Empathie ?

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Noémie
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Message par Noémie »

Parfois, quand je manque d’empathie, il m’arrive de me trouver égoïste dans certains contextes. L’égoïsme est un attachement excessif à soi-même qui fait rechercher exclusivement son plaisir et son intérêt personnels. Autrement dit, c’est le fait de ne penser qu’à soi-même et de ne pas être capable de faire plaisir aux autres. Je considère qu’être égoïste est une manière d’être égocentrique. L’égocentrisme est une tendance à tout rapporter à soi et à ne s’intéresser qu’à soi. En d’autres mots, c’est le fait de seulement parler de soi-même et de ne pas s’intéresser à autrui. Pour faire plaisir à autrui, il faut penser et s’intéresser aux autres. J’avais défini l’empathie comme étant la capacité de comprendre les émotions, les sentiments et les besoins de quelqu’un. Pour être empathique, il faut être capable de s’intéresser à autrui afin de se mettre à la place de l’autre.

J’ai remarqué que lorsque je suis vulnérable, je suis moins capable d’empathie : soit que je vais moins bien décoder le langage non-verbal ou soit que ce sera plus fort que moi de ne pas respecter le besoin de l’autre même si je le comprends très bien. Par exemple, dans certaines situations de vulnérabilité, je suis plus susceptible à piétiner sur un sujet même si je sais que mon interlocuteur ne veut pas poursuivre une discussion. C’est dans cet exemple de situation que j’ai tendance à me trouver égoïste parce que cela me fait effectivement penser au fait de ne s’attarder qu’à son propre besoin et de ne pas être en mesure de faire plaisir à l’autre en respectant ses limites. Par contre, le fait de ne pas toujours percevoir le langage non-verbal exprimé par mes interlocuteurs ne fait pas de moi une personne égoïste car ce n’est pas du tout une question d’être incapable de s’intéresser et de faire plaisir aux autres.



Noémie


zza
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Message par zza »

Sans un minimum d'égoïsme, on se ferait tout le temps marcher dessus par les autres, il en faut quand même un peu (il ne faut pas bien sur en abuser).
Par contre l'égocentrisme est une chose que je trouve désagréable (même quand c'est moi qui en fait une poussée). Il me semble qu'on y a tous une tendance naturelle, mais que certains font plus attention que d'autre à ne pas l'étaler.

c'est sur que pour avoir de l'empathie, il faut être réceptif et que quand on a des problèmes, ou qu'on est pas très bien, il est sans doute beaucoup plus difficile d'être réceptif. Je ne pense pas que tu fais preuve d'égoïsme en etant moins réceptive dans ces moments la. J'aurais plutôt tendance à penser que si l'autre t'en fais reproche c'est alors lui qui en ferait preuve.
Mes amis savent que quand je ne vais pas bien, je ne suis pas causant et ils l'acceptent. Il nous est arrivé avec un ami d'avoir de longues soirées ou on n'échangait pas plus de trente mots... mais on l'acceptait car on savait tous les deux qu'a ce moment on n'était bien ni l'un ni l'autre.


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cend
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Message par cend »

zza a écrit :Sans un minimum d'égoïsme, on se ferait tout le temps marcher dessus par les autres, il en faut quand même un peu (il ne faut pas bien sur en abuser).
Par contre l'égocentrisme est une chose que je trouve désagréable (même quand c'est moi qui en fait une poussée). Il me semble qu'on y a tous une tendance naturelle, mais que certains font plus attention que d'autre à ne pas l'étaler.

c'est sur que pour avoir de l'empathie, il faut être réceptif et que quand on a des problèmes, ou qu'on est pas très bien, il est sans doute beaucoup plus difficile d'être réceptif. Je ne pense pas que tu fais preuve d'égoïsme en etant moins réceptive dans ces moments la. J'aurais plutôt tendance à penser que si l'autre t'en fais reproche c'est alors lui qui en ferait preuve.
Mes amis savent que quand je ne vais pas bien, je ne suis pas causant et ils l'acceptent. Il nous est arrivé avec un ami d'avoir de longues soirées ou on n'échangait pas plus de trente mots... mais on l'acceptait car on savait tous les deux qu'a ce moment on n'était bien ni l'un ni l'autre.
là je dit bravo, je suis complètement d'accord avec ça
je trouve que cite bien la situation et le comportement, m'aouis j'aime beaucoup cette réponse


cendrine .......
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maryline
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Message par maryline »

Quand mes enfants se blessent, je ressens une douleur au ventre comme un coup de poing.

Cela ne m'arrive qu'avec eux, est-ce cela de l'empathie ? ressentir une douleur physique face à la douleur de l'autre ?


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maryline
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Message par maryline »

merci je suis allée lire. :)
L’empathie permet l’identification :
Il y a non seulement la peine mais également une identification avec l’autre dans le besoin.
La personne franchit le pont de l’identification avec l’autre et entre dans la sphère émotionnelle de l’autre et s’identifie à la douleur.
L’autre sent et sait que l’identification a pris place.
C’est pleurer avec ceux qui pleurent.


La compassion passe de l’affection à l’action :
Il y a non seulement la peine et l’identification avec l’autre dans le besoin mais également une implication dans l’action pour répondre au besoin, mettre fin à la peine.
C'est le trait de caractère des sauveurs.

(d'après ce que j'ai compris sur le net)

L'empathie est la capacité d'attribuer un état mental à quelqu'un d'autre, de comprendre et d’éprouver ce qu'il ressent,
de pouvoir se mettre dans la situation de l’autre, de reproduire des relations sociales de réciprocité.
L'empathie est la capacité à percevoir, ressentir, comprendre les actions, intentions, émotions des autres.
C'est plus clair, mais du coup je pense que peu de gens même parmi les neurotypiques sont capables d'empathie.

Pour pouvoir ressentir la même chose qu'une tierce personne il faut au minimum avoir vécu la même situation. Et encore comme chacun réagit différemment à une même situation, il me semble de l'ordre de la "très grande difficulté" que de pouvoir ressentir l'état d'esprit de quelq'un. :?

Face aux autres, même les proches, on reste le plus souvent dans l'expectative, et à part demander comment se sent l'autre je ne vois pas comment on peut le savoir.


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Message par dorry »

Vic a écrit :il ne s'agit pas d'une meme situation mais d'une situation similaire
là aussi, nous en avions discuté

en page 13 de ce fil

Howard Buten, psychologue :

(...)
Dans la vie de tous les jours, l’empathie se produit d’elle-même :
en écoutant le voisin raconter son chagrin après la mort de son chien, nous nous identifions automatiquement, à travers nos propres expériences similaires.
(...)
Ce serait par intuition :?:


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maryline
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Message par maryline »

:?: qu'elle peut-être une situation similaire à la mort d'un animal si on n'a jamais vécu la perte d'un animal ?

Ce concept d'empathie m'échappe et je ne le crois pas possible, même pour les neurotypiques.

Je pense que les gens sont plus dans le réconfort et la compassion quand ils voient qu'une personne est triste, pleure etc... mais je ne crois pas qu'on puisse ressentir la même chose tout simplement parce que ce n'est pas à nous que ça arrive.


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Message par maryline »

en écoutant le voisin raconter son chagrin après la mort de son chien, nous nous identifions automatiquement, à travers nos propres expériences similaires.

C'est bien ce que je disais, ce n'est pas de l'identification, c'est juste une compréhension de l'état émotionnel de l'autre personne car elle explique ce qu'elle ressent.
Face aux autres, même les proches, on reste le plus souvent dans l'expectative, et à part demander comment se sent l'autre je ne vois pas comment on peut le savoir.


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Message par zza »

Il me semble que l'empathie n'est pas ressentir exactement la même chose, mais ressentir une approximation de ce que l'autre ressent. Mais une approximation qui s'en rapprocherait énormément.


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Message par maryline »

Je ne suis pas TED, donc je réponds plutôt pour les neurotypiques, mais effectivement je ne pense pas que cela soit possible.

Je pense que les gens éprouvent plutôt de la compassion.

Après une petite recherche j'ai trouvé l'inutilité de l'empathie sur wikipédia :
La compassion est une prédisposition à la perception et la reconnaissance de la douleur d'autrui, entraînant une réaction de solidarité active, ou seulement émotionnelle. Il s'agit donc d'une variante d'empathie axée sur la douleur. On peut aussi se porter de la compassion, ce qui sous-entend que l'on est détaché de soi-même, sans quoi on peut aisément la confondre avec l'apitoiement, avec sa composante de complaisance. De même la compassion envers autrui peut être confondue avec la pitié, au sens moderne, avec sa connotation de condescendance.

Ces deux distorsions de la compassion sont donc stériles, parce qu'il y manque une aide, un soutien actifs et efficaces, dans la mesure du possible. En effet, si une personne se noie, cela n'arrange pas les choses de se noyer avec elle, et peut même empirer sa condition. De plus, pleurer sur le sort de quelqu'un ne l'aide généralement pas.



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