Marin a écrit :...Je ne laisse plus mon perfectionnisme envahir l'espace. Lorsque je constate qu'il ne suscite pas d'intérêt, je cesse de l'exprimer. Je prends sur moi et je ravale ma frustration, parce que j'ai compris il y a un moment qu'il y avait très peu de chances pour que je me réalise dans mon travail. S'il est en rapport avec une de mes passions (l' informatique), il n'est pas le lieux où je m'y adonne. Cela ne m'empêche pas de laisser s'échapper ma colère une fois de retour chez moi... jusqu'à la prochaine fois.
Ego
Re: Ego
"On construit tant de murs et si peu de ponts" Isaac Newton
- Marin
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Re: Ego
En-dehors d'une faute d'accord sur le mot « lieu », je ne suis pas sur de voir ce que cette phrase a d'étrange! Est-ce parce que ça semble pessimiste? C'est pour moi une réalité banale. J'ai la chance de faire un travail en rapport avec ce qui m'intéresse, mais suis conscient qu'un certain nombre de handicaps (pas uniquement Asperger, mais aussi ses dérivés, tels que mon absence de diplômes) m'empêchent de prétendre aux postes qui mettraient vraiment mes compétences à profit. Professionnellement, je vivote. Je dis ça avec davantage de satisfaction que de regret: je n'ai obtenu mon travail actuel qu'après une longue traversée du désert qui ne fut pas de tout repos. Par ailleurs, j'ai organisé ma vie de manière à pouvoir m'adonner à mes passions durant mon temps libre, et j'en suis satisfait. Même en prenant toute mon expérience professionnelle, dans son entièreté, je peux dire que je n'ai jamais appris quoi que ce soit de réellement nouveau sur un de mes lieux de travail, et je n'en suis pas si amer que cela!Nouvelle a écrit :Marin a écrit :...Je ne laisse plus mon perfectionnisme envahir l'espace. Lorsque je constate qu'il ne suscite pas d'intérêt, je cesse de l'exprimer. Je prends sur moi et je ravale ma frustration, parce que j'ai compris il y a un moment qu'il y avait très peu de chances pour que je me réalise dans mon travail. S'il est en rapport avec une de mes passions (l' informatique), il n'est pas le lieux où je m'y adonne. Cela ne m'empêche pas de laisser s'échapper ma colère une fois de retour chez moi... jusqu'à la prochaine fois.
Re: Ego
bonjour et bienvenue!!
moi aussi je viens d'arriver!!
contrairement à toi ( et de beaucoup d'autiste...) je ne suis pas amoureuse de l'informatique. je pratique beaucoup mais l'envie de passer un ordinateur par la fenetre est quotidienne chez moi (çà marche jamais comme je veux et çà me fait râler la faute à un probable tdah qui implique impatience et énervement rapide à toute chose qui marche pas dans la seconde lol). c'est plutot mon mari l'informaticien (il gere un parc d'ordinateur dans un college).
les langues je pratique pas non plus. j'ai aucune mémoire et du coup çà le fait pas! j'aime pas les langues et elles me le rendent bien
sinon j'aime bien la musique, çà me permet de me déconnecter completement du monde et de me ressourcer auprès de mon monde intérieur. après ta description de ton ressenti en tant qu'autiste, je le partage entièrement hélas. comme on se sent différent des autres...! je me le suis encore dit hier.
car tout comme toi, je suis perfectionniste. je suis prof, je passe des heures à vérifier si mes élèves n'ont pas triché à leur controle entre eux. je vois un problème et par un soucis d'honneteté XXL chez moi aussi, je mets un zero à un élève. or les parents sont venus pleurnicher derriere moi auprès du principal qui a remis la note à l'élève normal. apparemment çà n'embete personne à part moi que les élèves trichent et soient malhonnêtes. on ne fonctionne pas pareil y'a pas à dire. ma principale adjointe et mon mari me disent et me redisent d'être moins perfectionniste dans mon travail et de prendre les choses moins à coeur mais hélàs il parait que çà fait partie du pack autiste, j'ai pas demandé cette option mais on me l'a fournie quand meme à la naissance. bref un élève qui a triché qui s'est retrouvé conforté dans sa tricherie par l'autorité suprême de ce collège où je travaille. il y a des jours où le genre humain me dépasse et me laisse perplexe...
sur ce, mes copies m'appellent, je m'en vais me les corriger en mettant de côté mes principes. car "avant j'avais des principes maintenant je suis prof".
et encore bienvenue à toi!!!
moi aussi je viens d'arriver!!
contrairement à toi ( et de beaucoup d'autiste...) je ne suis pas amoureuse de l'informatique. je pratique beaucoup mais l'envie de passer un ordinateur par la fenetre est quotidienne chez moi (çà marche jamais comme je veux et çà me fait râler la faute à un probable tdah qui implique impatience et énervement rapide à toute chose qui marche pas dans la seconde lol). c'est plutot mon mari l'informaticien (il gere un parc d'ordinateur dans un college).
les langues je pratique pas non plus. j'ai aucune mémoire et du coup çà le fait pas! j'aime pas les langues et elles me le rendent bien
sinon j'aime bien la musique, çà me permet de me déconnecter completement du monde et de me ressourcer auprès de mon monde intérieur. après ta description de ton ressenti en tant qu'autiste, je le partage entièrement hélas. comme on se sent différent des autres...! je me le suis encore dit hier.
car tout comme toi, je suis perfectionniste. je suis prof, je passe des heures à vérifier si mes élèves n'ont pas triché à leur controle entre eux. je vois un problème et par un soucis d'honneteté XXL chez moi aussi, je mets un zero à un élève. or les parents sont venus pleurnicher derriere moi auprès du principal qui a remis la note à l'élève normal. apparemment çà n'embete personne à part moi que les élèves trichent et soient malhonnêtes. on ne fonctionne pas pareil y'a pas à dire. ma principale adjointe et mon mari me disent et me redisent d'être moins perfectionniste dans mon travail et de prendre les choses moins à coeur mais hélàs il parait que çà fait partie du pack autiste, j'ai pas demandé cette option mais on me l'a fournie quand meme à la naissance. bref un élève qui a triché qui s'est retrouvé conforté dans sa tricherie par l'autorité suprême de ce collège où je travaille. il y a des jours où le genre humain me dépasse et me laisse perplexe...
sur ce, mes copies m'appellent, je m'en vais me les corriger en mettant de côté mes principes. car "avant j'avais des principes maintenant je suis prof".
et encore bienvenue à toi!!!
- Marin
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Re: Ego
Bonjour Fiorina,
L'informatique, c'est souvent tout l'un ou tout l'autre. Pour ma part, quand ça ne fonctionne pas comme prévu, je sais qu'il y a toujours une raison logique à cela et ça m'intrigue. Si bien que je passe parfois des jours à trouver la solution au problème: il m'arrive parfois d'avoir envie de tout bazarder, mais... je n'ai jamais franchi le point critique. Il faut dire aussi que je suis rarement confronté à des comportements étranges sur les ordinateurs, parce que je suis très méthodique et très soucieux des détails. Au final, quand quelque chose dysfonctionne, je sais d'autant mieux identifier la cause du problème que je possède une grande quantité d'informations sur le système incriminé. Mais enfin, je ne vous le cache pas, il faut aimer ça, parce que ça occupe 80% de mon temps.
Concernant la triche, vous avez raison: cela n'embête plus grand monde. Avez-vous entendu parler du récent article de Jean-Noël Darde sur le plagiat à l'université? Il a créé un certain malaise dans le milieu universitaire... Il est évident que l'école — au sens large — a largement favorisé les compromissions. Nous sommes dans le résultat des fantasmes du « Bac pour tous » et de l'enfant ingénieur. L'école s'est adaptée à ce qui apparaissait comme un progrès sociétal. La conséquence la plus dramatique, c'est qu'elle n'intéresse plus les élèves, dont une part non-négligeable n'y va qu'à reculons, parce qu'elle est « nécessaire pour avoir un emploi ». Dès lors, toutes les techniques de fraude apparaissent comme légitimes, puisque la seule visée est de décrocher un diplôme pour son unique valeur économique. L'humain a depuis longtemps été évacué du système scolaire, comme d'ailleurs de tous les autres (économique, professionnel, culturel...). J'ignore si vous serez d'accord avec moi, mais je vous dis les choses comme je les vois!
Je partage votre perfectionnisme et votre rigueur. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne paie pas. Je sais qu'il y a une grosse différence de jugement entre moi et les personnes avec qui je travaille: il arrive régulièrement qu'ils jugent « convenable » des choses que je qualifierais de brouillonnes. Mes critères étant bien plus restrictifs que les leurs, il est également très courant que la qualité de tel ou tel travail (dont je ne suis pas forcément l'auteur), que je juge très bonne, ne soit pas reconnue par eux comme si exceptionnelle que ça. Ils ne sont pas sensibles à la qualité des choses, ça n'est pas une dimension qu'ils perçoivent.
De la même manière, je crois que les gens dont vous me parlez ne sont pas sensibles à certaines dimensions de votre travail. Dans votre métier, le fait de ne pas sanctionner un élève tricheur est pour moi une grave erreur. Le laxisme est le pire des poisons, parce que comme disait ma merveilleuse prof de SVT de seconde, en réponse aux invectives d'une élève sur sa trop grande sévérité, la tolérance, c'est le début de l'indifférence. De mon strict point de vue, tous ces gens sont insensibles à l'importance que constitue la banalisation de la tricherie dès l'école — donc leur position est illégitime. Mais si l'on prend le point de vue des autres, c'est l'inverse: c'est vous qui êtes bien trop sévère. Dans l'absolu, on en revient toujours à la même chose: la légitimité se trouve du côté du nombre. Or, tout comme moi, vous êtes seule, et il vous faut ma foi composer avec.
J'ai remarqué que ce qui énerve le plus les gens, ce sont les actes ayant un caractère visible, qu'ils reçoivent comme des provocations. Dans mon travail, je fais très attention à ne pas prendre de décisions trop voyantes, parce qu'elles créeraient des conflits absurdes, ennuyeux, et, pire encore, terriblement vains... En revanche, je ne me prive pas d'agir sur tout ce qui n'est pas dans la lumière. Comme les gens n'y prêtent aucune attention, ça ne crée pas de scandale. Peut-être que vos zéros sont trop voyants. Peut-être qu'il faudrait que vous trouviez un autre moyen, plus subtil et tout aussi efficace, de signifier à vos élèves qui trichent que leur comportement est inacceptable. Y avez-vous déjà réfléchi? Si vous trouvez, je suis sûr que plus personne ne vous ennuiera, et que vous pourrez concilier vos principes avec votre travail.
Bon courage pour les copies!
M.
PS: Quelle matière enseignez-vous, si ce n'est pas indiscret ?
L'informatique, c'est souvent tout l'un ou tout l'autre. Pour ma part, quand ça ne fonctionne pas comme prévu, je sais qu'il y a toujours une raison logique à cela et ça m'intrigue. Si bien que je passe parfois des jours à trouver la solution au problème: il m'arrive parfois d'avoir envie de tout bazarder, mais... je n'ai jamais franchi le point critique. Il faut dire aussi que je suis rarement confronté à des comportements étranges sur les ordinateurs, parce que je suis très méthodique et très soucieux des détails. Au final, quand quelque chose dysfonctionne, je sais d'autant mieux identifier la cause du problème que je possède une grande quantité d'informations sur le système incriminé. Mais enfin, je ne vous le cache pas, il faut aimer ça, parce que ça occupe 80% de mon temps.
Concernant la triche, vous avez raison: cela n'embête plus grand monde. Avez-vous entendu parler du récent article de Jean-Noël Darde sur le plagiat à l'université? Il a créé un certain malaise dans le milieu universitaire... Il est évident que l'école — au sens large — a largement favorisé les compromissions. Nous sommes dans le résultat des fantasmes du « Bac pour tous » et de l'enfant ingénieur. L'école s'est adaptée à ce qui apparaissait comme un progrès sociétal. La conséquence la plus dramatique, c'est qu'elle n'intéresse plus les élèves, dont une part non-négligeable n'y va qu'à reculons, parce qu'elle est « nécessaire pour avoir un emploi ». Dès lors, toutes les techniques de fraude apparaissent comme légitimes, puisque la seule visée est de décrocher un diplôme pour son unique valeur économique. L'humain a depuis longtemps été évacué du système scolaire, comme d'ailleurs de tous les autres (économique, professionnel, culturel...). J'ignore si vous serez d'accord avec moi, mais je vous dis les choses comme je les vois!
Je partage votre perfectionnisme et votre rigueur. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne paie pas. Je sais qu'il y a une grosse différence de jugement entre moi et les personnes avec qui je travaille: il arrive régulièrement qu'ils jugent « convenable » des choses que je qualifierais de brouillonnes. Mes critères étant bien plus restrictifs que les leurs, il est également très courant que la qualité de tel ou tel travail (dont je ne suis pas forcément l'auteur), que je juge très bonne, ne soit pas reconnue par eux comme si exceptionnelle que ça. Ils ne sont pas sensibles à la qualité des choses, ça n'est pas une dimension qu'ils perçoivent.
De la même manière, je crois que les gens dont vous me parlez ne sont pas sensibles à certaines dimensions de votre travail. Dans votre métier, le fait de ne pas sanctionner un élève tricheur est pour moi une grave erreur. Le laxisme est le pire des poisons, parce que comme disait ma merveilleuse prof de SVT de seconde, en réponse aux invectives d'une élève sur sa trop grande sévérité, la tolérance, c'est le début de l'indifférence. De mon strict point de vue, tous ces gens sont insensibles à l'importance que constitue la banalisation de la tricherie dès l'école — donc leur position est illégitime. Mais si l'on prend le point de vue des autres, c'est l'inverse: c'est vous qui êtes bien trop sévère. Dans l'absolu, on en revient toujours à la même chose: la légitimité se trouve du côté du nombre. Or, tout comme moi, vous êtes seule, et il vous faut ma foi composer avec.
J'ai remarqué que ce qui énerve le plus les gens, ce sont les actes ayant un caractère visible, qu'ils reçoivent comme des provocations. Dans mon travail, je fais très attention à ne pas prendre de décisions trop voyantes, parce qu'elles créeraient des conflits absurdes, ennuyeux, et, pire encore, terriblement vains... En revanche, je ne me prive pas d'agir sur tout ce qui n'est pas dans la lumière. Comme les gens n'y prêtent aucune attention, ça ne crée pas de scandale. Peut-être que vos zéros sont trop voyants. Peut-être qu'il faudrait que vous trouviez un autre moyen, plus subtil et tout aussi efficace, de signifier à vos élèves qui trichent que leur comportement est inacceptable. Y avez-vous déjà réfléchi? Si vous trouvez, je suis sûr que plus personne ne vous ennuiera, et que vous pourrez concilier vos principes avec votre travail.
Bon courage pour les copies!
M.
PS: Quelle matière enseignez-vous, si ce n'est pas indiscret ?
Re: Ego
je suis professeur de sciences physiques!
d'ailleurs en vous lisant, je me rends compte que j'ai du vous tutoyer précédemment, chose que vous ne faites pas apparemment donc comme je sais que çà peut frustrer les personnes parfois, je m'en excuse!
en ce qui concerne mes principes et leurs applications, je ne sais pas si c'est une caracteristique ted mais je vogue pour tout sur les extrêmes. c'est à dire que je me suis dit tout simplement : tiens la triche est autorisée par le principal et bien ne nous embêtons pas ne sanctionnons plus personne, çà me fera gagner du temps de correction et m'évitera de me recevoir des problèmes dans la tête. ou je fais les choses bien ou je ne les fais pas du tout.je n'arrive pas à faire les choses à moitié, je préfère encore ne rien faire. et je n'arrive pas à faire les choses de manière invisible je suis d'un caractère trop direct et franc mais j'y travaille.je vais me délecter de la chose suivante par exemple : les 2 élèves à qui la principale à enlever les zeros ne manqueront bien évidemment pas de s'en vanter de partout; donc je vais avoir une tonne d'élèves (car les tricheurs sont légions) qui vont venir me dire "pourquoi pas moiiiiii??" ce que je leur répondrais "mais bien sûr il faut être juste il n'y a pas de raison, va demander à Mme truc". et elle va se retrouver avec tonne de parents et d'élèves dans son bureau à gérer. je vais me régaler. surtout que la cloture des notes est arrivée et va falloir tout décloturé et refaire les bulletins. j'en jubile d'avance.
sinon c'est clair que la triche est reconnue et acceptée. les personnes qui ont des principes n'ont qu'à passer leur chemin. je me demandais pourquoi j'étais la seule à avoir des problèmes de ce type dans ma matière. mais c'est juste que mes collègues sont moins scrupuleux. et comme vous dites, la normalité c'est le nombre qui l'instaure. et même si le nombre d'autistes a tendance à augmenter, nous ne sommes pas encore majoritaire
mais c'est triste que des valeurs qui normalement sont reconnues comme devant être inculquées à nos chères têtes blondes sont mises au placard comme cela. et voilà comment nos qualités sont vues comme finalement des défauts.
sinon je suis d'accord avec vous l'humain est sorti des priorités de notre société, faire de l'argent est devenue la priorité, tant pis si on marche sur la tête des autres au passage. les gens qui ont des principes, là encore, sont les grands perdants
je m'en retrouve juste ecoeurée de tout çà
je crois que j'en ai tellement marre de tout çà que je vais me faire diagnostiqué officiellement et travailler au cned. c'est devenu trop loin de moi ce qu'on me demande de faire
d'ailleurs en vous lisant, je me rends compte que j'ai du vous tutoyer précédemment, chose que vous ne faites pas apparemment donc comme je sais que çà peut frustrer les personnes parfois, je m'en excuse!
en ce qui concerne mes principes et leurs applications, je ne sais pas si c'est une caracteristique ted mais je vogue pour tout sur les extrêmes. c'est à dire que je me suis dit tout simplement : tiens la triche est autorisée par le principal et bien ne nous embêtons pas ne sanctionnons plus personne, çà me fera gagner du temps de correction et m'évitera de me recevoir des problèmes dans la tête. ou je fais les choses bien ou je ne les fais pas du tout.je n'arrive pas à faire les choses à moitié, je préfère encore ne rien faire. et je n'arrive pas à faire les choses de manière invisible je suis d'un caractère trop direct et franc mais j'y travaille.je vais me délecter de la chose suivante par exemple : les 2 élèves à qui la principale à enlever les zeros ne manqueront bien évidemment pas de s'en vanter de partout; donc je vais avoir une tonne d'élèves (car les tricheurs sont légions) qui vont venir me dire "pourquoi pas moiiiiii??" ce que je leur répondrais "mais bien sûr il faut être juste il n'y a pas de raison, va demander à Mme truc". et elle va se retrouver avec tonne de parents et d'élèves dans son bureau à gérer. je vais me régaler. surtout que la cloture des notes est arrivée et va falloir tout décloturé et refaire les bulletins. j'en jubile d'avance.
sinon c'est clair que la triche est reconnue et acceptée. les personnes qui ont des principes n'ont qu'à passer leur chemin. je me demandais pourquoi j'étais la seule à avoir des problèmes de ce type dans ma matière. mais c'est juste que mes collègues sont moins scrupuleux. et comme vous dites, la normalité c'est le nombre qui l'instaure. et même si le nombre d'autistes a tendance à augmenter, nous ne sommes pas encore majoritaire
mais c'est triste que des valeurs qui normalement sont reconnues comme devant être inculquées à nos chères têtes blondes sont mises au placard comme cela. et voilà comment nos qualités sont vues comme finalement des défauts.
sinon je suis d'accord avec vous l'humain est sorti des priorités de notre société, faire de l'argent est devenue la priorité, tant pis si on marche sur la tête des autres au passage. les gens qui ont des principes, là encore, sont les grands perdants
je m'en retrouve juste ecoeurée de tout çà
je crois que j'en ai tellement marre de tout çà que je vais me faire diagnostiqué officiellement et travailler au cned. c'est devenu trop loin de moi ce qu'on me demande de faire
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Re: Ego
Hmmm à prendre avec un grain de sel.fiorina a écrit : il parait que çà fait partie du pack autiste, j'ai pas demandé cette option mais on me l'a fournie quand meme à la naissance.
- Marin
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Re: Ego
Ne vous en faites pas, je n'ai aucun souci avec le tutoiement. En fait je vouvoie par principe, et j'ai beaucoup de mal à savoir quand je dois passer au tutoiement, ce qui fait que je n'y passe pas. Mais si vous voulez, on peut se tutoyer!
Pour les réactions extrémistes, ça n'est pas un trait de caractère propre aux TED, mais il est vrai qu'on le retrouve souvent. Le problème n'est pas là en soi. Il est plutôt dans ce que cet « extrémisme », qui m'a longtemps caractérisé aussi, moins aujourd'hui, peut provoquer de désagréable.
Je ne saurai pas vous conseiller pour le CNED; je ne connais pas assez ce milieu, et je ne sais pas si c'est un bon calcul ou non. En revanche, par rapport à votre situation actuelle, je pense que vous pourriez être tout aussi intransigeante qu'actuellement mais employer des méthodes un peu différentes. Par exemple, si vous devez mettre un zéro à un élève, lui donner un autre devoir à faire dont la note effacera ledit zéro. Ça lui donne la possibilité de réparer son erreur, et c'est moins brutal pour les parents. Ou bien, lorsque vous constatez que deux devoirs sont identiques, donner une note juste au travail que vous avez sous les yeux, et la diviser par le nombre de plagiaires: par exemple, si la copie vaut objectivement 15/20 et qu'il y a deux copistes, chaque élève écoperait d'un 7,5. C'est moins brutal, néanmoins suffisamment fort, et à mon avis peu de gens y trouveraient à redire.
En-dehors de ces problèmes de méthode, la réaction du principal est étrange. Il n'y a rien de pire, dans une structure pédagogique, que de faire entendre deux sons de cloches aux élèves et aux parents. C'et d'ailleurs la même chose dans une famille. Cela fragilise l'ensemble de la structure, et c'est la porte ouverte à toutes les remises en question. Sans parler du fait qu'aux yeux de vos élèves, votre autorité en tant que professeur s'en trouve compromise. Je trouve vraiment affligeant que ce genre de considérations n'aient pas fait leur chemin dans la tête d'un chef d'établissement. Vous auriez pu discuter du problème entre collègues sans pour autant impliquer les parents. Aussi, votre réaction qui consiste à orienter les futurs plaignants vers le principal me semble-t-elle plutôt appropriée: non pas en tant que réaction de « vengeance », mais plutôt parce qu'elle présente une forme de cohérence à destination des élèves, même si c'est un pis-aller.
M.
Pour les réactions extrémistes, ça n'est pas un trait de caractère propre aux TED, mais il est vrai qu'on le retrouve souvent. Le problème n'est pas là en soi. Il est plutôt dans ce que cet « extrémisme », qui m'a longtemps caractérisé aussi, moins aujourd'hui, peut provoquer de désagréable.
Je ne saurai pas vous conseiller pour le CNED; je ne connais pas assez ce milieu, et je ne sais pas si c'est un bon calcul ou non. En revanche, par rapport à votre situation actuelle, je pense que vous pourriez être tout aussi intransigeante qu'actuellement mais employer des méthodes un peu différentes. Par exemple, si vous devez mettre un zéro à un élève, lui donner un autre devoir à faire dont la note effacera ledit zéro. Ça lui donne la possibilité de réparer son erreur, et c'est moins brutal pour les parents. Ou bien, lorsque vous constatez que deux devoirs sont identiques, donner une note juste au travail que vous avez sous les yeux, et la diviser par le nombre de plagiaires: par exemple, si la copie vaut objectivement 15/20 et qu'il y a deux copistes, chaque élève écoperait d'un 7,5. C'est moins brutal, néanmoins suffisamment fort, et à mon avis peu de gens y trouveraient à redire.
En-dehors de ces problèmes de méthode, la réaction du principal est étrange. Il n'y a rien de pire, dans une structure pédagogique, que de faire entendre deux sons de cloches aux élèves et aux parents. C'et d'ailleurs la même chose dans une famille. Cela fragilise l'ensemble de la structure, et c'est la porte ouverte à toutes les remises en question. Sans parler du fait qu'aux yeux de vos élèves, votre autorité en tant que professeur s'en trouve compromise. Je trouve vraiment affligeant que ce genre de considérations n'aient pas fait leur chemin dans la tête d'un chef d'établissement. Vous auriez pu discuter du problème entre collègues sans pour autant impliquer les parents. Aussi, votre réaction qui consiste à orienter les futurs plaignants vers le principal me semble-t-elle plutôt appropriée: non pas en tant que réaction de « vengeance », mais plutôt parce qu'elle présente une forme de cohérence à destination des élèves, même si c'est un pis-aller.
M.
Re: Ego
je le fais un peu pour la vengeance (car çà va m'amuser de la voir se galèrer avec le problème qu'elle a mis en place toute seule comme une grande sans même s'en rendre compte) mais aussi ca me regarde pas tout simplement! c'est la chef, si elle veut outrepasser mon avis, pas de problèmes mais c'est à elle d'en gérer les suites pas à moi. question de logique. j'ai refusé de changer les bulletins des 2 demoiselles aussi, ce n'est pas mon problème mais le sien encore.
couper la note en 2 je le fais souvent aussi. par contre dans d'autres cas : quand je ne sais pas qui a copié sur qui. en général le copieur se dénonce pour le copié retrouve sa note car souvent le copié ne voit pas le problème pendant le contrôle et ne s'en rend compte de rien donc ce n'est pas juste de le lui couper sa note. vaut mieux toujours savoir d'ou ca vient. refaire un controle aux personnes concernées pourrait etre un bon choix sauf que cette année c'est hallucinant je ne sais pas d'ou ca vient mais c'est bien la moitie de chaque classe (et j'en ai 10!) qui triche! je mets pas zero a tout le monde mais c'est quand meme affligeant comme constat. si je dois refaire le controle a la moitie de mes élèves (soit 150 eleves !) je vais rapidement pas m'en sortir de mes copies. il faut rappeler que je suis tedns avec un probable tda et l'organisation et la concentration c'est pas tout a fait çà donc corriger me prend pas mal de temps. en plus j'ai mon fils qui est ted ns aussi et jeune de surcroit et m'interdis toute forme de travail en sa presence. donc le temps de correction est limité!
ce qui est aussi affligeant c'est que quand on punit, qu'on sanctionne la note, les élèves continuent à tricher. ils ne se disent pas : arghh je vais arrêter mes bêtises je m'en prend plein la tête! mais ils se disent : mince je me suis fait pincé, comment je peux faire pour être plus discret la fois d'après. et on est reparti pour un zéro car malheureusement pour eux, je le vois encore.
quand a mon chef d'etablissement, j'en ai rigolé derrière. je me suis dit que c'était dingue d'avoir fait comme çà. mais bon je m'en doutais que c'etait quelqu'un de pas très humain. dès que je suis arrivée quand je l'ai vu me parler d'une collègue prof qui venait pleurer dans son bureau car elle ne s'en sortait pas avec une classe, elle la dénigrait, disait qu'elle en avait marre d'elle et de ses pleurnicheries j'ai tout de suite situer la personne. plus les collègues qui font des heures sup qu'elle ne paie pas également, les inspections qu'elle déclenche auprès des professeurs etc...un principal sympa comme on dit!!
bon aller mes copies m'attendent encore....courage c'est la dernière semaine. après les conseils sont finis plus de copies et peut etre moins d'élèves
couper la note en 2 je le fais souvent aussi. par contre dans d'autres cas : quand je ne sais pas qui a copié sur qui. en général le copieur se dénonce pour le copié retrouve sa note car souvent le copié ne voit pas le problème pendant le contrôle et ne s'en rend compte de rien donc ce n'est pas juste de le lui couper sa note. vaut mieux toujours savoir d'ou ca vient. refaire un controle aux personnes concernées pourrait etre un bon choix sauf que cette année c'est hallucinant je ne sais pas d'ou ca vient mais c'est bien la moitie de chaque classe (et j'en ai 10!) qui triche! je mets pas zero a tout le monde mais c'est quand meme affligeant comme constat. si je dois refaire le controle a la moitie de mes élèves (soit 150 eleves !) je vais rapidement pas m'en sortir de mes copies. il faut rappeler que je suis tedns avec un probable tda et l'organisation et la concentration c'est pas tout a fait çà donc corriger me prend pas mal de temps. en plus j'ai mon fils qui est ted ns aussi et jeune de surcroit et m'interdis toute forme de travail en sa presence. donc le temps de correction est limité!
ce qui est aussi affligeant c'est que quand on punit, qu'on sanctionne la note, les élèves continuent à tricher. ils ne se disent pas : arghh je vais arrêter mes bêtises je m'en prend plein la tête! mais ils se disent : mince je me suis fait pincé, comment je peux faire pour être plus discret la fois d'après. et on est reparti pour un zéro car malheureusement pour eux, je le vois encore.
quand a mon chef d'etablissement, j'en ai rigolé derrière. je me suis dit que c'était dingue d'avoir fait comme çà. mais bon je m'en doutais que c'etait quelqu'un de pas très humain. dès que je suis arrivée quand je l'ai vu me parler d'une collègue prof qui venait pleurer dans son bureau car elle ne s'en sortait pas avec une classe, elle la dénigrait, disait qu'elle en avait marre d'elle et de ses pleurnicheries j'ai tout de suite situer la personne. plus les collègues qui font des heures sup qu'elle ne paie pas également, les inspections qu'elle déclenche auprès des professeurs etc...un principal sympa comme on dit!!
bon aller mes copies m'attendent encore....courage c'est la dernière semaine. après les conseils sont finis plus de copies et peut etre moins d'élèves