Re: Good doctor
Posté : 25 sept. 2018, 14:49
J'ai déjà vu la première saison de cette série en anglais. J'ai bien aimé, même si ce n'est pas parfait et qu'il y a eu des moments qui m'ont fait grincer des dents. En voyant le personnage de Shaun et la réaction que les autres ont envers lui, cela m'a fait réfléchir sur moi-même et prendre conscience qu'il y a plein d'aspects de moi-même que je dois masquer en public par peur des discriminations. Je remarque à quel point j'ai "appris à jouer le jeu" et à quel point cela me coûte, mais je remarque aussi ce que je risque si je laisse tomber le masque.
"Tout est dans le mot" : en fait, non. J'ai étudié la communication visuelle en école d'art, et j'ai regardé nombre de documentaires sur le sujet de la communication non-verbale. Tout n'est pas dans le mot. Les neurotypiques sont sensibles à davantage de signaux que cela, ils le sont juste différemment de nous autres neurodivergents de tout bord, et cela mène à confusion.
"le but n'est pas de 'relationner'": si, au contraire. Les neurotypiques ont besoin de relations humaines. Le problème est qu'ils s'y prennent d'une manière qui est hermétique à la différence. Comme le dit si bien une de mes connaissances sur Internet qui étudie la sociologie et les neurosciences, cela fait partie de la culture des neurotypiques de se conformer à des normes implicites que leurs groupes dictent. Cela fait aussi partie de leur culture de s'attendre à ce que les autres se conforment à leurs normes implicites.
"mais de prendre le dessus immédiatement sur l'autre." : ce n'est pas un but en soi, mais un outil dans les relations. Il faut savoir que les jeux de pouvoir font partie des relations neurotypiques, et humaines en général. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je sais que l'être humain est loin d'être la créature rationnelle qu'il prétend, la raison n'est qu'un des outils à notre disposition, mais l'émotivité, la territorialité, et le besoin d'appartenir à un groupe, sont des choses bien plus fortes.
Voilà. Sinon pour en revenir à la série, je trouve qu'elle a du potentiel. Cependant je ne suis sans doute pas læ plus enthousiaste. Mes expériences sont loin de correspondre exactement à celles de Shaun, et j'aimerais voir explorée dans la fiction l'intersection des identités de genre, ethnie/origines/cultures et l'autisme.
La suite au prochain épisode !
Cela me fait un contraste. Je pense beaucoup en images, mais je sais que je ne pense pas qu'en images. Mon cerveau utilise tous mes sens pour générer mes pensées.Madame Elle a écrit :Je pense également en images, et dans le quotidien tout est pour moi en images, l'une après l'autre.
Je me permets de revenir sur cette phrase parce que je ne suis pas d'accord avec ces principes.Madame Elle a écrit :Mais il est vrai que dans la vie normale tout est dans le mot et le but n'est pas de "relationner" mais de prendre le dessus immédiatement sur l'autre.
"Tout est dans le mot" : en fait, non. J'ai étudié la communication visuelle en école d'art, et j'ai regardé nombre de documentaires sur le sujet de la communication non-verbale. Tout n'est pas dans le mot. Les neurotypiques sont sensibles à davantage de signaux que cela, ils le sont juste différemment de nous autres neurodivergents de tout bord, et cela mène à confusion.
"le but n'est pas de 'relationner'": si, au contraire. Les neurotypiques ont besoin de relations humaines. Le problème est qu'ils s'y prennent d'une manière qui est hermétique à la différence. Comme le dit si bien une de mes connaissances sur Internet qui étudie la sociologie et les neurosciences, cela fait partie de la culture des neurotypiques de se conformer à des normes implicites que leurs groupes dictent. Cela fait aussi partie de leur culture de s'attendre à ce que les autres se conforment à leurs normes implicites.
"mais de prendre le dessus immédiatement sur l'autre." : ce n'est pas un but en soi, mais un outil dans les relations. Il faut savoir que les jeux de pouvoir font partie des relations neurotypiques, et humaines en général. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je sais que l'être humain est loin d'être la créature rationnelle qu'il prétend, la raison n'est qu'un des outils à notre disposition, mais l'émotivité, la territorialité, et le besoin d'appartenir à un groupe, sont des choses bien plus fortes.
Voilà. Sinon pour en revenir à la série, je trouve qu'elle a du potentiel. Cependant je ne suis sans doute pas læ plus enthousiaste. Mes expériences sont loin de correspondre exactement à celles de Shaun, et j'aimerais voir explorée dans la fiction l'intersection des identités de genre, ethnie/origines/cultures et l'autisme.
La suite au prochain épisode !