Bonjour,
Je m'appelle Yannick, mieux connu sous le pseudo de Penseur Sauvage au travers de ma chaine Youtube où je parle de philosophie, politique, animaux et vannes grasses.
Je m'inscris ici parce que je suis actuellement en train de faire des démarches de diagnostique TSA suite à une discussion avec un ami récent (diagnostiqué Asperger) qui m'a fait réaliser que contrairement à la compréhension que j'avais de l'Autisme j'étais probablement concerné. J'ai fait quelques recherches et passé un test en ligne (dont je ne me fais pas d'illusions sur la fiabilité pour autant), tout semble confirmer qu'un test de dépistage TSA me concernant est pertinent.
Étant sous suivi psychologique suite à un Burn-out l'an dernier, j'ai ai parlé à mon psychologue (qui est psychologue et non pas psychiatre donc). Lui pense que ce diagnostique n'est pas le bon et il pense que celui de HQI avec un haut degré d'exigence est d'avantage pertinent (apparemment les caractéristiques sont très faciles à confondre avec ceux de l'autisme Asperger), mais m'encourage tout de même a faire le dépistage pour avoir une réponse fiable. C'est un psychologue très compétent et je lui fais confiance, car son aide m''a été très précieuse au cours de l'année pour faire face à des crises de panique conséquentes de mon burn-out. Cependant j'espère que sur ce point il se trompe pour des raisons d'ordre plus pragmatiques qu'autre chose (qui ne sont pas forcément bonnes j'en conviens) : actuellement je suis dans une situation très difficile, je suis étudiant à distance (j'ai repris les études à 28 ans, j'en ai actuellement 31 et suis en M1 de philosophie) car je ne supporte pas les cours en présentielle, je suis également incapable de trouver (ou de maintenir dans les rares cas ou j'y parviens) un emploi, ce qui fait qu'à 31 ans j'ai travaillé de manière exclusivement bénévole à l'exception de quelques jobs alimentaires type interim que je n'ai jamais supporté plus d'un mois ou deux.
Résultat je (sur)vie actuellement sur ma seule bourse d'étude, qui s'élève à une moyenne mensuelle de 375€ (450€ par mois 10 mois dans l'année, soit moins que le RSA), cette aide est conditionné à ma réussite universitaire et fait que j'ai constamment l'impression de ne pas avoir le droit à l'erreur dans mes études. Si j'échoue à valider un seul semestre je doit passer en Session 2 (rattrapages), ce qui me fait revenir à Paris et dépenser 300€ à 400€, soit l'équivalent d'un mois entier de revenu juste avant la période estivale où je n'ai aucun revenu pendant 2 mois et suis sensé avoir économisé sur mes 450€ mensuels. Si en prime je redouble mon année plus d'une fois je perd ma bourse d'étude, vu que j'ai plus de 28 ans à présent ça sera définitif, donc je serais obligé de passer au RSA, donc je n'aurais plus droit au statut d'étudiant et serais contraint d'abandonner mes études, ce que j'aimerai vraiment éviter. Cette situation est la cause principale de mon burn-out de l'an dernier et de mon état de santé actuel, je me met une telle pression aux examens et au quotidien que j'ai régulièrement des crises de panique (parfois extrêmement violentes) à la seule idée de prendre du retard dans mes cours ou d'être interrompu. Je travaille 7/7j toute l'année sans prendre de vacances, le peu de temps libre que j'arrive à me libérer je le consacre à mes vidéos qui sont la seule activité dans laquelle je m'épanouis, me sens utile et trouve de la satisfaction, mais ma situation financière très précaire me plonge souvent dans des situations difficiles comme actuellement : après une facture de 475€ de soins dentaire (dévitalisation d'une dent) il me reste (à l'euro près) tout juste de quoi réserver mon train pour mes examens début mai, mon versement de ce mois-ci va être intégralement absorbé par ma facture d’électricité hivernale qui arrive en même temps, je vais donc commencer le mois avec 0€, sachant qu'il me reste 2 versements de bourse avant l'interruption estivale ce qui veut dire que je vais devoir survivre 4 mois avec un budget de 900€, à supposer que ma bourse de l'an prochain arrive dans les temps dès septembre, ce qui est peu probable.
Vous l'aurez compris, avoir le diagnostique asperger me donnerait accès à l'AAH et résoudrait simultanément la totalité de mes problèmes quotidiens : avec 800€ par mois je n'aurais aucun mal à m'en sortir, je n'aurais plus ce trou de 2 mois en été auquel faire face et surtout je n'aurais plus cette pression relative à mes études, je pourrais si je le veux décider de valider une année sur 2 ans, 3 ans, 10 ans si ça me chante sans que ça ne risque de me faire perdre mon seul revenu et m'oblige à abandonner mes études. Seulement j'ai vite compris en my intéressant que c'est pas gagné, le seul diagnostique asperger, à supposer qu'il soit confirmé, peut prendre des années ; et il faut encore faire les démarches pour l'AAH ensuite, qui sont au moins aussi longues et incertaines. Résultat, j'en suis arrivé récemment à baisser les bras : je ne peux tout simplement plus continuer de mettre ma santé en péril à ce point pour obtenir un diplôme. J'ai renoncé à suivre les cours (trop nombreux) qu'il me reste avant les examens, je vais faire de mon mieux pour valider ce que je peux si j'y arrive, si j'y parviens tant mieux, dans le cas contraire tant pis. Soit je peux redoubler mon année et au moins l'année suivante sera plus détendue, soit je ne peux pas et alors ça signera la fin de mes études. Ca sera dommage mais je pourrais au moins passer au RSA, me consacrer à mes vidéos et lire des bouquins au lieu de suivre des cours. D'ailleurs ça représentera une augmentation moyenne de mon revenu de 150€ par mois et je n'aurais plus 500€ (minimum) à dépenser tous les ans pour passer les examens. Donc même si je n'ai pas envie d'arrêter les études, ça me permettra au moins de ne pas me ruiner la santé d'avantage et être dans une situation quotidienne un peu moins précaire.
Je vais m'arrêter là parce que comme à mon habitude j'ai été trop long, je crois que ce que j'attend ce ce forum c'est peut-être avant tout de discuter avec des autistes asperger et me faire une idée plus fiable si oui ou non ce diagnostique me concerne également. Le test de Psychomédia que j'ai passé (que vous connaissez probablement) me donne un score de 39/50 (à partir de 32 le teste revendique seulement 2% de faux positifs, soit une probabilité de 98% de figurer sur le spectre autistique), mais du coup ça entre en contradiction avec l'opinion de mon psy et je fais d'avantage confiance à un professionnel qu'à un test en ligne. Peut-être qu'en discutant avec vous je pourrais me faire une idée plus précise de si oui ou non ce diagnostique est probable et être mieux informé sur les démarches qui me permettraient d'obtenir l'AAH. L'obtenir me permettrait de reprendre ou d'éviter d'interrompre mes études et j'aimerais vraiment que ça soit possible.
Merci d'avoir eu la patience de me lire,
Yannick
Penseur Sauvage
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Re: Penseur Sauvage
Houla houla houla, un nom à la lévis strauss (exprès?), des vidéo sous licence libre, et surtout un artiste du triturage intellectuel intensif ... Je kiff
Bienvenue
Je suis dans une situation assez comparable à la tienne a plusieurs point de vue, j'entre pas dans le détail, mais je peux te renseigner un peu relativement a l'autisme, pris au sens large des Troubles du Spectre Autistique.
Vu que tu m'a bien l'air d’être un sacré fondu, qui aime aller au fondement des choses, je te conseil tout particulièrement la page Wikipédia sur histoire de l'autisme, par ce que moi j'ai eu besoin de la faire pour savoir de quoi on parlais vraiment.
Le repère de référence (des TSA) au présent c'est :
_ Trouble de la communication (difficulté relationnelle, sociales, etc)
_ Centre d'intérêts restreins. (pas flatteur comme énoncé, mais une de tes vidéos suffit a l'envisager clairement. Il suffit que ça empiète ou se substitue aux centres d'intérêts sociaux typique pour qu'on y soit ... d'où le lien avec le premier point ... dont selon moi c'est un effet secondaire logique.
J'ai pu voir que tu as du mal a borner la réflexion au limites digeste pour l'interlocuteur, trouble que je sais avoir mais que je ne sais pas bien contrer. C'est typique d'une hyper connexion synaptique, elle même typique d'une forme d'autisme qui correspond aux asperger.
L'impossibilité de borner la réflexion a une "étroitesse de conscience" nécessaire à l'action et la communication est l'unité du sujet des schizophrénies, au pluriels, dont l'autisme est l'une des formes bien particulière à l'origine de sa théorisation.
Alors tout ça colle et explique déjà bien des choses, mais c'est bien d'un handicap dont il est question, donc de ce qui pose problème, même si les autistes aiment a déplacer le focus vers l’aspect capacité masqué par cette approche médicale.
Tout ça aboutis a une seule question : A-tu des difficultés de communication?
Par ce que tu n'a décrit que des difficultés fonctionnelles (sous, boulot, ...) que je connais bien ... et selon moi tu comble un truc qui fonctionne pas, ou dysfonctionne, sans même peut être en avoir conscience, avec tout plein d'info sur des sujets annexes, ce qui ne fait pas mieux fonctionner mais qui installe toujours un ronronnement de logique par des réflexions fonctionnelles, ce qui déjà fait du bien ... de mon point de vue perso a moi tout seul qui n'engage que moi, hein ... mais moi qui suis tout pareil de ce point de vue ... voir pire
Moi je ne suis pas diagnostiqué, mais je n'ai jamais non plus eu la moindre objection de la part de pas moins de 6 psychologue et psychiatre.
Je laisse chacun juge de ce que je peu être ou pas, mais ici je ne demande pas l’accès a la section "entre nous".
Je te laisse avec une réflexion ouverte :
Est-ce que le savoir et la connaissance peux compenser une fragilité émotionnelle?
vous avez 4 heures
Bienvenue
Je suis dans une situation assez comparable à la tienne a plusieurs point de vue, j'entre pas dans le détail, mais je peux te renseigner un peu relativement a l'autisme, pris au sens large des Troubles du Spectre Autistique.
Vu que tu m'a bien l'air d’être un sacré fondu, qui aime aller au fondement des choses, je te conseil tout particulièrement la page Wikipédia sur histoire de l'autisme, par ce que moi j'ai eu besoin de la faire pour savoir de quoi on parlais vraiment.
Le repère de référence (des TSA) au présent c'est :
_ Trouble de la communication (difficulté relationnelle, sociales, etc)
_ Centre d'intérêts restreins. (pas flatteur comme énoncé, mais une de tes vidéos suffit a l'envisager clairement. Il suffit que ça empiète ou se substitue aux centres d'intérêts sociaux typique pour qu'on y soit ... d'où le lien avec le premier point ... dont selon moi c'est un effet secondaire logique.
J'ai pu voir que tu as du mal a borner la réflexion au limites digeste pour l'interlocuteur, trouble que je sais avoir mais que je ne sais pas bien contrer. C'est typique d'une hyper connexion synaptique, elle même typique d'une forme d'autisme qui correspond aux asperger.
L'impossibilité de borner la réflexion a une "étroitesse de conscience" nécessaire à l'action et la communication est l'unité du sujet des schizophrénies, au pluriels, dont l'autisme est l'une des formes bien particulière à l'origine de sa théorisation.
Alors tout ça colle et explique déjà bien des choses, mais c'est bien d'un handicap dont il est question, donc de ce qui pose problème, même si les autistes aiment a déplacer le focus vers l’aspect capacité masqué par cette approche médicale.
Tout ça aboutis a une seule question : A-tu des difficultés de communication?
Par ce que tu n'a décrit que des difficultés fonctionnelles (sous, boulot, ...) que je connais bien ... et selon moi tu comble un truc qui fonctionne pas, ou dysfonctionne, sans même peut être en avoir conscience, avec tout plein d'info sur des sujets annexes, ce qui ne fait pas mieux fonctionner mais qui installe toujours un ronronnement de logique par des réflexions fonctionnelles, ce qui déjà fait du bien ... de mon point de vue perso a moi tout seul qui n'engage que moi, hein ... mais moi qui suis tout pareil de ce point de vue ... voir pire
Moi je ne suis pas diagnostiqué, mais je n'ai jamais non plus eu la moindre objection de la part de pas moins de 6 psychologue et psychiatre.
Je laisse chacun juge de ce que je peu être ou pas, mais ici je ne demande pas l’accès a la section "entre nous".
Je te laisse avec une réflexion ouverte :
Est-ce que le savoir et la connaissance peux compenser une fragilité émotionnelle?
vous avez 4 heures