Perri a écrit : Pour résumer, je vais pas m'attarder encore plus avec ma présentation bancale
Disons que le deuxième message de ta présentation à aider à mieux comprendre le premier
du reste le second était parfaitement compréhensible.
Perri a écrit :
Mes amis de longue durée sont très peu nombreux et ont toujours été des gens à la marge ou très ouvert d'esprit.
Ah ben moi je les compte effectivement sur une main mes amis de -longue durée-et-qui-le-sont-toujours-autant ; une personne "comme moi" une autre avec un handicap sensoriel (donc plus ouverte, forcément) et ma plus ancienne amie dont un frère est autiste et surdoué (tiens donc!) et l'autre est malentendant depuis la naissance, donc elle a l'habitude des cas à part
Perri a écrit :
On dit que les autistes (je parle donc des aspis) arrivent au fil du temps à gagner en assurance, à passer pour des gens normaux.
Cela ne touche pas, à mon avis, la majorité des autistes, même aspergers. La sur-adaptation est épuisante pour la majorité ; par contre gagner en assurance, en confiance en soi, oui, j'espère bien que c'est possible pour tous.
Par exemple (que cela soit du ou non à un TSA)
on ne pourra pas me demander de me débarasser définitivement de mes TOC/stéréotypies. J'en ais toujours eu, ça à toujours servi à me débarasser du trop plein émotionnel/du "trop" emmagasiné de la journée ou après un évènement très négatif (ou encore quand j'ai du intervenir en public, même si cela s'est bien passé) ou encore quand je suis en colère (c'est l'émotion que je perçois la plus clairement, je crois que toutes les émotions négatives chez moi finissent par se transformer en colère).
Et quand j'ai lutté contre ces réactions physiques (même seule chez moi) pour moins me sentir "bizarre/voire folle", la pression, au lieu de sortir par ce biais, s'est emmagasinée dans mon psychisme et à créé de mini épisodes dépressifs et épisodes d'agressivité envers les autres. (en réponse à la cyclothymie que tu évoquait).
Toute cette retenue s'est aussi emmagasinée physiquement et à donné toutes sortes de pathologies psycho-somatiques (contractures musculaires sortant de nulle part, brûlures aigües d'estomac, maux de ventre, problème intestinaux encore pire qu'avant....très sympathique !)
Perri a écrit :
Par contre je ne me reconnais pas trop dans la maladresse physique, à part en société. Je ne me reconnais pas non-plus dans le concept de synesthésie. Plus jeune je me trouvais hyper intelligent, en comparaison des autres. Mais je me suis rendu compte au fil du temps que c'est moi qui avait peut être une déficience quelque part. Et c'est dur à vivre psychologiquement. Parceque évidemment les autres ne voient que vos traits évitant, et ne comprennent pas qu'il puisse s'agir des symptomes de quelque chose de plus profond.
Maladresse physique dans le sens des gestes non-contrôlés, ou des difficultés de savoir quels gestes il faut adopter en société justement. Quand j'étais petite je ne savais pas tenir en équilibre, je tombais tout le temps (bcp bcp plus que la moyenne de mon âge en tout cas) ; mais quand j'ai commencé mon apprentissage musical, sur un instrument précis tel que le violon, j'ai raflé une méthode de 2 ans en 3 mois (donc tout est relatif sur l'adresse et la maladresse ^^)
La synesthésie défini beaoucoup la douance (pourtant tous les surdoués ne "fonctionnent" pas par synesthésie), et c'est pas un trait "obligatoire" pour définir l'autisme ;de plus on est pas synesthésique pour tout les sens.
Nb : Si tu te pensais plus intelligent (pas dans un trait nacissique, mais l'impression que les autres ne comprenaient rien/te comprenaient pas etc.) c'est que tu l'étais/tu l'es. Ou au moins tu possède une intelligence subtile et différente qui te permet de compenser au manque de compréhension émotionelle/non verbale.
J'avais aussi ce sentiment là quand j'étais petite, sans vanité aucune, mais plutôt avec douloureuse tristesse et solitude. Quand je suis allée voir ma psychothérapeute en lui expliquant que je me trouvait délibéremment stupide, qu'il devait "me manquer une case" etc... je n'aurais jamais cru que par la suite elle me propose de passer un bilan psychométrique en vue de me diagnostiquer une douance (tests en cours....)
Perri a écrit :
J'aimerai être bien sur d'avoir un tsa parce que je pense que paradoxalement, ça me donnerait plus confiance en moi. De pouvoir me dire que ces troubles relationnels sont fatalement le fruit d'une "maladie" et que ça ne sert à rien de lutter. Se battre pour aller mieux d'accord, mais justement un dignostic confirmé ou non me mettra bien face à la réalité.
Oui un diagnostic de quelque chose peut "déculpabiliser" et en même temps...
...TSA ou pas, cela ne sert à rien de "lutter" contre soi-même, si les gens ne t'acceptent pas tel que tu es, qu'ils aillent se faire voir. Si tu as peu d'amis de longue date, tu en a quand même. Après bien sûr qu'on a TOUS le devoir de s'améliorer (je parle de gérer son agressivité, être plus confiant etc), d'abord pour soi, pour être bien dans sa peau, et pour une meilleure relation QUALITATIVE avec un/des autres. La quantité de gens qui nous accepterons ou non
avec nos "petites bizarreries", j'ai envie de dire, on s'en fout....
L'important ce n'est pas de paraître "normal" et "bien sociable" mais d'être quelqu'un de Bien, avec de vraies valeurs, et qui à d'abord épousé sa personnalité (c'est plus que de l'acceptation, carrément de l'amour propre !).
Aussi, combien de gens typiquement normaux, aux comportements de tout ce qu'il y a de plus normal manquent souvent d'humanité ? de gentillesse ? de bienveillance ?