Pourquoi je ne veux PLUS passer le diagnostic
Posté : 22 sept. 2016, 10:47
Bonjour...
J'écris ce post pour parler de mon retour d'expérience...
J'avoue être à la fois triste et en colère...
Mes anciens post de ma démarche :
http://www.satedi.net/forum/viewtopic.php?f=16&t=4333 (24 Août 2009)
http://www.satedi.net/forum/viewtopic.php?f=16&t=7356 (17 Août 2015)
http://www.satedi.net/forum/viewtopic.p ... 90#p115290 (12 Nov 2015)
J'avais donc passé un 1er entretien avec un psychiatre où j'avais été mal à l'aise de par ses questions (mais c'est certainement son travail de poser des questions auxquelles on ne s'attend pas) et mal à l'aise de par son attitude, j'avais le sentiment qu'il cherchait des arguments pour me faire comprendre que je n'étais pas asperger, c'était bizarre.)
Je devais passer d'autre tests pour attester ou réfuter le diagnostic et là... blocage... Pourquoi ? je vais vous l'expliquer...
---
J'ai fait la démarche "gratuite" avec la CRA de ma région.
J'ai pris un 1er rendez-vous, j'étais presque enjoué d'y aller, j'avais dûment remplis les 4 pages de questions et j'avais même préparer des clarifications sur certains points puisque ça allait être l'objet du RDV.
J'arrive au centre, je commence à me sentir mal, un grand centre, avec de long couloir, de "VRAI" personnes atteintes mentalement, qui vous dévisagent, qui sont tristes, qui portent les malheurs du monde sur elles... Arrivé dans la salle d'attente, j’observe scrupuleusement chaque tableau et je m'aperçois que le psy est en retard. Une psychologue sort de son bureau, vient vers moi et me prévient qu'un patient va venir (pourquoi elle me prévient ?!). Le patient arrive 10min plus tard et je comprend que c'est un jeune homme très malade psychologiquement et atteint d'autisme.
J'ai bien évidement, comme tout le monde, de la compassion pour ces personnes mais je ne peux m'empêcher de me demander "Mais qu'est ce que je fou là ?!". J'ai vraiment ressenti un véritable mal aise, j'avais envie de rentrer chez moi...
Je regarde l'heure, le psy est très en retard, entre temps une femme qui devait certainement faire le diagnostic est rentré en consultation avec son psy. En l'observant elle avait d'avoir des difficultés (façon de dire bonjour, ...), suis je comme ça aussi ?
Je m’ennuie, je me balade dans les couloirs, en évitant de regarder les patients dehors, je fini par revenir, on me propose une boisson car le psy est en retard, je décline gentiment.
Le personnel présent continue à faire son travail...
Le psy arrive avec un interne, il s'excuse, je répond que ce n'est pas grave, ça arrive. En serrant la main je dit "enchantée" et ils m'ont regardé.
[Le RDV se passe, mal... http://www.satedi.net/forum/viewtopic.p ... 90#p115290]
J'ajoute qu'un entretien psy est très désagréable, c'est pas comme chez le docteur ou ya un bureau qui sépare les 2 interlocuteurs, ici on est sur des fauteuils et ya rien pour se "cacher". C'est vraiment horrible, c'est peut être un détail mais j'aurais pu plus parler et j'aurais été plus à l'aise si il y avait eu une simple chaise, un bureau et eux... Là c’était des fauteuils trop confortables, tellement trop confortables qu'ils en devenait inconfortables et gênants et je ne pense pas que c'était une vrai salle de consultation, ça ressemblait plus à une salle de réunion... je sais pas, toujours ce sentiment de mal aise, de pas être à sa place, d'ambiance pas approprié... encore une fois c'était bizarre...
Suite à ce RDV il fallait que j'en prenne un autre pour passer les tests...
J'ai décliné... 4 fois... (ce qui était amusant c'est que pour la 4ème foi la psychologue devait s'en douter et elle m'a envoyé un mail pour me demander si c'était toujours d'actualité, lol...)
Pourquoi j'y arrive pas à y retourner ? Ce lieu est vraiment trop impersonnel, une sorte de centre / hôpital, avec des gens trop gentils parfois, sentiment de flou, mal aise...
L'idée d'y retourner n’empêchait de travailler mes examens (d'où les nombreux reports...)
Chaque fois que j'y pense j'ai peur, je me sens mal et j'ai un dégoût, une envie de vomir...
Je devais aussi (fortement conseiller) amener mon père... sérieusement, à l'age adulte, est-ce normal d'infliger ce genre de torture (oui c'est le terme exact) à des personnes qui veulent se faire diagnostiquer ? Faire venir un parent... on est quand même dans un cadre très personnel, voire intime, c'est presque choquant de demander à ce que le famille soit présente... Ils y pensent à tout ça ?
Çà me met vraiment mal à l'aise...
Je me force parfois, je m'imagine y retourner pour continuer le diagnostic mais j'y arrive vraiment pas.
M'imaginer y retourner me fais "piquer une crise mentalement", j'ai le souffle coupé et les larmes qui viennent...
Je refuse d'en reparlez avec mon conjoint tellement je suis mal avec ça (le centre, la démarche, le diagnostic, rien que le fait de devoir y retourner...).
Je tenais à en parler pour mettre l’accent sur les procédures et démarches...
Merci de m'avoir écouter car ça fait aussi du bien d'écrire...
Me concernant, je sais pas ce que je vais faire à l'heure actuelle...
La deuxième solution (que je pratique de toute façon) est de devenir tellement forte dans mon travail que mes compétences éclipseront mon côté "associal" lorsque je travaillerais.
Merci
En
J'écris ce post pour parler de mon retour d'expérience...
J'avoue être à la fois triste et en colère...
Mes anciens post de ma démarche :
http://www.satedi.net/forum/viewtopic.php?f=16&t=4333 (24 Août 2009)
http://www.satedi.net/forum/viewtopic.php?f=16&t=7356 (17 Août 2015)
http://www.satedi.net/forum/viewtopic.p ... 90#p115290 (12 Nov 2015)
J'avais donc passé un 1er entretien avec un psychiatre où j'avais été mal à l'aise de par ses questions (mais c'est certainement son travail de poser des questions auxquelles on ne s'attend pas) et mal à l'aise de par son attitude, j'avais le sentiment qu'il cherchait des arguments pour me faire comprendre que je n'étais pas asperger, c'était bizarre.)
Je devais passer d'autre tests pour attester ou réfuter le diagnostic et là... blocage... Pourquoi ? je vais vous l'expliquer...
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J'ai fait la démarche "gratuite" avec la CRA de ma région.
J'ai pris un 1er rendez-vous, j'étais presque enjoué d'y aller, j'avais dûment remplis les 4 pages de questions et j'avais même préparer des clarifications sur certains points puisque ça allait être l'objet du RDV.
J'arrive au centre, je commence à me sentir mal, un grand centre, avec de long couloir, de "VRAI" personnes atteintes mentalement, qui vous dévisagent, qui sont tristes, qui portent les malheurs du monde sur elles... Arrivé dans la salle d'attente, j’observe scrupuleusement chaque tableau et je m'aperçois que le psy est en retard. Une psychologue sort de son bureau, vient vers moi et me prévient qu'un patient va venir (pourquoi elle me prévient ?!). Le patient arrive 10min plus tard et je comprend que c'est un jeune homme très malade psychologiquement et atteint d'autisme.
J'ai bien évidement, comme tout le monde, de la compassion pour ces personnes mais je ne peux m'empêcher de me demander "Mais qu'est ce que je fou là ?!". J'ai vraiment ressenti un véritable mal aise, j'avais envie de rentrer chez moi...
Je regarde l'heure, le psy est très en retard, entre temps une femme qui devait certainement faire le diagnostic est rentré en consultation avec son psy. En l'observant elle avait d'avoir des difficultés (façon de dire bonjour, ...), suis je comme ça aussi ?
Je m’ennuie, je me balade dans les couloirs, en évitant de regarder les patients dehors, je fini par revenir, on me propose une boisson car le psy est en retard, je décline gentiment.
Le personnel présent continue à faire son travail...
Le psy arrive avec un interne, il s'excuse, je répond que ce n'est pas grave, ça arrive. En serrant la main je dit "enchantée" et ils m'ont regardé.
[Le RDV se passe, mal... http://www.satedi.net/forum/viewtopic.p ... 90#p115290]
J'ajoute qu'un entretien psy est très désagréable, c'est pas comme chez le docteur ou ya un bureau qui sépare les 2 interlocuteurs, ici on est sur des fauteuils et ya rien pour se "cacher". C'est vraiment horrible, c'est peut être un détail mais j'aurais pu plus parler et j'aurais été plus à l'aise si il y avait eu une simple chaise, un bureau et eux... Là c’était des fauteuils trop confortables, tellement trop confortables qu'ils en devenait inconfortables et gênants et je ne pense pas que c'était une vrai salle de consultation, ça ressemblait plus à une salle de réunion... je sais pas, toujours ce sentiment de mal aise, de pas être à sa place, d'ambiance pas approprié... encore une fois c'était bizarre...
Suite à ce RDV il fallait que j'en prenne un autre pour passer les tests...
J'ai décliné... 4 fois... (ce qui était amusant c'est que pour la 4ème foi la psychologue devait s'en douter et elle m'a envoyé un mail pour me demander si c'était toujours d'actualité, lol...)
Pourquoi j'y arrive pas à y retourner ? Ce lieu est vraiment trop impersonnel, une sorte de centre / hôpital, avec des gens trop gentils parfois, sentiment de flou, mal aise...
L'idée d'y retourner n’empêchait de travailler mes examens (d'où les nombreux reports...)
Chaque fois que j'y pense j'ai peur, je me sens mal et j'ai un dégoût, une envie de vomir...
Je devais aussi (fortement conseiller) amener mon père... sérieusement, à l'age adulte, est-ce normal d'infliger ce genre de torture (oui c'est le terme exact) à des personnes qui veulent se faire diagnostiquer ? Faire venir un parent... on est quand même dans un cadre très personnel, voire intime, c'est presque choquant de demander à ce que le famille soit présente... Ils y pensent à tout ça ?
Çà me met vraiment mal à l'aise...
Je me force parfois, je m'imagine y retourner pour continuer le diagnostic mais j'y arrive vraiment pas.
M'imaginer y retourner me fais "piquer une crise mentalement", j'ai le souffle coupé et les larmes qui viennent...
Je refuse d'en reparlez avec mon conjoint tellement je suis mal avec ça (le centre, la démarche, le diagnostic, rien que le fait de devoir y retourner...).
Je tenais à en parler pour mettre l’accent sur les procédures et démarches...
Merci de m'avoir écouter car ça fait aussi du bien d'écrire...
Me concernant, je sais pas ce que je vais faire à l'heure actuelle...
La deuxième solution (que je pratique de toute façon) est de devenir tellement forte dans mon travail que mes compétences éclipseront mon côté "associal" lorsque je travaillerais.
Merci
En