nana a écrit :Choisir 1 chose à faire , par exemple, la vaisselle.
Se répéter plusieurs fois (par jour) ou chaque jour jusqu'à ce qu'on le fasse: "aujourd'hui, je fais la vaisselle"
Aïe aïe aïe!
Je procrastine pas mal, et je comprend assez bien le besoin de mettre en place des stratégies, notamment le découpage en plus petites tâches, que je trouve très utile, mais ce coup là, qui consiste a se bassiner avec une obligation, je suis certains que c'est contre-productif pour beaucoup, en tout cas pour moi c'est la pire des solutions. Je m'explique.
L'idée qu'il suffit de se forcer pour y arriver émane de personnes qui n'ont pas de problème. Dans leurs tête les choses sont simple : si tu n'y arrive pas c'est que tu ne t'obstine pas assez, alors voici une méthode pour s'obstiner. C'est simple, mais adapté a eux, à ceux qui n'ont pas de difficultés.
Moi j'ai mis beaucoup, beaucoup de temps a réaliser que c'est justement la contrainte et l'obstination, qui accule à faire l'impossible, qui détruit précisément la possibilité de faire.
Mieux, j'ai réalisé qu'en atténuant les obligations, j'arrive de fils en aiguille, en passant d'une chose a une autre, à faire des choses qui justement coinçaient, par ce que justement, me laisser le droit de ne pas agir comme prévu ouvres d'autres possibilités de passer a l'action, qui contournent les obstacles.
Si vous vous faite un programme serré, alors il est selon moi indispensable qu'il contienne un "temps libre", sans obligation car souvent c'est la pression qui entretiens l'impossibilité.
D'autre part il y a des moment où on se sent de faire une chose et d'autres non, ça peux être lié a un état de stress, de douleurs physique, comme le dos qui coince qui chez moi empêche souvent de me "pencher" sur la vaisselle, et un programme est inapte a prendre en compte ce type de problème.
Un approche inverse est donc d'oublier les tâches a faire et l'intellectualisation des choses, et de laisser le corps agir et choisir ce dont il a le plus besoin. Pour moi par exemple se faire un bon petit plat qui fait plaisir nécessite une concentration sur la cuisson qui est limite hors de mes facultés, je passe à autre chose et laisse brûler sans même m'en rendre compte. Par contre si je commence et que je fait la vaisselle en même temps, le passage de l'un a l'autre me permet de faire les deux, la vaisselle et une cuisson suivie.
Si je me contraignait a un plan, d’abord la vaisselle ensuite le repas, je raterais les deux le fait de rester penché puis statique me ferrait mal au dos. Le laissé faire, le droit a tout mélanger qui me libère de ces deux problèmes je ne l'ai pas réfléchis, je l'ai découvert en laissant "a mon corps" le droit de faire quelque chose que le raisonnement logique raisonnable aurait désapprouvé.
Bref, je ne crois pas qu'une solution trouvé par les autres pour les autres puisse surpasser un laisser faire bienveillant envers soi même.
Pourquoi ne pas essayer, si une chose marche c'est très bien, mais cette autorité externe ne doit pas outrepasser l'autorité interne, jamais.
Je répète en utilisant une image, si on contraint a passer par une route qu'on ne sait pas être coupé, on interdit d'arriver et on culpabilise le conducteur.
Si on laisse explorer les routes alternatives qui permettent de contourner l'obstacle, même si ça semble être des détour inutiles, alors on autorise la possibilité d'aboutir.
C'est du moins le point de vue que j'ai adopté pour avoir constaté chez moi les bienfait du laisser faire sans réfléchir (ou plutôt en réfléchissant a autre chose, par ce qu'arrêter je ne sais pas
) . Car chez moi la contrainte tant à accentuer les blocages, en me poussant à faire ce que, pour une raison toujours inconnue, je n'ai pas la possibilité de faire. Le plus dur est alors de repousser la contrainte pour libérer la possibilité de faire. C'est contre-intuitif a priori, et pourtant chez moi assez efficace.
Ha, et j'oubliais, on ne remet pas au lendemain sans raison, le corps aime l'action et l'efficacité, donc la procrastination est un indice, un symptôme qui pointe un problème. Il "parle" ainsi a l'esprit qui doit, au lieux de le faire taire, l'écouter et réfléchir à la cause.
Si on découvre quel est la route qui est coupé, alors on peut tracer de nouvelles routes qui tiennent compte de ce blocage, et solutionner ce problème d'opposition corps / esprit.