 mars 2016, 15:57
Revenant sur la journée d'hier, mardi 22 mars 2016,
je réalise à quel point avoir internet mobile peut s'avérer utile en circonstance de paralysie des communications de transport de/vers la ville.
Moi, je ne l'ai pas mais j'ai pu me faire guider à distance par mon mari qui l'avait. Apparemment, beaucoup de solutions de co-voiturage avaient été mises en place sur Twitter ou Facebook. Sans internet, pas d'accès à cette forme de dépannage.
J'ai aussi réalisé que ça pouvait être capital de recharger son gsm chaque veille au soir. Ou si on ne le fait pas d'emporter son chargeur. En effet, je ne l'avais pas fait et je risquais de ne même pas pouvoir établir de contact téléphonique avec mon mari pour savoir s'il était sain et sauf ou lui dire que je l''étais; encore moins pouvoir me faire guider à distance par quiconque par la suite.
Vous constatez que je ne dis pas "avoir un gsm est capital". En effet, parce que *c'est le minimum vital de nos jours. Surtout depuis que les cabines téléphoniques publiques ont été démantelées. Ni je ne mentionne, pour les *mêmes raisons, le fait d'avoir du crédit dans son gsm ou un minimum d'argent pour acheter une recharge en crédit.
Constat par rapport au gsm et son utlilisation: je l'ai utilisé à 90% pour communiquer par sms, le reste pour parler.
Chose importante: j'étais en province et là-bas, l'opérateur national s'est retrouvé saturé en appels mais pas mon opérateur. Du coup, je pouvais -en temps réel- rassurer sur mon état de santé et être rassurée puis informer de mes actions alors que d'autres personnes ne pouvaient plus communiquer et étaient supers inquiètes.
Comprendre que durant des heures il n'y avait ni bus, ni tram, ni métro, ni train et des accès sur route ou dans certains quartiers étaient bloqués par la police. Conséquence: impossible, en transport en commun, de revenir sur Bruxelles ou d'y circuler.
un nombre restreint de bus provenant de la province ont été rétabli pour ramener les navetteurs à Bruxelles. En plus, c'était un bus Confort (=rapide). J'ai vu 1 train circuler -s'arrêtait-il à BXL? (Je ne sais pas à quel point la Gare du Midi a été ré-ouverte ni combien de trains auraient re-circulés).
Ainsi, j'ai pu me rapprocher de Bruxelles par la périphérie. Ensuite, fallait se rendre à pied jusqu'à un autre bus. (C'aurait été mieux si j'avais eu des baskets et non des bottes à talon.Enfin, je ne me plains pas, reconnaissante que je suis d'avoir eu la chance d'être en vie, non blessée ni témoin du carnage).
Je reviens au sujet et j''explique: dans BXL, il y avait un noyau de bus de nuit qui avaient été mis en circulation à la place du réseau de jour habituel et ce, depuis le centre pour desservir BXL en étoile (au 4 coins de la ville). J'ai donc pris 1 de ces bus en direction du centre. De là, mon mari est venu me chercher à pied et nous sommes rentrés à pied.
Bruxelles est une petite ville, ça met moins de temps qu'à Paris pour joindre 2 extrémités géographiques.
Alors, sachez qu'en situation de blocage des communications, parler pour se renseigner est capital. Surtout quand on n'a pas le sens de l'orientation.
Par exemple, pour se faire situer géographiquement par rapport au point de destination. Pour appeler le service des bus et savoir lequel fonctionne et pas, jusqu'où. Enfin, pour obtenir des info qui permettent d'éliminer les options impraticables.
J'ai vu beaucoup de gens à vélo, hier. Certains s'arrêtant à chaque carrefour pour étudier leur carte.
Si on n'est pas victimes (fauchés par la mort ou blessés gravement), il nous faut faire face pour rejoindre un endroit où il serait non-dangereux d'être ou simplement rentrer chez soi.
- "humains" : parler pour demander de l'aide concrètement, se faire guider à distance par une connaissance, aider à son tour sur le chemin...
- techniques : lire pour comprendre l'info d'une carte géographique, d'un horaire de bus, de train; avoir un gsm chargé en batterie et en crédit ou/et un acces possible à internet quand est mobile; savoir faire du un vélo; s'interroger sur la question d'une éventuelle saturation du réseau téléphonique gsms, etc.
Bon courage et bonne continuation à nous tous.
Nana
PS: pour connaitre le contexte auquel je refère dans ce récit, tapez dans - par exemple- le moteur de recherche anonyme "duckduckgo" attentats bruxelles 22 mars 2016.
gsm = telephone portable
je réalise à quel point avoir internet mobile peut s'avérer utile en circonstance de paralysie des communications de transport de/vers la ville.
Moi, je ne l'ai pas mais j'ai pu me faire guider à distance par mon mari qui l'avait. Apparemment, beaucoup de solutions de co-voiturage avaient été mises en place sur Twitter ou Facebook. Sans internet, pas d'accès à cette forme de dépannage.
J'ai aussi réalisé que ça pouvait être capital de recharger son gsm chaque veille au soir. Ou si on ne le fait pas d'emporter son chargeur. En effet, je ne l'avais pas fait et je risquais de ne même pas pouvoir établir de contact téléphonique avec mon mari pour savoir s'il était sain et sauf ou lui dire que je l''étais; encore moins pouvoir me faire guider à distance par quiconque par la suite.
Vous constatez que je ne dis pas "avoir un gsm est capital". En effet, parce que *c'est le minimum vital de nos jours. Surtout depuis que les cabines téléphoniques publiques ont été démantelées. Ni je ne mentionne, pour les *mêmes raisons, le fait d'avoir du crédit dans son gsm ou un minimum d'argent pour acheter une recharge en crédit.
Constat par rapport au gsm et son utlilisation: je l'ai utilisé à 90% pour communiquer par sms, le reste pour parler.
Chose importante: j'étais en province et là-bas, l'opérateur national s'est retrouvé saturé en appels mais pas mon opérateur. Du coup, je pouvais -en temps réel- rassurer sur mon état de santé et être rassurée puis informer de mes actions alors que d'autres personnes ne pouvaient plus communiquer et étaient supers inquiètes.
- A Bruxelles, la situation de crise a été bien gérée par le gouvernement et instances des transports publics en regard aux déplacements (communications).
Comprendre que durant des heures il n'y avait ni bus, ni tram, ni métro, ni train et des accès sur route ou dans certains quartiers étaient bloqués par la police. Conséquence: impossible, en transport en commun, de revenir sur Bruxelles ou d'y circuler.
- Ca correspond au niveau d'alerte 4.
un nombre restreint de bus provenant de la province ont été rétabli pour ramener les navetteurs à Bruxelles. En plus, c'était un bus Confort (=rapide). J'ai vu 1 train circuler -s'arrêtait-il à BXL? (Je ne sais pas à quel point la Gare du Midi a été ré-ouverte ni combien de trains auraient re-circulés).
Ainsi, j'ai pu me rapprocher de Bruxelles par la périphérie. Ensuite, fallait se rendre à pied jusqu'à un autre bus. (C'aurait été mieux si j'avais eu des baskets et non des bottes à talon.Enfin, je ne me plains pas, reconnaissante que je suis d'avoir eu la chance d'être en vie, non blessée ni témoin du carnage).
Je reviens au sujet et j''explique: dans BXL, il y avait un noyau de bus de nuit qui avaient été mis en circulation à la place du réseau de jour habituel et ce, depuis le centre pour desservir BXL en étoile (au 4 coins de la ville). J'ai donc pris 1 de ces bus en direction du centre. De là, mon mari est venu me chercher à pied et nous sommes rentrés à pied.
Bruxelles est une petite ville, ça met moins de temps qu'à Paris pour joindre 2 extrémités géographiques.
- Enfin, et certainement le plus important, parler pour se renseigner est aussi capital en la circonstance.
Alors, sachez qu'en situation de blocage des communications, parler pour se renseigner est capital. Surtout quand on n'a pas le sens de l'orientation.
Par exemple, pour se faire situer géographiquement par rapport au point de destination. Pour appeler le service des bus et savoir lequel fonctionne et pas, jusqu'où. Enfin, pour obtenir des info qui permettent d'éliminer les options impraticables.
J'ai vu beaucoup de gens à vélo, hier. Certains s'arrêtant à chaque carrefour pour étudier leur carte.
- J'avoue que les gens à qui j'ai parlé, hier, étaient tous aidants y compris moi quand on m'a demandé un renseignement ou que j'avais l'info qui intéressait une autre personne. (En temps ordinaire, les belges sont aidant, en général, plus que les français de Paris, dirais-je).
Si on n'est pas victimes (fauchés par la mort ou blessés gravement), il nous faut faire face pour rejoindre un endroit où il serait non-dangereux d'être ou simplement rentrer chez soi.
- A ce moment là, avoir un minimum d'outils -par défaut- aide considérablement.
- "humains" : parler pour demander de l'aide concrètement, se faire guider à distance par une connaissance, aider à son tour sur le chemin...
- techniques : lire pour comprendre l'info d'une carte géographique, d'un horaire de bus, de train; avoir un gsm chargé en batterie et en crédit ou/et un acces possible à internet quand est mobile; savoir faire du un vélo; s'interroger sur la question d'une éventuelle saturation du réseau téléphonique gsms, etc.
Bon courage et bonne continuation à nous tous.
Nana
PS: pour connaitre le contexte auquel je refère dans ce récit, tapez dans - par exemple- le moteur de recherche anonyme "duckduckgo" attentats bruxelles 22 mars 2016.
gsm = telephone portable