Je trouve que c'est un sujet pénible où les mecs n'ont pas assez la parole, ou en tout cas elle risque de ne pas être prise en compte, pour plein de raisons dont l'a priori que ce sont les mecs les violeurs, les agresseurs car les mâles sont généralement plus costauds dans le règne animal, plus violents, etc.
Il n'y a pas si longtemps, après un commentaire de Nicolas Bedos, justement au sujet de Adèle Haenel et de la réaction de celle-ci suite au prix de Polanski, où il disait qu'il ne voulait pas parler du sujet car il est un mec (souffrant apparemment lui-même de l'a priori sexiste et genré ci-dessus), j'avais dit en séance de thérapie de couple quelque chose comme « tous les mecs sont des prédateurs sexuels en puissance » au sujet de faits de pédophilie anciens dans lesquels je n'ai absolument rien à voir. Ça n'y a pas coupé, je me suis fait larguer, la thérapie de couple a capoté, sans jeu de mot.
En plus, il y a quelques années, une amie féministe militante disait qu'il fallait « couper les c****** » aux violeurs, ce dont je ne vois absolument pas en quoi ça pourrait favoriser la femme ou son image, en quoi ça pourrait élever la femme à un rang supérieur que de se conduire « comme un homme ».
Je veux dire que le débat ne peux absolument pas avancer, ni même la justice ne peut faire son boulot, si l'agresseur n'a pas le droit à la parole ou simplement à une défense ; si ces affaires ne devaient qu’être des suites de préjugés : « sapée comme une salope », « tous pareils », « elle l'a bien cherché » ; et même le droit à des circonstances atténuantes ; dès lors que moi-même, qui n'ait pas été agresseur, je peux être jugé seulement pour une idée et que ça détermine la survie de mon couple.
Oui bon, ben là je parle de débat et de justice… Le débat public, ce n’est pas la justice, a fortiori quand le débat est passionnel, sur les réseaux sociaux (voire un forum).
Alors voilà, je jette un pavé dans la mare : la violence n’est pas toujours, seulement, physique, j’estime avoir subi la séparation comme un viol par abstinence de la part de ma compagne, et le résultat est pareil que pour un viol physique : j’en ai été dégoûté.
Mais le pire, c’est que nouveau célibataire cherchant à se raccrocher à l’amour, j’ai eu une aventure avec une autre femme, une collègue, avec qui je suis allé boire des verres après le boulot. Je sentais qu'on commençait à se dire des choses fort intimes, mais je la trouvais un peu jeune pour moi (21 ans de différence), alors je me contentais d’une relation amicale, jusqu'au moment où complètement bourrée elle s’est jetée sur moi pour me rouler des pelles au point qu’on se fasse virer du bistrot à cause des attouchements partagés, puisque j’étais presque aussi bourré et j’étais consentant. On a fini chez moi, là où je dors, on a eu des préliminaires soutenus, elle s'est couché sur moi et s'est masturbé contre mon sexe, elle m’a introduit en elle.
Au bout d’un moment j'ai cherché à changer de position, mais là brutalement elle s’est refusé car elle serait homosexuelle.
Donc voilà, les mecs aussi peuvent se faire abuser par des femmes. Il est parfois question d’une attirance réciproque, d’un certain consentement, mais moi en tout cas je n’ai jamais été consentant pour qu’une lesbienne se serve de mon corps pour faire sa petite affaire et ne me laisse que la frustration et la culpabilité de m’être fait berner, de m’être fait agresser sexuellement et violer.
Bon, mon témoignage risque sûrement de déranger, certains sur le forum me connaissant physiquement et sachant peut-être partiellement qui j’évoque, et d’abord il me dérange moi-même tant je ne sais pas s'il ne concernerait pas la
perversion narcissique. Comme preuve de quoi je me sens sali.