maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire du tr
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maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire du tr
Bonjour,
Je m'appelle François, j'ai 52 ans et je viens d'être employé dans une collectivité territoriale,(Mairie) pour aider Virginie, une personne adulte Autiste avec épilepsie de 41 ans non diagnostiquée à progresser dans son travail qui aujourd'hui se limite au rassurant, ouvrir le courrier et Tamponner lers factutres alors qu'elle a un potentiel élevé, sait parfaitement taper sur un clavier sans aucune faute, faire des saisies, etc..Elle a travaillé depuis l'age de quinze ans, du temps de l'activité de son père, dans son service et c'est au moment de sa retraite il y 7 ans maintenant qu'elle a été employé par la mairie, dans le cadre de l'obligation des collectivités d'employer 6% de personnes handicapées dans leur effectifs.
Pour ma part, c'est ma premiére expérience professionnelle dans une collectivté territoriale qui plus est dans le milieu ordinaire du travail, je n'ai travaillé jusqu'à présent qu' en milieu institutionnel spécialisé(Hopitaux de jour, CATTP, urgences psy etc...) cela évidemment complique énormément ma mission qui est de redonner à Virginie un nouvel élan, de nouvelles envies sans la perturber tout en apprenant les missions du service avec des collègues insensibles aux difficultés rencontrées par Virginie.
Je suis en contact également avec ses parents que j'ai rencontré a à plusieurs reprises afin de trouver ensemble des solutions adé quat pour Virginie, il semble aussi qu'à la maison Virginie soit plus renfermée qu'auparavant, ne quitte plus beaucoup sa chambre et ne veut plus partir en vacances.
J'ai pu remarquer combien elle était perturbé par l'espace, le temps qui s'écoule et tous les changements imprévus....
Je suis en train de travailler sur un planning sous forme de pictogrammes en esseyant d'inclure de nouvelles activités, je la sais tres sensible ...
Si vous avez des idées à me suggerer, je suis preneur, je sais que cela ne sera pas facile, mais vaut la peine d'être d'essayé...
Je m'appelle François, j'ai 52 ans et je viens d'être employé dans une collectivité territoriale,(Mairie) pour aider Virginie, une personne adulte Autiste avec épilepsie de 41 ans non diagnostiquée à progresser dans son travail qui aujourd'hui se limite au rassurant, ouvrir le courrier et Tamponner lers factutres alors qu'elle a un potentiel élevé, sait parfaitement taper sur un clavier sans aucune faute, faire des saisies, etc..Elle a travaillé depuis l'age de quinze ans, du temps de l'activité de son père, dans son service et c'est au moment de sa retraite il y 7 ans maintenant qu'elle a été employé par la mairie, dans le cadre de l'obligation des collectivités d'employer 6% de personnes handicapées dans leur effectifs.
Pour ma part, c'est ma premiére expérience professionnelle dans une collectivté territoriale qui plus est dans le milieu ordinaire du travail, je n'ai travaillé jusqu'à présent qu' en milieu institutionnel spécialisé(Hopitaux de jour, CATTP, urgences psy etc...) cela évidemment complique énormément ma mission qui est de redonner à Virginie un nouvel élan, de nouvelles envies sans la perturber tout en apprenant les missions du service avec des collègues insensibles aux difficultés rencontrées par Virginie.
Je suis en contact également avec ses parents que j'ai rencontré a à plusieurs reprises afin de trouver ensemble des solutions adé quat pour Virginie, il semble aussi qu'à la maison Virginie soit plus renfermée qu'auparavant, ne quitte plus beaucoup sa chambre et ne veut plus partir en vacances.
J'ai pu remarquer combien elle était perturbé par l'espace, le temps qui s'écoule et tous les changements imprévus....
Je suis en train de travailler sur un planning sous forme de pictogrammes en esseyant d'inclure de nouvelles activités, je la sais tres sensible ...
Si vous avez des idées à me suggerer, je suis preneur, je sais que cela ne sera pas facile, mais vaut la peine d'être d'essayé...
Parce qu'il faut maintenir les adultes autistes dans le milieu ordinaire de travail, sensibilisons l'entourage professionnel aux troubles envahissants de la personne et des difficultés qu'elle peut rencontrer.
- Marin
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Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Bonjour François,
Je trouve qu'employer le travail pour valoriser, rassurer les personnes et les aider à s'intégrer est une belle idée. Il est difficile de vous conseiller sans connaître Virginie ni son environnement de travail. Mais d'après ce que vous décrivez dans la suite de votre message, elle semble se replier sur elle-même, et il n'est pas certain que son travail en soit la cause unique.
Le goût des autistes pour la routine est une caractéristique complexe parce qu'elle possède un double tranchant, à la fois sécurisant et emprisonnant. Évoluer dans un environnement où rien ne change est évidemment quelque chose de très rassurant pour des gens qui ont, par définition, beaucoup de mal à gérer le changement. Se contenter de les "caser" dans un tel environnement est en revanche le pire moyen de les aider, parce que cela revient à les priver de toute nécessité de progresser. Je me rappelle de Temple Grandin remerciant sa mère d'avoir été, sur certains points, d'une très grande intransigeance. Bien qu'elle ait eu à en souffrir, elle ne serait certainement jamais devenue ce qu'elle est si sa mère avait été plus conciliante. Il faut trouver le juste milieu, et c'est loin d'être évident.
En ce qui me concerne — cela n'engage que moi — la clé, c'est la confiance. Je suis capable d'affronter le changement et l'imprévu si je suis en confiance avec le cadre et les personnes qui m'entourent. Ça ne m'est pas agréable pour autant, mais cela devient possible, parce que je peux m'appuyer sur des gens ou des règles solides, qui son autant de référentiels auxquels je peux me fier. Inutile de dire que le type de relations dont je parle est assez rare, et, je pense, difficile à nouer dans le strict cadre professionnel, parce que le temps et les expériences manquent. Il va vous falloir faire preuve d'une grande patience et surtout d'une grande égalité d'humeur.
Après, il y a ces collègues « insensibles aux difficultés de Virginie ». Ça n'est pas normal. En-dehors de l'emploi des personnes handicapées, le quota de 6% avait aussi un but sensibilisateur. L'idéal est tout de même de parvenir à l'intégration la plus grande possible des handicapés au sein de l'entreprise. On ne peut pas reprocher aux autistes leur manque de sens social tout en s'en affranchissant soi-même. On ne devrait pas non plus, surtout lorsque l'on est une collectivité territoriale, pouvoir respecter les quotas uniquement pour bénéficier des abattements, et ignorer ses autres responsabilités, non plus tellement en tant que collectivité territoriale, mais surtout en tant qu'être humain vivant en collectivité. Tentez de trouver des appuis dans le personnel d'encadrement. Faites de la pédagogie, édictez des règles simples et de bon sens, et surtout favorisez le dialogue. Il n'y a rien de pire que des groupes de collègues qui ruminent dans leur coin parce qu'ils trouvent que le sort qui leur est fait est injuste. En général, ça finit toujours par s'envenimer. Il faut inciter les gens à exprimer leurs griefs. Ils y sont d'autant mieux disposés que cela les valorise, et leur permet d'être entendus.
Je m'excuse du caractère « généraliste » de cette réponse. Je ne suis vraiment pas sûr qu'elle vous sera utile, mais quoi qu'il en soit, je vous souhaite une grande réussite à vous ainsi qu'à votre collègue.
Bien à vous,
Marin.
Je trouve qu'employer le travail pour valoriser, rassurer les personnes et les aider à s'intégrer est une belle idée. Il est difficile de vous conseiller sans connaître Virginie ni son environnement de travail. Mais d'après ce que vous décrivez dans la suite de votre message, elle semble se replier sur elle-même, et il n'est pas certain que son travail en soit la cause unique.
Le goût des autistes pour la routine est une caractéristique complexe parce qu'elle possède un double tranchant, à la fois sécurisant et emprisonnant. Évoluer dans un environnement où rien ne change est évidemment quelque chose de très rassurant pour des gens qui ont, par définition, beaucoup de mal à gérer le changement. Se contenter de les "caser" dans un tel environnement est en revanche le pire moyen de les aider, parce que cela revient à les priver de toute nécessité de progresser. Je me rappelle de Temple Grandin remerciant sa mère d'avoir été, sur certains points, d'une très grande intransigeance. Bien qu'elle ait eu à en souffrir, elle ne serait certainement jamais devenue ce qu'elle est si sa mère avait été plus conciliante. Il faut trouver le juste milieu, et c'est loin d'être évident.
En ce qui me concerne — cela n'engage que moi — la clé, c'est la confiance. Je suis capable d'affronter le changement et l'imprévu si je suis en confiance avec le cadre et les personnes qui m'entourent. Ça ne m'est pas agréable pour autant, mais cela devient possible, parce que je peux m'appuyer sur des gens ou des règles solides, qui son autant de référentiels auxquels je peux me fier. Inutile de dire que le type de relations dont je parle est assez rare, et, je pense, difficile à nouer dans le strict cadre professionnel, parce que le temps et les expériences manquent. Il va vous falloir faire preuve d'une grande patience et surtout d'une grande égalité d'humeur.
Après, il y a ces collègues « insensibles aux difficultés de Virginie ». Ça n'est pas normal. En-dehors de l'emploi des personnes handicapées, le quota de 6% avait aussi un but sensibilisateur. L'idéal est tout de même de parvenir à l'intégration la plus grande possible des handicapés au sein de l'entreprise. On ne peut pas reprocher aux autistes leur manque de sens social tout en s'en affranchissant soi-même. On ne devrait pas non plus, surtout lorsque l'on est une collectivité territoriale, pouvoir respecter les quotas uniquement pour bénéficier des abattements, et ignorer ses autres responsabilités, non plus tellement en tant que collectivité territoriale, mais surtout en tant qu'être humain vivant en collectivité. Tentez de trouver des appuis dans le personnel d'encadrement. Faites de la pédagogie, édictez des règles simples et de bon sens, et surtout favorisez le dialogue. Il n'y a rien de pire que des groupes de collègues qui ruminent dans leur coin parce qu'ils trouvent que le sort qui leur est fait est injuste. En général, ça finit toujours par s'envenimer. Il faut inciter les gens à exprimer leurs griefs. Ils y sont d'autant mieux disposés que cela les valorise, et leur permet d'être entendus.
Je m'excuse du caractère « généraliste » de cette réponse. Je ne suis vraiment pas sûr qu'elle vous sera utile, mais quoi qu'il en soit, je vous souhaite une grande réussite à vous ainsi qu'à votre collègue.
Bien à vous,
Marin.
Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Efffectivement se retrouver à l'âge adulte diagnostiquée tardivement,ca crée des chamboulements.Je vois très bien la situation actuelle:virginie arrivait à cacher son handicap grâce aussi à son père et puis cette personne clé est partit donc les choses se sont gâtés.Bonjour,
Je m'appelle François, j'ai 52 ans et je viens d'être employé dans une collectivité territoriale,(Mairie) pour aider Virginie, une personne adulte Autiste avec épilepsie de 41 ans non diagnostiquée à progresser dans son travail qui aujourd'hui se limite au rassurant, ouvrir le courrier et Tamponner lers factutres alors qu'elle a un potentiel élevé, sait parfaitement taper sur un clavier sans aucune faute, faire des saisies, etc..Elle a travaillé depuis l'age de quinze ans, du temps de l'activité de son père, dans son service et c'est au moment de sa retraite il y 7 ans maintenant qu'elle a été employé par la mairie, dans le cadre de l'obligation des collectivités d'employer 6% de personnes handicapées dans leur effectifs.
Pour ma part, c'est ma premiére expérience professionnelle dans une collectivté territoriale qui plus est dans le milieu ordinaire du travail, je n'ai travaillé jusqu'à présent qu' en milieu institutionnel spécialisé(Hopitaux de jour, CATTP, urgences psy etc...) cela évidemment complique énormément ma mission qui est de redonner à Virginie un nouvel élan, de nouvelles envies sans la perturber tout en apprenant les missions du service avec des collègues insensibles aux difficultés rencontrées par Virginie.
Je suis en contact également avec ses parents que j'ai rencontré a à plusieurs reprises afin de trouver ensemble des solutions adé quat pour Virginie, il semble aussi qu'à la maison Virginie soit plus renfermée qu'auparavant, ne quitte plus beaucoup sa chambre et ne veut plus partir en vacances.
J'ai pu remarquer combien elle était perturbé par l'espace, le temps qui s'écoule et tous les changements imprévus....
Je suis en train de travailler sur un planning sous forme de pictogrammes en esseyant d'inclure de nouvelles activités, je la sais tres sensible ...
Si vous avez des idées à me suggerer, je suis preneur, je sais que cela ne sera pas facile, mais vaut la peine d'être d'essayé...
Vous dites ses collègues insensibles aux difficultés?
Cela ne m'étonne pas du tout car les formations sur le handicap des fonctionnaires ne parlent jamais de handicap invisible ni d'autisme mais que de handicap connue comme celui enf auteuil...
Il est urgent d'avoir l'appui des supérieurs et d'aller vers ceux qui bloquent:sans les brusquer,demander leur de vous expliquer pourquoi une telle attitude?
D'après le rapport établit en décembre par mr choisy,il semble que les fonctionnaires ont perdu leur bonne volonté et on arrive justement à la situation que vous décrivez.ce n'est pas normal effectivement.Cependant,rien ne bougera si ceux qui ont les décisions à prendre ne veulent pas évoluer....Après, il y a ces collègues « insensibles aux difficultés de Virginie ». Ça n'est pas normal. En-dehors de l'emploi des personnes handicapées, le quota de 6% avait aussi un but sensibilisateur. L'idéal est tout de même de parvenir à l'intégration la plus grande possible des handicapés au sein de l'entreprise. On ne peut pas reprocher aux autistes leur manque de sens social tout en s'en affranchissant soi-même. On ne devrait pas non plus, surtout lorsque l'on est une collectivité territoriale, pouvoir respecter les quotas uniquement pour bénéficier des abattements, et ignorer ses autres responsabilités, non plus tellement en tant que collectivité territoriale, mais surtout en tant qu'être humain vivant en collectivité. Tentez de trouver des appuis dans le personnel d'encadrement. Faites de la pédagogie, édictez des règles simples et de bon sens, et surtout favorisez le dialogue. Il n'y a rien de pire que des groupes de collègues qui ruminent dans leur coin parce qu'ils trouvent que le sort qui leur est fait est injuste. En général, ça finit toujours par s'envenimer. Il faut inciter les gens à exprimer leurs griefs. Ils y sont d'autant mieux disposés que cela les valorise, et leur permet d'être entendus.
Le dialogue est essentiel.Je le voit dans ma recherche d'alternance:j'ai rencontré pleins de managers et de chargés handicap:tous ne se valent pas,ils manquent de dialogue et de vision.
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Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
sur satedi fanfan94
Et bravo pour votre implication
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Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Bonjour et merci d'avoir répondu à mes interrrogations, je commence doucement à y voir un peu plus clair au travers tout ce que j'ai pu lire. Je pense avoir compris qu'il va faloir que je m'arme de patience et d'idées, j'ai commandé une horloge qui fonctionne sur 24 heures avec la possibilité de rajouter des magnets pictos dessus, quelqu'un(e) connait il cet outil ?
Parce qu'il faut maintenir les adultes autistes dans le milieu ordinaire de travail, sensibilisons l'entourage professionnel aux troubles envahissants de la personne et des difficultés qu'elle peut rencontrer.
Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Ah l'administration française:plus jacobine et rigide,tu meurt!
C'est surtout que tu va avoir en face de toi une armée de gens qui vont pas vouloir trop changer....
Ta protégée est français autant que moi et toi,sa place est parmis les français et pas à l'écard.
C'est surtout que tu va avoir en face de toi une armée de gens qui vont pas vouloir trop changer....
Ta protégée est français autant que moi et toi,sa place est parmis les français et pas à l'écard.
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Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Non moi j'utilise un Timer .fanfan94 a écrit :Bonjour et merci d'avoir répondu à mes interrrogations, je commence doucement à y voir un peu plus clair au travers tout ce que j'ai pu lire. Je pense avoir compris qu'il va faloir que je m'arme de patience et d'idées, j'ai commandé une horloge qui fonctionne sur 24 heures avec la possibilité de rajouter des magnets pictos dessus, quelqu'un(e) connait il cet outil ?
Vous pouvez trouver des outils ou moyens compensatoires sur www.hoptoys .com
Sinon après vous pouvez créer vos propres outils en fonction de la situation .
Une volonté à toutes épreuves
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Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Merci de vos encouragement, Virginie a participé à notre réunion de service cette semaine, cependant evidemment quand on lui demande sd d'exprimer sur le "changement du service, elle ne dit rien et pourtant je sais qu'elle est un peu perturbée , hier, la valouette, qui est une navette gratuite n'est pas passée, et quand elle est arrivée dans le service, elle nous a demandé si c'était nous qui avions téléphoné pour qu'elle ne passe pas, elle est beaucoup dans l'interprétation, nous avons décidé pendant cette réunion d'aller manger au restaurant tous ensemble, elle eu l'air d'être d'accord, a demandé le prix du repas, puis lorsqu un collègue a dit qu'il ne pouvait pas venir, Virginie a repris la parole pour dire qu' elle ne viendrait pas, je me demande pourquoi elle est revenue sur sa décision et j'aimerai qu'elle vienne avec nous.Penser vous qu'un peu de fermeté est envisageable, comment la convaincre que nous voulons l'aider, souvent elle coupe court a un dialogue en répondant de façon machinale, ça ne m'interesse pas.
Le positif cette semaine, c'est qu'elle nous a amené des recettes de cuisine car elle y porte de l'interêt.
Elle a également envie d'aller en vacances car elle nous a montré un catalogue dont elle a photocopié une page .
Sa mère m'a confié il y a quelques semaines qu' elle ne voulait plus partir en vacances.....
Le positif cette semaine, c'est qu'elle nous a amené des recettes de cuisine car elle y porte de l'interêt.
Elle a également envie d'aller en vacances car elle nous a montré un catalogue dont elle a photocopié une page .
Sa mère m'a confié il y a quelques semaines qu' elle ne voulait plus partir en vacances.....
Parce qu'il faut maintenir les adultes autistes dans le milieu ordinaire de travail, sensibilisons l'entourage professionnel aux troubles envahissants de la personne et des difficultés qu'elle peut rencontrer.
- Marin
- SAtedI passionnément
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Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Quelques remarques, très extérieures:
Virginie a l'air d'expérimenter une certaine anxiété. Lorsque la navette n'est pas passée, elle a certainement tenté de trouver une explication logique au fait qu'elle ne passe pas. Je trouve étonnant que la meilleure explication qu'elle ait trouvé, c'est que ses collègues en ait fait annuler le passage (sous-entendu: pour l'ennuyer ?). De même, il est possible que l'anxiété soit la cause de son refus de dernière minute de déjeuner au restaurant: elle était partante, parce que tout le monde y allait, mais elle a été perturbée lorsque l'un de ses collègues a décommandé. La question est pourquoi, et je crois qu'il vous faut enquêter. Elle peut très bien avoir un faible pour le collègue en question, et ne plus trouver d'intérêt au repas s'il n'est pas là. Elle peut aussi s'imaginer que s'il décommande, c'est parce qu'il a le pressentiment que ça ne sera pas si amical que ça, et du coup décider de faire de même (dans ce cas, le désistement de son collègue réveille sa propre anxiété). Elle peut aussi avoir accepté parce qu'elle se sentait obligée de le faire, et profiter du fait que quelqu'un décommande pour s'autoriser à annuler à son tour. Tout est possible...
La fermeté ne vous sera d'aucun secours si Virginie est incapable d'en comprendre l'enjeu, au moins partiellement. Le fait de couper court à une conversation en disant « ça ne m'intéresse pas » est typique des troubles autistiques. Même si l'on peut être porté à croire qu'il s'agit de faux-fuyants, la réalité est souvent bien plus déconcertante: il y a fort à parier qu'en effet, le sujet de la conversation ne l'intéresse pas. Vous pourrez être ferme autant que vous voudrez, tout ce à qui vous parviendrez sera de lui faire arrêter de dire « ça ne m'intéresse pas », sans pour autant que vos conversations ne l'intéressent davantage.
Le fait qu'elle s'intéresse à la cuisine est une bonne chose: c'est un axe autour duquel vous pourriez construire un canal de confiance avec elle. Il est déconcertant de se rendre compte que chez beaucoup d'autistes, l'intérêt et la curiosité ne se manifestent pas aussi spontanément que chez les non-autistes. Si quelque chose n'intéresse pas Virginie, il est probable qu'elle ne fera jamais seule la démarche de s'y intéresser malgré tout. En conséquence, même si telle ou telle activité serait en mesure, à terme, de l'intéresser, le fait qu'elle ne l'intéresse pas à l'instant T peut suffire à ce qu'elle s'en détourne définitivement. Elle aura certainement besoin que quelqu'un (vous ?) lui explique et mette en évidence les points qui, dans telle ou telle activité, sont dignes d'intérêt. L'échange autour d'un hobby tel que la cuisine peut être un excellent moyen de parvenir à cela, d'autant plus que vous obtiendriez facilement son attention. Une fois que vous aurez trouvé un terrain d'entente, c'est-à-dire inventé des moyens de communiquer, et sous serez mis d'accord sur certaines activités intéressantes, c'est à ce moment qu'il vous faudra être ferme, afin de l'amener à les expérimenter dans la vie réelle. À cet instant-là, votre fermeté sera sûrement perçue comme légitime, parce qu'elle ne fera que transposer dans le réel toutes les choses sur lesquelles vous aurez échangé.
La partie n'est pas gagnée, mais ne désespérez pas. Votre démarche vis-à-vis d'elle est on ne peut plus louable.
Marin.
Virginie a l'air d'expérimenter une certaine anxiété. Lorsque la navette n'est pas passée, elle a certainement tenté de trouver une explication logique au fait qu'elle ne passe pas. Je trouve étonnant que la meilleure explication qu'elle ait trouvé, c'est que ses collègues en ait fait annuler le passage (sous-entendu: pour l'ennuyer ?). De même, il est possible que l'anxiété soit la cause de son refus de dernière minute de déjeuner au restaurant: elle était partante, parce que tout le monde y allait, mais elle a été perturbée lorsque l'un de ses collègues a décommandé. La question est pourquoi, et je crois qu'il vous faut enquêter. Elle peut très bien avoir un faible pour le collègue en question, et ne plus trouver d'intérêt au repas s'il n'est pas là. Elle peut aussi s'imaginer que s'il décommande, c'est parce qu'il a le pressentiment que ça ne sera pas si amical que ça, et du coup décider de faire de même (dans ce cas, le désistement de son collègue réveille sa propre anxiété). Elle peut aussi avoir accepté parce qu'elle se sentait obligée de le faire, et profiter du fait que quelqu'un décommande pour s'autoriser à annuler à son tour. Tout est possible...
La fermeté ne vous sera d'aucun secours si Virginie est incapable d'en comprendre l'enjeu, au moins partiellement. Le fait de couper court à une conversation en disant « ça ne m'intéresse pas » est typique des troubles autistiques. Même si l'on peut être porté à croire qu'il s'agit de faux-fuyants, la réalité est souvent bien plus déconcertante: il y a fort à parier qu'en effet, le sujet de la conversation ne l'intéresse pas. Vous pourrez être ferme autant que vous voudrez, tout ce à qui vous parviendrez sera de lui faire arrêter de dire « ça ne m'intéresse pas », sans pour autant que vos conversations ne l'intéressent davantage.
Le fait qu'elle s'intéresse à la cuisine est une bonne chose: c'est un axe autour duquel vous pourriez construire un canal de confiance avec elle. Il est déconcertant de se rendre compte que chez beaucoup d'autistes, l'intérêt et la curiosité ne se manifestent pas aussi spontanément que chez les non-autistes. Si quelque chose n'intéresse pas Virginie, il est probable qu'elle ne fera jamais seule la démarche de s'y intéresser malgré tout. En conséquence, même si telle ou telle activité serait en mesure, à terme, de l'intéresser, le fait qu'elle ne l'intéresse pas à l'instant T peut suffire à ce qu'elle s'en détourne définitivement. Elle aura certainement besoin que quelqu'un (vous ?) lui explique et mette en évidence les points qui, dans telle ou telle activité, sont dignes d'intérêt. L'échange autour d'un hobby tel que la cuisine peut être un excellent moyen de parvenir à cela, d'autant plus que vous obtiendriez facilement son attention. Une fois que vous aurez trouvé un terrain d'entente, c'est-à-dire inventé des moyens de communiquer, et sous serez mis d'accord sur certaines activités intéressantes, c'est à ce moment qu'il vous faudra être ferme, afin de l'amener à les expérimenter dans la vie réelle. À cet instant-là, votre fermeté sera sûrement perçue comme légitime, parce qu'elle ne fera que transposer dans le réel toutes les choses sur lesquelles vous aurez échangé.
La partie n'est pas gagnée, mais ne désespérez pas. Votre démarche vis-à-vis d'elle est on ne peut plus louable.
Marin.
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Re: maintien des Autistes adultes dans le milieu ordinaire d
Merci de tous vos écrits, hier j'ai mis en route le Synopte pour Virginie, elle m'a semblée contente de cette nouveauté, j'ai pris des photos de la valouette, de la mairie où elle travaille, de la machine à ouvrir le courrier, de son bureau que j'ai collé sur les magnets ainsi sa journée est bien précise, résultat elle se lève et deambule beaucoup moins souvent, son visage est plus souriant, elle est plus presente, place quelques phrases de temps en temps en rapport ou non avec le sujet du moment mais j'apprécie quand elle est présente et se manifeste.
Moment drôle de la journée, ce matin nous avons souhaité l'anniversaire d'une stagiaire, ses 20 ans aussi j'avais amené des croissanteries et comme il en restait cet apres midi et que Virginie est tres gourmande par moments, elle a proposé a tout le monde le dernier croissant qu'il restait , seule une collègue absente pour la minute n'avait pas donné sa réponse, et Virginie lui a demandé quand elle l'a vu :"Tu veux la moitié Sérina?" trop drôle.. evidemment elle l'a eu en entier..
Moment drôle de la journée, ce matin nous avons souhaité l'anniversaire d'une stagiaire, ses 20 ans aussi j'avais amené des croissanteries et comme il en restait cet apres midi et que Virginie est tres gourmande par moments, elle a proposé a tout le monde le dernier croissant qu'il restait , seule une collègue absente pour la minute n'avait pas donné sa réponse, et Virginie lui a demandé quand elle l'a vu :"Tu veux la moitié Sérina?" trop drôle.. evidemment elle l'a eu en entier..
Parce qu'il faut maintenir les adultes autistes dans le milieu ordinaire de travail, sensibilisons l'entourage professionnel aux troubles envahissants de la personne et des difficultés qu'elle peut rencontrer.