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A propos de moi

Posté : 18 janv. 2018, 22:28
par Perri
J'y comprends rien
J'en ai trop marre
Il n'y a que moi
Qu'est ce que j'ai fait
J'ai envie d'être tout seul
Je suis trop con
Ils doivent m'en vouloir
Vivement la fin
Faut que j'arrête
Je dois avoir l'air trop con
Il pense qu'à son cul
Quel gros con
Qu'est ce que je devrais dire
3x4=12 12x92=904 ah mais non c'est pas ça
Si je dors je vais galérer
Ils sont vraiment graves
J'ai envie d'être tout seul
Ils me gavent
Il m'a trop pris pour un con
C'est quoi leur délire
Ils ont pas autre-chose à f*****
J'en ai plus rien à battre
J'ai envie d'amour
Ils doivent en avoir marre de moi
Je les comprends
Qu'est ce que je devrais dire
Pourquoi il a dit ça
Pourquoi il a dit ça
Pourquoi il a dit ça
Je dois avoir un problème
Faut que je mange
Comment j'ai fait
Faut que j'ai l'air normal
Ils m'angoissent d'une force
Ils sont trop intelligents
Je l'ai sur le bout de la langue
J'ai la couleur
Y fait mega trop chaud
J'ai pas envie de m'habiller
Ca fait trop du bien
Pourquoi je suis comme ça
J'ai envie de leur parler
Je suis pas pareil
Je dois avoir l'air bizarre
Je suis trop intelligent
Je vais y arriver vite
Ca doit être parfait
Qu'est ce que je devrais dire
C'est qu'une coincidence
J'ai pas envie d'y aller
C'est magique
Faut pas que je pense
C'est des vampires
Sacré specimen
Il a pas l'air bien

Re: A propos de moi

Posté : 18 janv. 2018, 23:43
par Perri
Je me réponds parce que je sens que mon message manque quand même pas mal de tact. De bonjour, et d’au revoir.

Je ressentais le besoin d'écrire ici non pas parce que je veux me sentir exister, quoi que.. Non, mais parce que je m'intéresse au tsa depuis quelques jours et je pense qu'il me correspond. Et qu'il me correspond depuis longtemps. Je me sens comme un rat de laboratoire, parce que j'aurai bien aimé me présenter normalement comme chacun fait.

Mais j'ai l'impression que de se présenter ici et d'étaler ses syndromes ne fait que nous enfoncer dans une sorte de surreprésentation de ce que l'on est. Le vrai autiste lui, il vous lit, il me lit sur ce forum sans jamais penser à pouvoir répondre.

Je pense que c'est pourquoi je n'ai pas fait pareil que vous. J'ai fait pareil que les rats de laboratoire. Les forums aspi, je trouve ça à l'opposé du syndrome autistique, et c'est une porte ouverte à toutes sortes de falsificateurs qui sont au seuil de ce trouble, qui devrait être considéré à sa juste valeur, un trouble réellement handicapant dans notre société.

J'aurai voulu me présenter en présentant mon questionnement personnel à savoir si je ne suis qu'une personnalité évitante ou une personne au seuil de l'autisme, car c'est mon vrai questionnement. Mais je pense que toutes ces mini phrases me représentent bien. Je ne comprends pas comment certaines associations, communautés internet, arrivent à se regrouper entre aspi. Mais ça relate bien la tendance actuelle à trouver ce syndrome dans tout, n'importe quoi, et n'importe qui. J'ai tous les traits d'une personnalité évitante mais j'ai aussi ceux que eux n'ont pas. Je prends conscience de toutes les compensations que j'ai apporté à mon existence pour n'avoir l'air au final que d'un pauvre mec ayant choisi d'être isolé du reste du monde.

Je ne sais pas où me situer. Bon ça commence à faire plus qu'un à propos, alors, j'attend que quelqu'un me réponde malgré tout.

Re: A propos de moi

Posté : 19 janv. 2018, 14:40
par dorry
:bienvenue: sur Satedi Perri

Re: A propos de moi

Posté : 19 janv. 2018, 17:46
par Angèle
Bonjour à toi Perri !
Perri a écrit :Les forums aspi, je trouve ça à l'opposé du syndrome autistique, et c'est une porte ouverte à toutes sortes de falsificateurs qui sont au seuil de ce trouble, qui devrait être considéré à sa juste valeur, un trouble réellement handicapant dans notre société.
Perso j'ai eu beaucoup de mal à m'inscrire sur un forum, des mois après un pré-diagnostic/qu'un professionnel m'ai parlé de TSA (attention, moi non plus je ne suis pas diagnostiquée, et comme toi j'ai deux possibilités pour expliquer mes troubles que tu pourras voir dans ma présentation).

J'ai pensé comme toi pour les forum au début, mais bon, il y a aussi beaucoup de personnes intéressantes, (autistes ou non d'ailleurs) qui peuvent nous aider à mieux nous comprendre. C'est quand même moins difficile, pour ma part, de m'exprimer à l'écrit devant des inconnus que de leur parler, et surtout, je ne me suis jamais autant profondément confiée que sur internet (à part chez un psy) paradoxal non ?
Perri a écrit : J'aurai voulu me présenter en présentant mon questionnement personnel à savoir si je ne suis qu'une personnalité évitante ou une personne au seuil de l'autisme, car c'est mon vrai questionnement.
Il me semble que la personnalité évitante fait tout pour justement éviter les contacts sociaux. C'est assez embarassant car certaine causes semblent les même que pour l'autisme...
En inversant les causes, j'imagine difficile de trouver un autiste ayant une très bonne estime de lui, une grande confiance en lui(en ce qui concerne les relations sociales), qui se sent égal devant les autres, qui ne se méfie pas des autres (difficile lorsque l'on n'arrive pas à comprendre ce qu'ils pensent/ ou à lire leurs émotions) , et qui ne ressent pas le besoin de s'isoler socialement.
S'isoler socialement pas forcément par peur d'être rejeté, mais avant tout (je pense) pour se ressourcer, car toute cette concentration et cette sur-adaptation pour avoir l'air le plus "normal" possible (normes sociales, normes physiques etc...) épuisent le sujet autiste. Pour la personnalité évitante, c'est plus par peur de l'échec (?), peur de perdre ses relations, alors il préfère ne pas en avoir.
Perri a écrit : Mais ça relate bien la tendance actuelle à trouver ce syndrome dans tout, n'importe quoi, et n'importe qui. J'ai tous les traits d'une personnalité évitante mais j'ai aussi ceux que eux n'ont pas. Je prends conscience de toutes les compensations que j'ai apporté à mon existence pour n'avoir l'air au final que d'un pauvre mec ayant choisi d'être isolé du reste du monde.
Personnellement je ne m'étais jusque là jamais posé la question de la personnalité évitante et pourtant j'ai lu dessus (au cas ou le psy aurait oublié une autre hypothèse :mrgreen: )
Etre au milieu de plusieurs personnes m'a toujours épuisée. En revanche, j'ai toujours aspiré, et aspire toujours à me faire des amis, ou même des connaissances, mais je me fait très souvent royalement jeter (pourquoi ????!!!) ....j'ai un suivi psy post-dépression, j'ai bien dit que "j'aimais les gens mais je ne ne parviens jamais à me faire intégrer, depuis mes premiers pas, toute ma scolarité, et aujourd'hui encore" cela ne l'a pas empêché de penser à un possible TSA (pour d'autres raisons aussi).
Après si j'étais devenue une "personnalité évitante" cela aurait pu au moins empêcher cette p***** de dépression (mais bon c'est une solution de protection, donc pas top)...

Les questions fondamentales que tu devrais te poser sont plutôt :
--pourquoi j'évite les autres
--pour quelleS raisonS je m'isole (est-ce vital pour moi de m'isoler ? combien de temps ais-je besoin de m'isoler pour me ressourcer ?)
--est-ce que la solitude est dure à supporter ou est-ce que tu t'y sens plutôt bien ? (attention, je ne parle pas de solitude TOTALE car personne ne s'y sent bien, donc solitude avec quelques petites interactions cependant. ) Pour des sujets tels que moi, ou bien de "vrais autistes diagnostiqués" la solitude est soit un besoin conscient, ou elle est bien plus supportable que pour les autres personnes.

Bonne lecture du forum, et bon courage, je ne suis pas moi non plus fan des auto-diagnostics donc tant que je n'ai pas d'avis conclusif professionnel je ne revendique rien pour ma part. Mais sur Satedi j'ai trouvé beaucoup de réponses à mes questions, et ce sur quoi je dois orienter mon introspection.

Re: A propos de moi

Posté : 20 janv. 2018, 09:35
par Perri
Merci pour votre accueil bienveillant. Pour résumer, je vais pas m'attarder encore plus avec ma présentation bancale, mais je voulais juste m'obliger à faire un premier pas vers vous pour éventuellement aller plus loin en postant dans la partie du forum consacré au trouble en lui même.

Il y a tellement de choses que j'aimerais dire quand je lis vos réponses, sur l'isolement par exemple. Jamais capable de trouver un travail normal, jamais capable de dépasser une semaine d'essai, cela malgré m'y être investi. Jamais capable de m'investir dans un cercle d'ami. Oui l'isolement est un bienfait, loin du bruit, des sollicitations, loin de l'embourbement social. Mais dans mon cas cela me mène à un état de plus en plus inquiétant, dépression etc. Mes amis de longue durée sont très peu nombreux et ont toujours été des gens à la marge ou très ouvert d'esprit.

On dit que les autistes (je parle donc des aspis) arrivent au fil du temps à gagner en assurance, à passer pour des gens normaux. Moi c'est l'inverse. J'ai l'impression que c'est ce qui arrive à tous les diagnostiqués tardivement. J'ai l'impression que mon éducation m'a permis de ne pas trop me soucier du regard des autres malgrès ma diffèrence, mais que finalement au fur à mesure, prenant conscience de mon inadaptabilité, je m'enfonce dans un trop grand isolement. Alcoolisme, trichotillomanie, toc, postures étranges, réactions verbales inadaptées, cyclotomie, et j'en passe. Par contre je ne me reconnais pas trop dans la maladresse physique, à part en société. Je ne me reconnais pas non-plus dans le concept de synesthésie. Plus jeune je me trouvais hyper intelligent, en comparaison des autres. Mais je me suis rendu compte au fil du temps que c'est moi qui avait peut être une déficience quelque part. Et c'est dur à vivre psychologiquement. Parceque évidemment les autres ne voient que vos traits évitant, et ne comprennent pas qu'il puisse s'agir des symptomes de quelque chose de plus profond.

Je vais peut être me servir de ces quelques lignes pour dire à mon psy de me lire sur internet.

J'aimerai être bien sur d'avoir un tsa parce que je pense que paradoxalement, ça me donnerait plus confiance en moi. De pouvoir me dire que ces troubles relationnels sont fatalement le fruit d'une "maladie" et que ça ne sert à rien de lutter. Se battre pour aller mieux d'accord, mais justement un dignostic confirmé ou non me mettra bien face à la réalité.

Re: A propos de moi

Posté : 20 janv. 2018, 09:58
par Perri
--pourquoi j'évite les autres

Je ne les comprends pas, je ne sais pas me mettre sur le même plan que eux. Je suis nul en communication non verbale, je me sens trop terre-à-terre, je fais de la gymnastique mentale pour essayer de comprendre où qqun veut en venir dans ses propos. Je ne sais pas faire comme eux, lire entre les lignes. Je sais le faire mais après avoir lu entre les lignes, je relis les nouvelles lignes que j'ai ajoutées entre celles qui existaient, et ça me rend mutique/agressif/bizarre car incompréhension du à trop de pensées. J'étais beaucoup plus naïf il y'à encore 5 ans, je ne faisais que m'isoler en culpabilisant de ne pas avoir d'amis réels. Et puis moi je n'arrive à faire lire les autres entres mes lignes. Je n'en comprends pas toujours l'utilité.

--pour quelleS raisonS je m'isole (est-ce vital pour moi de m'isoler ? combien de temps ais-je besoin de m'isoler pour me ressourcer ?)

Surtout pour le silence. Pouvoir ruminer mentalement, j'adore ça. Mais même ça je n'y prend plus plaisir, j'évite de penser au moindre problème alors qu'avant j'amais bien ça. Je m'isole et j'effectue des tâches répétitives toute la journée, (jeux, trichotillomanie, toute sorte de c*******) je dors n'importe comment, et je me réveil pour accomplir ces tâches à nouveau. Je pense aussi que d'avoir l'air isolé quand on est tout seul c'est plus pratique que isolé pas tout seul, on a l'air moins con, du coup on pense moins au regard des autres. Un truc étrange c'est que j'adore les jeux type mmorpg, enfin tout jeu me permettant de me mesurer à quelqu'un de réel et pas un IA. J'ai lu quelque part que certains autistes se sentaient bien en compagnie de robot x) enfin c'est une thérapie inventée par jsais plus qui.

--est-ce que la solitude est dure à supporter ou est-ce que tu t'y sens plutôt bien ? (attention, je ne parle pas de solitude TOTALE car personne ne s'y sent bien, donc solitude avec quelques petites interactions cependant. ) Pour des sujets tels que moi, ou bien de "vrais autistes diagnostiqués" la solitude est soit un besoin conscient, ou elle est bien plus supportable que pour les autres personnes.

J'ai toujours parlé de mon envie de solitude, et parfois de mon caractère solitaire, pour me justifier par exemple dans un bilan de compétence pôle emploi. Oui je m'y sens bien, j'aimerai faire une retraite dans un monastère ou je ne sais quoi. J'aimerais faire une quête spirituelle aussi par exemple.
Mais j'ai toujours ressenti le besoin de reconnaissance, de gratification. Je sais pas comment dire, et à cause de mon inadaptabilité je me suis toujours senti frustré par ça depuis mon enfance.

Bon ça y est j'ai édité mon post 50 fois maintenant c'est prêt :)

Re: A propos de moi

Posté : 20 janv. 2018, 09:59
par Perri
in-a-da-pta-bi-li-té :D

Re: A propos de moi

Posté : 20 janv. 2018, 16:21
par Angèle
Perri a écrit : Pour résumer, je vais pas m'attarder encore plus avec ma présentation bancale
Disons que le deuxième message de ta présentation à aider à mieux comprendre le premier ;) du reste le second était parfaitement compréhensible.
Perri a écrit :
Mes amis de longue durée sont très peu nombreux et ont toujours été des gens à la marge ou très ouvert d'esprit.
Ah ben moi je les compte effectivement sur une main mes amis de -longue durée-et-qui-le-sont-toujours-autant ; une personne "comme moi" une autre avec un handicap sensoriel (donc plus ouverte, forcément) et ma plus ancienne amie dont un frère est autiste et surdoué (tiens donc!) et l'autre est malentendant depuis la naissance, donc elle a l'habitude des cas à part ;)
Perri a écrit :
On dit que les autistes (je parle donc des aspis) arrivent au fil du temps à gagner en assurance, à passer pour des gens normaux.
Cela ne touche pas, à mon avis, la majorité des autistes, même aspergers. La sur-adaptation est épuisante pour la majorité ; par contre gagner en assurance, en confiance en soi, oui, j'espère bien que c'est possible pour tous.

Par exemple (que cela soit du ou non à un TSA) on ne pourra pas me demander de me débarasser définitivement de mes TOC/stéréotypies. J'en ais toujours eu, ça à toujours servi à me débarasser du trop plein émotionnel/du "trop" emmagasiné de la journée ou après un évènement très négatif (ou encore quand j'ai du intervenir en public, même si cela s'est bien passé) ou encore quand je suis en colère (c'est l'émotion que je perçois la plus clairement, je crois que toutes les émotions négatives chez moi finissent par se transformer en colère).

Et quand j'ai lutté contre ces réactions physiques (même seule chez moi) pour moins me sentir "bizarre/voire folle", la pression, au lieu de sortir par ce biais, s'est emmagasinée dans mon psychisme et à créé de mini épisodes dépressifs et épisodes d'agressivité envers les autres. (en réponse à la cyclothymie que tu évoquait).
Toute cette retenue s'est aussi emmagasinée physiquement et à donné toutes sortes de pathologies psycho-somatiques (contractures musculaires sortant de nulle part, brûlures aigües d'estomac, maux de ventre, problème intestinaux encore pire qu'avant....très sympathique !)
Perri a écrit :
Par contre je ne me reconnais pas trop dans la maladresse physique, à part en société. Je ne me reconnais pas non-plus dans le concept de synesthésie. Plus jeune je me trouvais hyper intelligent, en comparaison des autres. Mais je me suis rendu compte au fil du temps que c'est moi qui avait peut être une déficience quelque part. Et c'est dur à vivre psychologiquement. Parceque évidemment les autres ne voient que vos traits évitant, et ne comprennent pas qu'il puisse s'agir des symptomes de quelque chose de plus profond.
Maladresse physique dans le sens des gestes non-contrôlés, ou des difficultés de savoir quels gestes il faut adopter en société justement. Quand j'étais petite je ne savais pas tenir en équilibre, je tombais tout le temps (bcp bcp plus que la moyenne de mon âge en tout cas) ; mais quand j'ai commencé mon apprentissage musical, sur un instrument précis tel que le violon, j'ai raflé une méthode de 2 ans en 3 mois (donc tout est relatif sur l'adresse et la maladresse ^^)
La synesthésie défini beaoucoup la douance (pourtant tous les surdoués ne "fonctionnent" pas par synesthésie), et c'est pas un trait "obligatoire" pour définir l'autisme ;de plus on est pas synesthésique pour tout les sens.

Nb : Si tu te pensais plus intelligent (pas dans un trait nacissique, mais l'impression que les autres ne comprenaient rien/te comprenaient pas etc.) c'est que tu l'étais/tu l'es. Ou au moins tu possède une intelligence subtile et différente qui te permet de compenser au manque de compréhension émotionelle/non verbale.
J'avais aussi ce sentiment là quand j'étais petite, sans vanité aucune, mais plutôt avec douloureuse tristesse et solitude. Quand je suis allée voir ma psychothérapeute en lui expliquant que je me trouvait délibéremment stupide, qu'il devait "me manquer une case" etc... je n'aurais jamais cru que par la suite elle me propose de passer un bilan psychométrique en vue de me diagnostiquer une douance (tests en cours....)
Perri a écrit :
J'aimerai être bien sur d'avoir un tsa parce que je pense que paradoxalement, ça me donnerait plus confiance en moi. De pouvoir me dire que ces troubles relationnels sont fatalement le fruit d'une "maladie" et que ça ne sert à rien de lutter. Se battre pour aller mieux d'accord, mais justement un dignostic confirmé ou non me mettra bien face à la réalité.
Oui un diagnostic de quelque chose peut "déculpabiliser" et en même temps...
...TSA ou pas, cela ne sert à rien de "lutter" contre soi-même, si les gens ne t'acceptent pas tel que tu es, qu'ils aillent se faire voir. Si tu as peu d'amis de longue date, tu en a quand même. Après bien sûr qu'on a TOUS le devoir de s'améliorer (je parle de gérer son agressivité, être plus confiant etc), d'abord pour soi, pour être bien dans sa peau, et pour une meilleure relation QUALITATIVE avec un/des autres. La quantité de gens qui nous accepterons ou non avec nos "petites bizarreries", j'ai envie de dire, on s'en fout....
L'important ce n'est pas de paraître "normal" et "bien sociable" mais d'être quelqu'un de Bien, avec de vraies valeurs, et qui à d'abord épousé sa personnalité (c'est plus que de l'acceptation, carrément de l'amour propre !).
Aussi, combien de gens typiquement normaux, aux comportements de tout ce qu'il y a de plus normal manquent souvent d'humanité ? de gentillesse ? de bienveillance ?

Re: A propos de moi

Posté : 21 janv. 2018, 10:29
par Angèle
Alors voila ma petite réponse à ton autre message, désolée c'est long comme tu as pu le voir je ne sais pas synthétiser...
Perri a écrit : --pourquoi j'évite les autres
Je ne sais pas faire comme eux, lire entre les lignes. Je sais le faire mais après avoir lu entre les lignes, je relis les nouvelles lignes que j'ai ajoutées entre celles qui existaient, et ça me rend mutique/agressif/bizarre car incompréhension du à trop de pensées.
Tu te racroches trop au moindre détail + le "trop de pensées" qui fait qu'à la fin tu comprends plus rien/on ne te comprend pas ; c'est typique d'un sujet hyper-synaptique (TSA ou bien même HPI)
Perri a écrit :
--pour quelleS raisonS je m'isole ?
Surtout pour le silence. Pouvoir ruminer mentalement, j'adore ça.
Moi aussi ! ! !(rien à ajouter de plus)
Perri a écrit :
Mais même ça [ruminer mentalement] je n'y prend plus plaisir, j'évite de penser au moindre problème alors qu'avant j'amais bien ça. Je m'isole et j'effectue des tâches répétitives toute la journée, (jeux, trichotillomanie, toute sorte de c*******) je dors n'importe comment, et je me réveil pour accomplir ces tâches à nouveau.
La c'est parce que tu es dans une très (très) mauvaise phase, je pense que l'on arrive très rarement sur un forum où, n'ayant jamais été diagnostiqué, on se pose la question du TSA quand tout va très bien dans la vie, du genre "tout va bien, mais tiens, pourquoi pas, je suis peut-être autiste, c'est tendance...vous savez Sheldon Cooper, Rain Man....tout ça quoi !"
L'alcool, la tricotillomanie, en language pop' c'est BAD, car c'est mauvais pour toi, de l'auto-destruction quoi (mais je ne t'apprends rien)...Il vaut mieux encore l'addiction aux jeux vidéo qu'être addict à une substance ou effectuer des gestes d'automutilation, mais bon, pour toute addiction il est difficile d'en sortir.
On ne veut/peut pas en sortir, on préfère y rester, confortablement, plutôt que de se confronter au monde extérieur, et au moins là on se sent "y arriver" quelque part dans sa vie. Là on a le "terrain" pour y arriver et battre les autres/faire équipe avec eux sans être le boulet de service (à contrario de la vie courante par ex). Je comprends tout à fait que cela est bcp + stimulant pour toi de jouer contre/ou avec un joueur humain.
Tu sera moins "accro"aux jeux peu à peu, quand tu ira mieux (avec toi), que tu aura envie, même infime, de faire des rencontres intéressantes (même si je l'admet il faut se mettre de sacrés coup de pied au c°°). Cela ne t'empêcheras pas de garder un moment dans ta journée pour vaquer à cette passion.
Pour la tricotillo, essaye de remplacer ce geste par un autre quand tu es en détresse/colère, ou de l'atténuer (du genre te tenir la tête ou passer tes mains entre tes cheveux, les attraper sans tirer puis rester comme ça jusqu'à ce que tu sois plus calmé, mais t'empêcher absolument de te faire violence en les arrachant :/ )
Perri a écrit :
Je pense aussi que d'avoir l'air isolé quand on est tout seul c'est plus pratique que isolé pas tout seul, on a l'air moins con, du coup on pense moins au regard des autres.
Ben ça j'avais anticipé en répondant dans mon message d'avant, oui, c'est bcp plus confortable d'être tout seul pour fare ses tocs/se défouler etc, car les autres ont tendance à ramener ça à de la débilité en général :/
Perri a écrit :
J'ai toujours parlé de mon envie de solitude, et parfois de mon caractère solitaire, pour me justifier par exemple dans un bilan de compétence pôle emploi. Oui je m'y sens bien, j'aimerai faire une retraite dans un monastère ou je ne sais quoi. J'aimerais faire une quête spirituelle aussi par exemple.
Mais j'ai toujours ressenti le besoin de reconnaissance, de gratification. Je sais pas comment dire, et à cause de mon inadaptabilité je me suis toujours senti frustré par ça depuis mon enfance.
Oui pour ma part j'ai besoin d'être seule et effectuer 35h de travail absolument seule, et les 10 autres heures de plus se font en "ensemble", en cours, ou en public ; et forcément, moi aussi, quand je sort de ma "tannière" j'ai besoin de reconnaissance pour le fruit de mon travail... donc un compliment par ci par là me fait chaud au coeur et me donne la force d'avancer et d'espérer être à la hauteur de mes ambitions.
Pour la quête spirituelle, j'ai longtemps été "terre-à-terre" ou "logique anthropique " mais maintenant je suis plongée dans beaucoups de sujets métaphysiques, et je suis fascinée par la force de la prière chez les croyants, et la force de la méditation en général. (Il va falloir dévelloper ce sujet soit dans "Êtrisme" soit ailleurs, car je suis en train de bouquiner sur la pleine conscience aussi...bref)
Perri a écrit :
Bon ça y est j'ai édité mon post 50 fois maintenant c'est prêt
Perfectionnisme sort de ce corps !

Re: A propos de moi

Posté : 21 janv. 2018, 20:43
par Perri
1000 fois merci, j'ai pleins de choses qui ruminent en moi pour parler du sa, et de mon expérience de ce syndrome? J'espère vous retrouver bientôt ici ou ailleurs. Merci Angèle.