SAtedI

Bonjour,

// Questionnement :
Je ne suis pas officiellement diagnostiquée asperger. J'hésite à faire les démarche, je ne sais pas trop comment faire pour être diagnostiquée. J'ai fait des tests en lignes qui disent tous que je serais susceptible d'être asperger (mais bon c'est pas une preuve).
Je me dis que je me trompe, que je me fait des idées, mais en même temps...
Je ne sais pas.


// Présence ici :
Je viens sur ce forum pour échanger, pour essayer de comprendre, pour essayer de savoir. Suis-je asperger ou pas ? Suis-je juste bizarre et me faisant des idées. Je ne sais pas...


// Histoire personnelle, ressentit :
Je ne sais plus trop qui m'a parlé en premier du syndrome d'asperger, ma mère ? Une personne de mon entourage ? Je ne sais plus. Je sais que ce n'est pas la première fois que je me pose la question.

Je me suis toujours sentie bizarre, une extraterrestre (d’ailleurs c'est comme ça que mon cousin me présentait à ses amis ^^"), comme pas faite pour ce monde, en décalé.

Je me suis toujours sentie rejetée (dans ma famille, à l'école, dans chaque activité extrascolaire que je commençait). Même maintenant c'est assez difficile.

J'ai toujours eu du mal à me faire des amis et quand j'y arrivait ils me laissaient tomber du jour au lendemain sans explication. Je ne savais jamais pourquoi. Pourquoi les gens s'éloignaient de moi ? Pourquoi ils se moquaient de moi ? J'essayais de trouver les réponses, comprendre en quoi j'étais différente. J'essayais de m'intégrer mais je n'y arrivait pas.

Je sais que j'ai souvent des réactions et des réflexions bizarre (on me l'a très souvent reproché). Alors à force j'ai appris de manière un peu trop "logique" je dirai ^^" : du style "si A et B alors C".

J'ai toujours cherché des liens logiques au choses qui m'entourent, ce qui fait que très souvent je ne comprend pas les gens et leur point de vue (même si je les accepte).

Petite j'avais tendance à toujours jouer seule, dans mon "monde" (j'ai toujours eu une imagination hyper importante). J'avais l'impression que les autres ne faisaient que m'embêter ou me rejeter.

J'ai beaucoup de mal à comprendre ce que veulent dire les gens . Par exemple je ne comprend jamais les sous-entendus (sauf si le but est de comprendre la phrase de l'autre de façon salace exprès , un jeu très populaire là où je fais mes études mais je trouve que cela relève plus du jeu de mot que de la compréhension réelle). Je suis généralement incapable de dire si quelqu'un m'apprécie ou non, si je l’ennuie ou pas.

Je n'aime pas les "soirées", j'adore lire et être tranquille mais j'aime bien jouer aux jeux vidéo avec des "amis".
J'aime beaucoup la routine et les tâches répétitives, j'aime tout planifier bien à l'avance (et je déteste les surprises, les imprévus).
Souvent on dit que les asperger sont très doués dans un domaine (voir ce sont des surdoués)... moi pas du tout. Je ne suis douée dans aucun domaine...
(c'est aussi pour ça que je me dis que je ne doit pas être asperger en fait)


// Parcours Psy :
Je suis déjà allée plusieurs fois voir des psy (plus de 6). Quand j'étais petite c'était simple je ne leur parlait pas (faut dire que à l'époque je ne parlait presque jamais avec une personne extérieur à la famille, par exemple jusqu'à 10 ans je ne pouvais pas acheter du pain). En vieillissant c'est même devenu pire, d'une certaine manière. J'avais beau être hyper joyeuse en y allant (bon pas toujours mais parfois), j'en ressortait hyper déprimée (avec des idées très sombres) (et cela à chaque fois....). Donc on peut comprendre que je n'ai plus trop envie d'aller voir des psy.


// Fin :
Désolé pour ce post hyper long et merci à tout ceux qui auront eu le courage de le lire.
J'ai essayé de trier un peu pour que ce soit plus facile à lire.

Soit la bienvenue Lei !

Je vais réagir à quelques passages de ta présentation, si tu veux bien.
A propos de ceci

J'hésite à faire les démarche, je ne sais pas trop comment faire pour être diagnostiquée.
…
Je viens sur ce forum pour échanger, pour essayer de comprendre, pour essayer de savoir. Suis-je asperger ou pas ? Suis-je juste bizarre et me faisant des idées. Je ne sais pas...

Qu'est-ce qui dans le diagnostic t'intéresserait?
Je veux dire qu'est-ce que tu espères que cela apportera? Aimerais-tu que quelque chose change radicalement dans ta vie?

Ainsi, tu es différente. Félicitations!
Il y a tant de manières d'être différente. Sais-tu celle qui est tienne?

Tu as parlé d'avoir consulté des psys (quand tu étais enfant) mais est-ce toi qui avais voulu ou ta famille? Et quel genre de psy?

Tu diras que je suis curieuse mais te lire m'a donné envie d'en savoir plus sur ce que tu aimes.
Par exemple, fais-tu des études dans un domaine qui te plait? A quoi t'occupe-tu quand "la vie t'appartient" ?

Nana

Salut et bienvenue

J'ai envie de réagir a ça :

lei a écrit :Souvent on dit que les asperger sont très doués dans un domaine (voir ce sont des surdoués)... moi pas du tout. Je ne suis douée dans aucun domaine...
(c'est aussi pour ça que je me dis que je ne doit pas être asperger en fait)

S'ils étaient surdouées, vraiment je veux dire, ils résoudraient leurs problèmes tout seul, les autistes.
C'est un trouble qui est défini par des médecins selon des critère de dysfonctionnements, donc c'est pas les compétences qui peuvent permettre de définir si on entre dans ce cadre théorique ou pas.

Il y a des autistes avec des déficits intellectuels une partie qui à développé des compétences dans ses intérêts dit "restreins", et encore tout un tas qui ont surtout déployés leur énergie dans la compensation de ce qui dysfonctionne. Ceux là ne sont font pas rêver dans les documentaires par ce qu'il ont juste l'aire comme tout le monde en un peu moins bien ... un truc comme ça ... pourtant si on creuse ils ont des histoires de fou, sans jeu de mot, un vécu qui mériterait souvent qu'on s'y intéresse d'un peu plus près.

lei a écrit :j'ai toujours eu une imagination hyper importante

Certains prétendent que les autistes n'en ont pas ... moi je n'y crois pas ... mais il fraudais peut être préciser de quoi était fait ce monde, ça serrait intéressant.

Et c'était pas très long et très claire ... moi je retiens surtout que t'as du mal avec ce que peuvent penser les autres.

Pour nana :

nana a écrit : Qu'est-ce qui dans le diagnostic t'intéresserait?
Je veux dire qu'est-ce que tu espères que cela apportera? Aimerais-tu que quelque chose change radicalement dans ta vie?

C'est juste que si j'étais diagnostiquée asperger je pense que ça me soulagerais. Je me dirais que si je n'arrive pas vraiment à me faire des amis, si j'ai du mal à comprendre comment fonctionnent les gens, si je ne réfléchis pas comme eux, ce n'est pas "ma faute", ce n'est pas que je suis quelqu'un d’insupportable, de bizarre, que je ne suis pas la seule à être comme ça. C'est peut être bizarre de penser comme ça...

nana a écrit : Il y a tant de manières d'être différente. Sais-tu celle qui est tienne?

Justement je ne sais pas pas en quoi exactement je suis différente.

nana a écrit : Tu as parlé d'avoir consulté des psys (quand tu étais enfant) mais est-ce toi qui avais voulu ou ta famille? Et quel genre de psy?

Quand j'étais enfant je crois que c'était les instits, les médecins, etc... qui voulaient que je vois des psys. Et je ne sais plus trop pourquoi (parce que je ne participais pas en classe ? Car je n'arrivais pas à me faire des amis ? Car j'étais souvent dans la lune ?), je ne sais même pas si on me l'a dit. Je ne sais pas trop, j'étais assez petite. Je me souviens surtout que je refusais de leur parler, pendant la séance je jouait avec un des casse-tête sur le bureau (quand j'étais très jeune) ou je dessinait des plans de maisons (j'étais fan des sims, je pouvait dire à quel prix elle correspondrait dans le jeu) (un peu plus vielle).
Anecdote : jusqu'à mes 10 ans j'étais incapable de demander du pain chez le boulanger, mais à force de me faire sérieusement grondée, moquée, j'ai fini par y arriver.

J'ai essayé une fois adulte de retourner voir des psys (3 différents), ces fois là j'ai discuté avec les psys. Ça a été un carnage. Une horreur. C'était comme si j'étais une incapable, une débile à qui il faut expliquer la vie car franchement elle fait vraiment n'importe quoi. C'était comme si j'étais l'être humain le plus idiot et inutile sur terre, que j'étais une cause perdue. C'est pour ça que j'ai dit que (presque) à chaque fois je ressortait hyper déprimée.
En y réfléchissant je pense que je devais (encore une fois) mal comprendre ce qu'ils voulaient dire....

nana a écrit : Par exemple, fais-tu des études dans un domaine qui te plait? A quoi t'occupe-tu quand "la vie t'appartient" ?

Je suis étudiante en master informatique. Je n'aime pas tous les cours que j'ai mais certains me passionnent. Ce que j'aime beaucoup dans l'informatique c'est la logique (je vais essayer d’ailleurs de m'orienter dans de l'informatique théorique, etc...)

Quand j'ai le temps et l'énergie (ce qui est rare en ce moment ^^"), j'adore lire des romans, des mangas, regarder des animes, drama, séries ou film. J'aime beaucoup écouter de la musique et chanter (mais que quand je suis seule ). J'aime écrire des histoire aussi mais ça, ça fait près de 2ans que je n'ai plus eu le temps vraiment de me poser avec assez d'énergie pour le faire ^^".
Et encore plein d'autre petits trucs mais bon ça risque d'être ennuyeux pour toi si j'énumère tout...



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Pour manu :

manu a écrit : S'ils étaient surdouées, vraiment je veux dire, ils résoudraient leurs problèmes tout seul, les autistes.

Quand je dis que j'ai une imagination hyper importante : personnellement je ne trouve pas vraiment mais c'est plus mon entourage qui me le dit. Par exemple : je suis toujours en train de penser à quelque chose (voir plusieurs choses à la fois) ou à imaginer des scénarios/histoires, plus ou moins probables.
Quand je dois répondre à "devine" (ce que je déteste), je pense à toutes (vraiment toutes...) les possibilités (même les plus improbables) et je ne sais pas choisir la bonne (même si certaines j'arrive à me dire que c'est franchement improbable).
Un autre exemple : quand je lis un roman j'ai tendance à "rentrer dedans", si je ne fait pas hyper attention, alors j’oublie tout ce qui m'entoure et je peux lire pendant plusieurs heures sans me rendre compte du temps qui passe.
C'est aussi à cause de cette imagination et du fait que "Certains prétendent que les autistes n'en ont pas" que je me pose autant de question.

manu a écrit : Et c'était pas très long et très claire

Tant mieux ^^

Et un autre truc aussi. J'ai pas mal discuté de mes réflexions la dessus avec ma mère. Elle m'a avoué que quand j'étais petite elle s'est souvent posé la question si j'étais autiste mais comme je ne fuyait pas le regard, que je ne n'avais pas de toc, etc... elle n'était pas allée plus loin.
Apparemment je ne supportait pas les câlins (je n'en ai jamais fait à ma famille, même bébé), qu'on me touche. Je n'aimais pas qu'on vienne me "déranger". Elle m'a dit "le plus dur c'était de respecter ta tranquillité sans te laisser isolée, sans t'oublier".
Elle m'avait même déclaré comme enfant "fugueuse" à l'école car je ne suivait pas le groupe dans les sorties, si quelque chose m'intéressait plus loin je partait simplement (sans comprendre que je ne devais pas). Et pour plein d'autres raisons aussi (mais je ne m'en rappel plus).

Et fait bizarre (qui n'a sûrement rien à voir avec ce syndrome mais une autre preuve de ma bizarrie enfantine) : je ne supportait pas qu'on me prenne en photo ou qu'on me filme, je m’enfuyais en hurlant. Je ne sais pas pourquoi mais je ne supportait pas. Maintenant ça va , je me suis suffisamment fait gronder sérieusement pour comprendre que je n'ai pas le choix et que pour faire plaisir à la famille on doit être sur les photos, films de famille.

lei a écrit :Je suis étudiante en master informatique

Pas mal pour une débile ...

lei a écrit :si je ne réfléchis pas comme eux, ce n'est pas "ma faute"

Et ça ne peut en aucun être une faute.

Centres d'intérêts très geeks, c'est plutôt typique du coté atypique.

3 psy, plus dans l'enfance : pareil pour moi, non diagnostiqué, donc j'interviens ici comme non autiste et je ne crois pas qu'un diagnostique de ce type puisse venir de là.

Une amie rencontrée il y a plus de dix ans sur un forum comme celui-ci à été diagnostiqué récemment, elle vois des psy depuis plus de cinq ans, et un déménagement l'a fait changer de psy, et ce dernier, hyper a l'écoute, lui a dis un ans après ce diagnostique qui se renforce visite après visite qu'il ne l'aurait jamais envisagé si elle ne m'en avait pas parlé ...

Si tu veux un avis sur ce diagnostique il faut probablement le demander, et de préférence a un CRA (centre des ressources sur l'autisme). C'est censé être la voie royale, la réponse la plus standard que tu puisse espérer, mais à l'age adulte l'autisme n'est plus nécessairement décelable.

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Là j'arrive seulement à la réponse qui me concerne (j'ai empiété )

Je me retrouve beaucoup dans tout ce que tu dis, vraiment, mais je ne sais pas si j'entre dans le cadre de la définition que j'ai pourtant étudier très très en détail jusqu’à en refaire l'histoire. Alors je vais essayer de parler de la notion d'asperger pour déjà situer la notion avant de savoir si elle conviens :

On parlait avant d'autisme de "haut niveau" pour désigner les adultes "fonctionnels" diagnostiqués jeunes "autistes kaner" avec une enfance marqué par exemple par des symptômes intenses, comme un mutisme total, ou une adhérence a mécanismes de réconforts qui ne laisserait plus aujourd’hui la place au moindre doute. Une évolution dans le sens de la communication fait qu'en devenant communiquant ils sortent des critères de définitions et révèlent parfois leur puissance intellectuelle dans des domaines précis.

Dans les années 1980 Lorna Wing a introduit le syndrome d'asperger qui met en avant une frange aux troubles moins instance en terme de déficit, "les petits professeurs" décrit en 1943 par Hans Asperger, des enfants dont l'échange était hyper intellectuel ...
En même temps elle a démontré scientifiquement l'unité de toutes ces forme d'autisme, et posé les seuls critères universels de définition : trouble de la communication, des relations sociales et centre d'intérêts restreins.

Cette unité fait qu'on ne parle plus d'autistes sévère devenu "haut niveau" d'un coté et d'autistes légers à tendance surdoué appelé asperger, car c'était absurde, et on appelle autiste asperger tous les autistes à "haut niveau de fonctionnement" (sous entendu social). C'est donc un cadre autistique unique et fort logiquement la notion d'asperger disparais des critères diagnostiques (les derniers les plus a jours).

Donc tu ne peux que demander si tu est autiste ou pas, pas asperger, mais autiste. Ca met fin a une mode exécrable qui avait fait de ce syndrome une sorte de brevet de supériorité dans le dénis le plus pure du trouble qui devenait une preuve que le reste du monde n'était pas a leur hauteur. Je suis témoins de cette dérive depuis plus de 10 ans sur différents forum, et pour ma part je me réjouis pour cette raison de la mise a mort de cette notion.


J'ai fini mon aparté sur le cadre, je peux donc parler de mon impression sur ton cas particulier :
Selon mon expérience tu me semble être à priori comme moi sur la frontière. C'est pas facile par ce que le vécu des enfants autistes dit sévère est incomparable avec le simple isolement social, on parait presque les insulter en se disant autiste nous aussi tellement leurs troubles de la communication est infiniment plus intense que ce que l'on peux rapporter nous (je me permet de nous mettre dans le même paquet, mais je ne le fait qu'en appuis sur ces quelques phrases, je me trompe donc peut-être).
Pourtant les troubles moins intense et encore plus invisible sont aussi une souffrance, et un autre problème qu'il conviendrais de traiter. Le mot Asperger à semblé tracer les limites de cet ensemble, et puis non ... Alors ou ce n'est plus rien cliniquement, ou une forme d'autisme comme les autres, on un trouble envahissant du développement (le "TED" de satedi) ... Les plus grands spécialistes eux même ont des avis divergeant.

Te voilà donc prisonnière avec d'autre des méandres de l'évolution du regards scientifique sur l'autisme.
Reste qu'aujourd'hui on a que ce four tout théorique pour essayer de se comprendre.

Les autistes que j'ai croisé ont plus de différences entre eux qu'il y a de différence entre autiste et non autiste (on dit neurotypique en général sur ces forums).
Mais il y a presque toujours le respect de l'altérité, une altérité que les neurootypiques sont rares a avoir expérimentés, et qui vous classe a mes yeux dans les non neurotypique, ceux qui pensent autrement, un ensemble théorique nettement plus simple a manier.

J'ai du mal à comprendre : tu pense qu'il y ai des chances que je soit asperger ou non ?
(Désolé j'ai du mal à comprendre quand ce n'est pas direct)
(Et bien sur je te demande ton avis, pas un diagnostique )


J'ai fait pas mal de test en ligne, qui souvent se ressemble (donc c'est normal qu'il y ai les même résultats), le dernier que j'ai fait est par contre très différent du point de vue des questions (et même des questions assez personnelles ou dont je ne vois pas l'utilité mais bon) (http://www.rdos.net/fr/). Mes résultats sont toujours vers le même sens (aspi). Mais bon, les tests en ligne c'est pas vraiment très fiable ^^".


Je sais que je devrai consulter mais à force je commence à avoir vraiment "peur" des psys. Et surtout j'ai peur de me tromper...
Je vais essayer de me renseigner auprès du CRA à coté de chez moi ,ça va pas être facile mais je vais essayer. Je pense que c'est la meilleur solution, même si j'ai "peur" (pas une peur style film d'horreur mais plus une réaction style peur des araignées ^^")
Faut dire que je déteste prendre rendez-vous, surtout si c'est pour moi. (Pour moi je me dis, c'est pas grave, je verrais plus tard, c'est pas urgent... et donc je retarde beaucoup).


Si j'ai envie de me faire diagnostiquer c'est aussi parce que j'ai un fils de 6ans (dont le père au final, d'après analyse et explications familiales, s'est relevé être un "pervers-narcissique" qui est gentiment (en grand spectacle) parti quand mon fils a eu 1 mois, et une fois que je n'avais plus d'argent à lui donner...). Je n'ai pas envie d'éduquer "bizarrement" mon fils et que ça lui pose des problèmes à l'extérieur. Souvent je lui explique comment on doit se comporter ou pas (normal je suis sa mère) mais je remarque que je dis souvent des trucs différents des autres mères... Je n'ai pas envie qu'a cause de moi il ai un comportement "bizarre" et qu'il se fasse rejeté comme je l'ai été.



Autre sujet (car ça m'est revenu dans la tête et que cette phrase m'amuse toujours). Quand je ne comprend pas ce que des gens (assez proche quand même) veulent me dire, car ils parlent en demi-mot, par sarcasme, ou non directement, j'ai le réflexe de leur demander d'être plus clair car "la télépathie ne fonctionne pas bien avec moi"

lei a écrit :J'ai du mal à comprendre : tu pense qu'il y ai des chances que je soit asperger ou non ?

C'est normal, j'ai pas répondu à cette question et je ne le ferrais pas.

Tu sais c'est comme les discutions pour autour d'une couleur, est-ce que c'est bleu ou vert par exemple. La question en elle même n'a aucun intérêt. L'intérêt est de savoir ou on se situe dans le spectre des couleurs, mais savoir si cette position appartiens a ce qui se nomme vert ou ce qui se nomme bleu est absolument inutile, et très subjective en plus.

Donc si tu demande de quelle couleur tu es, moi je répond sur la nature du spectre lumineux et sur l'impossibilité de le faire correspondre a des cases rigides. C'est la même Lorna Wing qui a défini cliniquement le syndrome d'asperger qui a introduit la notion de spectre autistique, de continuité qui vas jusqu’à la normalité. Toutes les positions existent sur ce spectre.

lei a écrit :J'ai fait pas mal de test en ligne

Pour peu que tu soit fine, perspicace, et orienté intellectuellement vers ce qui colle, alors t'es sur de passer tous ces test dans le sens asperger.
J'en ai fait pas mal, j'en ai même fait en double l'un au max l'autre au min pour tenter de trouver une fourchette, et je suis toujours asperger aussi ... je ne touche même pas la norme en minimisant mes troubles autant que je puisse raisonnablement envisager de le faire.
Mais personne ne me trouve asperger dans la vie ... même pas les psy, et j'en ai vus plusieurs ... qu'en penser alors?

lei a écrit :dont le père au final, d'après analyse et explications familiales, s'est relevé être un "pervers-narcissique"

Tu a lu ce que j'ai écris ici (Juste la partie qui réponds à la phrase qui contiens les mots "pervers narcissique")
C'est possible mais ... tellement à la mode !
On a tous de toutes les composante du spectre des personnalités, et c'est assez naturel de déceler en soi les composantes les plus autistes, de la façon dont on reste incompris au monde, et en l'autre qui abuse de nous ou de nos proche un pervers narcissique ... L'inverse est infiniment plus difficile!

Je rappelle ici que la perversion narcissique est une notion littéraire qui a pervertis un concept relatif non pas à une personnalité mais a un rôle au seins d'un groupe d'échange. Il faut comprendre la psychologie systémique pour employer ces termes de façon sérieuse, et pas exclusivement littéraire.

lei a écrit :Je n'ai pas envie d'éduquer "bizarrement" mon fils

A six ans de toute façon les fondements sont posés, et puis j'ai jamais lu nul part que les autistes puissent être de mauvais parents!
Il a des troubles de type autistique lui? C'est ça la première urgence à traiter, par ce que si tu l'étais génétiquement tu pourrais parfaitement lui avoir transmis et passer à coté des symptômes qui pourrait lui poser des problèmes a lui.

lei a écrit :"la télépathie ne fonctionne pas bien avec moi"

Oui, c'est une assez bonne définition de l'ensemble atypique qui englobe l'autisme.
Moi j'ai pris pour habitude réflexe de donner le change d'une façon qui semble avoir des certitudes mais qui englobe diverses possibilités...
Dans l'échange le doute est ma maison, d'où la propension que j'ai (dans ces derniers messages notamment) a traiter les choses dans l'incertitude.

Certains veulent se raccrocher aux mots pour y trouver une certitude rassurante, et moi je dénonce leurs inaptitude dire à exactement, en particulier à dire ce qui est hors norme. ('pour ça que je suis certainement difficile à lire )

sur satedi Lei.

dorry a écrit : sur satedi Lei.

Merci ^^