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Bonjour

Posté : 30 mars 2016, 23:19
par Harpagon33
Bonsoir,

Je ne suis pas officièlement diagnostique asperger mais avec tout ce qui se fait aujourd'hui autour de l'autisme je me suis beaucoup intéressée au sujet. Je me retrouve dans pas mal de comportement de l'autiste asperger, beaucoup de chose s'éclaire avec cette explication. Quelque part, je me suis toujours trouvée différente...

Je suis venue ici discuter avec vous pour comprendre le syndrome asperger, essayer de m'y retrouver ou non.

Merci de m'avoir lu

Re: Bonjour

Posté : 31 mars 2016, 10:52
par manu
Bonjour,

C'est en lien avec la soirée télé d'hier? (si non je conseil de la voir en replay, ça replace bien ce que signifie l'autisme dis "sévère", et le syndrome d'asperger en est un proche parent)
C'est quoi tes références actuelles pour te supposer asperger?
(C'est pas des critiques, moi même j'ai trifouillé a fond le sujet en étant pas diagnostiqué quoi que ce soit, ou vaguement phobique social en 10 minute de consultations :) )

Je te conseille les livres d'asperger femme, car la prévalences des hommes (4 fois plus) fausse un peut le reflet.
Le net regorge de production perso, comme ici (aucune idée de la valeur scientifique de cette liste), mais moi je conseillerais très chaudement de lire Michelle Dawson (mais son blog est anglophone :( ), voir le lire Temple Grandin ou de voir le film sur sa vie.

Enfin quelles sont les caractères dans lesquels tu te reconnais?

Re: Bonjour

Posté : 31 mars 2016, 11:46
par Harpagon33
Merci de ta réponse

Ce questionnement m'est venu en lien avec la soiree de hier.

Depuis enfant je me sens différente, hors circuit, dans un autre monde, c'était surtout vrai enfant mais un peu moins adulte.
J'ai lu la liste que tu m'as poste, je t'en remercie, je vais pas faire la liste ici ça serait long mais en gros: difficulté à se faire des amis, des amitiés qui se sont finies rapidement, ami imaginaire enfant, beaucoup dans l'imitation pour m'intégrer a un groupe, difficultés à etre en interaction, naïve, peux me frapper moi meme quand je suis dans une grande émotion, mon copain dit que je n'ai aucune empathie... La liste est encore longue.

Mon problème actuelle est que je travaille dans un milieu où je suis sensée mener un groupe, dynamiser un groupe et j'en suis incapable, j'ai mis ça sur le compte d'une timidité et d'un manque de confiance en moi mais je me questionne de plus en plus sur autre chose...

Parler avec d'autre aspie peut m'aider à mieux me comprendre

Re: Bonjour

Posté : 31 mars 2016, 22:14
par dorry
:bienvenue: Anne-so

Re: Bonjour

Posté : 01 avr. 2016, 09:37
par manu
L'ami imaginaire c'est plutôt hors cadre relativement à l'autisme ( mais je me retourne vers les autres participants pour confirmer ou infirmer )
Le reste ça ressemble à des traits autistiques, mais entre ce qui est écrit et l'autisme il reste un monde (ce qui ne signifie pas que tu ne peux pas l'être)

Qu'est-ce que toi tu pense de tes faculté empathiques?
Comment ça fonctionne avec un seul interlocuteur?

Re: Bonjour

Posté : 01 avr. 2016, 09:48
par Harpagon33
J'ai l'impression de ne rien ressentir, on peut me dire que quelque chose de triste ou une bonne nouvelle ca sera pareil. Pour exemple l'autre jour c'était mon anniv, mon copain m'a offert une journee en thalasso du coup je le suis complètement forcée à montrer quelque chose, une joie qui était très demesure.
Comme hier je suis allée au théâtre et je ne riais pas au même moment.

Je suis plus à l'aise avec un seul interlocuteur en face de moi que plusieurs. En groupe je peux rester muée, je ne saurais pas tenir une conversation. Si je parle parfois j'ai l'impression d'être à côté de la plaque, ma phrase tombe dans le vide car personne e me répond
De meme en famille j'ai l'impressions de pas avoir de conversation, cela ne m'intéresse pas pu quand je parle j'ai l'impression d'être à côté de la plaque.

Je ne veux pas me tromper. Connaissez vous les différences avec l'introversion parce qu'on peut y retrouver des symptômes

Re: Bonjour

Posté : 02 avr. 2016, 09:04
par manu
Harpagon33 a écrit : Je ne veux pas me tromper.
Il n'y a que les professionnels pour répondre puisqu'il s'agit d'un diagnostic médicale appuyé sur des signe cliniques observable par eux (même s'ils sont très loin d'être tous biens formés). C'est les non autistes qui définissent l'autisme, par définition, à partir de ce qu'ils en perçoivent.

Il n'existe toujours pas de repère fixe et définitif pour confirmer ou infirmer un diagnostique, donc il y a des cas indiscutables par ce que très typique, et d'autres qui le sont plus, mettons que 10% des soignants a peine inclurait dans l'autisme ... et rien ne permet de dire qui a raison ou tors!

Ici c'est juste pour essayer de comprendre. Moi je trouve que ça ressemble à une description extérieur de l'autisme. Jamais je n'ai vue qu'un autiste ne ressentirait rien, et pourtant je traîne dans le sujet depuis plus de 10 ans, c'est tout le contraire, un autiste ça ressent tout.

L’introversion c'est pareil, c'est ne pas oser fonctionner en interaction avec les autres. Les autistes le sont parfois par effet secondaire, mais d'autres restent extravertis.

Ne rien ressentir c'est plus semblable à la mélancolie, et faire semblant d'exprimer un grande joie c'est pas autiste du tout.

A mon avis c'est pas la bonne piste du tout, mais seul un professionnel pourra le le confirmer ou l'infirmer.

Re: Bonjour

Posté : 06 avr. 2016, 20:35
par slowbrain
Bonjour.
Cela fait un peu plus de 10 ans maintenant que je cherche moi même «Ce qui cloche chez moi». En arrivant à la quasi certitude que je suis un «Aspie».
Je ne suis qu'au tout début de mon chemin officiel vers LE diagnostique (mais étant en France, et largement adulte, ça ne sera pas forcément simple)
Je vais essayer de te donner mon avis sur ce vaste sujet.
J'ai l'impression de ne rien ressentir, […] Comme hier je suis allée au théâtre et je ne riais pas au même moment
Je constate déjà que tu riais quand même au théâtre.
Il faudrait que tu te demande si tu ressent des choses, mais sans se limiter aux interactions sociales.

Par exemple, «Les lapins crétins», animation pour les enfants (donc pas du tout de mon age), m'amuse beaucoup.
C'est un «dessin animé» en 3D, je trouve les images très jolie, harmonieuses, propres, plaisante a l'œil.
J'aime bien les histoires, l'absurdité des situation, et d'autant plus des «solutions» apportés par les personnages, avec un coté parfois poétique.

Certains films me fonts vibrer, me procurant parfois beaucoup d'émotions. Certaines scènes en particulier me transcendent et me procurent des émotions très vives.

Ce sont des choses que je ressent, même si les gens autour de moi ne le comprennent généralement pas.
Mais j'ai un accueil des différents cadeaux que l'on peu me faire qui est lui aussi très froid.
Je suis plus à l'aise avec un seul interlocuteur en face de moi que plusieurs.
C'est un comportement qui semble assez typique.
Dans un groupe que je ne connais que peu, je suis simplement dans mon coin, sans forcément le vivre très bien.

Se retrouver avec quelques collègues au café (ce qui est journalier) va mieux (toujours les mêmes personnes, toujours le même cadre, …) même si je n'y suis pas forcément le plus bavard.

Quand ma belle famille fait un repas (14 personnes en moyenne), avec des sujets de discutions éloigné de mes centres d’intérêts) je suis reste avec ma compagne, et essaye de participer ici ou la. Je commence (après plus de deux ans) à bien cerner les comportement typiques des uns et des autres, et à avoir plus de répondant. À malgré tout, toujours être «un peu étrange», mais ce qui est expliqué (ou excusé) par des milieux un peu différents.
Je ne veux pas me tromper.
Cela fait plus de 10 ans que je suis dans le doute, et j'ai le sentiment que j'y serais toujours.
La seule vérité est d'aller voir un CRA ( Centre de Ressource Autistique ) qui pourrons te fournir un diagnostique reconnu.

Pour ma part, je me documente ici et la, au travers du net.
La soirée spéciale «Autisme» (dont les vidéo trainent ici ou la) de France 2 était des introductions correcte au sujet. Les ayant regardé, avec ma compagne, à la fin elle m'as dit «Si toi tu as encore un doute [sur ton autisme], moi plus du tout».
J'ai aussi acheté un «Guide du syndrome d'asperger» (~500 pages) et c'est lui qui m'as vraiment fait prendre conciance qu'il ne pouvais pas subsister beaucoup de doute sur moi même.

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J'espère t'avoir aidé.