Après le massacre, Newtown cherche à comprendre
15 décembre 2012 à 17:36 (Mis à jour: 16 décembre 2012 à 00:25)
L'entrée de l'école de Sandy Hook, théâtre du drame.
L'entrée de l'école de Sandy Hook, théâtre du drame. (Photo Eric Thayer. Reuters)
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De notre envoyé spécial Dans la petite ville du Connecticut, les autorités tentent de reconstituer le scénario de la tuerie mais restent très prudentes.
Par FABRICE ROUSSELOT envoyé spécial à Newtown
Sur le petit pont, une bannière a été accrochée à la hâte. «Ecole élémentaire de Sandy Hook, on vous aime». Les rues de Newtown sont désertes, glacées par le froid de l’hiver. Au lendemain de la tuerie qui a coûté la vie à 20 enfants et à sept adultes, dont le tireur, la petite ville du Connecticut, illuminée des lumières de Noël, reste totalement sonnée. Les autorités tentent tant bien que mal d’essayer de reconstituer ce qui s’est passé, mais continuent à être très prudentes.
Les questions sont nombreuses sur le tueur présumé, Adam Lanza, 20 ans, et que certains décrivent ici comme un jeune homme «solitaire mais sans histoire». Son frère plus âgé, Ryan, 24 ans, que l’on avait pris un moment pour le tueur, a toutefois mentionné des troubles de la personnalité et une possible forme d’autisme. Sans que, pour l’instant, aucune information ne soit confirmée.
Lors d’une conférence de presse ce samedi matin, le chef de la police, Paul Vance, a simplement confirmé que Lanza «avait forcé l’entrée» dans l'école de Sandy Hook. Et a ajouté qu’il faudrait plusieurs jours avant d’avoir tous les détails de ce qui s'était passé. Il a aussi confirmé que le meurtrier avait tué «l’un de ses proches» avant de prendre le chemin de l'école. Depuis vendredi, plusieurs sources auprès des autorités ont affirmé que Lanza avait abattu sa mère dans la maison qu’il partageait avec elle.
Selon Paul Vance, une «équipe de crise» a aussi été établie à Newtown, pour tenter de répondre aux questions et aux angoisses de la communauté. Plusieurs psychologues ont été envoyés sur place pour parler aux familles des victimes. Un membre de la police est aussi avec les familles, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, afin notamment de garantir leur sécurité et de les aider à faire leur deuil sans la pression des medias. Tous les corps, ceux des enfants et des adultes, parmi lesquels la directrice de l'école, la psychologue et une institutrice, ont été transférés à la morgue durant la nuit et identifiés.
Plusieurs balles tirées d’un fusil automatique
Samedi après-midi, le chef médecin légiste du Connecticut, H. Wayne Carver II, toujours sous l'émotion, a assuré que ce massacre «était la pire chose qu’il a jamais vu ou que mes collègues ont jamais vu». Il a précisé qu’une liste des noms des enfants allait bientôt être diffusée, tout en ajoutant «qu’il n’en avait pas encore terminé avec le tireur présumé». Evoquant les enfants, il a parlé «d’une série de blessures terribles», précisant que toutes les victimes avaient été tuées par plusieurs balles, tirées par un fusil automatique. Les 20 enfants tués, pour la plupart élèves de CP, étaient âgés de six ou sept ans, a précisé la police.
Dans toutes les églises, des services ont été organisés, appelant à la prière pour «ceux qui ont perdu un proche». Vendredi soir, les habitants de cette petite ville tranquille étaient encore trop sous le choc pour penser aux jours à venir. «Personne ne peut essayer de trouver un sens à ce qui s’est passé, car ce n’est pas possible», confiait Nancy Wallenta, une femme qui était venue à l'église Saint Rose of Lima, «ce drame ne nous quittera jamais». En fin de soirée, l'église avait placé des panneaux «No press» devant son entrée. « Nous voulons que les journalistes respectent les gens qui ont souffert, précisait un officiel, je crois que tout le monde peut comprendre cela.»
Le dernier quote est un communiqué d('autisme right watch sur facebook...Gun Violence and the search for a scapegoat, autism edition after #Newtown shootings. Reactions in autism (ARW, ASAN, AWN, GRASP, etc).
http://lizditz.typepad.com/i_speak_of_d ... ition.html
A titre personnel je condammne fermement cette attaaque.Ceci illustre jusqu'ou on peut aller qaund on souffre en silence de rejet social et que personne n'est là pour vous recadrer,vous dissuader de faire ce genre de c*******....