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Procrastination

Posté : 10 août 2016, 15:58
par nana
Bonjour,

Dans l'e-magazine Sweeli j'ai reçu ces conseils,
Quelques astuces pour se sortir de la procrastination

Pour se défaire de cette « mauvaise » habitude, il est important de prioriser les tâches à accomplir. Ainsi dans un contexte professionnel il va être plus important de rendre le dossier que le patron à demandé plutôt que d’organiser le pot de départ d’un(e) collègue.
Il faut ensuite se fixer, à soi-même, des échéances précises. On accepte parfois mieux les contraintes que l’on s’impose plutôt que celles que l’on reçoit. Il faut prévoir du temps pour les différents imprévus qui pourraient survenir.
Il est également nécessaire de ne pas sous évaluer le temps nécessaire aux différentes tâches et donc de ne pas se donner des objectifs irréalisables comme réaliser le travail d’une semaine en deux jours.
Enfin la procrastination n’est pas « interdite » mais il faut veiller à ne pas reporter plus d’une seule tâche.

Il est parfois utile de diviser une grosse tâche en petites tâches plus faciles à réaliser.
(ces conseils sont du domaine de la planification, non?)
Source: http://sweeli.guidesocial.be/fr/La-proc ... Smartfocus

Cet article vous a-t-il été utile?

- - -
Conseils d'un ami que je cite de mémoire:
  • Choisir 1 chose à faire , par exemple, la vaisselle.
    Se répéter plusieurs fois (par jour) ou chaque jour jusqu'à ce qu'on le fasse: "aujourd'hui, je fais la vaisselle"
L'idée est que formuler à haute voix la tâche à accomplir c'est déjà s'approprier la réalité de l'acte...

(Ce conseil est de l'ordre de l'attitude: il est comportemental)

= = = =
Définition: procrastiner c'est remmettre systématiquement à demain le gros de ce qu'il faudrait que tu fasses aujourd'hui
& c'est en vivre (ou faire vivre aux autres) les conséquences négatives dans ta vie (personnelle dont sociale, professionnelle).

Nana

Re: Procrastination

Posté : 12 août 2016, 11:58
par manu
nana a écrit :Choisir 1 chose à faire , par exemple, la vaisselle.
Se répéter plusieurs fois (par jour) ou chaque jour jusqu'à ce qu'on le fasse: "aujourd'hui, je fais la vaisselle"
Aïe aïe aïe!

Je procrastine pas mal, et je comprend assez bien le besoin de mettre en place des stratégies, notamment le découpage en plus petites tâches, que je trouve très utile, mais ce coup là, qui consiste a se bassiner avec une obligation, je suis certains que c'est contre-productif pour beaucoup, en tout cas pour moi c'est la pire des solutions. Je m'explique.

L'idée qu'il suffit de se forcer pour y arriver émane de personnes qui n'ont pas de problème. Dans leurs tête les choses sont simple : si tu n'y arrive pas c'est que tu ne t'obstine pas assez, alors voici une méthode pour s'obstiner. C'est simple, mais adapté a eux, à ceux qui n'ont pas de difficultés.

Moi j'ai mis beaucoup, beaucoup de temps a réaliser que c'est justement la contrainte et l'obstination, qui accule à faire l'impossible, qui détruit précisément la possibilité de faire.
Mieux, j'ai réalisé qu'en atténuant les obligations, j'arrive de fils en aiguille, en passant d'une chose a une autre, à faire des choses qui justement coinçaient, par ce que justement, me laisser le droit de ne pas agir comme prévu ouvres d'autres possibilités de passer a l'action, qui contournent les obstacles.


Si vous vous faite un programme serré, alors il est selon moi indispensable qu'il contienne un "temps libre", sans obligation car souvent c'est la pression qui entretiens l'impossibilité.
D'autre part il y a des moment où on se sent de faire une chose et d'autres non, ça peux être lié a un état de stress, de douleurs physique, comme le dos qui coince qui chez moi empêche souvent de me "pencher" sur la vaisselle, et un programme est inapte a prendre en compte ce type de problème.


Un approche inverse est donc d'oublier les tâches a faire et l'intellectualisation des choses, et de laisser le corps agir et choisir ce dont il a le plus besoin. Pour moi par exemple se faire un bon petit plat qui fait plaisir nécessite une concentration sur la cuisson qui est limite hors de mes facultés, je passe à autre chose et laisse brûler sans même m'en rendre compte. Par contre si je commence et que je fait la vaisselle en même temps, le passage de l'un a l'autre me permet de faire les deux, la vaisselle et une cuisson suivie.
Si je me contraignait a un plan, d’abord la vaisselle ensuite le repas, je raterais les deux le fait de rester penché puis statique me ferrait mal au dos. Le laissé faire, le droit a tout mélanger qui me libère de ces deux problèmes je ne l'ai pas réfléchis, je l'ai découvert en laissant "a mon corps" le droit de faire quelque chose que le raisonnement logique raisonnable aurait désapprouvé.


Bref, je ne crois pas qu'une solution trouvé par les autres pour les autres puisse surpasser un laisser faire bienveillant envers soi même.
Pourquoi ne pas essayer, si une chose marche c'est très bien, mais cette autorité externe ne doit pas outrepasser l'autorité interne, jamais.


Je répète en utilisant une image, si on contraint a passer par une route qu'on ne sait pas être coupé, on interdit d'arriver et on culpabilise le conducteur.
Si on laisse explorer les routes alternatives qui permettent de contourner l'obstacle, même si ça semble être des détour inutiles, alors on autorise la possibilité d'aboutir.


C'est du moins le point de vue que j'ai adopté pour avoir constaté chez moi les bienfait du laisser faire sans réfléchir (ou plutôt en réfléchissant a autre chose, par ce qu'arrêter je ne sais pas :) ) . Car chez moi la contrainte tant à accentuer les blocages, en me poussant à faire ce que, pour une raison toujours inconnue, je n'ai pas la possibilité de faire. Le plus dur est alors de repousser la contrainte pour libérer la possibilité de faire. C'est contre-intuitif a priori, et pourtant chez moi assez efficace.


Ha, et j'oubliais, on ne remet pas au lendemain sans raison, le corps aime l'action et l'efficacité, donc la procrastination est un indice, un symptôme qui pointe un problème. Il "parle" ainsi a l'esprit qui doit, au lieux de le faire taire, l'écouter et réfléchir à la cause.
Si on découvre quel est la route qui est coupé, alors on peut tracer de nouvelles routes qui tiennent compte de ce blocage, et solutionner ce problème d'opposition corps / esprit.

Re: Procrastination

Posté : 13 août 2016, 10:08
par manu
Un petit lien s'impose avec une autre sujet (et qui renvoie ici) :

J'ai découvert que l'impossibilité de passer a l'action pouvait avoir des causes physiologique.
Comme une jambe cassé empêche de marcher, le trauma peux casser la fonction physiologique qui permet de passer a l'action.

C'est connu dans le cadre du handicap invisible des traumas crâniens, plus ou moins léger, mais aussi en cas de stress post traumatique.
Si comme moi vous envisagez que "vivre avec l'autisme peut être traumatisant dans la vie sociale de tous les jours", alors une cause apparaît.

Dans ce cas, la volonté est hors de cause, c'est une blessure qui techniquement interdit certains passage a l'action.



Pardon pour ces digressions, je suis inapte a traiter d'un sujet a l'intérieur d'un cadre donné, au contraire il faut que je relie tout.
Je vous laisse juge de l'intérêt de l'avoir fait, et n'ayez pas peur de me le dire si ces interventions gènent le sujet d'origine.

Re: Procrastination

Posté : 15 août 2016, 23:25
par nana
Si je me contraignait a un plan, d’abord la vaisselle ensuite le repas, je raterais les deux le fait de rester penché puis statique me ferrait mal au dos. Le laissé faire, le droit a tout mélanger qui me libère de ces deux problèmes je ne l'ai pas réfléchis, je l'ai découvert en laissant "a mon corps" le droit de faire quelque chose que le raisonnement logique raisonnable aurait désapprouvé
Je comprends ceci:
- débrancher le cerveau (par exemple, liste de tâches ordonnées)
- laisser le corps faire
Résultat: en faisant l'un (la vaisselle) tu passes "sans douleur" à l'autre (la cuisine).

Quand je fais la vaisselle, j'ai du mal à décrocher avant d'avoir tout fini au prix que le repas ne crame.
Même quand je la fais avant de partir à un rdv, je sais que je dois lâcher pour avoir une chance de faire à l'extérieur mais je reste quand même pour finir: une cuillère succède à une autre,puis à un couteau, puis à une assiette, etc.

Ta démarche est attrayante mais je ne la capte pas (je cherche à la ressentir).

-> Peux-tu en dire plus?
-> Que veut dire dans ce cas "écouter ton corps?" que c'est lui qui se dirige vers le bac à vaisselle?

Moi quand je laisse faire, je ne fais ni la vaisselle, ni la cuisine, ni aucune tâche ménagère ou quotidienne. Mon corps est comme prostré dans une seule direction...l'unique que j'ai choisis de faire.

Ainsi, je passe des heures, parfois une journée entière dans un état proche de la contemplation à effectuer 1 tâche unique qui m'a motivée au début puis dans laquelle toute volonté a fini dissolue les heures passant. Je ne pose même plus la question du "faire", du 'productif" car c'est inepte; au contraire ça me culpabiliserait un max.

Dans ces moments, procrastiner n'est même plus pertinent. Il s'agit plutot d'un état de fusion (ni le corps ni le cerveau ni le temps n'existent).

Nana

Re: Procrastination

Posté : 18 août 2016, 18:33
par 0z0ne
Moi je suis persuadé qu'idéalement il faut faire la vaisselle juste après avoir fini de manger, selon le principe que repas + vaisselle = une seule chose.
Pourquoi attendre plus tard que les restes aient séché, se soient incrusté, alors qu'il est tellement plus simple de laver la vaisselle quand les restes sont tout frais ?
J'ai appris ça d'un ami NT qui avait toujours un bac de savonnée dans l'évier. Il faisait la vaisselle en deux temps, trois mouvements après chaque repas, il l'essuyait et la rangeait immédiatement et ça ne prenait quasi pas de temps.
Tandis que devoir se taper la vaisselle accumulée est une corvée digne des 7 plaies d'Egypte. C'est tellement gai de rentrer fatigué des courses, de pouvoir préparer le repas immédiatement sans devoir faire une immense vaisselle au préalable car justement il nous fallait telle poêle et tel ustensile.
Il faudrait arriver à faire une routine de ce principe en profitant précisément du symptôme autistique de la routine. De manière à ce que ce qui était un problème (l'autisme) devienne une solution.
Le trouble du comportement évoqué par Nana en premier message est en fait un trouble de la pensée. On voit la vaisselle comme une corvée, et donc on la repousse jusqu'à ce que ça devienne impossible. Alors que pour supprimer la corvée, il faut s'attaquer à la vaisselle (sale) au plus vite, dès qu'elle a été créée.
Alors bien-sûr, s'il est possible de penser à quand faire la vaisselle, il y a également moyen de penser à quelle vaisselle est évitable. Et personnellement, j'ai banni les ustensiles compliqués à laver, exemple les hachoirs électriques. J'utilise un bon couteau et une planche à découper à la place. Avec l'habitude, ça va aussi vite, surtout lorsqu'on pense à la facilité de nettoyage par après.
De même, lorsque je cuisine, je tente d'éviter le nombre de casseroles utilisées. Pour ça je privilégie les potées ou les sauces dans lesquelles on rajoute les différents ingrédients comme le tout d'un seul plat. Exemple : un risotto = 1 seule casserole. Idem pour un cassoulet, etc.
Autre solution : le lave-vaisselle, mais je ne connais pas le moyen de devenir riche. :D

Edith : Ah oui, j'ai encore une idée à ce sujet… Personnellement j'ai obtenu une aide familiale à domicile. Donc des personnes viennent deux matinées par semaine pour m'aider dans le ménage. Il ne s'agit pas de le faire entièrement à ma place, mais de me motiver à le faire. Et donc je commence systématiquement par une vaisselle. Ce qui m'encourage à la faire les autres jours. Idem pour le linge, ces personnes repassent souvent (quasi chaque fois), donc je veille à ce qu'il y ait du linge à repasser et je refais une machine lorsqu'elles sont là.
Selon ce qu'il y a à faire, de mes capacités du moment, je range, passe l'aspirateur, etc. Mon appartement est devenu nettement plus vivable depuis lors.

Re: Procrastination

Posté : 21 août 2016, 12:21
par manu
Intéressant ces réponses.

@ nana, je répons en remontant ton message, j'aime bien le sens que ça donne :
nana a écrit :Dans ces moments, procrastiner n'est même plus pertinent. Il s'agit plutot d'un état de fusion (ni le corps ni le cerveau ni le temps n'existent).
Oui, de diffusion presque, une sorte de définition subjective de l'autisme il me semble. Il n'est alors pas question de replis autistique, perception extérieur, mais d'un état qu'on pourrait aussi bien rattacher a des capacités de méditation poussée, le versant capacité, qu'au handicap qui en résulte, versant incapacité.

La procrastination ne s’applique pas a ces moments donc ta réponse permet de mieux distinguer le cadre dans lequel tu utilise l'idée.

Si l'autisme entraîne, " en mode fonctionnel ", une hyper imprégnation dans une tâche, moi j'ai comme des cases percées, comme si mes neurones faisaient des nœuds avec les cases d'à côté. (Ayant subi un trauma crânien il y a peut être physiologiquement de ça, j'en sais rien, mais ça correspond)
nana a écrit :Ta démarche est attrayante mais je ne la capte pas
C'est peut être pas partageable, peut être juste relative a mon état perso, ou pas compatible avec ce que tu es toi.

C'est assez simple dans le principe, ton état lorsque tu n'arrive pas a sortir de la tâche vaisselle malgré un rendez-vous, moi il n'y arrive qu'a partir d'un certain niveau de complexité, donc de fusion de plusieurs tache comme l’explique OzOne. Il faut déjà supposer que nos état respectif soient alors comparable, difficile a affirmer, mais dans une certaine mesure je le crois.
nana a écrit :Que veut dire dans ce cas "écouter ton corps?"
C'est comme ton exemple de se laisser laver une fourchette de plus au lieux d'aller au rendez-vous, jusqu'à finir la vaisselle. C'est céder a un besoin, à une nécessité de fonctionnement sans s'y opposer.

C'est au fond utiliser les tendances dans un cadres où on les rends plus fonctionnelle plutôt que de les opposer a un ordre, ce que tu juge aussi inepte.
C'était le sens de ma réponse en tout cas.

C'est aussi celui de la tienne Ozone, mais encore une fois sur des logiques un peu différentes.
Au passage le trempage est souvent une solution pour faciliter la vaisselle suivante et éviter les odeurs.
On a chacun nos solution de moindre mal en fonctions nos rapport capacité / incapacité, et je trouve ça très bien.

C'est utile en exemple, et sympas a discuter pour se comprendre respectivement.
Mais tenter d'appliquer les solutions des uns aux autres me semble être la limite à ne pas franchir, celle qui m'a fait commencer ma réponse par AïeAïeAïe!
Perso j'ai développé une peur quasi phobique des solution faites par les uns pour autres!

Re: Procrastination

Posté : 30 août 2016, 10:07
par manu
La procrastination serrait un effet de l'hyperactivité.

J'ai entendu ça hier, dans une émission intitulé etes-vous un adulte hyperactif (encore accessible en podcast pendant plusieurs mois)

C'est un trouble qui concerne la moitié des autistes
[ source : consultation autisme de la HAS : autour de 50 % à 55 % selon une étude de 2006 (Leyfer) et 43 % selon une étude de 2009 (Hofvander) ]

Donc je me suis dit que c'était utile a ajouter a ce sujet.

Hyperactif c'est un nom commun et et ancien, le nom d'aujourd'hui c'est TDA, pour Trouble de l'attention, et ce trouble existe avec ou sans hyperactivité.
Ceux qui ont un trouble de l'attention sans hyperactivité sont plutôt rêveur, dans la lune, avec des idées qui saute d'un sujet à l'autre, et ils sont plus rarement diagnostiqués ...

Moi on m'a dis d’écouter l’émission tellement c'était tout a fait moi, ce que je confirme. J'ai un TDA a 100% minimum, mais sans le H (sauf peut être sur les forum :) )
Dans l’émission ils expliquent aussi que les tâches non passionnante, non mobilisante son souvent délaissées au profit d'autre chose de plus passionnant.


Alors justement, pour revenir au sujet : (c'est une habitude que je prends pour pas exploser systématiquement le thème posé par le premier intervenant)
nana a écrit :Ce conseil est de l'ordre de l'attitude: il est comportemental
Ce petit bout de phrase je le comprends peut être mieux maintenant, dans la mesure ou il est question de l'acte de dire.

Je vais encore croiser les sujets rappelant le lien posté par nouvelle ( ici ) : http://lecerveau.mcgill.ca/
Lien qui dit que le cerveau ne fonctionne pas de la perception vers l'action (je reçois une information puis je réagit) Mais dans tous les sens (l'actions dans laquelle je suis influence aussi mes perceptions)
Donc le "comportement" de dire, influence le mentale d'accepter de "faire" ... Ce lien rappelle que la science valide l'idée exposé par nana.

Mais si le mentale passe d'une chose a l'autre naturellement, alors le problème n'est pas d'accepter l'idée de faire la vaisselle, mais de repousser toutes les autres qui finissent par empêcher de la faire.
Je peux ainsi mieux expliquer les réticences que j'ai pour moi relativement à cette méthodes : rien ne peux mieux me pousser vers d'autres sujets qu'un truc aussi répétitif et inintéressant que de se répéter une phrase comme aujourd'hui je fait la vaisselle.
Donc dans le cas particulier des trouble de l'attention (qui touchent la moitié des autistes, mais que la moitié, pour les autres ça marche peut être super bien) le problème serrait plutôt d'intéresser la chose.

A chacun son truc, pour les non TDA celui de nana est parfait, mais pour les TDA il peut être contre-productif.
Dans ce cas créer de l'attention pour rendre la chose plus intense est une autre technique peut-être plus efficace.
(Associer la tâche a un truc plaisant mais peu mobilisant comme se faire un bon petit plat, c'était en fait ça, je le réalise, une façon de canaliser l'attention)

Re: Procrastination

Posté : 31 août 2016, 21:30
par 0z0ne
manu a écrit :[[…]
Ceux qui ont un trouble de l'attention sans hyperactivité sont plutôt rêveur, dans la lune, avec des idées qui saute d'un sujet à l'autre […]
C'est de l'hyperactivité mentale, donc de l'hyperactivité tout de même. Ça n'a pas été mon diagnostic officiel, mais mon sentiment de diagnostiqué. Quoi que en cas de stress lors d'une attente trop longue, j'ai tendance à devoir m'échapper en déambulant, si possible de manière méthodique, en suivant les tracés des dalles, en marchant au milieu.
Mon meilleur souvenir, le plus ancien, de ma rêverie, c'est lors d'une interro en classe en 4ème primaire. Quand l'instit’ a ramassé les copies, je suis sorti de ma bulle tout contrit. Il m'a laissé faire l'interro pendant la récré.
Pour moi la rêverie est de l'ordre de la méditation. C'est à ce moment qu'on construit particulièrement sa conscience, en dehors de tous dogmes, en pleine spiritualité.
Ce qui me fait croire qu'il ne s'agit pas de troubles déficitaires de l'attention, mais de troubles de l'attention tout court, où comme l'autisme peut être décrit comme un intellect en dents de scie (c'est la définition que m'a fait une pro de l'intellect de mon fils TED-NS), avec ses pics et ses gouffres, l'attention peut être extrêmement présente, mais là où autrui ne l'attend pas.
Être hyperactif, ce n'est pas nécessairement (il y a même peu de chances) pouvoir courir un marathon. L'hyperactivité mentale alias le trouble de l'attention ne permet sans doute pas de trouver la constance à s'entraîner régulièrement pour un marathon. Hier on avait envie de devenir marathonien, aujourd'hui c'est pompier, demain ce sera avocat, etc.
Ou alors, ce mois-ci c'est marathonien, le mois suivant etc. C'est ainsi qu'à certaines époques, je suis arrivé à devenir une référence dans divers domaines où je m'étais investi, puis à m’en désintéresser complètement dès que j'avais trouvé un autre intérêt restreint. La plupart des gens n'arrivent qu'à avoir une seule spécialité dans leur vie, un TDA-(H) peut arriver à en avoir plusieurs.

Re: Procrastination

Posté : 02 sept. 2016, 10:08
par manu
IntérêtS restreindS ! Voilà qui me cause bien. On retrouve l'idée dans mon profil asperanza où j'avais mis :
Centres d’intérêt: Pas de centre mais beaucoup d'intérêts. :D
0z0ne a écrit :Quoi que en cas de stress lors d'une attente trop longue, j'ai tendance à devoir m'échapper en déambulant, si possible de manière méthodique, en suivant les tracés des dalles, en marchant au milieu.
... J'ai pas dû beaucoup toucher les traits entre les dalles de sol de l'école primaire de toute ma scolarité ... mais après j'ai fait attention a bien marcher n'importe comment comme les autres :mrgreen:
0z0ne a écrit :Pour moi la rêverie est de l'ordre de la méditation. C'est à ce moment qu'on construit particulièrement sa conscience, en dehors de tous dogmes, en pleine spiritualité.
Ça peu, ça mais peu aussi ne pas l'être. Il faut du sérieux dans la divagation pour que ça le soit.
On le comprend biens avec les drogues et le chamanisme. On peux prendre des champignons et être dans un état psychique disloqué et que que ça soit juste de l'autodestruction, mais en compagnie d'un chaman qui guide l'esprit, qui chante, qui prend la mains, qui accompagne vers le bon fonctionnement, alors ça peux être un éclatement de l'esprit orienté vers une reconstruction plus solide, et justement moins disloquable.

L'autisme peux, a mon humble avis, permettre de développer ce grenre d'ancrage non disloquable.
Vous connaissez amma ? Une gourou indienne qui prends les gens dans ces bras, des milliers et des milliers parfois, des stades entiers a embrasser, car les gens se sentent soignés par elle.
Bon, j'ai vue un doc sur elle où il était dis qu'elle était vue justement comme figé en état de rêverie, comme beaucoup d'autistes, mais des religieux ont dédié que c'était un état avancé de méditation que les moines ont eux même du mal a atteindre, et qu'il fallait l'aider en lui donnant un enseignement spirituel adapté.

Ils ont pas dis qu'elle procrastinait !
0z0ne a écrit :Ce qui me fait croire qu'il ne s'agit pas de troubles déficitaires de l'attention
C'est de toute façon un trouble dans la mesure ou c'est une entrave à la vie qui impose notamment de chercher de la nourriture ou encore d'être réceptif au monde environnant, au rythme ou vas cet environnement, pour s'y adapter.
C'est au moins un trouble pour les autres dans la mesure ou c'est incompatible avec l'autonomie, sauf a atteindre comme cette Amma une fonction social basé sur cette spiritualité en échange du fait d'être "entretenue".

C'est, comme le disent les indiens justement, un élément qui contiens du bon et du mauvais, comme tout en ce bas monde.
Décrire exclusivement de trouble est une dérive de l'esprit médicale qui voit tout en cassure a réparer.
Décrire une super capacité est une dérive des mouvement autistes qui refuse parfois l'aspect déficitaire.


Temps qu'on utilisera les appellations médicales de toute façon on utilisera le trouble comme point de repère. (TSA, TDA, etc)
En faire une capacité restera une folie furieuse selon moi, car on détruit le sens que l'on utilise, donc on ne parle plus de rien.
0z0ne a écrit :là où autrui ne l'attend pas
Au delà.
Au delà de l'entendement de l'autre.
C'est la notion qui réunie spiritualité et science : ce qui est au delà du savoir conscient.


Et si le procrastinateur était aussi un surfeur de l'au-delà?